Tchad: 4 morts dans l’explosion d’un obus tombé près de Barkhane
L’incident de l’obus tombé sur la résidence privée d’un haut responsable de l’armée tchadienne près de la base aérienne de Adji Kosseï à N’Djamena et qui a fait quatre morts serait accidentel. Le domicile détruit appartient à Mahamat Saleh Arim, commandant, premier adjoint de la garde présidentielle et proche du président Idriss Déby Itno. L’explosion a eu lieu à quelques mètres du quartier général au Tchad de l’opération anti-terroriste Barkhane. La ministre française des Armées Florence Parly a affirmé vendredi que le Tchad reste engagé au sein du G5 Sahel. N’Djamena avait déclaré une semaine auparavant de ne plus participer aux opérations antijihadistes hors de ses frontières. Sahel-Intelligence
Tchad: Les questions se multiplient sur la mort en cellule de 44 prisonniers
Beaucoup de questions et peu de réponses après la mort dans des conditions non encore élucidées jeudi de 44 personnes d’un groupe de 58 prisonniers présentés comme des terroristes de Boko Haram, arrêtées lors de l’offensive tchadienne dans la région du Lac. Le point sur l’enquête en cours. La société civile appelle à une enquête après l’annonce de leur mort après la consommation d’une substance létale suite à une autopsie pratiquée sur 4 des 44 corps, des prisonniers morts alors qu’ils étaient enfermés dans les cachots de la Légion de gendarmerie de Ndjamena, sans aucun droit de visite. RFI
Burkina Faso : 31 civils tués par les forces de l’ordre, selon Human Rights Watch
[Vidéo] L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a accusé lundi les forces de sécurité du Burkina Faso d’avoir exécuté 31 habitants de la ville de Djibo, dans le Nord du pays, « lors d’une parodie brutale d’opération antiterroriste », le 9 avril. Le ministère de la Défense a indiqué avoir ouvert une enquête dès le 10 avril. Nous serons à Ouagadougou dans cette édition. France24
Près de 135 millions de personnes dans 55 pays étaient au bord de la famine en 2019
L’année dernière, c’est encore l’Afrique qui a payé le plus lourd tribut, avec 73 millions de personnes touchées, selon un rapport de l’ONU publié mardi, qui redoute que la pandémie de Covid-19 ne soit un facteur aggravant. Les crises s’empilent. Le rapport mondial sur les crises alimentaires 2020, publié mardi 21 avril par l’Organisation des Nations unies (ONU), met en garde. Si les conflits sont « toujours le principal moteur des crises alimentaires en 2019 », la pandémie de Covid-19 pourrait être un facteur aggravant et faire exploser le nombre de personnes en crise alimentaire. Le Monde/AFP
Nigéria : terrorisme et banditisme
L’armée nigériane a confirmé dimanche qu’une centaine d’éléments du groupe terroriste Boko Haram ont été tués dans une nouvelle opération militaire, dans l’Etat de Yobe, au nord-est du pays. Par ailleurs, quarante-sept personnes ont été tuées dans des attaques de bandits armés contre plusieurs villages de l’Etat de Katsina, dans le Nord du Nigeria, ont annoncé dimanche soir la présidence et la police locale. Plusieurs maisons ont été également incendiées. Dans une déclaration dimanche, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a condamné une « nouvelle attaque de bandits » dans sa région natale, Katsina, « qui a fait 47 morts ». Plus de 150 hommes à moto ont mené samedi à l’aube des « attaques organisées et simultanées » contre cinq villages dans trois collectivités locales de Katsina, où ils ont tué 47 habitants, a déclaré le porte-parole de la police de l’Etat, Gambo Isah. Sahel-Intelligence
L’épidémie de coronavirus «s’accélère» en Afrique mais reste encore sous contrôle
Certains pays africains font preuve de davantage de « détermination » que d’autres face à la pandémie de coronavirus, explique à RFI un responsable de l’OMS en Afrique. Il a fait le point sur les stratégies de test et les essais cliniques en cours sur le continent. Le docteur Michel Yao est responsable des opérations d’urgence de l’OMS en Afrique. Lundi 20 avril, il était invité dans l’émission Priorité santé, sur RFI. RFI
Peu de test Covid-19 et défiance envers les autorités: le marché noir de la santé au Nigeria
Sur les groupes Whatsapp et dans les cliniques privées, les kits de tests de coronavirus se vendent au marché noir: au Nigeria, le nombre de tests officiels est insignifiant et peu ont confiance dans le système de santé public. Le manque d’accès aux tests est un problème mondial, et plus particulièrement en Afrique sub-saharienne, où il y a un « énorme fossé » par rapport aux autres pays, a déclaré la semaine dernière le directeur du Centre de contrôle des maladies de l’Union Africaine, John Nkengasong. Toutefois, au Nigeria, pays de 200 millions d’habitants – le plus peuplé du continent – ce « fossé » est encore plus criant qu’ailleurs. La première économie d’Afrique n’a réalisé à ce jour que 7.100 tests officiels. A titre de comparaison, le Ghana, avec une population six fois moins importante (30 millions d’habitants) en a réalisé neuf fois plus, avec plus de 68.000 (chiffres du 20/04). L’Afrique du Sud, avec une population trois fois moins nombreuse, en a réalisé près de 114.000. AFP
Un infirmier de MSF décède du coronavirus dans le nord-est
Un infirmier nigérian de Médecins sans frontières (MSF) est décédé du coronavirus dans le nord-est du Nigeria, et marque le premier cas de Covid-19 dans cette région dévastée par dix ans de conflit avec Boko Haram, où vivent près de deux millions de déplacés, a-t-on appris de sources humanitaires. « Le test post mortem de l’un de nos infirmiers a indiqué qu’il est décédé du Covid-19 », a indiqué MSF dans un communiqué. L’ONG dit également apporter son soutien aux autorités pour identifier « les personnes qui ont pu être en contact avec lui ». MSF « continuera à apporter son aide » dans cette région, où 7 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire et où le système de santé est défaillant après une décennie de guerre contre les jihadistes. VOA
Lesotho : le ministre de la Police arrêté pour violation du confinement anticoronavirus
Le ministre de la Police du Lesotho Lehlohonolo Moramotse a passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue pour avoir violé les règles de confinement anticoronavirus en vigueur dans le pays, notamment en achetant de l’alcool. “Je peux confirmer que le ministre a été détenu au commissariat la nuit dernière”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police, le superintendant Mpiti Mopeli, en ajoutant qu’il avait été remis en liberté au petit matin avant d‘être présenté à un juge. Le ministre “est soupçonné d’avoir violé les règles de confinement et pour avoir branché illégalement son domicile sur le réseau de distribution d’eau”, a précisé le superintendant Mopeli. AFP
Covid-19 : l’optimisation marocaine
Alors que l’Afrique a été jusqu’ici relativement épargnée par la pandémie, les inquiétudes grandissent désormais sur la capacité des États africains à faire face à une double crise sanitaire et économique sans précédent sur le continent. Certains États n’ont tout simplement pas les moyens de mettre en place un confinement généralisé sans mettre en danger la vie économique du pays, de l’aveu même du président béninois, Patrice Talon. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la réactivité et la capacité d’innovation dont font preuve certains acteurs du continent. C’est le cas par exemple du Maroc. Certes, le pays est bien plus développé que les États subsahariens, mais les clés de son succès ne sont pas qu’affaire de moyens. Rabat s’est montré réactif et a fait preuve d’une approche volontariste et innovante : autant d’attitudes réplicables ailleurs. Le Point
Coronavirus : décès du secrétaire général du gouvernement de Guinée
Le secrétaire général du gouvernement guinéen, un proche du président Alpha Condé, est décédé après avoir contracté la maladie du Covid-19 qui a tué “plusieurs hauts cadres de l’Etat” en Guinée, a annoncé dimanche le gouvernement guinéen dans un communiqué. Le ministre secrétaire général du gouvernement Sékou Kourouma, un membre fondateur du parti présidentiel, est décédé samedi à Conakry, a précisé dimanche la présidence guinéenne dans un communiqué distinct, qui ne précise pas l‘âge du défunt. “Plusieurs hauts cadres de l’Etat (sont décédés) des suites de complications liées au Covid-19”, a indiqué le gouvernement dans son communiqué. Avant M. Kourouma, au moins deux autres responsables sont décédés du Covid-19, selon le gouvernement, citant le président de la Commission électorale Salif Kébé et le commissaire Victor Traoré, un ancien directeur d’Interpol en Guinée. AFP
Guinée : une nouvelle Assemblée nationale sur fond de tension
L’Assemblée nationale de la Guinée tient ce mardi (21.04) sa session inaugurale. L’opposition qui a boycotté les dernières élections législatives appelle à une journée ville-morte pour exprimer sa désapprobation. Le vendredi 17 avril dernier, le président Alpha Condé a signé le décret portant installation des 114 députés nouvellement élus. Soit quasiment un mois après le double scrutin législatif et référendaire controversé du 22 mars. Cette session inaugurale se tiendra lieu dans un contexte marqué par l’interdiction des rassemblements publics à cause du Covid 19 qui frappe le pays. « Il est politiquement incorrect que ce soit encore la même autorité qui dans un premier temps reçoit les 79 députés de la mouvance présidentielle et ensuite en vienne à installer l’Assemblée nationale avec les 114 députés. Les autorités sont dans une sorte de mépris vis-à-vis de la crise sanitaire, une sorte de dédain vis-à-vis des populations qu’on astreint au respect de certaines consignes pendant qu’elles-mêmes, ces autorités, ne prennent pas la peine de respecter ces mêmes consignes », réagit le juriste et analyste politique Karamo Mady Camara. DW
George Weah mauvais payeur de la dette envers les médias libériens
Les institutions médiatiques du Liberia, dont certains des principaux journaux du pays, font à nouveau appel au gouvernement du président George Weah pour qu’il leur verse une somme estimée à 247 000 dollars qui leur est due pour la publicité dans leurs organes de presse. Othello Garblah, président de l’Association des rédacteurs en chef du Libéria, affirme que les médias libériens dépendent fortement de la publicité du gouvernement et que le non paiement de sa dette condamnerait à la faillite une industrie qui se voit déjà en difficulté. M. Garblah affirme que si l’Etat n’honore pas ses obligations, les institutions médiatiques sont incapables de payer leur personnel, leurs impôts et leur loyer. Une situation qui poussera les journalistes expérimentés à quitter la profession. VOA
En Algérie, la censure a la peau dure
Trois médias d’information en ligne sont actuellement difficiles d’accès pour les internautes algériens. «On s’attendait à ça, ce n’est pas nouveau. C’était la même chose sous Bouteflika», dit Khaled Aboubaker, journaliste au magazine économique Maghreb Emergent. Depuis quelques jours, trois médias indépendants algériens sont inaccessibles en ligne : Maghreb Emergent, donc, et Radio M, tous deux propriétés de l’agence Interface Médias. Ainsi que le journal électronique Interlignes, qui subit la même censure depuis dimanche, pour la seconde fois en un an. «Interlignes a déjà été victime de cette décision arbitraire en juillet. Les tenants du pouvoir à l’époque voulaient nous punir pour avoir assumé notre devoir de couvrir les marches du mouvement populaire», témoigne sur son site Bouzid Ichalalene, fondateur et directeur de publication du site d’information, lancé en 2018. Libération
La justice ordonne à la police zimbabwéenne de laisser les journalistes couvrir le confinement
Un tribunal zimbabwéen a ordonné lundi à la police de cesser d’arrêter ou d’empêcher les journalistes de couvrir les mesures de confinement imposées aux 16 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe pour lutter contre le coronavirus. Un tribunal zimbabwéen a ordonné lundi à la police de cesser d’arrêter ou d’empêcher les journalistes de couvrir les mesures de confinement imposées aux 16 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe pour lutter contre le coronavirus. L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et le journaliste Panashe Makufa avaient saisi la justice à la suite d’une série d’incidents entre la police et les médias, dont des arrestations et des tracasseries sur la date de validité des cartes de presse. Sur décision de la Haute cour, « la police et tous ceux qui travaillent avec elle ont interdiction de se livrer à des actes équivalent à du harcèlement à l’encontre des journalistes », a déclaré à l’AFP un avocat des plaignants, Chris Mhike. VOA
Inquiétudes en Afrique sur la baisse des dons sanguins
La pandémie de coronavirus fait reculer les dons de sang. Au point que plusieurs pays avertissent des conséquences dramatiques d’une baisse des réserves nationales dans les banques de sang. Les mesures de restrictions imposées dans plusieurs pays pour limiter la propagation du coronavirus ont entraîné l’annulation de milliers de collectes de sang programmées en raison de la fermeture des écoles mais également de certains lieux de collectes. Un pays comme le Bénin, qui n’a pourtant pas pris l’option d’un confinement strict, est aussi confronté à la baisse des dons de sang. DW
Coronavirus : le Covid-19 met la presse africaine au pas
De Dakar à Ouagadougou, de Lomé à Libreville, de Cotonou à Yaoundé, la presse vit son covid-19. Les revenus publicitaires, le traitement de l’information, les méthodes de travail et le tirage sont fortement impactés par la pandémie du coronavirus. Le coronavirus n’épargne pas le secteur de la presse en Afrique francophone. S’ils ne sont pas à l’arrêt, plusieurs médias ont dû réadapter leurs programmes et leurs contenus. A Dakar, la capitale du Sénégal, Fatou Ly Sall est sans emploi depuis le 25 mars. En service au quotidien gouvernemental »Le Soleil » la dame dit avoir « été licenciée à cause du Coronavirus » par son employeur alors qu’elle n’a pas contracté le virus. « Elle a avoué présenter des symptômes similaires à ceux du Covid-19, et a refusé de voir un médecin ou d’aller en congé, raison pour laquelle je l’ai licencié pour faute lourde », soutient Yakham Mbaye, le directeur du journal, joint par la BBC. BBC
A l’heure de la pandémie, 600 millions de jeunes Africains en quête d’école
La décision est grave. Sur le continent le plus pauvre du monde, fermer une école, même quelques mois, c’est parfois condamner l’avenir des enfants. Alors que le coronavirus oblige les établissements scolaires de plus de 180 pays dans le monde à suspendre leurs activités et à renvoyer chez eux 1,4 milliard d’élèves – dont 600 millions en Afrique –, ce risque pèse lourd. D’autant que les leçons de la crise Ebola en Sierra Leone (2014-2015) résonnent aux oreilles des décideurs comme un avertissement du drame qui peut se jouer en silence. Au sortir de cette crise sanitaire, en effet, ce petit Etat d’Afrique de l’Ouest avait enregistré un surcroît de 11 000 grossesses adolescentes. Les analyses sociologiques ont vite montré que les filles, qui ne bénéficiaient plus de la protection de leur statut d’écolière ou d’une vie en internat, ont été renvoyées à la condition séculaire qui échoit aux femmes dans les zones les plus pauvres de la planète. Elles sont redevenues petites ménagères, bonnes ou très jeunes épouses se soumettant à des rôles que seule l’éducation peut remettre durablement en cause. Le Monde