Revue de Presse du 21 janvier 2022

Ghana: au moins 17 morts dans l’accident d’un camion d’explosifs
Une explosion provoquée par l’accident d’un camion transportant des explosifs pour une mine a fait au moins 17 morts et 59 blessés jeudi et dévasté une ville dans l’ouest du Ghana, selon le gouvernement. L’explosion s’est produite vers midi jeudi à Apiate, non loin de Bogoso, une ville minière située dans la région Occidentale, à environ 300 kilomètres à l’ouest d’Accra, la capitale de ce pays ouest-africain riche en ressources minérales. Des vidéos authentifiées par l’AFP montrent un important cratère, des maisons soufflées et des débris constellant le sol sur des centaines de mètres. Plusieurs corps sans vie, certains démembrés, sont visibles et témoignent de la violence de l’explosion. … Afin d’éviter une seconde explosion, les autorités ont déployé une équipe conjointe d’experts de la police et de l’armée. Ils « vont examiner la situation et mettre en place des mesures de sécurité », a précisé le gouvernement. VOA

Soudan: une délégation américaine met la pression sur les autorités à Khartoum
Au Soudan, une nouvelle journée de désobéissance civile et de manifestations contre le régime militaire s’est tenue ce jeudi. Pendant ce temps, plusieurs délégations étrangères ont défilé dans la capitale soudanaise pour tenter de trouver une solution à la crise. Les émissaires américains ont notamment rencontré la société civile, des leaders de la contestation et les autorités militaires. Dans un communiqué de l’ambassade américaine à Khartoum, la secrétaire d’État adjointe Molly Phee et l’envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique David Satterfield condamnent l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. Ils évoquent notamment l’utilisation de balles réelles, de violences sexuelles et de détentions arbitraires. Ils appellent à une enquête indépendante pour que les responsables soient jugés. Ils mettent aussi en garde. Washington ne reprendra pas son assistance au gouvernement soudanais – soit 700 millions de dollars d’aide d’urgence suspendu en octobre – tant que les violences ne cesseront pas et qu’il n’y aura pas un retour à un gouvernement civil. RFI

Mali : La junte appelle Guterres au secours…mais résiste à la Cedeao
Les autorités maliennes ne ferment pas totalement la porte au dialogue au plan multilatéral, même si les relations avec la Cedeao sont au plus mal. Elles se tournent vers le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. C’est le sens du Tweet publié le 19 janvier 2022, du chef de la Junte, Colonel Assimi Goïta exprime la volonté des autorités maliennes d’aller vers les élections, sans toutefois donner un agenda. « J’ai eu un long entretien téléphonique avec le SG des Nations Unies @antonioguterres ce soir. Je lui ai transmis notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé et l’ai invité à encourager la communauté internationale à accompagner notre pays », pouvait-on lire. Loin de satisfaire aux attentes de la communauté internationale, l’homme fort de Bamako souligne dans ce Tweet, sa volonté de garder la main et de rassurer ses soutiens de ce qu’il reste droit dans ses bottes face à l’embargo de la Cedeao notamment. Mais des voix se lèvent de plus en plus pour appeler le régime de Bamako à privilégier le dialogue avec la Cedeao. Fratmat

Tunisie : le président Kais Saied promet de garantir les libertés
Le président tunisien Kais Saied s’est insurgé contre les manifestations qui ont eu lieu dans le pays. Il a répété son engagement à garantir l’égalité de tous devant la loi en recevant le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine. Plusieurs personnes étaient dans les rues de Tunis la semaine dernière, une manifestation qui avait été interdite par les autorités dans le cadre des restrictions contre le Covid-19. Aujourd’hui en Tunisie, les libertés sont plus que jamais garanties. Et nous voulons que la loi soit appliquée à tous.Je dis que nous ne voulons pas de la violence, nous rejetons la violence et nous rejetons tous les abus de quiconque souligne-t-il. La justice tunisienne a ouvert mercredi une enquête, de même que l’Instance pour la prévention de la torture après le décès d’un quinquagénaire, retrouvé évanoui lors de la manifestation du 14 janvier. Une autopsie a été ordonnée, a indiqué le tribunal, en ajoutant que, « selon les premières constatations, le corps de l’homme ne présentait pas de traces de violences visibles ». AfricaNews

Un naufrage fait 4 morts et 7 disparus parmi des migrants en Tunisie
Quatre Tunisiens, dont une fillette, ont péri et sept autres sont portés disparus après le naufrage d’une embarcation de migrants au large de la grande ville tunisienne de Sfax (centre-est), a appris vendredi l’AFP auprès des garde-côtes. « L’embarcation partie des côtes tunisiennes a coulé dans la nuit de mercredi à jeudi, devant les îles de Kerkennah », situées au large de Sfax, la deuxième ville du pays, a indiqué à l’AFP Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale. « Selon les témoignages, il y avait 32 migrants à bord, tous Tunisiens. Nous en avons sauvé 21 et avons rapidement repêché un premier corps », a précisé le responsable. … Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU, plus de 2.500 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en 2021, en tentant de rejoindre l’Europe, en particulier l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, via la Méditerranée et la route maritime du nord-ouest de l’Afrique. VOA

Kenya: quel avenir pour la réforme constitutionnelle controversée d’Uhuru Kenyatta?
Le projet de réforme constitutionnelle controversé du président Kenyatta a-t-il encore un avenir ? C’est la question à laquelle doit répondre la Cour suprême du Kenya. Adopté par le Parlement en mai 2021, il devait être soumis à référendum, mais a été bloqué en août par la Haute cour de justice qui a jugé le projet illégal et anticonstitutionnel. Mais le gouvernement a fait appel devant la Cour suprême. Le verdict de la Cour suprême, signera l’épilogue d’une saga politique qui dure depuis 2018. C’est à cette époque, et dans la foulée de son rapprochement inattendu avec son opposant d’hier Raila Odinga, que le président Kenyatta a lancé ce projet de réforme. Baptisé « BBI » (Building Bridges Initiative), il prévoit la création d’un poste de Premier ministre, qui serait nommé par le président, de deux postes de Premiers ministres adjoints, et d’un poste de chef de l’opposition. RFI

Burkina Faso : Facebook bloqué avant les manifestations
Au Burkina, les autorités ont interdit une manifestation et décidé de bloquer l’accès à Facebook. Prévue ce week-end, la manifestation a été interdite pour « raisons de sécurité », a déclaré le secrétaire municipal de la capitale. À l’initiative, le mouvement de la société civile Sauvons le Burkina, qui dénonce l’incapacité du président Roch Marc Christian Kaboré à contrer la violence djihadiste qui secoue le pays. « On vous avait informé tout de même que lorsque, pour des raisons de sécurité et d’autres préoccupations d’intérêt national, le gouvernement est en droit d’opérer des régulations », a déclaré Alkassoum Maïga, ministre de l’Enseignement supérieur et porte-parole du gouvernement, à propos du blocage du réseau social. … Une manifestation similaire a eu lieu en novembre 2021. Malgré l’interdiction, elle avait attiré plusieurs centaines de personnes, mais avait tourné aux affrontements avec les forces de l’ordre. AfricaNews/AFP

Burkina Faso: installation du Conseil d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale
Au Burkina Faso, le Forum national de réconciliation national se précise. Le président Roch Marc Christian Kaboré a procédé à l’installation du Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Composé de 119 membres dont 34 femmes, ce conseil, qui est un cadre consultatif et de concertation, est chargé de suivre la politique du gouvernement en matière de réconciliation nationale. Composé de plusieurs représentants des partis de la majorité et de l’opposition, de familles de victimes de crimes politiques et économiques, de religieux, de chefs coutumiers, des forces de défense et de sécurité, d’experts, la mise en place de ce Conseil d’orientation et de suivi de la politique de réconciliation marque, selon le président Roch Marc Christian Kaboré, un tournant décisif du processus de réconciliation nationale au Burkina Faso. RFI

Gambie : Les défis qui attendent Adama Barrow
Le Président gambien Adama Barrow a prêté serment, hier, en présence de son homologue sénégalais, Macky Sall, suite à sa réélection en décembre 2021. … Pour ce second mandat, estime Niang Njie, économiste gambien, Adama Barrow a plusieurs défis à relever. Les plus urgents et les plus pressants sont le problème de chômage des jeunes, le manque d’infrastructures sanitaires et le développement de la production agricole, particulièrement sur le plan de l’exportation. … Élu en décembre 2016, après 22 ans de règne du dictateur Yahya Jammeh, Adama Barrow a été installé grâce à la Cedeao suite à la contestation du Président sortant qui avait reconnu, dans un premier temps, les résultats. Adama Barrow démarre donc son deuxième mandat dans ce pays qui constitue une enclave au sein du Sénégal, malgré quelques contestations de l’opposant Oussainou Darboe, rejetées par la Cour suprême du pays. Le Soleil

Bénin: Patrice Talon crée un guichet pour les dénonciations de faits de corruption
Patrice Talon met en place une Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations des faits de corruption (CPD). L’annonce de ce nouveau dispositif anti-corruption a été faite après le conseil des ministres de mercredi. Il existe pourtant des institutions pour mener cette lutte, le président béninois explique avoir créé la CPD pour associer les citoyens. Il s’agit d’un guichet qui va recueillir les plaintes et les dénonciations sur des faits de corruption. Le gouvernement explique cette création par le fait que les pratiques préjudiciables aux ressources de l’État persistent. En clair, on continue de détourner l’argent public. … Si un cas est avéré après investigation, la cellule devra proposer les modalités de poursuites. Les adversaires du président Patrice Talon disent redouter la délation, un de ses proches souffle que, les dénonciations calomnieuses seront punie. L’opérationnalisation de la cellule à son conseiller spécial et au secrétaire général du gouvernement. RFI

Sahara occidental, une tournée de l’envoyé onusien et puis s’en va
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a terminé le 19 janvier sa tournée dans la région pour tenter de relancer le dialogue entre les parties prenantes du conflit. Le bilan de ces échanges est mitigé, tant les protagonistes algérien et marocain campent sur leur position. Au terme de sa tournée dans la région, l’émissaire personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a rencontré le 19 janvier, à Alger, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra. Alger n’a pas changé de position sur la question sahraouie, selon le site d’information marocain H24Info. Le communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères algérien, ne fait aucune mention d’une quelconque acceptation de la formule des “tables rondes” comme processus de réenclenchement du dialogue entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario. La rencontre a été en revanche une nouvelle occasion pour Alger de réaffirmer son “ferme attachement à la fin de la colonisation dans la dernière colonie africaine”. Courrier International