Burkina Faso : 8 morts dont six civils dans deux attaques distinctes
Au moins deux soldats burkinabè et six civils ont été tués samedi dans deux attaques distinctes dans le nord et l’est du Burkina Faso. La première attaque a eu lieu près de Bouroum, dans la province du Namentenga (nord) où une équipe des forces de défense et de sécurité (FDS) en mission a heurté un engin explosif improvisé, selon des sources sécuritaire et locale. La deuxième attaque s’est produite dans le village de Kokodé, sur l’axe Tendokogo-Bittou, dans le centre-est du pays, près du Ghana. « Des individus armés ont intercepté un car de transport en commun faisant également des victimes », a indiqué la source sécuritaire. Depuis 2015, le Burkina Faso est le théâtre des attaques jihadistes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers selon l’ONU. Sahel-Intelligence
Burkina: les autorités démentent avoir accordé l’exploitation d’une mine d’or au groupe Wagner
Le président ghanéen s’en était inquiété mardi dernier à Washington lors du sommet États-Unis-Afrique. Il affirmait que le Burkina avait octroyé une mine dans le sud du pays en guise de paiement des services des paramilitaires russes. Simon-Pierre Boussim, le ministre des Mines, a rencontré mardi l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. L’organisation de la société civile avait sollicité cette rencontre pour avoir des éclaircissements à la suite des propos du président ghanéen. C’est à cette occasion que le ministre a précisé qu’aucun nouveau titre minier n’avait été accordé dans le sud du pays. RFI
RDC : l’ONU assouplit l’embargo sur les armes
Les Nations Unies décide d’assouplir l’embargo sur l’exportation d’armes vers la République démocratique du Congo. Mardi, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui retire la mention exigeant que les pays informent ses 15 membres de toute vente d’armes ou d’aide militaire à la RDC. Kinshasa, qui considérait cette exigence comme un obstacle bureaucratique a salué cette décision. La République démocratique du Congo fait l’objet d’un embargo de l’ONU sur les armes depuis 2000 afin de faire face à l’étendue des violences dans le pays. Le conseil de sécurité avait déjà amendé son régime de sanctions en 2008.Il ne s’appliquait plus qu’aux groupes armés. Kinshasa continuait de demander une levée des restrictions au moment où le nombre d’affrontements avec la milice M23 montait en flèche. AfricaNews
Irumu : une attaque des ADF fait 12 morts
Les présumés rebelles ADF ont tu tué 12 civils dans leur attaque perpétrée, dans la nuit de lundi 19 à mardi 20 décembre, dans les localités d’Apakolu, Abulembi et Mangina Pori, dans le territoire d’Irumu (Ituri). Selon l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH), ces assaillants ont surpris leurs victimes dans leurs champs avant de les décapiter. Le coordonnateur de cette structure précise que ces rebelles ont déjà tué 46 personnes en l’espace d’environ un mois dans cette entité. Christophe Munyanderu fustige la passivité des services de sécurité qui selon lui, ont pourtant été alertés avant ces drames. Il plaide par ailleurs pour le déploiement des forces conjointes FARDC-armée ougandaise sur l’axe Komanda-Luna où l’ennemi a érigé ses bastions. Radio Okapi
L’ONU prolonge d’un an sa mission en République démocratique du Congo
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé mardi de prolonger d’un an la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC), en maintenant le même nombre de troupes et ce malgré la grave instabilité qui règne dans l’est du pays. Les quinze pays du Conseil de sécurité ont ainsi approuvé, à l’unanimité, une résolution prolongeant le mandat de la mission Monusco jusqu’au 20 décembre 2023 et maintenant l’autorisation de déployer jusqu’à 13.500 soldats. Ces dernières années, les Nations unies avaient amorcé une réduction du nombre de troupes dans le cadre d’un plan de transition visant à transférer davantage de responsabilités aux forces congolaises. Cette fois-ci, les niveaux sont par contre maintenus, à un moment où la tension est élevée dans l’est du pays. RTBF
Arrestation en Tunisie d’un haut dirigeant du parti Ennahdha
Un ancien Premier ministre tunisien et haut dirigeant du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, Ali Larayedh, a été arrêté dans le cadre d’une enquête sur l’envoi présumé de jihadistes en Syrie et en Irak, a indiqué mardi sa formation. M. Larayedh, ex-ministre de l’Intérieur puis chef du gouvernement, entre 2011 et début 2014, a été entendu pendant plusieurs heures au pôle judiciaire antiterroriste avant d’être écroué, selon un communiqué du parti. Après la révolution de 2011 qui a fait chuter la dictature de Ben Ali, la Tunisie a vu un grand nombre de jihadistes – entre 5 et 6.000 selon des organisations internationales – partir sur des terrains de conflit au Moyen-Orient et en Libye, pays voisin de la Tunisie. VOA
Au Sénégal, un juge ordonne le renvoi en prison du journaliste Pape Alé Niang, critique du pouvoir
Un juge sénégalais a ordonné, mardi 20 décembre, le renvoi en prison du journaliste Pape Alé Niang, moins d’une semaine après sa remise en liberté sous la pression de la profession et des défenseurs des droits humains, a-t-on appris de ses avocats et du parquet. Patron du site d’information Dakar Matin, le journaliste avait été relâché et placé sous contrôle judiciaire le 14 décembre plus d’un mois après avoir été inculpé et écroué pour « divulgation d’informations de nature à nuire à la Défense nationale », « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles ». Son cas avait mobilisé la profession et lui-même avait observé une grève de la faim pendant une douzaine de jours. Pape Alé Niang a été interpellé lundi soir par la police et présenté mardi à un juge du tribunal de Dakar qui « a révoqué sa décision de liberté provisoire assortie du contrôle judiciaire », a dit à l’AFP Me Moussa Sarr, l’un de ses avocats. « Il va retourner en prison », a-t-il ajouté. Le Monde
Centrafrique : le colis piégé provenait du Togo, l’expéditeur identifié
Le colis piégé dont l’explosion a blessé un représentant russe en Centrafrique vendredi, provenait du Togo et l’expéditeur a été identifié, selon les premiers éléments de l’enquête, a déclaré mardi à l’AFP le procureur de Bangui. La Russie a affirmé que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi à Bangui, la capitale, par l’explosion d’un colis piégé. Une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner avait immédiatement imputée à la France avant que Paris ne démente ces accusations. Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères avait évoqué un « acte criminel » visant à « nuire au développement des relations amicales » entre Moscou et Bangui, sans toutefois désigner de commanditaire présumé. … Le rôle grandissant de Wagner a d’ailleurs conduit la France, ancienne puissance coloniale, à retirer ses soldats du pays. Les derniers ont quitté Bangui jeudi. La France avait décidé à l’été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugé « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie. VOA
Somalie : un soutien urgent est nécessaire pour les communautés rurales confrontées à la famine
Alors que le spectre d’une famine menace toujours certaines localités de la Somalie, il est encore temps d’inverser la tendance en répondant aux besoins immédiats des communautés rurales qui sont parmi les plus menacées, a indiqué mardi une agence de l’ONU. Ce pays de la Corne de l’Afrique a été au bord de la famine ces derniers mois en raison de la sécheresse historique déclenchée par cinq saisons des pluies consécutives ratées, de la montée en flèche des prix des denrées alimentaires et de l’intensification du conflit. L’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë de la phase intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) signale spécifiquement « des niveaux de mortalité élevés dans certaines des zones les plus exposées ». ONU Info
La Somalie à l’offensive contre les shebabs avec une nouvelle stratégie
Depuis le mois d’août, une coalition qui allie l’armée somalienne à des milices claniques est à l’offensive et continue de regagner du terrain sur le groupe jihadiste. La dynamique est inédite, mais elle n’est pas sans risques. Sourire aux lèvres et la main sur le cœur, le Premier ministre somalien Hamza Abdi Barre arpente les rues de la localité d’Adan Yabaal, sous les applaudissements de quelques habitants. La photo, prise le 14 décembre, circule en Somalie, abondamment relayée par les médias d’État. Cela faisait plus de dix ans qu’Adan Yabaal, à 200 km au nord de Mogadiscio, était sous le joug des islamistes shebabs. Début décembre, une coalition de forces spéciales somaliennes alliées à des milices locales a fini par les en chasser. RFI
Afrique du Sud : réélu à l’ANC, Ramaphosa renouvelle ses engagements
Fraîchement reconduit à la tête de l’ANC depuis le 19 décembre, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a une nouvelle fois brandit son cheval de bataille : la lutte contre la corruption. Le dirigeant de 70 ans a failli perdre sa place dans l’arène politique suite au scandale concernant une grosse somme d’argent retrouvée cachée chez lui après un cambriolage. « À mesure que nous avançons, nous devons résoudre un certain nombre de défis auxquels notre pays est confronté, mais nous savons aussi que nous ne pouvons relever ces défis que si nous sommes une organisation unie. Si l’ANC est divisé, il ne sera jamais en mesure d’unir le peuple sud-africain. », a déclaré Cyril Ramaphosa lors de la 55ème conférence du parti à Johannesburg. AfricaNews
Un couple d’Américains mis en examen en Ouganda pour « trafic aggravé d’enfant »
Un couple d’Américains a été mis en examen en Ouganda pour « trafic aggravé d’enfant », une semaine après avoir été poursuivi pour « torture aggravée » sur leur fils adoptif de 10 ans, selon une décision mardi de la justice ougandaise, qui a refusé leur demande de libération sous caution. L’homme et la femme, tous deux âgés de 32 ans, ont été mis en examen le 9 décembre pour des faits de « torture aggravée » et conduits à la prison de Luzira, un établissement pénitentiaire de haute sécurité en périphérie de la capitale Kampala. Le couple a été mis en examen mardi pour « trafic aggravé d’enfant », selon une décision du procureur Joan Keke. La justice ougandaise a également rejeté la demande de libération sous caution. VOA
São Tomé: l’opposition manifeste et veut des clarifications sur la «tentative de putsch» de novembre
L’opposition à São Tomé-Et-Principe a manifesté mardi 20 décembre pour dénoncer les évènements des 25 et 26 novembre, quand quatre personnes sont mortes pendant la nuit. Trois présentées par le pouvoir comme des assaillants qui auraient pris d’assaut le quartier général de l’armée, la quatrième personne étant l’opposant et ancien mercenaire Arlécio Costa, arrêté à son domicile avant d’être tué. Les autorités assurent avoir déjoué une « tentative de coup d’État », mais des zones d’ombres subsistent dans l’affaire. Une enquête a été ouverte sur des cas de « tortures » et d’« homicides » présumés et l’opposition attend des clarifications. Avant le début de la manifestation, plusieurs partis d’opposition se sont entretenus avec le président de la République Carlos Vila Nova. Parmi eux, deux importantes formations siégeant au Parlement : le mouvement « Basta » et le Mouvement pour la libération de São Tomé-et-Principe, le principal parti d’opposition. RFI
Nigeria : Berlin rend des Bronzes du Bénin pillés pendant la colonisation
Berlin a restitué une vingtaine d’oeuvres d’art pillées par les troupes coloniales britanniques il y a plus de 100 ans dans le sud-ouest du Nigeria, autrefois appelé le Royaume du Bénin. Signe de la valeur hautement symbolique de ce geste, la ministre allemande des Affaires étrangères s’est rendue à Abuja afin de personnellement remettre ces objets le 20 décembre. « Nous sommes ici pour réparer un tort, des fonctionnaires de mon pays ont un jour acheté les bronzes, sachant qu’ils avaient été volés, a déclaré Annalena Baerbock, la cheffe de la diplomatie allemande, Après cela, nous avons ignoré pendant très longtemps l’appel du Nigeria à les restituer. C’était mal de les prendre, mais c’était aussi mal de les garder. C’est une histoire de colonialisme européen ». AfricaNews
Les joueurs marocains accueillis en héros après leur épopée au Qatar
Ils ont marqué l’histoire en décrochant la 4e place du Mondial-2022. L’équipe du Maroc a reçu, mardi à Rabat, un accueil digne de sa performance, ovationnée par des dizaines de milliers de supporters. Les supporters Marocains au rendez-vous pour accueillir leurs héros nationaux. Les Lions de l’Atlas sont rentrés au Maroc, mardi 20 décembre, ovationnés par des centaines de milliers de fans, dans la capitale Rabat, après une incroyable épopée qui les a conduits en demi-finale du mondial au Qatar. Un exploit sans précédent pour une équipe africaine ou arabe. … « Je suis venu fêter la belle histoire du Maroc en Coupe du monde …”, a affirmé à l’AFP Adam Najah, 27 ans … pour « vivre ce jour historique”. « Je suis fier de l’équipe nationale. Qui sait ? On gagnera la coupe peut-être la prochaine fois », espère-t-il. France24