Le président du principal parti d’opposition tanzanien, Freeman Mbowe, a été arrêté ainsi que dix autres membres du parti à Mwanza (nord-ouest) où ils prévoyaient un rassemblement, a annoncé mercredi matin Chadema. « Freeman Mbowe a été abordé par une armée d’officiers de police à son arrivée à l’hôtel à 2h30 du matin et a été arrêté avec d’autres leaders », a déclaré Chadema dans un communiqué posté sur Twitter et signé par son directeur de la communication, John Mrema. « Les autres leaders ont été emmenés au commissariat de Mwanza mais l’endroit où Freeman Mbowe a été emmené n’est pas connu et jusqu’à maintenant il n’y a pas d’information sur sa localisation », ajoute le parti, demandant à la police d’indiquer où il se trouve et pourquoi il a été arrêté. « Nous condamnons la répression des droits des Tanzaniens de la manière la plus forte. Ce sont des signes que la dictature qui avait cours sous le président John Magufuli continue », poursuit-il. … L’ancien président John Magufuli, à la tête de la Tanzanie depuis 2015 et réélu en octobre 2020, est décédé en mars, officiellement de problèmes cardiaques. Conformément à la constitution, Samia Suluhu Hassan, vice-présidente et colistière de M. Magufuli, lui a succédé. VOA
Le logiciel Pegasus de la société israélienne NSO Group a été utilisé par les autorités rwandaises pour espionner la fille de l’opposant Paul Rusesabagina, selon l’enquête menée par un consortium de 17 médias internationaux du réseau Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International. Introduit dans un smartphone, ce logiciel permet d’en récupérer les messages, photos, contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire. Les autorités rwandaises auraient également espionné des dizaines d’autres opposants ou des personnalités politiques. Les données « suggèrent fortement que le gouvernement rwandais a été client de NSO group », selon les enquêteurs. Parmi les personnes espionnées figure ainsi la fille de l’opposant Paul Rusesabagina, Carine Kanimba. L’examen de son téléphone révèle « de premières traces d’infection fin janvier 2021 ». Mais il est possible que des attaques aient eu lieu avant, « certains logiciels ayant la capacité d’effacer leurs traces », selon les journalistes qui ont mené les investigations. RFI
A 6 heures du matin, mardi 20 juillet, les rues de Tunis sont encore désertes. Il semble loin le temps où les fidèles se souhaitaient une bonne fête de l’Aïd, sur les trottoirs, juste après la prière. Cette année, la virulence de la crise sanitaire en Tunisie empoisonne l’atmosphère, faisant passer au second plan la grande fête du sacrifice, l’une des plus importantes du calendrier musulman. Les 150 décès quotidiens comptabilisés ces derniers jours dans un pays de 12 millions d’habitants et le manque d’oxygène dans les hôpitaux enlèvent l’envie de célébrer à beaucoup de Tunisiens. … Le pays compte 17 644 décès du Covid et, depuis début juillet, le système de santé supporte difficilement l’afflux de malades. De nombreux pays, associations et particuliers se mobilisent depuis des jours pour acheminer vaccins, oxygène et équipement afin de soulager les hôpitaux. Après avoir reçu de nouvelles doses de vaccins cette semaine, le ministère de la santé a annoncé, la veille de l’Aïd, que la vaccination serait ouverte à toutes les personnes âgées de plus de 18 ans pendant les deux jours de congé liés aux festivités. Une façon d’accélérer la campagne alors que seulement 8 % de la population a déjà reçu ses deux doses. Le Monde
Le ministre tunisien de la Santé, Faouzi Mehdi, a été limogé mardi 20 juillet au soir, à l’issue du premier jour d’une campagne de vaccination exceptionnelle ouverte à tous les adultes pour la plus importante fête musulmane, en plein pic de contamination au coronavirus. Le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a décidé de limoger le ministre de la Santé Faouzi Mehdi, ont annoncé ses services dans un communiqué lapidaire, sans expliquer les raisons de ce limogeage, alors que le gouvernement est déjà affaibli par des tensions. Faouzi Mehdi est à l’origine de l’ouverture temporaire de la vaccination à tous les Tunisiens de plus de 18 ans pendant deux jours, mardi et mercredi, à l’occasion des jours fériés de l’Aïd al-Adha, la plus importante des fêtes musulmanes. Cette ouverture a entraîné une ruée dans les 29 centres de vaccination concernés, causant des scènes de bousculades et de nombreuses déceptions face à l’épuisement rapide des doses disponibles. France24 avec AFP
En Afrique du Sud, au moins 40 000 commerces ont été pillés, incendiés ou vandalisés lors des violences meurtrières des derniers jours, a annoncé mardi 20 juillet le gouvernement. « 40 000 commerces ont été touchés » par des pillages, incendies ou actes de vandalisme dans la région du Kwazulu-Natal (est), a déclaré à la presse la ministre des petites entreprises, Khumbudzo Ntshavheni. C’est dans cette région que les troubles ont commencé le 9 juillet, d’abord sous la forme d’émeutes au lendemain de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice. Depuis, ils se sont étendus, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions contre la pandémie de Covid-19, gagnant Johannesburg et faisant plus de 200 morts, selon les derniers bilans. Le Monde avec AFP
Un Mirage 2000 D français, victime d’une avarie, s’est écrasé mardi 20 juillet dans les environs d’Hombori, dans le centre du Mali, mais ses deux occupants se sont éjectés et ont été récupérés, a annoncé l’armée française. L’un des membres de l’équipage, composé d’un pilote et d’un officier navigateur système d’armes, a été légèrement blessé et conduit à la base de Gao, a précisé le service de presse des Armées. Tous les deux se sont éjectés au-dessus d’une zone inhabitée et l’avion s’est également écrasé dans une zone inhabitée, selon la même source. L’épave a été localisée par la force Barkhane. L’accident s’est produit au cours d’une mission d’appui aérien au profit d’un groupement tactique désert (GTD) français et d’une unité des forces armées maliennes, en reconnaissance le long de la route nationale 16, au sud d’Hombori. La zone d’Hombori, et plus largement toute la région de Mopti, est une zone d’opérations particulièrement ciblée par les forces de Barkhane ces derniers mois. France24 avec AFP
Le chef de l’État malien célébrait la fête de la Tabaski dans la Grande mosquée de Bamako quand il a été victime d’une tentative d’assassinat au couteau. Retour sur cet évènement qui a secoué Bamako. Ce qui devait être un jour de fête a bien failli tourner au drame. Ce mardi 20 juillet, à la suite de la prière de la Tabaski (Aïd el-Kébir), la fête du Sacrifice, à la Grande Mosquée de Bamako, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a été la cible d’une tentative d’assassinat. Peu après 9 heures (heure de Bamako), alors que les fidèles se retirent avec l’imam Amadou Kallé, un individu armé d’un couteau tente de porter atteinte à la vie du chef de l’État, alors que ce dernier prenait la suite du prédicateur pour égorger un mouton, comme le veut la tradition. Rapidement, l’assaillant bute sur le cordon de sécurité qui entoure le président malien et est maîtrisé. La sécurité rapprochée du président de la transition, en treillis, embarque l’agresseur à l’arrière d’un pick-up. Vêtu d’un boubou marron et le visage en partie dissimulé sous un chèche bleu, l’assaillant est un enseignant, selon un commissaire de police interrogé par l’AFP. Jeune Afrique
Au Burkina Faso, plusieurs semaines après l’attaque de Solhan qui avait fait officiellement 132 morts, le gouvernement renforce sa présence sur place. Le nouveau ministre de la Sécurité était sur place lundi dernier. Il était accompagné par un détachement des forces spéciales de la gendarmerie nationale. Ces hommes qui sont en première ligne dans la lutte anti-terrorise sont désormais chargés de la sécurisation de la commune aux côtés d’autres forces déjà présentes dans la région. Pour sa première sortie sur le terrain depuis son installation, Maxime Koné, le ministre de la Sécurité s’est rendu à Solhan. Afin de permettre aux populations de regagner leur terre, et vaquer à leurs occupations, le gouvernement a mis en place un détachement des forces spéciales et le réseau de communication sera rétabli dans les semaines à venir selon le ministre de la Sécurité Les échanges avec les autorités locales et coutumières ont porté sur leur priorité pour un retour à la normale. Selon les représentants des populations, il faut de la sécurité en permanence. RFI
Pour la première fois depuis l’apparition du phénomène en 2011, des bandits « lourdement armés » ont abattu dimanche 18 juillet un avion de chasse de l’armée nigériane. L’incident a eu lieu au nord-ouest du Nigeria, nouveau foyer d’insécurité dans la région. « Cet incident montre que le conflit, le banditisme et le terrorisme ont pris une nouvelle dimension », déclare Shehu Sani, ancien sénateur, après l’attaque des bandits, comme les Nigérians les qualifient, contre un avion de chasse. « Les bandits sont parvenus à amasser des armes capables de détruire d’importantes cibles », poursuit cet ancien législateur de l’État de Kaduna, l’un des cinq États en proie au banditisme. « Certains d’entre eux paradent même fièrement avec leurs missiles anti-aériens », a-t-il expliqué à RFI. Lourdement armés, ces hommes – des trafiquants, kidnappeurs et voleurs de bétail pour la plupart – ont fait pleuvoir des tirs « intenses » contre l’avion militaire dimanche dans l’État de Zamfara. Le pilote a réchappé à l’attaque. RFI
Judith a 14 ans, elle chante dans la chorale de son église, rêve de devenir avocate et, durant son temps libre, elle aime coiffer les cheveux de ses voisines. Sophie, elle, a un an de moins, mais elle sait déjà que plus tard elle sera ingénieure mécanique, même si ses parents préféraient qu’elle devienne infirmière. Il y a presque deux semaines, ces deux jeunes filles ont été enlevées avec 119 autres camarades dans leur lycée du nord-ouest du Nigeria. Le 5 juillet, des hommes armés ont envahi dans la nuit les dortoirs du lycée baptiste Béthel, situé à Chikun, dans l’Etat de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans. Cette attaque est la dernière d’une série d’enlèvements de masse d’enfants et d’étudiants commis dans le nord-ouest du Nigeria par des groupes armés criminels. Les enlèvements de voyageurs sur les routes ou de personnalités influentes contre le paiement d’une rançon sont fréquents dans ce pays le plus peuplé d’Afrique. Les islamistes de Boko Haram s’étaient livrés aux premiers rapts dans des écoles, avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans leur dortoir de Chibok en 2014, suscitant l’émoi de l’opinion publique mondiale. Mais les enlèvements d’écoliers se sont tragiquement multipliés depuis, en particulier cette année, où près de 1 000 jeunes gens ont été kidnappés depuis décembre 2020. Le Monde avec AFP
En Côte d’Ivoire, c’était jour de fête ce mardi 20 juillet pour les fidèles musulmans. Croyants et croyantes ont célébré l’Aïd el-Kébir, encore appelée la Tabaski en Afrique de l’Ouest. Le président Alassane Ouattara a profité de l’occasion pour appeler à poursuivre le processus de réconciliation nationale. Le chef de l’État ne s’était pas exprimé sur le sujet depuis le retour au pays de Laurent Gbagbo. La déclaration est courte, mais d’importance, car jusqu’à présent Alassane Ouattara avait gardé le silence sur le climat politique et la réconciliation nationale, officiellement en cours depuis le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire il y a un mois. Juste après la prière de célébration de la Tabaski à la Grande Mosquée de Riviera Golfe, le chef de l’État a exhorté ses concitoyens à poursuivre le processus de cohésion nationale. Alors que ces dix derniers jours, les échanges par médias interposés entre le parti présidentiel RHDP et le tandem d’opposition FPI-PDCI ont surtout sonné comme un retour aux rivalités habituelles. RFI
La rhétorique ne cesse de s’enflammer en Éthiopie. De plus en plus de réactions surviennent après les propos du Premier ministre Abiy Ahmed. Dimanche, le chef du gouvernement a désigné le mouvement rebelle du Tigré comme une maladie ou encore une plante envahissante. Des propos que certains désignent comme des incitations à la haine. Abiy Ahmed était rarement allé aussi loin dans ses attaques verbales. Le Premier ministre a décrit le mouvement rebelle du Tigré comme « un cancer », « un Satan » dont il fallait se débarrasser, « une mauvaise herbe » qu’il fallait « déraciner » pour qu’elle « ne repousse jamais ». Une rhétorique virulente qui inquiète. La chercheuse Lauren Blanchard décrit une « déshumanisation pour inciter à davantage de violence contre les civils ». Simon Adams, directeur du Centre global pour la responsabilité de protéger, parle lui d’un « discours de haine dangereux », surtout au moment où « les Tigréens à travers le pays sont victimes de ciblage ethnique ». Mêmes craintes du côté du Musée américain de l’Holocauste, qui dénonce « un signal d’alarme » faisant craindre des « atrocités de masse ou même de génocide ». RFI
Dans cet hôpital, tous les recoins sont réquisitionnés car le Covid frappe à nouveau et notamment la ville de Goma, devenue épicentre de la maladie. L’oxygène devient une denrée rare et son prix continue d’augmenter. Il est devenu un produit très demandé et vital. TV5Monde
Proche du pape François, le prélat était réputé pour son courage face au pouvoir congolais. Ses funérailles ont lieu aujourd’hui à Kinshasa. Mathieu Zana Etambala, historien spécialiste de l’église catholique en RDC et professeur à l’université de Gand (Belgique), revient sur le parcours du cardinal qu’il a bien connu. … Quelle empreinte le cardinal Laurent Monsengwo laisse-t-il dans la société congolaise ? … Mathieu Zana Etambala Celle d’un homme courageux et très audacieux. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait, notamment aux hommes politiques qu’il qualifiait parfois « d’invertébrés », de « girouettes » ou de « médiocres ». Il fallait oser le dire et il ne s’en privait pas. Les deux cardinaux qui l’ont précédé n’avaient jamais eu le courage de se prononcer, car ils étaient plus ou moins proches du pouvoir, et notamment de Mobutu [président du Zaïre, l’ex-RDC, de 1965 à 1997]. Le cardinal Monsengwo a toujours parlé fort et dit tout haut ce que le peuple pensait tout bas. Le Monde
La Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Alliance solaire internationale(ASI) viennent de publier une nouvelle étude proposant des solutions aux principales difficultés liées au financement et à l’accessibilité financière qui freinent les investisseurs dans le secteur de l’énergie solaire hors réseau dans toute l’Afrique. Les détails. Une nouvelle analyse met en évidence des défis et des solutions pour transformer l’énergie propre. Des recherches approfondies au Nigeria, en Ouganda et au Rwanda offrent un cadre pour l’ensemble du continent. L’étude fournit aux pays africains des orientations spécifiques en fonction des obstacles rencontrés. La BEI confirme l’apport d’un appui financier et technique pour transformer l’accès à l’énergie hors réseau pour 120 millions de ménages africains dépourvus d’électricité. AFRIMAG
À Tokyo, samedi 24 juillet, ils seront 11 coureurs africains sur les 130 concurrents, représentant 7 nations différentes, à prendre part à la course olympique sur route, comme le Burkinabè Paul Domont, ou encore l’Algérien Hamza Mansouri. Mais sur un parcours très exigeant où la concurrence sera rude, il ne faudra pas attendre des miracles de leur part. La présence des cyclistes africains aux JO de Tokyo prouve encore une fois que le continent aime aussi le vélo, érigé parfois en sport national, comme en Érythrée. Mais le challenge s’annonce une nouvelle fois très compliqué. RFI