Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se penchaient jeudi sur la situation au Mali, jugée « grave », trois jours après le coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, toujours aux mains des militaires putschistes. « Nous avons devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et sur le Mali sont évidentes », a déclaré le président en exercice de la Cédéao, le nigérien Mahamadou Issoufou, dans son discours d’ouverture de ce sommet virtuel, dont l’AFP a obtenu une copie. « Cette situation nous interpelle. Elle nous montre le chemin qui reste à parcourir pour la mise en place d’institutions démocratiques fortes dans notre espace » sahelien, a déclaré M. Issoufou. Le président du Niger voisin du Mali, a rappelé qu’en 2012, un coup d’Etat à Bamako « avait permis aux organisations terroristes et criminelles d’occuper pendant plusieurs semaines les 2/3 du territoire malien ». AFP
Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont annoncé, jeudi 20 août, l’envoi immédiat d’une délégation de haut niveau à Bamako pour le retour de l’ordre constitutionnel, ainsi que toute une série de mesures. La Cédéao demande la libération immédiate d’Ibrahim Boubacar Keïta et des officiels, et surtout le rétablissement du chef de l’État dans ses fonctions. En parallèle, l’organisation dénie toute forme de légitimité au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), et demande des sanctions à l’encontre des putschistes et de leurs collaborateurs. « Le temps des coups d’État est révolu », rappelle la Cédéao et c’est le message qu’elle entend faire passer à la junte. Le Mali est également suspendu de tous les organes de décision de la Cédéao avec effet immédiat. RFI
Le nombre moyen de personnes quotidiennement testées positives au Covid-19 en Afrique a diminué la semaine dernière, ce qui offre un « signe d’espoir » au continent dans son combat contre la maladie. C’est le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine qui l’a annoncé ce jeudi 20 août. Lors d’une conférence de presse organisée depuis Addis-Abeba, John Nkengasong a donné des chiffres concrets pour étayer ce recul : la moyenne en Afrique la semaine dernière était de 10 300 nouveaux cas par jour, contre 11 000 la semaine précédente, a-t-il indiqué. « Nous avons commencé à lentement aplatir la courbe », a-t-il déclaré, précisant que les officiels accueillaient la nouvelle de cette légère amélioration avec « un optimisme prudent ». « Il est (encore) très, très tôt. Nous avons affaire à un virus très sensible qui se répand très rapidement, mais il est important d’identifier ces tendances légères qui sont positives », a-t-il ajouté. Le Point
Les autorités rivales libyennes ont annoncé, vendredi, dans deux communiqués distincts, la cessation des combats sur tout le territoire, dans un accord salué par l’ONU. Une mesure d’apaisement qui intervient dans un contexte d’internationalisation croissante du conflit. Les autorités rivales, qui se déchirent pour le contrôle de la Libye depuis 2014, ont annoncé, vendredi 21 août, un accord de cessez-le-feu général. Deux communiqués distincts signés par Fayez al-Sarraj,le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et Aguila Saleh, le président du Parlement élu basé à Tobrouk, dans l’est du pays, ont ordonné à toutes les parties d’arrêter les combats sur tout le territoire libyen. En plus de l’arrêt des combats, les deux autorités rivales semblent également s’être mises d’accord sur la nécessité d’élections pour sortir de l’impasse politique. France24 avec AFP
La Commission des droits humains « s’alarme profondément » d’un « usage excessif de la force » par les autorités dans la région Oromia. Plusieurs sources font état de morts depuis le début de la semaine lors de manifestations réprimées. Tout est parti d’informations alarmistes sur l’état de santé d’un des opposants au Premier ministre Abiy Ahmed. Jawar Mohammed a été arrêté fin juin. C’était au moment de la mort du célèbre chanteur oromo, Haacaaluu Hundeessaa, assassiné dans la capitale. Sa mort avait déclenché des manifestations de colère dans sa région d’origine. Depuis, Jawar Mohammed est maintenu en détention, accusé d’avoir voulu organiser des assassinats d’officiels de l’État régional de l’Oromia. La police enquête. Il a fait plusieurs apparitions devant les tribunaux à Addis-Abeba. Lors de la dernière il s’est plaint d’être malade. Une information d’ailleurs confirmée par son avocat. RFI
Le Soudan du Sud est à court de devises étrangères en raison de la baisse de ses revenus pétroliers et ne parvient pas à empêcher la dépréciation de sa monnaie, a annoncé un haut responsable de la Banque centrale sud-soudanaise. Daniel Kech Pouch, le gouverneur adjoint de la Banque centrale, a indiqué mercredi à la presse que la livre sud-soudanaise s’était dépréciée fortement et que les autorités monétaires n’avaient quasiment aucun moyen d’enrayer cette chute. « C’est difficile pour nous en ce moment d’arrêter cette rapide (baisse) du taux de change, parce que nous n’avons pas les réserves pour intervenir sur le marché », a-t-il déclaré. L’économie sud-soudanaise, ravagée par six années de guerre civile, est presque entièrement dépendante des revenus pétroliers. AFP
Environ 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium, une quantité équivalente à celle à l’origine de l’explosion meurtrière et dévastatrice de Beyrouth, sont entreposées dans une zone de transit du port de Dakar, ont indiqué jeudi les autorités sénégalaises, qui n’ont pas encore trouvé de solution pour les évacuer. Quelque 3.050 tonnes de nitrate d’ammonium, un produit utilisé aussi bien comme engrais agricole que dans le secteur civil des explosifs (secteur minier et travaux publics), ont été débarquées à Dakar, a indiqué dans un communiqué la direction du port autonome de la capitale sénégalaise, une institution publique, sans préciser leur date d’arrivée. Le port de Dakar borde le centre historique de la capitale dont l’agglomération fait plus de trois millions d’habitants. « Sur ce tonnage, 350 tonnes ont déjà été évacuées vers le Mali, qui reste sa destination finale », selon la direction du port, qui affirme avoir « mis en demeure le propriétaire pour l’enlèvement de la marchandise ». Jeune Afrique avec AFP
A quelques encablures d’une zone industrielle d’où s’échappent des volutes de fumée, Belvédère se démarque par ses baobabs et ses champs verts nouvellement plantés. « Avant, il n’y avait rien ici », commente Djibril Sall, le chef de ce village situé à une quarantaine de kilomètres de Dakar. « Nous avons peu de moyens. Mais grâce au « tolou keur » [« champ de la maison », en wolof], nous n’avons plus besoin de nous déplacer chercher des fruits, des légumes ou des œufs au marché. Nous avons maintenant tout sur place, en bas de chez nous », se félicite le vieux sage dans son boubou bleu. Le projet Tolou Keur vient d’être lancé par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (ASERGMV), présidée par le militant écologiste et ancien ministre de l’environnement Haïdar El Ali. Trois projets pilotes ont déjà été inaugurés près de Dakar, Fatick et Kédougou. Le Monde
Une stèle, des écoles, des dispensaires seront construits au Niger à la mémoire des six humanitaires français et des deux Nigériens tués par des hommes armés près de Niamey, a annoncé jeudi à Niamey l’ONG Acted. « Cette annonce a été faite à la télévision publique nigérienne par le président de l’ONG Acted, Bertrand Gallet à l’issue d’un entretien mercredi soir avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. « Nous lui avons proposé plusieurs choses dans l’ordre du symbolique, de faire un monument, une stèle à Kouré en souvenir des morts dans le parc et puis de construire dans Niamey plusieurs écoles ou dispensaires qui porteront le nom des morts qu’ils soient Nigériens ou Français », a expliqué Bertrand Gallet. AFP
Alors que la tendance mondiale va vers une diminution des cas de contamination au Covid-19, au Maroc, la situation épidémiologique s’est considérablement aggravée et depuis plusieurs semaines, le Royaume a dépassé la barre des 1 000 contaminations quotidiennes. Ce jeudi soir, après la réinstauration de sévères restrictions, les Marocains ont entendu un souverain inquiet, qui n’exclut pas un reconfinement total de la population si l’épidémie ne faiblit pas. Le souverain a exprimé ses craintes face à une situation difficile, et appelé les Marocains à faire preuve de civisme. Les mesures prises plus tôt dans la journée concernent notamment Rabat, Casablanca et Marrakech. Les plages seront fermées, le contrôle et la limitation des déplacements est remis en place tout comme la restriction horaire des restaurants, des cafés et des commerces. Certains quartiers vont même être reconfinés. RFI
La République du Congo rouvrira lundi ses frontières aériennes, fermées depuis mars comme l’ensemble des frontières du pays pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, ont annoncé jeudi les autorités. La Coordination nationale de gestion de la pandémie du coronavirus a décidé de « rouvrir les frontières aériennes à partir du lundi 24 août 2020 », a déclaré le ministre de la Communication Thierry Moungalla à l’issue d’une réunion. Les frontières terrestres, fluviales et maritimes restent fermées, sauf pour le transport de fret qui était resté autorisé. … Le dernier bilan de l’épidémie établi par le ministère de la Santé est de 3.850 personnes contaminées, dont 1.628 sont déclarées guéries et 77 sont décédées. AFP