Libye, zone de libre-échange… Ce qu’il faut retenir du sommet de l’Union africaine
Ce week-end se déroulait le 36e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie. Sécurité, paix, économie…les sujets de discussions étaient nombreux. Parmi les annonces, l’organisation d’une conférence sur la Libye et la création d’une zone de libre-échange continentale africaine. Elle a aussi maintenu la suspension du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan. … L’UA, qui a conclu dimanche son sommet annuel à Addis Abeba, siège de l’organisation continentale, a réaffirmé sa « tolérance zéro » face aux « changements anticonstitutionnels » de gouvernement et a maintenu la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan. Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires. La démocratie doit être « protégée » et « s’enraciner » et l’Union africaine « demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir », a martelé Bankole Adeoye, le commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité. France24 avec AFP
Burkina Faso : au moins 51 soldats tués dans une nouvelle attaque sanglante
Au moins 51 soldats ont été tués vendredi 17 février lors d’une embuscade tendue par des jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, où les attaques des groupes armés « terroristes » s’intensifient depuis le début de l’année. Cette embuscade dans la région du Sahel frontalière du Mali et du Niger, dont le bilan provisoire a été annoncé lundi 20 février par l’armée, pourrait s’avérer la plus meurtrière jamais commise contre les forces de sécurité depuis celle de novembre 2021 à Inata (nord) : 57 gendarmes avaient alors été tués après avoir vainement lancé des appels à l’aide. … Les raids meurtriers attribués à des jihadistes se sont multipliés ces dernières semaines au Burkina. Avec l’attaque de vendredi, près de 200 – civils et militaires – sont mortes au cours des deux dernières, selon un décompte de l’AFP. Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés. France24 avec AFP
Le Burkina Faso officialise la fin des opérations de la force française Sabre
L’armée burkinabè a annoncé dimanche la fin des opérations de la force française Sabre au Burkina Faso. Le 18 janvier, le gouvernement avait dénoncé les accords de défense entre les deux pays, laissant un mois à la Task Force française pour quitter son sol, dans un contexte de tensions grandissantes entre Paris et Ouagadougou. … Clap de fin pour les forces spéciales françaises au Burkina Faso. L’armée burkinabè a annoncé dimanche 19 février la fin des opérations de la Task Force Sabre, quelques semaines après la dénonciation par le gouvernement de transition des accords de défense liant les deux pays, dont les relations se sont dégradées ces derniers mois. … Le gouvernement burkinabè avait dit vouloir « diversifier ses partenaires » dans la lutte antijihadiste. Le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambéla s’était discrètement rendu en Russie en décembre dernier. Du côté français, l’option privilégiée est le redéploiement de la force Sabre au Niger, qui compte déjà près de 2 000 personnels français. France24 avec AFP
Mali : les autorités doivent respecter la liberté d’expression
« Je me réjouis des progrès réalisés dans le processus de transition démocratique et de la légère baisse des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits documentées au cours du dernier trimestre de 2022 », a dit Alioune Tine, l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, dans une déclaration publiée à l’issue d’une visite de 10 jours dans le pays. … « Je suis extrêmement préoccupé par le rétrécissement de l’espace civique, de la liberté d’expression et d’association, et par l’aggravation de l’autocensure, comme l’illustrent les attaques contre les défenseurs des droits humains dénoncées par plusieurs acteurs, dont la Commission nationale des droits de l’homme du Mali. J’ai moi-même fait l’objet d’attaques verbales sur les réseaux sociaux avant et pendant ma visite », a déclaré l’expert de l’ONU. Selon Alioune Tine, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les autres professionnels des médias ont évoqué des sujets tabous qu’ils n’osent plus aborder par peur des représailles des autorités maliennes de transition et de leurs partisans, notamment sur les réseaux sociaux. ONU Info
Au Mali, le lancement d’un nouveau mouvement d’opposition brutalement interrompu
Un groupe de jeunes a brutalement interrompu lundi 20 février à Bamako la conférence de personnalités publiques qui annonçaient le lancement d’un nouveau mouvement critique à l’encontre des colonels au pouvoir au Mali, ont rapporté les réseaux sociaux et des témoins. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent le groupe de quelques dizaines de jeunes entrer dans la Maison de la presse et couvrir les prises de parole par un vacarme assourdissant de slogans et de cornes. Peu après, des chaises volent de part et d’autre dans une grande bousculade et les vitres de la Maison de la presse sont brisées au moment de la sortie du groupe. … Plusieurs personnalités, dont Issa Kaou N’Djim, lançaient une tentative de rassemblement de partis et d’organisations de la société civile aux contours encore flous, baptisée « appel du 20 février pour sauver le Mali ». Cette initiative intervient dans un contexte où les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 en tiennent tous les leviers et où toute contestation organisée est quasiment réduite au silence ou à l’impuissance. La « volonté d’imposer le silence à tout le monde, cela n’a pas suffi, maintenant c’est des attaques physiques », a précisé M. N’Djim à l’AFP. Le Monde avec AFP
Un expert de l’ONU accuse Wagner de « terroriser » la population malienne
L’expert de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme au Mali a accusé lundi les mercenaires russes de Wagner de « terroriser » la population et de participer à des opérations militaires. Dans une déclaration publiée à l’issue d’une visite de 10 jours, Alioune Tine a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des mercenaires de Wagner ont « participé à des opérations militaires, terrorisé des villageois, exécuté des civils, volé des biens, notamment du bétail et des bijoux, et violé des femmes et des filles ». Les autorités maliennes reconnaissent uniquement la présence d' »instructeurs militaires » déployés pour former les forces de sécurité maliennes à l’utilisation d’équipements militaires acquis auprès de la Russie, a rappelé M. Tine, qui est mandaté par le Conseil des droits de l’Homme mais ne s’exprime pas au nom de l’ONU. « Toutefois, je tiens à souligner, comme je l’ai fait dans de précédents rapports, que des sources crédibles m’ont communiqué des informations selon lesquelles des membres du personnel militaire et de sécurité russes participeraient bel et bien à des opérations de combat et commettraient de graves violations des droits de l’Homme et atteintes à ces droits », a déclaré l’expert. AFP
Au Mali, le bras de fer entre Assimi Goïta et Alghabass Ag Intalla menace le processus de paix
Depuis sa signature en 2015, jamais l’accord de paix d’Alger, qui a mis fin à la rébellion à dominante touarègue du nord du Mali, n’a semblé si menacé. Voilà des mois que la principale coalition de groupes armés signataires, réunis au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), et les autorités de Bamako se regardent en chiens de faïence. Tandis que le silence du régime d’Assimi Goïta sur le sujet a de quoi étonner, la CMA, présidée par Alghabass Ag Intalla, multiplie les avertissements et les démonstrations de force. Rappelant avoir été contraints, « au nom de la paix », de signer un texte qui ne leur convenait pas, les mouvements signataires se sont retirés des mécanismes de suivi et de mise en place de l’accord d’Alger en décembre dernier. Une réponse à « l’inertie » gouvernementale dans la mise en œuvre des dispositions de l’accord, avait-elle alors fait savoir. … En septembre 2021, alors que Bamako bruisse de rumeurs prophétisant l’arrivée prochaine du groupe Wagner au Mali, la CMA en fait une ligne rouge. Fermement opposée à tout accord avec les mercenaires russes, elle avertit : « Ce sont les populations civiles, déjà meurtries et fragilisées par une décennie de crise, qui vont payer le prix de l’utilisation des mercenaires du groupe Wagner, connus pour leurs graves violations de droits de l’homme dans les pays où ils sont déployés. » Jeune Afrique
Trois Casques bleus tués et cinq autres blessés au Mali
Trois Casques bleus ont été tués et cinq ont été grièvement blessés après que leur convoi a heurté un engin explosif improvisé dans le centre du Mali, a indiqué mardi sur Twitter la Minusma, mission de maintien de la paix de l’ONU dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le Mali s’efforce d’endiguer une insurrection islamiste qui a pris racine après un coup d’État en 2012 et qui s’est depuis propagée à partir du nord aride du pays d’Afrique de l’Ouest. Des milliers de personnes sont mortes et des millions ont été déplacées dans la région du Sahel. Reuters
Le G5 Sahel réaffirme sa détermination à poursuivre solidairement la lutte contre le terrorisme
Le sommet du G5 Sahel, sans le Mali, s’est clôturé en fin de journée de ce lundi 20 février, à Ndjamena, au Tchad. Ce sommet extraordinaire d’une journée a réuni les dirigeants de quatre pays de la région Sahel, à savoir le Tchadien Mahamat Déby, le Nigérien Mohamed Bazoum, le Mauritanien Mohamed ould El Ghazaouani – qui a repris la présidence tournante de l’organisation – et le Burkina Faso qui, lui, était représenté par son ministre de la Défense. … Le président sortant de l’organisation, Mahamat Idriss Déby, a d’ailleurs admis, lors son discours, que le retrait du Mali est un coup dur pour l’organisation, appelant les pays de la région à continuer de travailler ensemble et à poursuivre les négociations pour ramener Bamako dans l’organisation. Autre absence remarquée lors de ce sommet, celle du président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, remplacé par son ministre de la Défense, une absence qui laisse là aussi planer le doute sur la future participation de Ouagadougou à la force conjointe G5 Sahel. RFI
Centrafrique: officiels et militaires cibles d’exactions des paramilitaires russes dit un expert de l’ONU
Le Togolais Yao Agbetse, expert indépendant des Nations Unies (ONU) sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), estime à l’issue d’une mission de dix jours en RCA « des voies de fait (ont été) commises par les forces bilatérales russes sur les dépositaires de l’autorité publique au niveau local ». … « Ce que j’ai constaté aussi, c’est qu’il y a aussi des voies de fait commises par les forces bilatérales russes sur les dépositaires de l’autorité publique au niveau local, que ce soient les maires, les préfets, même les membres des Forces armées centrafricaines (Faca), détaille-t-il au micro de François Mazet. Et ça, également, ce n’est pas de nature à permettre une collaboration franche et authentique, parce que les forces bilatérales sont censées venir en appui aux Faca. Et lorsqu’ils commettent ce genre de faits, d’exactions, je crois que c’est inadmissible. Et ça également, ça doit cesser ». RFI
« L’armée de Côte d’Ivoire n’a rien à voir aujourd’hui avec celle d’il y a dix ans », estime Sébastien Lecornu
En visite à Abidjan dans un contexte de contestation croissante de la France en Afrique de l’Ouest, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a salué, lundi 20 février, les « efforts remarquables accomplis dans la montée en puissance de l’appareil de sécurité en Côte d’Ivoire ». « L’armée de Côte d’Ivoire n’a rien à voir aujourd’hui avec celle d’il y a dix ans », a-t-il ajouté à l’issue d’une rencontre avec le président Alassane Ouattara : « Cela fait de la Côte d’Ivoire un pays de stabilité dont le rôle de puissance d’équilibre régionale s’établit de plus en plus. » M. Lecornu, dont c’est la deuxième visite en sept mois en Côte d’Ivoire, a également rencontré son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara. Outre la situation sécuritaire dans la région, où plusieurs pays sont confrontés à des violences djihadistes et à des coups d’Etat, les questions de la prédation des matières premières et du trafic de drogue ont été abordées, ainsi que celle de la guerre en Ukraine. La Côte d’Ivoire est l’un des plus solides alliés de la France en Afrique de l’Ouest. Paris compte quelque 950 militaires au sein des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), un nombre qui pourrait se réduire dans les années à venir, tout en répondant de manière plus ciblée aux besoins ivoiriens. « Le président Emmanuel Macron nous a demandé de réfléchir à la réarticulation de la présence française en Afrique », a expliqué M. Lecornu, détaillant les projets de partenariat avec la Côte d’Ivoire : une partie de « formation » de l’armée ivoirienne et une autre partie « plus capacitaire » concernant des équipements pour l’armée de l’air et de terre. Le Monde avec AFP
Afrique de l’Est: Nouvelles recommandations de l’EAC sur la crise dans l’Est de la RDC
Les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont réitéré, ce week-end dernier, la nécessité de mettre en œuvre le plan conjoint pour la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, en tant que principal instrument pour la désescalade des tensions et la normalisation des relations politico-diplomatique entre la RDC et le Rwanda. Ils ont fait cette recommandation à l’issue du mini-sommet de l’Union africaine (UA), tenu à Addis-Abeba en Ethiopie. Dans le communiqué final qu’ils ont signé, les pays de l’EAC ont décidé notamment de la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO. Ils ont aussi décidé du cantonnement et désarment du M23 sur le territoire congolais sous le contrôle des autorités congolaises, de la force régionale, du mécanisme de vérification ad hoc, avec la collaboration de la mission onusienne. Radio Okapi
Nigeria : comment va la démocratie ?
Les électeurs devront élire un successeur au président Muhammadu Buhari, qui ne se représente pas après deux mandats. Ils devront également choisir leurs députés et sénateurs. Des élections qui vont se dérouler dans un climat de crise économique marquée par une forte inflation. Le pays est aussi confronté à une grande insécurité ainsi qu’à la corruption à grande échelle. Des menaces pour la démocratie nigériane selon Khalifa Dikwa, professeur à l’Université de Maiduguri. Pour lui, le Nigeria peut et doit mieux faire en matière de démocratie en Afrique. Dix-huit candidats briguent la succession de Muhammadu Buhari, dont Bola Tinubu du Congrès des progressistes (APC, au pouvoir), Atiku Abubakar du Parti démocratique populaire (PDP), et Peter Obi du parti travailliste (LP). Les problèmes de sécurité « pourraient perturber le vote dans de nombreux endroits, augmentant ainsi le risque de protestations post-électorales qui pourraient dégénérer », selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG). DW
Au moins 8 policiers tués dans le sud-est du Nigeria
Les autorités ont déclaré lundi que des séparatistes armés présumés ont tué au moins huit policiers au cours des trois derniers jours dans le sud-est du Nigeria, suscitant des inquiétudes avant l’élection présidentielle de ce week-end. Quatre agents ont été tués lundi dans l’attaque d’un poste de police dans l’État d’Anambra, alors que les autorités recherchaient des suspects accusés d’avoir tué quatre autres policiers au cours du week-end, a déclaré le porte-parole de la police locale, Tochukwu Ikenga. Les assaillants ont ouvert le feu sur les officiers tout en faisant détoner des explosifs, a-t-il précisé, ajoutant que trois des assaillants ont été tués et deux autres arrêtés. La police a imputé ces attaques à un groupe séparatiste, le Peuple indigène du Biafra (IPOB), qui cherche à obtenir l’indépendance de la région du sud-est. AfricaNews avec AP
La Tunisie ordonne l’expulsion de la plus haute responsable syndicale de l’UE
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a ordonné, samedi 18 février, l’expulsion de la plus haute responsable syndicale de l’Union européenne pour des déclarations qualifiées par Tunis d' »ingérence flagrante », dernier épisode d’un bras de fer opposant le président Saïd aux syndicalistes. « Sur ordre du président Kaïs Saïed, les autorités tunisiennes ont ordonné le départ d’Esther Lynch », la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, a indiqué la présidence dans un communiqué. … Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, a déclaré à la radio privée Mosaïque FM que les déclarations d’Esther Lynch étaient une « défense du droit de se syndiquer et non une ingérence dans les affaires de la Tunisie ». « Nous condamnons (son expulsion), qui n’apporte aucun honneur à la Tunisie », a-t-il ajouté. La manifestation à Sfax était organisée simultanément dans plusieurs villes du pays afin de protester contre la dégradation de la situation économique et l’arrestation d’Anis Kaabi, responsable de la branche autoroutes de l’UGTT. France24 avec AFP
Concertation politique au Gabon: vifs débats internes sur la durée des mandats
Au Gabon, c’est un huis-clos qui dure depuis une semaine : les discussions entre pouvoir et opposition sur la transparence électorale. Les travaux de la concertation politique ouverts il y a une semaine n’ont pas suffisamment évolués. C’est seulement ce 20 février 2023 que les 40 représentants de la majorité et 40 de l’opposition sont entrés dans le vif du sujet. Ils ont examiné la question des mandats politiques. Ces débats sur leur limitation sont houleux, a ainsi reconnu le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. … Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Ali Bongo, avait annoncé l’harmonisation des mandats politiques. Actuellement, le mandat du président de la République est de 7 ans renouvelable à volonté alors que l’opposition veut qu’il soit limité à 2, selon certains participants. Ce que les représentants de la majorité rejettent catégoriquement. RFI
Darfour: l’ONU détaille l’état des forces et les financements des groupes armés
Dans la galaxie des groupes rebelles armés nés dans le Darfour, le plus important est, selon les experts de l’ONU, celui d’Abdelwahid al-Nur. Toujours officiellement en conflit avec Khartoum, son fief est dans l’Ouest, autour du Jebel Marra, où il exploite une mine d’or et enrôle toujours de nouveaux combattants. Mais il a aussi étendu son terrain d’opération en Libye, où il opère comme « mercenaire », avec 300 pick-ups, dans le triangle « entre Sebha, al-Jufrah et Sirte », ainsi qu’au Soudan du Sud, où il mène de lucratives activités agricoles et commerciales. L’autre rébellion dominante est celle de Minni Minnawi, originaire du Nord-Darfour. Pourtant, signataire de l’accord de « réintégration » de Juba avec les autorités de Khartoum, son chef étant officiellement gouverneur du Darfour, elle est également active en Libye, avec « environ 100 véhicules », disent les experts. RFI
Le Botswana confronté à une forte hausse du braconnage de rhinocéros
Lundi 20 février, le Botswana a révélé être confronté à une forte hausse du braconnage de ses rhinocéros. Au total, 138 de ces animaux ont été abattus par des braconniers entre 2018 et 2022, avec un pic en 2021, avant de redescendre en 2022, a déclaré devant le Parlement la ministre du tourisme, Philda Kereng, lundi 20 février. A titre de comparaison, entre 2012 et 2017, le Botswana avait recensé seulement deux rhinocéros victimes des braconniers. La ministre a attribué cette hausse à « une demande accrue de corne de rhinocéros sur le marché international », essentiellement en Asie, mais aussi à « un déplacement des organisations criminelles depuis d’autres Etats d’Afrique australe ». L’Afrique du Sud voisine, haut lieu traditionnel du braconnage des rhinocéros, a connu ces dernières années une baisse constante du nombre d’animaux tués en raison de l’augmentation des patrouilles dans les parcs nationaux, ce qui a obligé les braconniers à partir chercher des cornes ailleurs. En Asie, les cornes de rhinocéros sont utilisées en médecine traditionnelle pour leurs effets thérapeutiques supposés. Le Monde avec AFP
Le cyclone tropical Freddy avance rapidement vers Madagascar
Le cyclone tropical Freddy, légèrement affaibli mais porté par des vents extrêmes, avance rapidement vers Madagascar dont il devrait frapper la côte est mardi soir, selon les prévisions. Freddy, qui se trouvait à la mi-journée à quelque 500 km de la grande île de l’océan Indien, y est attendu avec « des vents dévastateurs » et « un état de mer très dangereux », a prévenu Météo-France, qui redoute des destructions dans un rayon de 100 km. Plus de 2,3 millions de Malgaches, sur un total d’environ 28 millions, pourraient être affectés par ce nouveau cyclone, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Le cyclone doit atterrir au nord de Mananjary (est), ville côtière de 25.000 habitants déjà largement détruite l’an dernier par le cyclone Batsirai, responsable de la mort de plus de 130 habitants, dans ce pays qui compte parmi les plus pauvres de la planète. AFP
Pourquoi la marine sud-africaine participe-t-elle à des manoeuvres avec la Russie et la Chine ?
L’exercice naval de 10 jours a débuté le 17 février dans l’océan Indien, au large des côtes sud-africaines. La South African National Defence Force (SANDF) indique que 350 membres de ses forces armées y participent. La Russie a annoncé la participation de son navire de guerre Admiral Gorshkov, qui transporte des missiles hypersoniques Zircon. Ces derniers volent à neuf fois la vitesse du son et ont une portée de 1 000 km. Moscou « tente de montrer que, malgré ses revers dans la guerre en Ukraine, ses forces armées sont encore très puissantes », déclare Denys Reva, de l’Institut d’études de sécurité d’Afrique du Sud. La SANDF a peu parlé de l’exercice à venir, mais un exercice conjoint de 2019 entre les trois pays a impliqué sept navires – un navire de guerre de chaque nation, plus des navires de ravitaillement et des navires de surveillance. … Selon Mme Sidiropoulos, la Russie a plus à gagner que quiconque de l’exercice de cette année. « Il montre que la Russie peut encore projeter sa puissance très loin, et qu’elle a encore des alliés dans le monde entier. « Cela leur permet de dire que ce n’est pas le monde qui est contre la Russie. Seul l’Occident est contre la Russie. » BBC