Près de 28 personnes ont été tuées ces deux derniers jours dans la province de l’Ituri dans des camps de déplacés au nord-est de la RDC, annonce la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO). Les assaillants ne sont pas encore identifiés. Comme si le destin s’était acharné sur eux ! Ayant échappé à une résurgence ces derniers mois d’affrontements interethniques entre des agriculteurs Lendu et éleveurs Hema, ces déplacés en majorité des femmes et des enfants ont été rattrapés par la violence….. Jusque dans des camps où ils s’étaient réfugiés. Et le bilan ne peut qu’être lourd pour des victimes sans défense. Selon la MONUSCO, près des 28 personnes ont péri dans cette nouvelle flambée de violence dont les auteurs ne sont pas encore connus. Les premiers soupçons se dirigent vers les violences entre Hema et Lendu qui se battent depuis 1999 pour la conquête de meilleurs pâturages. Africa News avec Reuters
Le président adjoint du Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), Omar Kavota demande aux FARDC de prendre des dispositions pour garantir la protection des civils par mesure de précaution pour dissuader toute forme de représailles des FDLR et ADF. Omar Kavota réagit ainsi après la neutralisation le 18 septembre par les FARDC, de Sylvestre Mudacumura, le commandant des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) en territoire de Rutshuru et d’Abdoul Rahman, chef des ADF, en territoire de Beni. … Pour lui, même si ce bilan constitue un exploit de l’armée nationale, il ne devrait pas faire acte de triomphalisme d’autant que ces groupes pourront avoir l’idée de venger ces deux officiers. Radio Okapi
L’armée nigériane a accusé Action contre la faim (ACF) d’aider les terroristes en leur fournissant nourriture et médicaments dans le nord-est du Nigeria, en proie à une insurrection jihadiste et où les militaires ont fermé les bureaux de l’ONG française. « Les activités subversives de l’ONG Action contre la faim ont persisté malgré plusieurs avertissements pour qu’elle cesse d’aider et d’encourager les terroristes et leurs atrocités », a affirmé dans un communiqué jeudi soir le colonel Isa Ado. Le porte-parole de l’opération Lafiya Dole, en charge la lutte contre les groupes jihadistes dans le nord-est, a dénoncé « les pratiques malsaines » de certaines ONG sur les théâtres d’opération. … L’ONG a estimé peu après dans un communiqué que cette décision « compromet l’aide apportée par ACF aux plus vulnérables de l’Etat du Borno et force à suspendre immédiatement ses programmes touchant plusieurs millions de personnes ». AFP
La fermeture de la frontière entre le Nigeria et le Bénin, dont les conséquences économiques commencent à peser fortement sur Cotonou, montre aussi la complexité des relations entre les deux voisins. D’autant que Thomas Boni Yayi, le grand rival de Patrice Talon, a des soutiens à Abuja. C’était le 23 octobre 2018. Patrice Talon et Muhammadu Buhari inauguraient en grande pompe le nouveau poste-frontière séparant leurs deux pays. Le chef de l’État béninois était venu en voiture de Cotonou, son homologue nigérian préférant l’hélicoptère. Ils portaient des tuniques similaires, et l’accolade avait été franche. Jeune Afrique
Deux fillettes ont été tuées par balle, jeudi à Tombouctou, théâtre d’affrontements inter-communautaires depuis mercredi. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse l’armée malienne d’être à l’origine des tirs. Tombouctou, la « perle du désert », connaît depuis mercredi soir un vif accès de tensions intercommunautaires, ont rapporté différentes sources bien informées. « Deux fillettes qui étaient dans un véhicule ont été tuées par des tirs », a dit une source proche du gouvernorat local, sans plus de précision. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a confirmé que deux enfants avaient trouvé la mort, tués selon elle par des tirs de l’armée malienne. La CMA a également fait état de plusieurs blessés, de commerces et de maisons pillés et saccagés, ainsi que de voitures et de motos incendiées. Les populations civiles sont « visées sur la base de leur appartenance ethnique », a-t-elle dit. Jeune Afrique
La route du développement passe par le développement de la route, dit-on. Certains citoyens maliens semblent aujourd’hui plus que jamais s’approprier cette maxime. Depuis le 23 août 2019, le front social connait des soubresauts d’envergure un peu partout à travers le pays. Sous les projecteurs, des revendications pour des conditions de vie meilleures mais aussi et surtout, et au premier plan, la réclamation de constructions ou de réhabilitations des routes. De Kati à Kayes en passant par Tombouctou, Gao, Ménaka ou encore Bougouni, plus récemment, les pressions sur le gouvernement se sont multipliées, au point d’obliger Bamako à dépêcher des missions de conciliation. Mais entre les grands facteurs qui ont abouti à la dégradation de l’ensemble du réseau routier malien et les efforts de l’État pour rectifier le tir, l’écart reste considérable. Le bout du tunnel semble encore loin. Journal du Mali
Deux nouvelles attaques contre des véhicules ont été enregistrées ce mercredi au Mozambique, où des élections locales sont prévues pour le 15 octobre prochain. Ces attaques ont visé des poids lourds dans la province de Manica, au centre du pays, et ont fait au total quatre blessés. Elles ont été revendiquées par des dissidents de la Renamo, l’ex-rébellion devenue principal parti de l’opposition au Mozambique. Après plusieurs années de guerre civile, le gouvernement de Maputo et la Renamo ont signé en août dernier, un accord de paix censé mettre un terme aux conflits et ouvrir une nouvelle ère socio-politique pour le pays. Mais une partie des combattants de la Renamo a rejeté les termes de cet accord et refuse de rendre les armes. Sous la houlette de son chef, Mariano Nhongo, cette faction s’insurge notamment contre le processus électoral en cours dans le pays. Sahel Intelligence
L’audience de confirmation des charges de deux leaders de groupes armés centrafricains, Patrice Edouard Ngaissonna et Alfred Yekatom Rhombot, s’est ouverte jeudi 19 septembre 2019 à La Haye. À Bangui, l’ouverture de la session a été transmise en direct par la CPI pour les autorités ainsi que pour les organisations de la société civile. Malgré les difficultés techniques à Bangui, la centaine de personnes qui s’est déplacée a pu suivre l’essentiel de cette première journée d’audience retransmise depuis la CPI, aux Pays-Bas. Ali Ousmane, coordonnateur des organisations musulmanes de Centrafrique, était présent. « C’est très important parce que c’est l’histoire de la République centrafricaine qui est en train de se dessiner là-bas à La Haye. C’est un message fort à l’endroit de tous les criminels du pays, qu’ils soient balaka ou seleka, en tout cas de tous les criminels. » RFI
La Commission des droits de l’homme de l’ONU épingle les services de sécurité du Burundi et des membres de la Ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure. Selon ce rapport, le gouvernement burundais et sa milice ont perpétré des violations massives des droits humains au cours de l’année 2018, notamment des exécutions sommaires, des viols, des enlèvements, des passages à tabac et des actes d’intimidation à l’encontre d’opposants politiques. La Commission des droits de l’homme indique que la plupart de ces exactions ont eu lieu avant le référendum constitutionnel qui donne désormais au président Pierre Nkurunziza la possibilité de rester au pouvoir jusqu’en 2034. DW
Dans la salle d’audience du tribunal de première instance de Douala Ndokoti, dans la capitale économique du Cameroun, des hommes et des femmes, assis sur de longs bancs en bois, écoutent religieusement la juge. Au fil des minutes, la majorité des affaires sont renvoyées à une prochaine audience. Ce jeudi 19 septembre, aucun avocat n’est visible dans la salle. « Mon avocat est en grève et, sans ses conseils, c’est difficile », avoue Victorine, entourée de sa famille venue la soutenir pour une affaire de violence domestique. « En son absence, j’ai préféré demander le renvoi car j’avais peur de dire des bêtises. Il maîtrise mieux que moi les rouages judiciaires », soupire, à quelques pas, un jeune homme. Le Monde
Le 8 septembre, le Dr Peter Magombeyi se disait « menacé de mort ». Le 14, il envoyait un message: « J’ai été kidnappé par trois hommes ». Le 19, il a été retrouvé vivant mais choqué. En 2019, une cinquantaine d’opposants ou syndicalistes ont été enlevés au Zimbabwe, victimes, selon Amnesty International, d’une « répression systématique ». Des centaines de médecins sont descendus dans la rue cette semaine au Zimbabwe pour exiger la « libération » du Dr Magombeyi, président du syndicat des médecins hospitaliers (ZHDA). « Pas de Peter, pas de travail », ont-ils scandé, accusant la sécurité d’Etat de l’avoir kidnappé. La pression a payé, le jeune homme de 26 ans a refait surface jeudi soir, « désorienté » mais en vie, à une trentaine de kilomètres de chez lui, selon le ZDHA. Des examens médicaux sont en cours pour déterminer s’il a subi des tortures, comme les autres dissidents récemment kidnappés puis libérés. AFP
Le président ivoirien Alassane Ouattara a choisi, selon nos sources, son nouveau chef d’état-major particulier, en la personne de Bakary Diarrassouba. Un changement a également été décidé à la tête du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR). Avec la nomination, le 4 septembre, du général Vagondo Diomandé comme ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Alassane Ouattara a nécessairement dû trouver son remplaçant au poste de chef d’état-major particulier. Selon nos informations, le chef de l’État a choisi de promouvoir Bakary Diarrassouba, son fidèle aide de camp, pour occuper la fonction. Jeune Afrique
Les auteurs de viol en Sierra Leone pourront désormais être condamnés à la prison à vie, selon un texte adopté jeudi par le Parlement d’un pays confronté à grande échelle aux violences sexuelles, notamment contre les enfants. Après plusieurs heures de débats, les députés ont approuvé un texte amendant la législation existante et infligeant aux auteurs de viol des condamnations allant de 15 ans à la prison à vie dans les cas les plus graves. Ces crimes étaient jusqu’alors punis de 5 à 15 ans de prison. Le texte doit à présent être promulgué par le président. AFP
L’ancien président tunisien est décédé en Arabie Saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011, qui l’avait chassé du pouvoir. Portrait de celui qui a dirigé la Tunisie pendant près d’un quart de siècle. C’est le 7 novembre 1987, à la faveur d’un « coup d’Etat médical », que Ben Ali accède au pouvoir. Alors Premier ministre, il convoque sept médecins, leur intimant l’ordre de déclarer le père de l’indépendance, Habib Bourguiba « dans l’incapacité d’exercer ses fonctions », car frappé de sénilité. Une fois installé, Ben Ali promet aux Tunisiens l’ouverture démocratique, l’entrée du pays dans la modernité politique et le multipartisme. Mais les promesses sont très vite oubliées. Le président instaure progressivement un régime répressif. DW
Des membres du Conseil présidentiel français pour l’Afrique, qui ont visité 43 projets liés à la santé sur le continent, ont publié un rapport mettant en lumière des initiatives innovantes au Rwanda, en Ethiopie et au Botswana, à trois semaines de la conférenceen France du Fonds mondial anti sida. Yvonne Mburu, chercheuse en immunologie d’origine kényane et membre du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), mis en place en 2017 par le président Emmanuel Macron et Bruno Rivalan, directeur exécutif adjoint de l’ONG Action santé mondiale, ont ces derniers mois parcouru l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal, la Guinée, le Botswana et l’Afrique du Sud. Jeudi, ils ont présenté à des journalistes leur rapport, intitulé « Carnets de santé en Afrique », qui avait été remis fin août à M. Macron. VOA