Point d’inflexion pour les relations Afrique-Russie après la mort de Prigojine
Prigojine a fait progresser l’influence russe en soutenant des dirigeants autoritaires politiquement isolés et impopulaires qui étaient alors redevables aux intérêts russes. Ce soutien a pris diverses formes irrégulières, notamment le déploiement de forces paramilitaires, des campagnes de désinformation ciblées, d’ingérence dans les élections, d’intimidation des opposants politiques et des contrats d’échange d’armes contre des ressources. Prigojine appelait cet ensemble d’opérations d’influence imbriquées « l’Orchestre », et c’est lui-même qui le dirigeait. Si l’attention s’est surtout portée sur les pays africains dans lesquels Wagner a déployé des forces, notamment la Libye, la République centrafricaine, le Mali et le Soudan , Wagner a tenté d’influencer les résultats politiques nationaux et les récits d’information dans quelque deux douzaines de pays africains. … Toutefois, la portée de la Russie en Afrique pourrait bien dépasser son emprise. Le continent prend de plus en plus conscience du peu que la Russie apporte réellement à l’Afrique en termes d’investissements, de commerce, de création d’emplois ou de sécurité. Son déploiement de mercenaires, sa désinformation polarisante, son ingérence politique et ses contrats opaques d’échange d’armes contre des ressources font de la Russie un amplificateur de l’instabilité sur le continent. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Avec ou sans l’héritage de Wagner : comment la Russie cherche à exercer son influence sur le continent africain
Cet héritage est composé de centaines d’entreprises : Concord, Megaline LLC, Broker Expert LLC, M-Invest LLC, Agro Kapital LLC, etc. Des sociétés actives dans la sécurité, la propagande, l’exploitation des ressources, hydrocarbures et mines, la vente de diamants et de bois rouge, la logistique, la finance … « Près de 600 sceaux d’entreprises ont été identifiés », précise Dimitri Zufferey. Lou Osborn veut écarter un malentendu : « Le groupe Wagner n’existe pas en tant que tel, son offre repose sur une myriade de sociétés qui appartiennent à la holding Concord ». Tout un empire lucratif et mafieux, soutenu depuis toujours par le Kremlin. Ces sociétés jouent un rôle opérationnel important en Russie mais aussi à l’étranger, notamment dans plusieurs pays d’Afrique. … Après la mutinerie avortée, le Kremlin a commencé le démantèlement des activités du groupe. Il a dissout le groupe Patriot Media, l’empire médiatique qui a permis à Evgueny Prigojine d’influencer les réseaux ; recentré les membres de la milice Wagner en Biélorussie. Le groupe est cependant resté actif au Mali, en République centrafricaine (RCA) et probablement encore en Libye, comptant 5 à 10 000 hommes sur le continent. … Aujourd’hui, seul le pilier sécuritaire du groupe Wagner semble prendre une direction plus claire. »La direction générale des renseignements (GRU) de l’État-Major des Forces armées russes va certainement piloter certaines activités du groupe Wagner au Mali et en Centrafrique, et les confier à d’autres sociétés militaires privées », explique Dimitri Zufferey qui cite le nom de deux milices privées, dont les patrons sont très proches du Kremlin : Redut et Convoy. RTBF
Dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord du Mali
Les combattants du Cadre stratégique permanent, (CSP), une coalition de groupes armés du Nord malien, se sont retirés de la ville de Léré (Nord) par crainte d’éventuels bombardements de l’armée malienne, ont confirmé plusieurs sources civiles locales ainsi qu’un porte-parole de cette coalition. Le CSP avait attaqué et pris le contrôle dimanche après-midi du camp militaire malien de cette ville du cercle de Niafunké, dans la région de Tombouctou, «après deux heures de combat» avec l’armée malienne. Les groupes armés rebelles affirment également avoir abattu un avion de l’armée malienne et finalement les assaillants se sont totalement retirés de Léré entre 2 et 3 heures du matin, après avoir ratissé la ville. Aucun bilan n’a été transmis par le CSP, ni par l’armée malienne qui avait dénoncé dans des communiqués dimanche soir et hier lundi dans la matinée, une «attaque des forces du mal contre le camp militaire de Léré», assurant être mobilisée « pour défendre ses positions et pour maintenir la sécurité des populations». Le 12 septembre, le CSP avait mené une attaque rapide contre la base des Forces armées maliennes (FAMa), à Bourem, dans la région de Gao, avant de se retirer. Les deux camps avaient fait état de dizaines de morts, mais aucun bilan fiable et indépendant n’a pu être recoupé. Sahel-Intelligence
Soudan : en quatre mois, 1 200 enfants sont morts dans des camps de réfugiés
Un bilan accablant. Plus de 1 200 enfants de moins de 5 ans sont morts de rougeole et de malnutrition dans neuf camps de réfugiés au Soudan depuis le mois de mai et des dizaines de milliers d’autres pourraient mourir d’ici la fin de l’année, a indiqué l’ONU, mardi 19 septembre. « En raison des attaques incessantes contre les services de santé et de nutrition » au Soudan, l’Unicef craint notamment « que plusieurs milliers de nouveau-nés ne meurent d’ici à la fin de l’année », a-t-elle souligné lors d’un point de presse à Genève. Selon l’agence onusienne, les services de nutrition sont « dévastés » dans le pays, où un sanglant conflit entre généraux rivaux a éclaté en avril. « Chaque mois, 55 000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour-Ouest, c’est un sur 10 », a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, aux journalistes. France24
Niger-Bénin: Niamey refuse l’aide humanitaire proposée par Cotonou
À la demande des Nations Unies, la Cedeao a sollicité le Bénin, le Togo et le Nigeria pour laisser passer des convois d’aide humanitaire. Le Bénin l’a fait le 5 septembre, sauf que le Niger a interdit l’entrée sur son territoire à des camions en provenance du Bénin. Ils sont bloqués à la frontière. C’est la conséquence des relations tendues entre la junte nigérienne et les autorités béninoises depuis le coup d’État du 26 juillet qui a renversé Mohamed Bazoum. Niamey a même rompu sa coopération militaire avec le Bénin et Porto Novo continue d’affirmer que le seul interlocuteur légitime est le président renversé Mohamed Bazoum. Le chef de la diplomatie béninoise s’est fendu d’un courrier pour informer à la commission de la Cedeao et à l’ONU du blocage des camions. Il s’agit d’une trentaine de camions chargés de produits nutritionnels et des médicaments pour le PAM et pour l’Unicef. Les cargaisons avaient pour destination Diffa, Maradi, Tahoua, Zinder et Niamey. Selon le ministre béninois des Affaires étrangères, son pays a ouvert un couloir humanitaire le 5 septembre pour laisser passer l’aide, mais l’armée nigérienne s’est opposée à l’entrée du convoi sur son territoire. RFI
Gabon : le fils d’Ali Bongo et des proches du président déchu incarcérés pour corruption
Trois semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président gabonais Ali Bongo Ondimba, un de ses fils, et des proches du cabinet du chef de l’Etat déchu ont été mis en examen et écroués notamment pour « corruption ». Le procureur de Libreville André-Patrick Roponat a annoncé mercredi à l’AFP que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, ainsi que quatre autres personnes ont « été mises en examen mardi et placées en détention provisoire ». Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema, l’ont renversé, accusant notamment son régime de « détournements massifs » de fonds publics. TV5Monde
« En Libye, le drame de Derna révèle les legs explosifs du règne de Kadhafi »
erna a toujours vécu une histoire ponctuée d’inondations. C’est ce qui a justifié l’édification de deux barrages à son amont. Cependant, le cyclone Daniel, par son incomparable puissance, n’a aucune commune mesure avec les épisodes même les plus paroxystiques qu’a pu connaître la ville. Il signe le basculement de la Libye dans l’avenir incertain des changements climatiques. Mais il révèle surtout à quel point cet avenir est fortement hypothéqué, comme l’est déjà le présent, par les héritages d’un passé et ses legs explosifs qui ont considérablement amplifié le drame. Ces legs ne sont ni seulement ni principalement ceux de la guerre civile qui a suivi la chute de Kadhafi. Ils remontent plutôt au chaos de son règne, chaos dont on retrouve les échos dans celui d’aujourd’hui. Et directement dans le drame de Derna. C’est l’illustration d’un système qui a patrimonialisé les ressources nationales et où les postes de responsabilités, attribués en fonction des allégeances tribales, sont conçus d’abord comme moyen d’accès à ces ressources. Un système où la prédation à court terme, les ingérences clientélistes, les lubies populistes ont dangereusement affecté l’environnement au point de le transformer en danger. Le Monde
Au Rwanda, le président Paul Kagame candidat à un quatrième mandat en 2024
Le président du Rwanda, Paul Kagame, a annoncé qu’il allait être candidat à un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle prévue l’an prochain dans ce pays de la région des Grands Lacs. « Je suis heureux de la confiance que les Rwandais me témoignent. Je les servirai toujours, tant quand je le pourrai. Oui, je suis bel et bien candidat ». C’est par cette déclaration au magazine francophone Jeune Afrique que le président Paul Kagame a annoncé qu’il se briguerait un quatrième mandat en août 2024. Jusqu’à présent, Paul Kagame n’avait pas ouvertement exprimé ses intentions. Il avait déjà procédé à des amendements constitutionnels controversés qui lui avaient permis d’obtenir un troisième mandat et pourraient lui permettre de gouverner jusqu’en 2034. Ancien chef rebelle, Paul Kagame est le dirigeant de facto du pays depuis la fin du génocide de 1994. Il a été reconduit au pouvoir – avec plus de 90 % des voix – lors des élections de 2003, 2010 et 2017. « J’envisage de me présenter pour 20 ans de plus, je n’ai aucun problème avec ça », avait répondu Paul Kagame dans une interview à France 24 en juillet 2022. « Les élections sont l’occasion pour les gens de choisir ». … Le Rwanda se présente comme l’un des pays les plus stables du continent africain, mais plusieurs groupes de défense des droits humains accusent Paul Kagame de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression. … Le Rwanda est classé 131e (sur 180 pays) au classement mondial de la liberté de la presse 2023 établi par Reporters sans frontières. France24
Des milliers de migrants campent vers Sfax en attendant de quitter la Tunisie pour l’Italie
Des milliers de migrants, en majorité des ressortissants subsahariens, campent au nord de Sfax, en Tunisie, dans l’attente d’une traversée vers l’Italie, après avoir été chassés par les forces de sécurité, selon des organisations humanitaires et des témoignages à l’AFP. Certains s’y trouvent depuis début septembre, quand les autorités ont cessé la distribution de nourriture aux 1.800 migrants rassemblés dans le centre de Sfax, selon une source humanitaire ayant requis l’anonymat. Un premier groupe de centaines de personnes est parti puis d’autres ont suivi autour des 14 et 15 septembre. Le 17 septembre, les autorités ont évacué des centaines d’autres, lors d’une « importante opération rendue publique », a indiqué la source à l’AFP. Ce jour-là, environ 500 migrants ont été évacués et « dispersés par petits groupes vers des zones rurales », a indiqué à l’AFP Romdhane Ben Amor, porte-parole du FTDES, une ONG spécialiste des migrations. Selon la source humanitaire, ils ont été « conduits en autocars par la police vers la zone d’Al Amra”. VOA/AFP
Séisme au Maroc : une rentrée des classes « sous tente »
Dans la petite ville d’Asni, des tentes traditionnelles servent d’école de fortune pour les collégiens et les lycéens, plus d’une semaine après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le Maroc. Le ministère marocain de l’éducation a installé 32 tentes traditionnelles à Asni, qui servent d’école à 2 800 collégiens et lycéens. A l’aube, Brahim El Berd a marché des heures depuis son village reculé pour accompagner son fils au collège temporaire érigé dans des tentes caïdales typiquement marocaines, dans la petite ville d’Asni au sud de Marrakech, plus d’une semaine après le séisme. Cet homme de 45 ans et son fils Abdessamad, 13 ans, ont parcouru 14 km depuis Tinghar, « en esquivant les chiens errants », munis d’une simple lampe torche. « Je fais tous ces efforts pour lui. Je n’ai pas envie qu’il décroche de l’école mais c’est dur, je ne sais pas s’il va tenir ce rythme », s’inquiète M. Berd, rencontré à l’entrée d’un terrain vague d’Asni. Là, le ministère de l’Education a monté 32 tentes pour accueillir les 2 800 collégiens et lycéens du secteur. « J’espère que les autorités vont penser à mettre en place des bus, car les enfants des villages éloignés sont nombreux, sinon on ne va pas s’en sortir », dit-il à l’AFP. AfricaNews/AFP
Présidentielle à Madagascar: Bruxelles et Washington restent « vigilants »
L’Union européenne et les Etats-Unis ont déclaré mardi suivre avec « la plus grande vigilance » la préparation de l’élection présidentielle prévue début novembre à Madagascar, une semaine après que dix des 13 candidats au scrutin ont dénoncé un « coup d’Etat institutionnel » en cours dans le pays. Les Malgaches se rendent aux urnes le 9 novembre pour choisir leur prochain président et leurs gouverneurs et à moins de deux mois du scrutin, les préparatifs sur la grande île de l’océan Indien se déroulent dans un climat tendu. Treize candidats sont en lice, dont le président sortant Andry Rajoelina, 49 ans. Ce dernier avait pris le pouvoir en 2009 à la faveur d’un coup d’Etat qui avait chassé l’ex-président Marc Ravalomanana, candidat au scrutin de novembre. Interdit de se présenter par la communauté internationale en 2013, Andry Rajoelina avait été élu en 2018. … La semaine dernière, dix candidats au scrutin, dans l’opposition, ont dénoncé « un coup d’Etat institutionnel » orchestré selon eux par M. Rajoelina, après une série de décisions de justice qui favoriserait le président sortant en vue de l’élection. VOA/AFP
L’Armée de l’air kenyane perd un avion de patrouille
Un avion de l’armée de l’air kenyane s’est écrasé ce mardi 19 septembre 2023 dans une forêt et aucun survivant parmi les occupants de l’appareil qui effectuait une patrouille nocturne dans le comté de Lamu, le long de la côte nord du pays, n’a été signalé pour le moment. L’Armée de l’air kenyane a précisé dans un communiqué que «l’équipage et les militaires à bord effectuaient une mission dans le cadre de l’opération Amani Boni en cours», un opération qui consistait, selon la même source, à patrouiller dans la forêt de Boni à Lamu, connue pour être une cachette du groupe terroriste al-Shabab qui s’active en Somalie. L’effectif des victimes n’a pas été dévoilé. Une enquête a toutefois été ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame. A ce stade, aucune piste n’est écartée, même celle d’une possible attaque des terroristes d’Al-Shabab qui frappent souvent au Kenya, dont le Gouvernement soutient la lutte antiterroriste en Somalie. Sahel-Intelligence
RDC : « Les prisons du Nord-Kivu sont devenues des mouroirs »
Depuis janvier 2023, une vingtaine de détenus sont décédés dans la prison de Walikale. De nombreuses autres personnes y restent enfermées des mois sans procès. Victorine Furaha a été détenue pendant six mois, avec son bébé, dans la prison de Walikale. Il y a une semaine, elle a quitté les lieux après avoir vécu « l’enfer » : « Je viens de passer six mois en prison avec mon enfant qui est aujourd’hui âgée de 8 mois », témoigne-t-elle au micro de la DW. « Ensemble depuis ses deux mois de naissance, nous avons vécu une souffrance extrême. Dans cette prison, il y a une cellule des femmes et une autre des hommes. Au moins nous les femmes, étions épargnées de l’exécution des travaux lourds. Un autre problème était l’insuffisance des toilettes, car nous étions exposées à des infections. » Cinq structures de la société civile (FDAPID, Haki Zangu, ADK, HTP et Bebewa) ont rendu public un rapport des travaux de monitoring menés depuis le mois de janvier dans différentes prisons de la province du Nord-Kivu dont celle de Walikale. Selon elles, ces prisons ne jouent plus le rôle de centres de rééducation, mais elles sont devenues des mouroirs. … Les conditions de détention sont déplorables dans presque toutes les prisons de la province du Nord-Kivu, où l’accès à la nourriture et aux soins de santé demeure une prière quotidienne. DW
RDC : révision du Code pénal, vieux de plus de 40 ans
La Commission permanente de réforme du droit congolais (CPRDC) révise, depuis mardi 19 septembre, le Code pénal pour l’adapter aux nouvelles réalités pénales et nouvelles habitudes des Congolais. Vieux de plus de 40 ans, le Code pénal congolais est au centre des travaux de relecture et réécriture en plénière depuis ce mardi à Kinshasa. Il faut mettre à la page, ce code hérité de la colonisation, explique le professeur Elie-Léon Ndomba Kabeya, président de la CPRDC : « Notre code pénal, c’est un droit que nous avons hérité de la colonisation. Et depuis lors, il y a plusieurs textes disparates qui ont été sur le plan légal et réglementaire. Depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, ces dispositions et ces textes sont éparpillés ; de telle sorte qu’il n’y a pas de cohérence dans l’arsenal juridique en matière de droit pénal ». Cette révision du Code pénal congolais s’inscrit dans la suite d’un processus réformateur enclenché depuis plus de 30 ans. Radio Okapi
La journaliste du site « Disclose », à l’origine du scandale « Sirli » sur la coopération militaire franco-égyptienne, placée en garde à vue
Les autorités françaises sont déterminées à identifier la source de l’affaire Sirli, portant sur la face sombre de la coopération antiterroriste entre Paris et Le Caire. La journaliste qui avait révélé ce scandale en 2021, Ariane Lavrilleux, employée du site d’investigation Disclose, a été placée en garde à vue, mardi 19 septembre, en milieu d’après midi, dans les locaux de l’Evêché, le siège de la police marseillaise. Son domicile dans la cité phocéenne avait préalablement été perquisitionné par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ces procédures résultent de l’enquête pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé, ouverte en juillet 2022. « L’objectif de ce nouvel épisode d’intimidation inadmissible à l’égard des journalistes de Disclose est clair : identifier nos sources ayant permis de révéler l’opération militaire “Sirli”, en Egypte », s’est indignée la direction du média d’investigation. L’ONG Reporters sans frontières a également condamné la perquisition et le placement en garde à vue d’Ariane Lavrilleux. « Nous craignons que les démarches de la DGSI ne portent atteinte au secret des sources », a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse sur le réseau X (anciennement Twitter). Le Monde
Le trafic illicite d’espèces sauvages génère 23 milliards de dollars par an (expert)
Plusieurs lois nationales et internationales protègent de nombreuses espèces fauniques et floristiques (terrestres et aquatiques ou marines). Malgré tout, ces animaux font l’objet d’un trafic illégal impliquant plusieurs réseaux criminels et générant beaucoup d’argent. Selon Aba Sonko, ingénieur des Eaux et Forêts, spécialisé en faune sauvage, le trafic illicite de la faune sauvage génère chaque année 23 milliards de dollars. « C’est pourquoi éradiquer quelque chose qui génère autant d’argent n’est pas facile parce que les trafiquants contournent les stratégies de lutte. Mais une synergie nationale peut limiter le fléau », a dit M. Sonko, ce mardi à Dakar, en marge d’un atelier national de concertation sur le trafic d’espèces sauvages organisé par le projet « Dekkal Geej » (Régénérer les richesses halieutiques) de l’USAID. Pour le colonel Babacar Dione, directeur adjoint des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols, plus de 6000 espèces font l’objet de trafic illicite à travers le monde par une cinquantaine de nationalités. APA