Au Soudan, le bilan continue de s’alourdir après les violences du week-end dernier dans l’ouest du Darfour. Selon le syndicat local des médecins ont atteint désormais 159 morts, 203 blessés et 90 000 déplacés. Les tueries ont commencé après le meurtre d’un membre de tribu arabe par une personne non arabe. S’en est suivie un cycle de représailles sanglantes. Et si les violences se sont calmées, la situation reste précaire. Preuve de la tension qui continue de planer, mardi soir, des hommes armés ont attaqué la résidence sécurisée du gouverneur Mohammed Abdalla Al Douma. Après une heure de fusillade, ils ont pu être repoussés sans qu’il y ait de victime. Mohammed Abdalla Al Douma a dénoncé « un assaut destiné à créer l’instabilité et le chaos ». Ces violences constituent un test majeur pour la transition qui a poussé pour que la force onusienne au Darfour termine son mandat le 31 décembre. Les Soudanais sont donc désormais seuls pour assurer la sécurité de tous. RFI
De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté, mardi 19 janvier, pour une sixième nuit consécutive dans plusieurs villes tunisiennes, dont la capitale Tunis et Sidi Bouzid, berceau de la « révolution de jasmin ». Face à une frustration de la population grandissante en pleine crise économique, le Premier ministre Hichem Mechichi a assuré que cette colère était « légitime ». « La crise est réelle et la colère est légitime et les protestations aussi, mais la violence est inacceptable et nous y ferons face avec la force de la loi », a réagi le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi lors d’un discours télévisé mardi soir. « Votre voix est entendue et le rôle du gouvernement est de transformer vos revendications en réalité », a-t-il ajouté, mais le droit de manifester « ne doit pas se transformer en droit de piller, voler ou casser ». Plus tôt, les manifestants réunis à Tunis ont repris les chants entonnés dix ans plus tôt pour chasser du pouvoir l’autocrate Zine El Abidine Ben Ali, scandant : « Le peuple veut la chute du régime ». À Sidi Bouzid, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, ont dit des témoins à Reuters. France24 avec AFP et Reuters
La deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 se révèle plus meurtrière en Afrique, où le taux de mortalité dépasse désormais la moyenne mondiale, a annoncé jeudi le Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Chaque semaine, recevez l’essentiel de l’actualité sur le thème de l’Afrique. Toutes les infos du continent africain bientôt dans votre boîte de réception. Le taux de mortalité du nouveau coronavirus en Afrique s’établit désormais à 2,5% des cas recensés, au-dessus de la moyenne mondiale de 2,2%, a expliqué le directeur cette agence spécialisée de l’Union africaine (UA), John Nkengasong, lors d’une conférence de presse. Le nombre de cas sur le continent a augmenté de 14% par semaine lors du mois dernier. Depuis le début de la pandémie, l’Afrique reste officiellement l’un des continents les moins touchés, avec 3,3 millions de cas de Covid-19 et presque 82.000 morts, selon l’organisme. Belga
L’association des médecins urgentistes met en garde face à l’augmentation des cas graves et des décès, et indique que le virus « se propage à vive allure dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Kaolack ». L’organisation appelle à redoubler de vigilance dans le respect des mesures barrières, et souligne « l’épuisement » des personnels soignants affectés dans les centres de traitement. RFI
140 millions, c’est le nombre de personnes que le Nigeria compte vacciner contre le coronavirus en moins de deux ans. Il s’agit de 70% de sa population. Cette campagne de vaccination très ambitieuse devrait commencer en mars, après la réception de 10 millions de doses, selon un communiqué du ministère de la Santé, qui ne précise pas l’entreprise qui fournira ces doses. Aucune indication non plus sur l’organisme qui financera cette vaste campagne, entre l’Union africaine qui va commander d’ici quelques mois 270 millions de vaccins, notamment aux laboratoires Pfizer et AstratZeneca et le dispositif Covax, lancé par l’Organisation mondiale de la santé et les pays riches pour favoriser un accès équitable aux vaccins dans le monde. Face aux incertitudes d’approvisionnement de vaccins contre le Covid-19, le gouvernement nigérian envisage donc d’en produire localement, pour ne pas dépendre uniquement des importations. Selon le ministre de la Santé, 25,2 millions de dollars ont été débloqués pour soutenir ce projet. RFI
Le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, connu pour avoir annoncé le coup d’Etat militaire ayant permis de déloger le président Robert Mugabe, a succombé au Covid, a annoncé le gouvernement mercredi. Sibusiso Moyo, le « général chéri » comme il était surnommé, est décédé à l’hôpital dans la matinée, à l’âge de 61 ans, a précisé un porte-parole. Après avoir régné d’une main de fer sur le Zimbabwe pendant trente-sept ans, Mugabe avait été déposé fin 2017 par un coup de force de l’armée et de son parti, la Zanu-PF, qui ont installé à sa place son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa. Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2017, pour la première fois depuis l’indépendance, l’armée positionne des blindés dans la capitale Harare. L’opération se déroule en douceur, seuls quelques coups de feu sont tirés autour du « Toit bleu », la propriété du chef de l’Etat, aussitôt placé en résidence surveillée avec sa famille. AFP
Depuis une semaine, l’opposant ougandais Bobi Wine ne peut quitter son domicile, entouré par des militaires. L’opposant ougandais Bobi Wine pourra t-il sortir de son assignation à résidence ? Depuis son vote lors de l’élection présidentielle du 14 janvier, le principal opposant du président Yoweri Musveni n’a toujours pas pu sortir de son domicile au nord de la capitale ougandaise. Une semaine après sa défaite dans les urnes, les forces de sécurité entourent toujours le domicile de Bobi Wine. Dans les rues de Kampala, les soutiens de la Plateforme d’Unité Nationale, le principal parti d’opposition, attendent patiemment une libération de leur leader. « Tout le monde est encerclé par l’armée donc on a peur. A ce jour les journalistes ne peuvent toujours pas entrer » explique Robert Iguru, un producteur de musique. « Il va falloir attendre et voir ce qu’il va faire. Nous avons espoir en lui et lui place son espoir en nous » affirme Gonza Semamu, un mécanicien de la capitale. Africa News avec AFP
Les opposants au régime Alpha Condé arrêtés avant et après l’élection présidentielle du 18 octobre dernier continue de mourir en détention à la prison civile de Corontie(Conakry). Après El hadj Ibrahima Sow du quartier Carrière, Lamarana Diallo de Wanidara, et Roger Bamba qui a été inhumé ces derniers jours dans son Lola natal, c’est Mamadou Oury Barry âgé de 21 ans qui décéde en détention le 16 janvier dernier. La disparition de ces partisans de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dirigée par l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo a créé une forte indignation au sein de l’opinion nationale et internationale. Les États-Unis d’Amérique par la voie de son ambassade en Guinée exhorte l’Etat guinéen à respecter les procédures régulières en matière d’interpellations et de détentions. Aminata
Près de 60 000 Centrafricains se sont réfugiés dans des pays voisins au cours du mois dernier mois, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). La plupart ont fui en RDC, les autres sont répartis entre le Cameroun, le Tchad et à la marge le Congo-Brazzaville. Beaucoup fuient les combats qui opposent la rébellion lancée à la veille du scrutin, aux forces centrafricaines et ses alliés. Certains témoignent aussi d’exactions infligées par la coalition de groupes armés en lutte contre le pouvoir de Bangui. Certains ont pris la route de l’exil avant même l’élection de décembre, mais c’est mi-janvier que le mouvement de départ vers les pays voisins s’est accéléré suite à la prise de Bangassou par les rebelles et à leur offensive en périphérie de Bangui. RFI
Les Nations Unies ont condamné, mercredi, les attaques de groupes armés en République centrafricaine (RCA) sur la principale route d’approvisionnement humanitaire et commercial reliant la capitale Bangui au port le plus proche au Cameroun. La MSR1 est la principale route reliant Bangui au port de Douala, au Cameroun, situé à 1.400 kilomètres à l’ouest de la capitale centrafricaine. Cette route vitale pour l’acheminement de l’aide humanitaire et des marchandises est régulièrement attaquée à plusieurs endroits par des groupes armés. Le 18 janvier, un convoi de camions humanitaires et commerciaux a été attaqué par des éléments armés près de Zoukombo, dans la préfecture de Nana-Mambere (ouest de la RCA) près de la frontière camerounaise. Trois chauffeurs de camion ont été blessés dans cette attaque et sont actuellement soignés à l’hôpital de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à Bouar (435 kilomètres au nord-ouest de Bangui). ONU Info
La République démocratique du Congo (RDC) « est en train d’avancer » malgré la persistance des groupes armés dans l’Est, a déclaré mercredi l’émissaire de l’ONU dans le pays, la diplomate algérienne Leïla Zerrougui, au terme de son mandat de trois ans. Chaque semaine, recevez l’essentiel de l’actualité sur le thème de l’Afrique. Toutes les infos du continent africain bientôt dans votre boîte de réception. « Aujourd’hui, même si le conflit persiste, il est quand même contenu dans trois provinces de l’est », a déclaré la cheffe de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) lors de sa dernière conférence de presse à Kinshasa. Présente en RDC depuis 1999 – sous des formes différentes -, la Mission de l’ONU compte environ 15.000 Casques bleus et policiers, avec un budget annuel avoisinant un milliard de dollars. Belga
En République démocratique du Congo, des défenseurs des « peuples autochtones » ont demandé mardi aux autorités congolaises de « mener des enquêtes » après le massacre de 46 Pygmées jeudi dans l’Est, pour identifier les auteurs de cette tuerie attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées. Lors d’une conférence de presse à Kinshasa, des Pygmées et leurs alliés ont demandé à l’Etat congolais « de cerner les causes profondes de cette barbarie », parlant du « massacre de pygmées par d’autres communautés, avec la complicité des Forces démocratiques alliées (ADF) ». Les Pygmées tués jeudi en Ituri près de la province voisine du Nord-Kivu étaient des propriétaires terriens, a indiqué à l’AFP le coordonateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi Hemedi. AFP/VOA
Le naufrage d’une embarcation de migrants au large des côtes libyennes a fait au moins 43 morts, tandis que 10 autres personnes ont été secourues, selon un bilan annoncé mercredi 20 janvier par l’ONU, au lendemain du drame. Ces dix personnes ont été secourues et ramenées sur terre par les gardes-côtes à Zouwahra, ont précisé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué commun. Une aide d’urgence, dont de la nourriture et de l’eau, a été fournie aux rescapés par l’ONU et ses partenaires. Dans leur communiqué, les deux organismes de l’ONU se disent « profondément attristés » par ce naufrage survenu mardi, « le premier de 2021 en Méditerranée centrale », « ayant coûté la vie à au moins 43 personnes ».
Les participants au dialogue politique interlibyen, réunis en Egypte, ont convenu mercredi de l’organisation d’un référendum sur la Constitution avant les élections en décembre 2021, a annoncé mercredi le ministère égyptien des Affaires étrangères. L’Egypte se « félicite de l’accord intervenu entre les parties libyennes à Hourghada […] et apprécie les efforts qui ont conduit à l’accord sur la tenue d’un référendum sur le projet de Constitution en vue des élections libyennes prévues le 24 décembre 2021 », a indiqué le ministère dans un communiqué. Belga
Les Nations Unies sont profondément préoccupées par l’aggravation de la crise humanitaire et l’escalade de la violence qui ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers et leurs districts dans la province de Cabo Delgado au Mozambique. Selon le gouvernement, plus de 565.000 personnes ont fui leurs maisons et leurs villages depuis le début des attaques des groupes armés non étatiques en 2017. Ce mercredi, les directeurs régionaux de plusieurs agences des Nations Unies* ont parlé aux journalistes de manière virtuelle des conclusions d’une mission conjointe qu’ils ont menée en décembre. Dans une déclaration, ils ont déclaré que cette visite leur a permis de constater l’impact de la violence et de montrer leur soutien aux communautés touchées et au peuple mozambicain. Au cours de la visite, les directeurs ont évalué la situation et les besoins des populations déplacées, ainsi que des communautés d’accueil, et ont rencontré des représentants du gouvernement à Maputo. ONU Info
Devant une église centenaire, des acteurs agitent leurs fusils : à Gondar, dans le nord de l’Ethiopie, la fête de l’Epiphanie orthodoxe est rattrapée par l’atmosphère martiale qui a gagné ce pays d’Afrique de l’Est déchiré par le conflit au Tigré. La scène en dit long sur l’état d’esprit des fidèles : acclamée par la foule, la troupe glorifie la victoire de l’armée fédérale face aux « traîtres » du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti récemment délogé de cette région septentrionale. On est bien loin de l’esprit de Timqet, fête des chrétiens orthodoxes d’Ethiopie, qui célèbre l’Epiphanie et le baptême de Jésus dans le Jourdain. D’habitude, Gondar, ancienne capitale de l’empire éthiopien, accueille des milliers de fidèles qui se plongent avec félicité dans l’eau sacrée de ses thermes construits au XVIIe siècle. Ce festival haut en couleur, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, se déroule cette année dans une ambiance atypique. Conflit au Tigré, massacres ethniques dans l’ouest du pays, tensions latentes avec le Soudan voisin : depuis plusieurs mois, la violence est omniprésente en Ethiopie. Le Monde avec AFP
L’Alliance Sahel a trois ans. Cette organisation regroupe les partenaires des Etats du Sahel et vise à soutenir les pays à travers des investissements dans le développement. Depuis 2017, quelque 800 projets ont ainsi reçu l’appui de l’Alliance Sahel pour un montant global estimé à environ 17 milliards d’euros. Un rapport des trois ans d’activités a été présenté le mardi 19 janvier, lors d’une conférence digitale. À cette occasion, les acteurs engagés au sein de l’Alliance Sahel ont livré leurs observations sur les activités du groupe composé de 14 membres de plein exercice et 10 pays ou institutions qui sont des observateurs. DW
Le président Emmanuel Macron a évoqué, mardi, un éventuel « ajustement » des troupes françaises déployées au Sahel dans le cadre de la force Barkhane, visant à lutter contre les groupes djihadistes dans la région. Le chef de l’Etat, qui a présenté à Brest (nord-ouest) ses vœux aux armées, a expliqué cet éventuel « ajustement » par les succès obtenus et l’implication plus grande des partenaires européens de la France, dans le cadre de l’opération Tabuka. « Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l’intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d’ajuster notre effort » militaire dans la région, a déclaré le chef de l’Etat, sans donner de précisions sur le volume ou le calendrier d’un tel ajustement. Plusieurs chefs terroristes et des jihadistes ont été éliminés par cette force spéciale Barkhane. Sahel Intelligence
Le rapport de Benjamin Stora remis mercredi 20 janvier à Emmanuel Macron recommande la mise en place d’une commission « Mémoire et Vérité » chargée d’impulser des initiatives mémorielles communes entre la France et l’Algérie. L’historien propose que cette commission soit composée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien », comme Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale, Karim Amellal, ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée, des intellectuels, médecins, chercheurs, chefs d’entreprise, animateurs d’associations… Cette commission pourrait formuler des recommandations sur les 22 points suivants … Le Monde
Actuellement, il y a une vingtaine de femmes ministres de la défense à travers le monde, dont six en Afrique. Ces dernières sont Marie Noëlle Koyara pour la Centrafrique (2017); Monica Juma, Secrétaire du Cabinet de la Défense du Kenya (2020); Oppah Muchinguri, ministre de la Défense du Zimbabwe (2018), la sud-Africaine Nosiviwe Mapisa-Nqakula (2012); Angelina Teny, devenue le 12 mars 2020 la première ministre de la Défense du Soudan du Sud; et la dernière en date, la Togolaise Essozimna Marguérite Gnakadé, nommée par la Première ministre le 1er octobre 2020. VOA