Onze soldats tués lors de l’attaque de jeudi dans l’est du Burkina Faso
Onze soldats ont été tués jeudi dans l’est du Burkina lors d’une attaque de jihadistes présumés contre un détachement militaire, a annoncé l’état-major burkinabè des armées. Un précédent bilan donné jeudi de sources sécuritaires et locales, faisait état d’un bilan provisoire de sept soldats tués. « Une attaque complexe – tirs d’obus suivis de tirs directs sur la base – a visé le détachement militaire de Madjoari » de la province de la Kompienga, dans la région de l’Est, indique le communiqué, publié jeudi soir. « Onze soldats ont perdu la vie au cours de cette attaque » et « au moins 20 militaires blessés par les éclats des obus ou par des projectiles, ont été pris en charge par les services de santé », ajoute-t-il. Des avions de l’armée sont intervenus et ont permis « de neutraliser au moins 15 terroristes qui tentaient de s’échapper après l’attaque », selon l’armée. VOA
Crise du changement climatique : le système alimentaire en voie d’être transformé
Les systèmes alimentaires sont « inséparablement liés » à la crise du changement climatique et transforment – à la fois par l’adaptation et l’atténuation – la façon dont le monde cultive, transporte et mange sa nourriture, selon le rapport 2022 de la politique alimentaire mondiale. Le rapport appelle à une augmentation des investissements dans la recherche, le développement et la réappropriation des subventions agricoles. Il est un résumé des preuves qu’il existe des liens entre l’alimentation et le climat et formule des recommandations sur les raisons pour lesquelles un changement de politique est nécessaire immédiatement. « Nous craignons évidemment depuis longtemps qu’il fasse plus chaud et plus incertain dans les endroits où ils ont déjà du mal à produire suffisamment de nourriture. Et cela pourrait être un vrai problème », a déclaré le directeur de la division environnement et technologie de production de l’IFPRI, Channing Arndt, et rédacteur en chef du rapport. Ce document est censé être axé sur les politiques et décrit six domaines prioritaires. Il appelle à davantage d’investissements dans la recherche et le développement pour les innovations technologiques « perturbatrices », telles que les systèmes d’irrigation et la chaîne du froid, qui « pourraient accélérer la transformation des systèmes alimentaires durables ». L’investissement public dans ces innovations devrait être doublé par rapport aux niveaux actuels, en veillant à ce qu’au moins quinze milliards de dollars soient consacrés aux systèmes alimentaires des pays à revenu faible et intermédiaire. Adiac-Congo
L’Égypte lance un programme de lutte contre le changement climatique
Le Premier ministre égyptien a lancé jeudi une nouvelle stratégie nationale de lutte contre le changement climatique. Lors de la présentation de la stratégie nationale sur le changement climatique (NCCS) 2050, le Premier ministre Mustafa Madbouly a déclaré que l’Égypte était l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique. Le chef du gouvernement a souligné l’importance de s’attaquer au changement climatique et l’a décrit comme une menace pour la sécurité nationale. « Le changement climatique est considéré comme l’une des questions les plus importantes qui nous concernent, nous et le monde entier, en raison des menaces qu’il fait peser sur le développement durable, ce qui affectera le plan de développement, la sécurité alimentaire et la disponibilité de l’eau. Il aura donc un impact sur la sécurité nationale, car le monde souffrira d’une augmentation des taux de pauvreté et d’autres défis », a-t-il déclaré. L’Égypte accueillera la 27e conférence des Nations unies sur le changement climatique dans la station balnéaire de Sharm el-Sheikh, sur la mer Rouge, en novembre. AfricaNews/AFP
Nord-Kivu : reprise des combats entre M23 et FARDC à Nyarubara et Runyoni
Les combats ont repris ce jeudi 19 mai en milieu de la journée entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la rébellion du M23, à Nyarubara et Runyoni, dans le groupement de Jomba au Sud de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon des sources de la société civile locale, des tirs nourris sont entendus dans cette zone qui reste quasiment vidée de sa population civile. Dans la matinée, le mouvement du M23 avait déjà émis un communiqué accusant les FARDC de se déployer sur la ligne de front, depuis hier mercredi. Ces rebelles arguent, notamment que l’armé aurait renforcé ses rangs avec des éléments membres des groupes armés insérés au sein de ses unités. Le porte-parole de Sokola 2 a promis de réagir plus tard, vu les urgences militaires, en sa possession. Radio Okapi
Au Burundi, une ouverture politique réelle mais laborieuse
Réelle embellie ou simple ripolinage ? Deux ans après l’élection du président Evariste Ndayishimiye, le Burundi connaît une ouverture certaine, notamment à l’international, mais les violations des droits humains continuent dans ce petit pays fermé de l’Afrique des Grands Lacs. M. Ndayishimiye semble vouloir rompre avec son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, dont le troisième mandat controversé avait déclenché à partir de 2015 une profonde crise politique, marquée par une répression féroce et l’exil de quelque 400 000 Burundais. … Ndayishimiye « fait des choses, on sent qu’il pose des pions ici et là », confirme Julien Nimubona, professeur de sciences politiques à l’université du Burundi, avant de nuancer : « Il voudrait bien aller plus loin mais il y a des résistances assez terribles. » Ces résistances ont un nom : « les généraux ». Ce conclave, qui s’est connu dans le maquis quand le CNDD-FDD n’était encore qu’une rébellion hutu, est en coulisses le véritable maître du pouvoir, selon les experts. Mais si les experts s’interrogent sur l’étendue de sa marge de manœuvre, certains d’entre eux questionnent aussi la sincérité de celui qui reste un général parmi les généraux. De fait, malgré les promesses, les violations des droits humains continuent. Le Monde
Guinée : la Cédéao rejette la transition de 36 mois, les autorités refusent de « recevoir des leçons »
Tout comme une grande partie de l’opposition guinéenne, la Cédéao a rejeté la transition de 36 mois proposée par les militaires au pouvoir. Les autorités guinéennes n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement, en estimant ne pas avoir de leçon à recevoir de la part de cette organisation. L’éclairage de Malick Diakité, correspondant de France 24 à Conakry. L’Afrique du Sud subit l’invasion de criquets la plus destructrice depuis 25 ans. Les agriculteurs de trois provinces se battent contre ce fléau, alors qu’ils sortent tout juste d’une sécheresse de sept ans. Le gouvernement sud-africain a déjà alloué 5 millions d’euros pour les aider. Le reportage de Caroline Dumay, Stefan Carstens et Nadine Theron. France24
Convoi de Barkhane bloqué au Niger: «On se demande s’il y a eu même vraiment une enquête»
Le 23 novembre 2021, un convoi de la force française Barkhane, à destination de Gao au Mali, avait été pris à partie par des manifestants à Tera, dans le sud-ouest du Niger. Lors de ce blocage, trois jeunes ont été tués et 17 autres blessés. Cette semaine, les autorités nigériennes ont annoncé que l’enquête menée par leur gendarmerie et l’armée française n’a pas pu déterminer le déroulement exact des événements et donc les responsabilités de chacun. Ainsi les deux parties indemniseront les victimes et leurs familles. Une solution inacceptable pour Moussa Tchangary, secrétaire général d’Alternative espace citoyen. RFI
Le Togo renforce son arsenal juridique contre la piraterie
Le programme l’UE intervient au moment où on constate une baisse des actes de pirateries sur la côte togolaise. Outre les dispositions du Code pénal, le pays dispose d’une loi spécifique contre la piraterie. Les juridictions togolaises ont un caractère universel pour connaitre des actes de pirateries, quel que soit l’endroit du monde où ils ont eu lieu. Une avancée saluée par Nicolás Berlanga Martínez, coordonnateur principal de l’Union européenne pour la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. « Le Togo, de manière très volontaire et de manière très appréciée de notre part, a changé sa législation pour avoir la capacité juridique de juger les pirates. Et ça me semble une très bonne initiative. En fait, il y a d’autres pays de la région qui sont en train de la répliquer » se réjouit Nicolás Berlanga Martínez. C’est ainsi que la Cour d’assises de Lomé a condamné, l’année dernière, des pirates nigérians et ghanéens à des peines allant de douze ans à 20 ans de prison. DW
Les élus mozambicains adoptent une loi antiterroriste jugée sévère
Le parlement du Mozambique a approuvé jeudi une nouvelle loi antiterroriste sévère prévoyant de lourdes peines de prison pour des jihadistes condamnés mais aussi pour toute personne répandant de fausses informations sur l’insurrection dans le pays. Les mesures qui prévoyaient jusqu’à 24 ans de prison pour des condamnations pour terrorisme ont reçu un large soutien, mais l’opposition redoute que les clauses sur la désinformation ne soient utilisées pour réprimer les médias. « Le Mozambique subit les impacts cruels et directs des attaques terroristes dans le nord », a déclaré jeudi devant le parlement la porte-parole du gouvernement, Nyelete Mondlane. « Nous voulons renforcer la loi pour combattre le terrorisme », a-t-il ajouté. … Mais les partis d’opposition mettent en garde contre des dispositions prévoyant jusqu’à 8 ans de prison pour « quiconque diffuse intentionnellement des informations selon lesquelles un acte terroriste a été ou est susceptible d’être commis, sachant que l’information est fausse ». « La loi antiterroriste ne doit pas mettre en péril le droit de la presse ou d’expression », a déclaré Arnaldo Chalawa, du parti d’opposition Renamo. Le Frelimo au pouvoir avait suffisamment de voix pour faire adopter la loi sans le soutien de l’opposition. Le président Felipe Nyusi a déjà indiqué qu’il allait la signer. VOA
Affaire Paul Rusesabagina : Washington estime formellement que le héros de « Hôtel Rwanda » est « injustement détenu »
Les Etats-Unis estiment désormais formellement que Paul Rusesabagina, le héros qui a inspiré le film « Hôtel Rwanda », est « injustement détenu » par la justice rwandaise, a déclaré jeudi un porte-parole de la diplomatie américaine. Paul Rusesabagina purge actuellement une peine de 25 ans de prison pour « terrorisme » après un procès qualifié par ses proches de « simulacre » truffé d’irrégularités. La Cour d’appel du Rwanda a confirmé début avril la peine de l’opposant de 67 ans, qui est malade. Après sa première condamnation en septembre, Washington avait déjà dit craindre qu’il n’ait pas bénéficié d’un procès équitable. Le département d’Etat américain a désormais formellement classé son cas parmi celui des personnes « injustement détenues », a affirmé à l’AFP un porte-parole. Cette décision s’appuie « notamment sur l’absence des garanties liées à un procès équitable », a-t-il ajouté, précisant que les Etats-Unis ne se prononçaient pas sur « sa culpabilité ou son innocence ». RTBF
Pèlerinage de la Ghriba: l’occasion pour les juifs tunisiens de renouer avec leur terre ancestrale
En Tunisie, c’est cette semaine que se tient le pèlerinage juif de la Ghriba à Djerba. Comme chaque année, des juifs du monde entier se recueillent dans la plus vieille synagogue d’Afrique. La tradition veut qu’elle abrite des fragments du premier temple de Salomon détruit par les Babyloniens. Un rituel qui est aussi l’occasion pour les pèlerins de renouer avec la Tunisie. Un pays que certains ont dû quitter à contre cœur. Il en a rêvé toute sa vie. Revoir le quartier où ses parents ont grandi. Humer l’air de cette Tunisie dont ils lui ont tant parlé. Tsion Cohen est Américain. Accompagné de ses deux fils, le septuagénaire a fait le voyage depuis le Connecticut pour accomplir le pèlerinage de la Ghriba : « Il y a quatre-vingt ans en arrière, mes parents vivaient ici. J’ai cherché à me rapprocher de leurs origines, à revoir la maison où ils ont grandi. Cet endroit représente mon passé. Tout a commencé ici en Tunisie. C’est le voyage d’une vie. Je me sens bien. » RFI
Quatorzième édition de la Biennale : Dakar, capitale de l’art contemporain africain, du 19 au 21 mai prochain
Après un report de deux ans en raison de la pandémie de Covid-19, la quatorzième édition de la Biennale d’art africain contemporain Dak’Art a débuté ce, jeudi 19 mai et se tiendra jusqu’au 21 juin prochain. Le coup d’envoi de cet évènement artistique majeur qui porte sur le thème général « I Ndaffa/Forger/Out of the fire », a été donné par le Président de la République, Macky Sall. « I Ndaffa signifie « forger » en langue sérère que s’inscrit cette nouvelle édition. Forger nous plonge dans la création. C’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème », a expliqué le Président de la République, Macky Sall qui présidait la cérémonie d’ouverture. Les deux pays d’honneur de Dak’Art 2022 sont la Chine et la Côte d’Ivoire. … Au programme de ce rendez-vous de la créativité africaine, il est prévu une kyrielle d’expositions d’art contemporain dont la sélection officielle de 59 artistes, entre autres activités, avec de grandes innovations. Sud Quotidien
Sénégal : des nappes d’algues à la surface de la mer suscitent l’inquiétude
Au Sénégal, des questions et inquiétudes émergent après l’apparition brutale de nappes d’une couleur marron-orange à la surface de la mer, sur la Petite Côte, au sud de Dakar. Des scientifiques du Centre de recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) et l’Institut de recherches pour le développement (IRD) ont mené l’enquête, avec la participation citoyenne de riverains : le coupable est une micro-algue, inoffensive pour l’homme, mais potentiellement toxique pour les organismes marins. L’effet a été spectaculaire sur les plages de Saly, la Somone ou encore Popenguine, avec une eau soudainement très colorée près de la côte. Un phénomène dû à ce qu’on appelle un « bloom » : l’explosion de la concentration d’une micro-algue explique Patrice Brehmer, chercheur à l’IRD. RFI