Le chef du groupe djihadiste Boko Haram, Abubakar Shekau, a été grièvement blessé lors d’une tentative de suicide pour éviter d’être capturé par des djihadistes rivaux liés à l’Etat islamique dans le nord-est du Nigeria, ont affirmé jeudi à l’AFP deux sources proches des services de renseignement. Après une série de combats avec des combattants du groupe rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), Abubakar Shekau et plusieurs de ses hommes se sont retrouvés encerclés mercredi dans leur bastion, la forêt de Sambisa, selon ces sources. « Pour éviter d’être capturé, Shekau s’est tiré une balle dans la poitrine, et la balle a traversé son épaule. Il a été grièvement blessé », a affirmé l’une de ces sources. Certains de ses combattants ont réussi à s’enfuir et l’ont emporté avec eux, a précisé cette source. Une deuxième source de renseignement a affirmé à l’AFP qu’Abubakar Shekau avait été sévèrement blessé après avoir activé des explosifs dans la maison où il s’était réfugié avec ses hommes. Contactées par l’AFP, l’armée et les autorités nigérianes n’avaient pas réagi en fin de matinée. Africanews avec AFP
Au moins 15 personnes ont été tuées par des hommes armés ce mercredi 19 mai dans le quartier Adjarara de la commune de Tin-Akoff. Juste après, 15 hommes armés ont été tués dans des échanges de tirs avec une patrouille du détachement militaire de Markoye. Un soldat a été blessé. C’est la deuxième attaque qui vise un quartier de la commune de Tin-Akoff en quelques semaines. Ce mercredi, alors que les habitants du hameau de culture Adjarara étaient réunis pour une cérémonie de baptême, des hommes armés à motos ont surgi et tiré sur les habitants. Selon un bilan dressé par le gouverneur de la région du Sahel, quinze personnes ont été tuées. Toutes les victimes sont des hommes. « Nous pensons que ce sont des représailles, car c’est l’un des quartiers qui donne les alertes en cas de mouvements des hommes armés dans la zone », a indiqué à RFI une source proche du dossier. Quelques heures après l’attaque, une patrouille du détachement militaire de Markoye est tombée sur un groupe d’hommes armés à quelques kilomètres de Tin Akoff. Après les échanges de tirs, quinze membres du groupe armé ont été neutralisés, selon des sources sécuritaires. RFI
Le soutien à la transition et la formation d’un gouvernement composé de tous les regroupements politiques du pays sont des préoccupations de la présidence de la République. À cet effet, elle a initié une série de rencontres avec la classe politique. Ce mercredi, c’était au tour du mouvement Ensemble pour le Mali (EPM), composé de partis politiques de l’ancienne mouvance présidentielle. Il a été reçu au palais présidentiel de Bamako par un proche du président Bah Ndaw. Les chefs des partis politiques de l’ancienne majorité présidentielle ont massivement effectué le déplacement. Devant le représentant du chef de l’État, qui était en déplacement à l’extérieur, ils ont tous tenu le même discours : pour une transition réussie, il faut que le prochain gouvernement élargisse sa base politique. Le Premier ministre malien Moctar Ouane est actuellement en pleine consultation, et les leaders politiques reçus au palais n’ont pas caché que leurs formations sont prêtes à participer à la future équipe. Le souci d’inclusivité a été retenu par tous. RFI
Plus de 8 000 migrants ont franchi les frontières de l’enclave espagnole au nord du Maroc en moins de 24 heures. Une crise qui intervient alors que la tension monte entre le Maroc et l’Espagne depuis plusieurs semaines. Une « grave crise pour l’Espagne et pour l’Europe ». C’est ainsi que le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié l’arrivée de plus de 8 000 migrants, dont environ 2 700 mineurs, dans l’enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc, entre lundi 17 et mardi 18 mai. Une situation sans précédent pour ce territoire pourtant habitué à la pression migratoire. Pour répondre à ces arrivées massives par la terre mais aussi par la mer, le gouvernement espagnol a déployé l’armée, mardi, pour surveiller la frontière avec le royaume chérifien. Accusé d’avoir relâché son contrôle de la frontière, le Maroc a, lui aussi, renforcé son dispositif de surveillance dans la journée de mardi. Ceuta est au cœur des problématiques migratoires entre le Maroc et l’Espagne depuis des décennies. Cette nouvelle crise témoigne, cependant, du bras fer diplomatique entamé par les deux voisins depuis plusieurs semaines. Le Monde
En pleine polémique sur des propos du président rwandais Paul Kagame, le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi a appelé mercredi, dans un entretien à l’AFP, à ce que « justice soit rendue » aux victimes des crimes perpétrés il y a plus de 20 ans en RDC. « Je ne veux pas polémiquer », a réagi M. Tshisekedi, interrogé à propos de l’interview controversée du président rwandais. « Ca sera au président Kagame qu’il faudra poser la question », a-t-il déclaré à l’AFP, au lendemain de sa participation à un sommet économique africain organisé à Paris. Lundi, interrogé, en anglais, sur le rapport Mapping de l’ONU – publié en 2010 et qui répertorie plus de 600 violations graves des droits humains commises en RDC entre 1993 et 2003 -, M. Kagame a déclaré, lors d’une interview aux médias français France 24 et RFI: ce document « a été extrêmement controversé. Et en réalité, il est hautement contesté (…) et a été hautement politisé ». « Il y a aussi des rapports qui disent complètement l’opposé », a-t-il poursuivi. Et la journaliste de le relancer: « L’opposé? qu’il n’y a pas eu de crimes commis dans la région? ». « Il n’y a pas eu de crimes », répond M. Kagame. « Dans l’est de la RDC? », lui redemande alors la journaliste. « Absolument », enchaîne alors M. Kagame. AFP
Le président Faustin Archange Touadéra a fait une déclaration dans les médias nationaux pour faire le point sur la situation de l’épidémie de Covid-19. Au 18 mai, le pays enregistrait depuis le début de la pandémie 7 015 cas de contaminations et plus de 96 décès. La situation se dégrade et le président a décidé de prendre un décret pour déclarer le Covid-19 comme une urgence de santé publique. Multiplication par 20 du nombre de cas pendant les quatre premiers mois de l’année par rapport au dernier trimestre 2020, un rythme de décès multiplié par 30. Des chiffres sous-estimés précise dans sa déclaration le président Touadéra, car seuls les décès intervenus dans les formations sanitaires sont comptabilisés précise-t-il. Si certaines régions du pays étaient jusqu’à présent épargnées, l’ensemble du territoire est désormais concerné. Des cas ont été déclarés à l’extrême sud-est du pays à Obo, ou à l’extrême nord-est comme à Birao. Les cas étaient concentrés dans les zones urbaines mais aujourd’hui « l’épidémie s’étend en profondeur dans les villages » souligne le président. Faustin Archange Touadéra avertit sur « le potentiel déstabilisateur inquiétant » de cette épidémie. RFI
Alors que la création de hubs régionaux de production de vaccins est plébiscitée sur le continent, des pays du Maghreb se positionnent. Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie tentent d’attirer des contrats sous licence et de développer leurs compétences technologiques. La pandémie de Covid-19 est venue rappeler la dangereuse dépendance de l’Afrique en matière de vaccins (elle produit autour de 1 % de ce qu’elle consomme) et de médicaments. Pour l’heure, seuls sept pays y fabriquent (à différents degrés de technicité) des vaccins humains et onze, des vaccins animaux. Sur cette carte sanitaire, deux principaux pôles de compétence se dégagent : le leader sud-africain, et à l’autre extrémité du continent, certains États du Nord. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine – très impliqué dans les dispositifs sanitaires face à la pandémie – prône la création de cinq ou six pôles de compétence régionaux pour produire davantage de vaccins, donc ceux contre le Covid-19. Jeune Afrique
Selon le ministère de la Santé, le pic de l’épidémie de coronavirus a été dépassé il y a deux semaines, selon le directeur de la promotion de la santé. Les cas commencent à diminuer, après une deuxième vague au mois d’avril particulièrement meurtrière. « On a moins de patients dans les hôpitaux. Et le taux de létalité est à moins de 2% », explique un médecin en poste dans un hôpital de la capitale. Il ajoute qu’au niveaux des CTC (centres traitements anti-Covid), le taux de remplissage des lits est autour de 65% alors qu’il y a à peine une semaine, ils étaient pleins à craquer. Ils avaient d’ailleurs été aménagés dans des lycées et les gymnases pour soulager les centres hospitaliers, au plus fort de la crise. Le taux de positivité des test est en baisse depuis une quinzaine de jours, témoigne un autre soignant, et se situe entre 15 et 30%. Pour autant, si la courbe épidémique semble baisser dans ses indicateurs, il ne faut pas pour autant relâcher sa vigilance. Manitra Rakotoarivony, le directeur de la promotion de la santé, reste prudent : une accalmie ne veut pas dire la fin de la deuxième vague. RFI
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a souligné mercredi 19 mai, dans une déclaration adoptée à l’unanimité, la nécessité d’accroître l’aide à l’Afrique face à la pandémie de Covid-19, notamment en matière de vaccins, jugeant insuffisante la vaccination de ce continent. « Le Conseil trouve préoccupant que l’Afrique n’ait reçu que 2 % de tous les vaccins administrés à l’échelle mondiale », indique ce texte adopté lors d’une session virtuelle et ministérielle sur la paix et la sécurité en Afrique organisée par la Chine. « Il faut offrir à toutes et tous, y compris aux plus vulnérables, un accès équitable à des diagnostics, des traitements, des médicaments et des vaccins de qualité, sûrs, efficaces et d’un coût abordable pour lutter contre le Covid-19 », ajoute la déclaration. … « Il faut appuyer davantage les pays africains, en particulier ceux qui sont touchés par un conflit, ainsi que les organisations régionales et sous-régionales, pour permettre à ces pays de se relever de la pandémie et de reconstruire en mieux, de façon à créer des conditions plus justes, plus égales, plus équitables et plus inclusives », indique par ailleurs la déclaration. Le Monde avec AFP
Un tribunal de Conakry a condamné mercredi 19 mai un influent journaliste guinéen à une amende équivalant à 415 euros pour « offense » au président Alpha Condé et a ordonné sa mise en liberté après presque trois mois de prison. Amadou Diouldé Diallo, commentateur sportif réputé et historien, est l’une des centaines de personnes arrêtées ou jugées ces derniers mois en Guinée pour s’être opposées à M. Alpha Condé, élu à un troisième mandat controversé en octobre 2020, sur fond de contestation et de violences. Arrêté fin février, ce journaliste était accusé d’avoir dénoncé la discrimination dont se rendait coupable selon lui le président Condé envers la communauté peule, réputée acquise à l’opposition. Il avait affirmé en février sur une radio privée que le « seul projet » de M. Condé était « d’exterminer la communauté peule de Guinée ». Le Monde avec AFP
Martha Karambu Koome a été nommée mercredi cheffe de la Cour suprême du Kenya, devenant la première femme de l’histoire du pays à diriger l’une des trois branches de l’Etat. Agée de 61 ans, Mme Koome, fervente défenseure des droits des femmes, au caractère réputé calme, prend la tête du pouvoir judiciaire à un peu plus d’un an des élections générales. La Cour suprême, en charge du contentieux électoral, pourrait être une nouvelle fois amenée à y jouer un rôle crucial. En septembre 2017, l’institution avait annulé les résultats de l’élection présidentielle, une première dans l’histoire du continent, qui a envenimé les relations entre la magistrature et le président Uhuru Kenyatta, finalement réélu. AFP
Des recherches sur « démographie, paix et sécurité » faites dans les pays de la zone du Liptako-Gourma (Mali, Burkina Faso et Niger) montrent que les dépenses de sécurité ont connu une forte augmentation, au détriment des dépenses de santé. La révélation a été faite par M. Mabingué Ngom, directeur régional de l’UNFPA Afrique de l’Ouest et du Centre. C’était lors de la session spéciale sur la Démographie, la paix et la sécurité au Sahel, organisée ce mercredi 19 mai dans la capitale malienne, en marge de la 21ème Édition du Forum de Bamako. allAfrica