La traite des êtres humains demeure un problème important en Afrique. Il consiste en l’exploitation de personnes vulnérables – enfants, femmes et hommes contraints au travail forcé ainsi qu’à la prostitution. La traite des êtres humains consiste à prendre le contrôle de personnes par la ruse ou par la force en vue de leur exploitation ou pour en tirer des avantages économiques. À tout moment, 3,5 millions d’Africains sont victimes de la traite des êtres humains. Plusieurs aspects de la traite des êtres humains en Afrique sont mal compris. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Les généraux et les leaders de la contestation ont annoncé mardi 20 août la formation du Conseil souverain qui pilotera la transition soudanaise de trois ans et trois mois. Cette fois, la transition vers un pouvoir civil est en route au Soudan. Avec deux jours de retard, la liste des onze membres du Conseil souverain a été annoncée par Chamseddine Kabbachi, un porte-parole du Conseil militaire de transition, mardi soir, dans une allocution télévisée. Le Conseil souverain sera présidé pendant 21 mois par le général Abdel Fattah al-Burhan, actuel chef du Conseil militaire de transition qui avait pris les rênes du pays après l’éviction par l’armée en avril du président Omar el-Béchir après trois décennies de pouvoir. Celui-ci est donc de fait dissous. RFI
24 morts, 7 blessés et 5 disparus: l’attaque qui a frappé une base militaire dans le nord du Burkina Faso lundi est la plus meurtrière jamais subie par l’armée burkinabè dans sa confrontation avec les groupes jihadistes depuis 2015, conduisant l’opposition à réclamer la démission du gouvernement. L’état-major général des armées burkinabè a actualisé mardi, dans un communiqué, le bilan de l’attaque, attribuée à des jihadistes, qui a frappé lundi à l’aube le détachement militaire de Koutougou, dans la province du Soum. Son précédent bilan lundi faisait état d’une dizaine de militaires tués et de plusieurs blessés. Un « conseil de défense extraordinaire » était en cours mardi au palais présidentiel à Ouagadougou, a indiqué une source sécuritaire à l’AFP. … Le principal parti d’opposition du Burkina Faso, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a demandé mardi la démission du gouvernement, le jugeant incapable de faire face à la situation. AFP
Les forces de sécurité ont tué onze « terroristes » dans la région agitée du Nord-Sinaï, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur égyptien, 18 mois après le lancement d’une opération contre des jihadistes du groupe ultraradical Etat islamique (EI) dans cette province. Ces « éléments terroristes », qui disposaient d’armes et d’explosifs, ont été tués dans une fusillade lors d’un raid sur leur cachette près d’un commissariat de police à Al-Arich, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Ils ont utilisé la cachette comme « une base pour lancer leurs opérations hostiles », a dit le ministère. L’Egypte lutte depuis des années contre une insurrection dans le Nord-Sinaï, qui s’est intensifiée après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013. AFP
Elle était prévue au Caire les 4 et 5 septembre et devait aborder la définition et la criminalisation de la torture dans la région arabe. Mais la conférence contre la torture initiée par les Nations unies a été reportée à la suite d’une vaste polémique accusant l’ONU de vouloir « blanchir » le gouvernement égyptien sur ses violations récurrentes des droits de l’homme. Le constat des défenseurs égyptiens des droits de l’homme est clair : il est scandaleux pour l’ONU d’organiser une conférence contre la torture dans un pays où cette pratique est monnaie courante. Le faisant, cela serait « blanchir à la chaux » les exactions du gouvernement égyptien, arguent-ils. Une indignation saisie par l’ONU qui s’est finalement désistée et a décidé d’organiser la conférence dans un autre pays dont le nom sera communiqué après consultations. Les Nations unies ont décidé de reporter la conférence après avoir appris que « le malaise grandissait dans certaines parties de la communauté des ONG quant au choix du lieu », a confié Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Africa News
Les autorités algériennes ont expulsé lundi, sans fournir de motifs, un responsable de Human Rights Watch (HRW) arrêté en marge d’une manifestation contre le régime, après l’avoir retenu 10 jours sur le sol algérien, a annoncé mardi l’ONG. Directeur de la Communication et du Plaidoyer pour la région Moyen-Orient/Afrique du Nord de HRW, Ahmed Benchemsi, citoyen marocain et américain, « était à Alger pour faire simplement son travail en observant la situation des droits humains », a expliqué Kenneth Roth, directeur de l’ONG, dans un communiqué reçu mardi par l’AFP à Alger. « Son arrestation arbitraire et le traitement abusif qu’il a subis envoient le message que les autorités ne veulent pas que le monde soit au courant des manifestations de masse pour plus de démocratie en Algérie », a-t-il poursuivi. HRW explique n’avoir pas communiqué plus tôt sur le cas de M. Benchemsi, dans l’espoir de faciliter le règlement de sa situation. AFP
Le Qatar va construire un nouveau port à Hobyo, dans le centre du pays, au nord de Mogadiscio. Un projet stratégique pour le Doha qui cherche à renforcer sa présence dans la Corne de l’Afrique. Une délégation qatarienne a fait une visite surprise à Mogadiscio en début de semaine. Les ministres qatariens des Transports, des Affaires étrangères et de la Communication ont notamment fait le déplacement. Les travaux du port de Hobyo devraient débuter bientôt, ont assuré les protagonistes. Coût de l’investissement : 170 millions d’euros, selon les gouvernements somaliens et qatariens. L’appétit du Qatar pour les projets d’infrastructure en Somalie est grandissant alors que se joue dans la Corne de l’Afrique une véritable bataille d’influence entre les pays du Golfe. D’un côté, le Qatar soutenu par la Turquie, de l’autre, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. La Somalie est l’un des rares à se proclamer pro-Doha, alors qu’autour, Dijbouti, Somaliland et Éthiopie notamment, semblent davantage attirés par l’alliance emirati-saoudienne. RFI
Des sénateurs libériens se sont alarmés mardi de la montée des violences politiques dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, dressant un parallèle avec celles qui avaient fini par plonger le Liberia dans une guerre civile particulièrement atroce de 1989 à 2003. Samedi, des partisans du président libérien, l’ex-star du football George Weah, ont encerclé un bâtiment où Tellia Urey, candidate de l’opposition à une élection législative partielle, tenait une réunion, dans la banlieue de la capitale Monrovia. Pendant plus d’une heure, ils ont jeté des projectiles sur le bâtiment, brisé des fenêtres et détruit son véhicule. L’un des assaillants a essayé de donner un coup de couteau à Mme Urey, a-t-elle expliqué lundi, dénonçant une tentative d’assassinat. Les autorités ont qualifié lundi ces violences d' »épouvantables » et promis des sanctions sévères. Lors d’un débat au Sénat mardi, la plupart des élus ont exprimé leur consternation, 16 ans après la fin d’une guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts et des centaines de milliers de déplacés dans un pays qui comptait alors moins de 4 millions d’habitants, a constaté un correspondant de l’AFP. AFP
Depuis juin, Fatoumata Barry n’a plus peur. Au printemps, cette femme peule de 39 ans a fui Bandiagara, au centre du Mali, pour trouver refuge dans un des camps de déplacés de Sévaré, à plus de 60 kilomètres de chez elle. « Si nous étions restés, nous aurions été tués. Un jour de foire, les dozos [chasseurs traditionnels] dogon ont encerclé Bandiagara en lançant un ultimatum aux Peuls, pour qu’ils quittent la ville », raconte-t-elle, assise sur sa natte, posée à l’ombre d’une des tentes du camp. Comme elle, plus de 57 000 civils ont fui leurs villages dans la région de Mopti au 31 juillet, selon la Commission de mouvement des populations (CMP), pour échapper aux violences communautaires et djihadistes qui, depuis 2016, ne cessent de se multiplier. Le Monde
À la fin du mois de juillet, le mouvement rebelle d’Abdoulaye Miskine avait déjà exigé la démission du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Sa récente alliance avec d’autres mécontents de l’accord de paix inquiète Bangui qui redoute de nouvelles violences. « Nos services de renseignement ont été alertés que (Abdoulaye) Miskine est en train de recruter des jeunes pour son mouvement rebelle depuis la ville d’Am Dafok », a déclaré à Jeune Afrique un conseiller de la présidence centrafricaine sous couvert d’anonymat. « Tout sera fait pour le stopper dans ses démarches », a ajouté ce conseiller. Ces informations inquiètent Bangui qui redoute de nouvelles violences, dans un contexte où le processus de paix s’annonce de plus en plus compliqué. Jeune Afrique
Tous les regards tournés vers Luanda ce mercredi. La capitale angolaise abrite un mini-sommet quadripartite de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) regroupant les présidents Yoweri Museveni de l’Ouganda, Paul Kagame du Rwanda, Félix Tshisekedi de la RDC, l’hôte Joao Lourenço et Denis Sassou-Nguesso du Congo-Brazzaville qui préside l’organisation en ce moment. D’après des sources proches, les quatre dirigeants devraient aborder des questions inhérentes à la paix dans la sous-région. Ici, la situation sécuritaire est mise à rude épreuve par des violences causées par des groupes armés, notamment à l’est de la RDC. Une RDC dont le chef de l’État a récemment appelé à une coalition sous-régionale contre ces milices. L’Afrique centrale, ce sont aussi quelques tensions diplomatiques entre voisins. Ainsi qu’en témoigne l’escalade verbale enregistrée en mai dernier entre le Rwanda et l’Ouganda. Africa News
Soixante-deux personnes accusées de massacres de civils en Ituri entre 2017 et 2018 ont comparu mardi devant un tribunal militaire de cette région du nord-est de la République démocratique du Congo, lors de la reprise de leur procès après treize mois d’interruption, a-t-on appris de source sécuritaire. « Soixante-deux miliciens arrêtés sur différents fronts dans le territoire de Djugu dans la province de l’Ituri étaient à la barre au cours d’un procès organisé par le tribunal militaire de l’Ituri ce mardi », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la province de l’Ituri. « Ces assaillants ont été arrêtés à différents endroits » dans le territoire de Djugu entre 2017 et 2018, a-t-il précisé. Ils sont poursuivis pour « crime contre l’humanité » par viol et meurtre. La justice met aussi à leur charge les massacres des civils, pillages et incendies des villages entiers, a expliqué l’officier à l’issue de l’audience. AFP
L’activiste sénégalais a été libéré le 16 août après un mois de détention préventive pour « fausse alerte au terrorisme ». En liberté provisoire, ce militant anti-impérialiste, qui réclame la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières au Sénégal, n’en a pas encore terminé avec la justice pour autant. Comme il l’explique, il a « remporté une bataille mais pas la guerre ». Guy Marius Sagna a été libéré le 16 août après un mois de détention préventive à la prison de Rebeuss, à Dakar. Il avait été arrêté le 16 juillet pour un communiqué publié sur Facebook intitulé « La France prépare un attentat terroriste au Sénégal » dans lequel il accusait l’ex-colonisateur de « préparer psychologiquement les populations à vivre avec l’idée de la menace terroriste ». Jeune Afrique
Deux jours après la convocation de Souleymane Diallo par la police judiciaire, le débat sur la dépénalisation des délits de presse est relancé en Guinée. À la sortie de son audition, l’administrateur de la radio Lynx FM a été placé sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi notamment pour diffusion de données de nature à troubler la sécurité publique par le biais d’un système informatique. Ici, la plainte déposée s’appuie sur la loi sur la cybersécurité et non sur la loi sur la presse, adoptée en 2010. Depuis 2010, c’est la première fois que le doyen de la presse privée, Souleymane Diallo, est placé sous contrôle judiciaire. Mais ce n’est pas la première fois qu’un journaliste est poursuivi sur les bases de la loi sur la cybersécurité. RFI
En intégrant la population locale dans les décisions et en lui donnant la possibilité de surveiller les projets, le comté de Makueni est devenu l’un des plus performants du pays. Voilà plus de 50 ans que l’approvisionnement en eau « était le plus grand souci des habitants de Makueni », raconte la Tageszeitung. Ce comté se trouve à environ 200 kilomètres au sud de Nairobi. Désormais, un barrage a permis de retenir l’eau d’une rivière et de remplir un lac artificiel qui profite à quelque 18.000 personnes. « C’est grâce au gouverneur et grâce à nous-mêmes », explique Tabitha Mbithi. Avant, elle passait quasiment tout sa journée à aller chercher de l’eau. Aujourd’hui, elle fait partie d’un comité de surveillance du lac artificiel pour garantir la durabilité du barrage. Il s’agit notamment de tenir les animaux loin du lac pour éviter qu’il ne soit pollué. DW
Les ordures qui s’empilent dans de nombreux quartiers, les habitants de la capitale malgache en ont ras-le-bol. La saison pesteuse a commencé et le gouvernement a annoncé sa volonté d’éviter l’épidémie urbaine de 2017, qui avait fait plus de 200 morts et 2 400 personnes infectées. Pourtant, les bennes à ordures débordent, attirant les rats, vecteurs de la maladie. Pour l’heure, trois cas confirmés de peste bubonique ont été enregistrés à 50 km de la capitale. Dans le quartier d’Ambondrona, dans le centre d’Antananarivo, les ordures ont envahi l’une des rues principales. Pour sortir des toilettes publiques, Lova est obligée de marcher sur un amoncellement de déchets. RFI
En Afrique, Vladimir Poutine veut voir son pays jouer un rôle de premier plan, comme au temps de la guerre froide, et ce, particulièrement au sud du Sahara et au Maghreb. La Russie dispose d’un solide réseau d’ambassades sur le continent et multiplie les accords dans les domaines militaire ou encore nucléaire. Jeune Afrique