Depuis mardi, des émissaires du CMT ont commencé à rendre visite aux acteurs politiques majeurs pour solliciter un soutien politique. Un soutien dont le comité aura besoin pour faire face à la contestation qui enfle contre un pouvoir désormais dirigé par le fils du maréchal Idriss Déby Itno, le général de corps d’armée Mahamat Idriss Déby Itno. Celui-ci devient à 37 ans chef de l’État et chef suprême des armées. Il était jusqu’ici à la tête de la fameuse DGSSEI, une sorte de garde présidentielle, le corps d’élite de l’armée. À ses côtés, quatorze chefs militaires dont certains sont parmi les plus influents des dernières années. Il s’agit essentiellement de généraux issus du Nord et du clan d’Idriss Déby Itno et qui ont toujours constitué le socle de son pouvoir : le chef d’état-major et général des armées Abakar Abdelkerim Daoud, le directeur général du renseignement militaire Tahir Erda Taïro, sans oublier les ministres de la Sécurité publique, de l’Administration du territoire ou encore celui des Armées, tous des hauts gradés tchadiens. … Un général tchadien condamne lui aussi ce qu’il qualifie de coup d’État. Idriss Dicko, toujours en fonction dans l’armée tchadienne et ex-directeur adjoint du cabinet militaire du chef de l’État, estime que le pays va au chaos si le comité militaire de transition dirigé par Mahamat Déby, le fils du dirigeant défunt, ne respecte pas le processus de transition prévu dans la Constitution du Tchad. RFI
Calme à N’Djamena au lendemain de l’annonce du décès du président Idriss Déby. Mais ni la rébellion ni l’opposition politique ne veulent d’une transition militaire. … La suspension de la Constitution en vigueur et la mise en place d’une charte de la transition est rejetée par l’opposition politique et une partie de la société civile. Parmi les premières réactions, celle du jeune opposant du parti Les Transformateurs, Succès Masra. Il estime que les militaires doivent de retirer du processus politique. … Du côté de la société civile, l’avocat Maître Max Loalngar, par ailleurs, Président de la Ligue Tchadienne des droits de l’homme invite les miliataires à ne pas confisquer le pouvoir. … Mais au-delà du deuil, et en dépit des incertitudes, Mamadou Ismaïla Konaté, juriste et ancien ministre malien, veut voir dans la nouvelle page qui s’ouvre une chance de démocratisation pour les pays du Sahel. L’Union européenne appelle à une transition limitée et à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), qui mènent depuis neuf jours une offensive contre le régime tchadien, ont promis de marcher sur N’Djamena et rejeté « catégoriquement » ce conseil militaire. DW
La mort du chef d’État tchadien Idriss Déby Itno à peine annoncée, un conseil militaire de transition de quinze généraux a pris le pouvoir pour une durée de 18 mois avant, annoncent-ils, la tenue « d’élection libre et démocratique ». Le fils d’Idriss Déby, le général Mahamat Idriss Déby est le premier d’entre eux : un homme de pouvoir, militaire, mais plutôt discret. Mahamat Idriss Déby est un pur produit de l’armée tchadienne. Selon certaines sources, il jouissait d’ailleurs de toute la confiance de son père sur le plan militaire. Âgé de 37 ans, il a étudié au Groupement des écoles militaires interarmées du Tchad. Il a ensuite effectué un cours séjour dans une école militaire en France, avant d’intégrer les armées tchadiennes, suivant les directives de son père. RFI
Mohamed Abdullahi Farmajo a demandé à l’Union africaine de s’impliquer dans la crise somalienne. Le président somalien a déclaré souhaiter une facilitation et un soutien pour organiser des élections reconnues dans le monde. Il a aussi fait un parallèle indiquant que Somalie et Congo connaissaient des problèmes sécuritaires similaires. Le chef de la diplomatie somalienne a précisé que le dialogue politique serait mené par les Somaliens et qu’il s’agissait d’un problème interne, néanmoins Mogadiscio cherche clairement l’appui de l’UA alors que la communauté internationale a largement critiqué la prolongation du mandat présidentiel. Félix Tshisekedi a lui prôné une solution africaine et assuré de sa disponibilité pour accompagner le dialogue somalien. Il a d’ailleurs exhorté Mohamed Farmajo à poursuivre les pourparlers aujourd’hui rompus. « Toutes les parties prenantes somaliennes participeront activement au dialogue sur l’avenir de notre démocratie », a notamment écrit mardi le président somalien sur Twitter au lendemain de sa rencontre avec le président Tshisekedi. En somalie la tension continue de monter. … La coalition d’opposition a demandé aux Nations unies de rejeter la prolongation du mandat et d’intervenir de façon ferme. Le SNSF a précisé que si le chef de l’État ne revenait pas en arrière, il explorerait tous les moyens à dispositions pour sauver le pays.
La République démocratique du Congo et l’Ouganda s’affrontent de nouveau et pour une dizaine de jours devant la Cour internationale de justice. En 2005, cette Cour de l’ONU avait déjà déclaré l’Ouganda coupable d’ingérence dans l’Est de la RDC, occupée par l’armée ougandaise entre 1998 et 2003. Kinshasa et Kampala aurait dû s’entendre sur le montant de réparations, mais quinze ans n’ont pas suffi. Faute d’accord, la RDC s’est donc de nouveau tournée vers la Cour internationale de justice. Et devant ses 15 magistrats, le diplomate Paul Crispin Kakhozi Bin Bulongo a rappelé l’ampleur des crimes. « Le préjudice subi par mon pays du fait des actes de l’Ouganda a été d’une ampleur colossale. Les faits illicites commis par l’Ouganda à l’encontre de la République démocratique du Congo, ont fauché la vie de nombreux de nos soldats, affecté de manière profonde et durable son infrastructure et son environnement, meurtri sa population civile, et épuisé son économie et ses ressources naturelles ». Les magistrats avaient acté la responsabilité de l’armée ougandaise et de ses milices supplétives dans les tortures, les meurtres, les destructions, le pillage et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la richissime région de l’Ituri. RFI
Un nouveau foyer de violences en Éthiopie, déjà déstabilisée par la guerre dans le Tigré et des affrontements intercommunautaires dans plusieurs provinces. Cette fois, ce sont des membres des deux peuples les plus nombreux de la fédération éthiopienne qui s’affrontent de plus en plus violemment : les Amharas et les Oromos. Depuis plusieurs mois, une guérilla oromo mène des attaques meurtrières, notamment contre des Amharas. Malgré l’état d’urgence déclaré dimanche 18 avril dans le sud de la région, des manifestations nationalistes amharas ont eu lieu ce mardi 20 avril, faisant monter un peu plus la tension. Un peu partout dans l’Amhara, ils étaient des milliers à marcher sous le drapeau aux trois couleurs de l’ancienne Éthiopie. Le poing levé, les manifestants dénonçaient ce qu’ils appellent le « génocide » des Amharas. Depuis quelques semaines, les affrontements avec les Oromos se multiplient, là où les deux peuples se côtoient. Dans la ville d’Ataye, vendredi 16 avril, les forces de sécurité amharas ont abattu un commerçant oromo de la « zone spéciale », un district de l’Amhara ou vivent une majorité d’Oromos, après quoi des expéditions punitives d’habitants ont tué 18 personnes. RFI
Dieudonné Kaluba Dibwa a été élu mardi 20 avril par ses pairs en remplacement de Benoît Lwamba qui avait démissionné en juillet 2020 pour des raisons de santé, laissant l’intérim à Évariste Funga. Âgée de 55 ans, Dieudonné Kaluba Dibwa est docteur en droit et enseignant à l’université. Avant d’intégrer la Cour constitutionnelle l’an dernier, il a été avocat au barreau de Kinshasa et a exercé comme conseil devant la Cour pénale internationale. Auteur de plusieurs publications scientifiques en matière de droit public et droit privé, il s’est particulièrement fait remarquer lors du procès dit du programme d’urgence des premiers 100 jours du mandat du président Félix Tshisekedi. Il était l’avocat du gouvernement lors de la mise en lumière de l’affaire de détournement de plus de 50 millions de dollars impliquant Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président de la République et qui a écopé de 20 ans de prison avant de faire appel. RFI
Amazon, le géant américain du e-commerce, a annoncé mardi 20 avril qu’il va procéder à l’ouverture de son premier bureau de services e-commerce en Afrique du sud. Ceci avec un investissement immobilier de plus de 4 milliards de rands (281 millions USD). Cette initiative constitue une première en Afrique après que le géant a ouvert ces dernières années, des centres de données pour AWS en Afrique du sud plus précisément au Cap. Les autorités de la ville ont indiqué que la parcelle de terrain de 15 hectares coûtera en effet 4 milliards de rands et comprendra deux circonscriptions. Le développement devrait se dérouler par étapes, la construction s’étalant sur trois à cinq ans. Ce complexe, soulignent-elles, générera 24.239 emplois dont 5.239 directs et 19.000 indirects et induits. Les autorités ont déclaré que le premier quartier de 60.000 m² occupera différentes couches de développement, tandis que la deuxième section de 70.000 abritera le siège d’Amazon en Afrique. Elles ont égalment noté que «le géant américain de la vente au détail, sera le locataire principal, ouvrant une base d’opérations sur le continent africain». Financial Afrik
Selon le récent classement de Speedtest Global Index, trois pays d’Afrique de l’Ouest figurent dans le top cinq des pays ayant la vitesse de connexion internet la plus rapide. Alors que deux pays du Maghreb, pourtant habituellement cités parmi les premiers de la classe dans ce genre d’études, font partie des derniers. En Afrique, c’est le Ghana et la Côte d’Ivoire qui arrivent en tête du dernier classement du Speedtest Global Index, qui étudie tous les mois la rapidité de la connexion internet de 177 pays dans le monde. Avec respectivement 47,89Mégabits par seconde (Mbps) et 47,77 Mbps, ces deux pays figurent dans la première moitié du tableau à la 77e et à la 78e places mondiales. Leur vitesse de connexion au réseau internet est néanmoins en deçà de la moyenne mondiale qui est de 98 Mbps. Le Sénégal (101e mondial et 5e continental) non plus n’est pas loin, mais est devancé par le troisième et le quatrième au niveau africain que sont respectivement l’Afrique du Sud (88e) et l’Egypte (94e). Afrimag
La liberté de la presse a reculé en Afrique au cours de l’année écoulée, selon un rapport publié mardi par Reporters sans frontières, une organisation à but non lucratif qui milite en faveur d’une presse libre dans le monde entier. Le rapport, dont la première édition remonte à 2002, classe 180 pays sur la base de critères tels que l’indépendance des médias, la qualité du cadre juridique relatif à l’exercice de leur métier et la sécurité des journalistes. Selon le rapport, à travers le monde, la pandémie du nouveau coronavirus a causé des dommages à la profession de journaliste. D’une part, les hommes et les femmes des médias ont subi des pertes de revenus difficilement remplaçables, et d’autre part, dans de nombreux pays les autorités ont utilisé la pandémie comme prétexte pour réprimer la liberté de la presse. En Afrique, la Namibie est le pays qui respecte le plus la liberté des journalistes. Elle se classe au 24e rang mondial, loin devant des pays plus développés comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et le Japon. Cette démocratie d’Afrique australe est suivie sur le continent par le Cap-Vert, le Ghana, l’Afrique du Sud et le Burkina Faso, champion parmi les pays francophones. VOA
Le spectaculaire incendie qui ravage depuis deux jours la montagne emblématique surplombant Le Cap, destination touristique à la pointe du continent, et qui a partiellement détruit son université, semblait largement maîtrisé mardi, selon l’administration des parcs naturels et les pompiers. « Environ 90% de l’incendie est maîtrisé et quelque 600 hectares ont brûlé », a précisé dans la matinée Rey Thakhuli le porte-parole des parcs naturels sud-africains. Des vents forts avaient alimenté les flammes apparues dimanche matin sur la montagne au sommet allongé, appelée pour cette raison montagne de la Table. Mardi, la météo était plus clémente, facilitant le travail des pompiers. Cinq hélicoptères s’activaient pour larguer de l’eau sur les zones jouxtant la ville, a précisé le porte-parole. AFP