Le principal adversaire du président Yoweri Museveni à l’élection présidentielle en Ouganda, Bobi Wine, a été inculpé vendredi d' »actes susceptibles de propager une maladie infectieuse », avant d’être relâché. Son arrestation avait provoqué des violences qui ont fait 37 morts, selon le dernier bilan. … Des détonations continuaient d’être entendues jeudi soir à Kampala, selon un correspondant de l’AFP qui a vu, dans certains quartiers de la capitale, des pillards dérober les affaires d’automobilistes avant que la police n’intervienne en ouvrant le feu. La police tire « des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes » pour disperser « des émeutiers (qui) allument des feux dans les rues, dépouillent ceux qui circulent et s’attaquent à des magasins », a expliqué dans la soirée Moses Kafeero. … Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a rappelé jeudi « la nécessité de fournir aux gens un espace d’expression, que ce soit par des manifestations ou un processus démocratique ». Il a appelé « les institutions étatiques, particulièrement les forces de sécurité à agir dans le respect des droits humains » et toutes les parties « à faire en sorte que les élections soient pacifiques ». France24 avec AFP
A mesure que le conflit dans la région du Tigré s’envenime, des vagues de réfugiés, fuyant la guerre fratricide, affluent vers le Soudan voisin qui craint de devoir accueillir jusqu’à 200.000 exilés. Sur la rivière Tekezé qui marque la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan, un va-et-vient de bateaux à moteur embarquent des réfugiés par centaines. Chaque jour, plus de 3000 personnes franchissent le poste frontière de Hamdayet dans l’est du Soudan. Selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), le pays a déjà accueilli près de 35.000 Éthiopiens fuyant les combats dans la région voisine. … « J’étais en train de travailler aux champs lorsque j’ai vu des collègues se faire massacrer », raconte Kifley Geberi, les yeux embrumés. « Je me suis mis à courir. Dans la précipitation, je n’ai rien emporté. Ma femme et mes enfants sont partis dans une autre direction, je n’ai aucune idée d’où ils se trouvent. » RTBF
Selon les derniers chiffres dont dispose l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 48.424 personnes sont décédées en Afrique du fait de la pandémie. Cinq pays représentent une bonne partie de ces décès. Avec 20.556 décès, l’Afrique du Sud recense près de la moitié des morts. Dans ce top 5, on retrouve quatre pays de l’Afrique du Nord. Il s’agit de l’Egypte avec 6.495 décès, le Maroc (5.013 décès), la Tunisie (2.541 morts) et l’Algérie (2.206 décès). … « De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités », a ajouté la Dr Moeti, mettant en garde aussi aux « dangers d’un relâchement face à la Covid-19 ». En effet, l’OMS a identifié une tendance inquiétante de relâchement vis-à-vis des mesures de sécurité parmi les populations. Dans le cadre d’un effort pour redynamiser les mesures de santé publique, l’OMS a d’ailleurs lancé hier jeudi la campagne « A vos masques ! ». ONU Info
Lors d’une conférence de presse le 19 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a détaillé comment l’Afrique se préparait à l’arrivée d’un vaccin, notamment à travers la plateforme Covax, une initiative pilotée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et l’OMS. Selon les données officielles, le Covid-19 a contaminé plus de deux millions de personnes et fait plus de 48 000 morts sur le continent. Bien que les essais sur les potentiels futurs vaccins ne soient pas encore terminés, l’Afrique s’y prépare déjà. Le continent a l’habitude d’organiser des campagnes de vaccination de grande ampleur. Le procédé est connu, les personnels formés et mobilisables. Mais il reste de nombreux défis à relever, selon l’OMS, que ce soit en termes de logistique pour pouvoir conserver ces vaccins à des températures très basses ou en matière de communication pour que les populations acceptent ces vaccins. RFI
Pays parmi les plus pauvres au monde, le Burkina Faso, aspiré dans une spirale d’attaques jihadistes incessantes, vote dimanche à une présidentielle sous haute surveillance à laquelle le sortant, Roch Marc Christian Kaboré, part favori. Les 6,5 millions de Burkinabè appelés à voter ont le choix entre le président Kaboré, qui vise une victoire au premier tour comme en 2015, et douze autres candidats d’opposition. Deux sortent du lot: Zéphirin Diabré, chef de file historique de l’opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l’ancien président Blaise Compaoré, dont le régime fait l’objet d’une nostalgie croissante. « La sécurité est le principal enjeu de ces élections », dit Mahamoudou Savadogo, chercheur spécialiste de la question. AFP
Au Mali, trois ministres se sont entretenus jeudi 19 novembre avec les responsables des partis politiques du pays pour une « prise de contact » avec les partis politiques. Cela pour instaurer un dialogue entre gouvernement et la classe politique, alors que ces derniers accusent les militaires de s’accaparer du futur Conseil national de transition… et l’ont fait savoir. RFI
Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Burundi, volontairement mesuré pour tenter de maintenir le dialogue avec Gitega n’y a rien fait, le gouvernement vient de rejeter dans une note verbale datée parvenue à RFI la principale proposition d’Antonio Guterres dans ce rapport, qui était de prolonger jusqu’au 31 décembre 2021, la présence du bureau de son envoyé spécial au Burundi. … Le timing est particulièrement bien choisi, d’après une source diplomatique, le pouvoir burundais « veut couper l’herbe sous les pieds du secrétaire général avant toute réunion du Conseil de sécurité sur le Burundi » dit-il. Gitega compte pour cela sur le soutien de ses amis russes et chinois, mais rien n’est joué. Le secrétaire général de l’ONU juge que le Burundi est encore « fragile » et la grande majorité des pays occidentaux veulent garder un œil sur ce pays. Ils seraient donc pour son maintien à l’agenda du Conseil de sécurité. RFI
Stephanie Williams, Représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Mission des Nations Unies en Libye (MANUL) a rappelé au Conseil le cessez-le-feu à l’échelle nationale convenu le mois dernier à Genève et le début d’un dialogue politique la semaine dernière en Tunisie. « Après de nombreuses années d’oppression, de division, de chaos, de misère et de conflit, les Libyens se rassemblent pour le bien de la Libye, pour le bien de leurs enfants et petits-enfants, pour tracer une vision libyenne de la voie à suivre qui offre la possibilité de préserver l’unité du pays et réaffirmer sa souveraineté », a-t-elle déclaré lors d’un exposé par visioconférence. … Cependant, la haute responsable onusienne a averti « qu’il n’y a pas de temps pour la complaisance » car la situation en Libye reste instable. Bien que la commission militaire mixte cherche à opérationnaliser l’accord de cessez-le-feu, les parties n’ont pas encore retiré leurs forces, tandis que les arrangements pour la distribution des revenus pétroliers dépendront des progrès sur le volet politique. ONU Info
Une semaine après l’assassinat de Hanane Al Barassi, 46 ans, la société civile à Benghazi, sous le choc, se demande comment continuer de militer pour la démocratie sans risquer de se faire tuer. Hanane Al Barassi comptait sans le moindre doute parmi les activistes les plus courageux du pays. Elle a été abattue en pleine journée par des hommes armés, sur l’une des plus grandes artères commerçantes de la ville. Elle militait à Benghazi, là où le Maréchal Haftar a fait voler la liberté d’expression en éclats. « Ici, tu n’oses même plus critiquer les autorités dans tes pensées tellement tu as peur » témoigne Salma (nom d’emprunt). RTBF
Deux avocats, dont un opposant engagé dans la défense des droits humains, sont en garde à vue depuis deux jours au Cameroun, notamment pour de présumés outrages à magistrat, ont annoncé vendredi à l’AFP deux de leurs confrères. L’arrestation mercredi par la police judiciaire de Richard Tamfu et de Armel Tchuemegne à Douala, la capitale économique, a été confirmée à l’AFP par un responsable de la police qui a requis l’anonymat. Me Tamfu est un membre actif du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’un des principaux partis de l’opposition à l’inamovible président Paul Biya. Les cadres et militants du MRC sont régulièrement la cible d’arrestations et de procès depuis que son leader, Maurice Kamto, arrivé en deuxième position, conteste la réélection de M. Biya en 2018. AFP
La Jordanie va ouvrir un consulat à Laâyoune, au Sahara occidental, a annoncé un communiqué officiel publié à Rabat, jeudi 19 novembre, dans un contexte de fortes tensions dans l’ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini. C’est lors d’un entretien téléphonique avec le roi du Maroc, Mohammed VI, qu’Abdallah II de Jordanie a fait cette annonce qui revient à reconnaître la légitimité de la présence marocaine dans ce territoire que lui disputent depuis des décennies les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Ce geste fort intervient alors que le Polisario a décrété « l’état de guerre », la semaine dernière, mettant fin à un cessez-le-feu vieux de trente ans, en réaction à une opération militaire marocaine dans une zone tampon de l’extrême sud pour rétablir le trafic routier coupé par des indépendantistes sahraouis. Le Monde avec AFP
Les avions de chasse de la RDC et de l’Angola ont effectué un « meeting aérien » dans le ciel de Kinshasa ce vendredi 20 novembre. Cet exercice, annoncé la veille par les FARDC, s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre la RDC et l’Angola. Le survol du ciel kinois par les deux armées intervient après la visite du président Félix Tshisekedi à Luanda, lundi dernier. M. Tshisekedi et le président angolais, João Lourenço, avaient en effet eu un tête-à-tête dans la capitale angolaise. A cette occasion, le Congolais avait sollicité un soutien de son voisin à la crise qui sécoue la RDC. Radio Okapi
Une chambre simple à 250 dollars: c’est le ticket d’entrée pour une nuit au Serena, premier palace cinq étoiles qui vient d’ouvrir à Goma, la capitale du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo, qui veut tourner la page de la violence des groupes armés. Plus de 100 chambres de luxe, avec vue idyllique sur la piscine et le lac Kivu, centre de conférence, restaurants, salle de sport, spas: ouvert mi-septembre, le palace est le premier hôtel géré en RDC par la chaîne panafricaine haut de gamme Serena, dont le Fonds Aga Khan pour le développement économique est actionnaire majoritaire. « Généralement, les gens perçoivent cette région comme une zone de guerre », regrette le manageur kényan, James Nzavwala, qui mise au contraire sur une clientèle d’affaires et le « potentiel touristique » du parc des Virunga voisins (volcans, gorilles). AFP
A l’écouter, Abubacarr Tambadou doit beaucoup à « la chance ». Fin septembre, l’ancien ministre gambien de la justice (2017-2020) figurait au palmarès des personnalités de l’année 2020 de Time Magazine, dans la catégorie « pionniers », aux côtés de femmes astronautes, d’un chercheur spécialisé sur le VIH et d’un militant hongkongais. Pionnier, Abubacarr Tambadou l’a été en portant plainte contre la Birmanie devant la Cour internationale de justice (CIJ), le 10 décembre 2019, pour génocide contre la minorité musulmane. Ce jour-là, dans « la salle imposante » de cette cour de l’ONU, il lance aux 18 juges : « Je me tiens devant vous pour éveiller la conscience du monde et la voix de la communauté internationale. » Le Monde