« Le vote est ouvert », a solennellement déclaré Prosper Sindayihebura, président d’un bureau de vote à l’école primaire de Bugera, dans la commune de Ndava, située dans la province de Mwarao, au centre du Burundi. « On a reçu le matériel électoral hier et nous avons pu être prêts à temps », a-t-il déclaré à l’AFP en ouvrant son bureau à 6 h 19 et après avoir permis au premier électeur, un homme d’une trentaine d’années, de voter. Comme ce bureau, d’autres ont aussi ouvert leurs portes ce mercredi 20 mai peu après 6 heures, soit 4 heures GMT, au Burundi, pour une élection présidentielle organisée en pleine pandémie de Covid-19 et au terme d’une campagne électorale tendue, ont rapporté des témoins et des journalistes de l’AFP. Contrairement à l’Éthiopie, qui a reporté ses élections d’août en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus, le gouvernement burundais a choisi de les maintenir coûte que coûte. Le Point avec AFP
Dans un communiqué publié mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dit redouter que la pandémie de Covid-19 n’aggrave « les inégalités existantes » et accentue « la faim, la malnutrition et la vulnérabilité » en Afrique. Si l’Afrique a « rapidement réagi face à la pandémie » de Covid-19, la pauvreté et la malnutrition menacent le continent. Des millions de personnes « pourraient basculer dans la pauvreté extrême » avec la pandémie, a alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué publié mercredi 20 mai. Il a par ailleurs appelé à « une solidarité internationale » accrue avec ce continent. « La pandémie menace les progrès accomplis en Afrique. Elle aggravera les inégalités existantes et accentuera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité face à la maladie », ajoute-t-il. France24 avec AFP
Douze soldats nigériens ont été tués et dix, blessés, dans la nuit de lundi à mardi au cours de l’attaque « par des terroristes de Boko Haram » du poste militaire de Blabrine, dans le sud-est du Niger, a annoncé le ministère de la défense dans un communiqué lu à la radio publique mardi soir 19 mai, précisant que le bilan était provisoire : « Sept terroristes » ont été « neutralisés » (tués) « lors de la poursuite » engagée par les forces armées, affirme le ministre. Un membre de la société civile et un élu local avaient donné l’alerte mardi matin sans pouvoir dénombrer le nombre de victimes. Diffa, la grande ville du sud-est du Niger, qui compte 200 000 habitants, a déjà été ciblée à plusieurs reprises ces dernières semaines par des attaques djihadistes. Le Monde avec AFP
Sept personnes dont deux soldats ont été tués lundi lors d’une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a-t-on appris mardi de sources sécuritaires. « Une unité du détachement militaire de Banh (province du Loroum) a subi une attaque ce lundi lors d’une patrouille dans cette zone. Deux militaires ont été tués ainsi que cinq civils », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Évoquant les civils tués, une autre source sécuritaire a précisé qu’il « s’agit de volontaires pour la défense, qui étaient avec l’équipe militaire lors de leur mission de patrouille dans la zone ». Elle a confirmé la mort de deux soldats. « Quatre autres personnes ont été blessés lors de l’embuscade », a souligné la même source, sans plus de détails. AFP
Les groupes jihadistes ont mené plusieurs attaques dans le nord-est du Nigeria à l’approche de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan pour les musulmans, prévue ce week-end, selon des sources concordantes. Lundi soir, des combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont envahi la ville de Dapchi, dans l’Etat de Yobe, provoquant des combats avec l’armée qui ont fait un mort et trois blessés parmi les soldats, et cinq morts chez les insurgés. Les jihadistes ont pillé des magasins et la maison d’un chef traditionnel avant avant l’intervention de militaires et de chasseurs membres de groupes d’autodéfense, ont raconté à l’AFP deux sources militaires et des habitants. AFP
Huit personnes ont été tuées dont six assaillants neutralisés lors d’un accrochage qui a eu lieu mardi 19 mai entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens du groupe armé CODECO à Jiba, dans le secteur de Walendu Pitsi, en territoire de Djugu (Ituri). Des sources sur place rapportent qu’un groupe d’hommes munis d’armes à feu a attaqué une position des militaires, installée dans la zone. Le Porte-parole de l’Armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo confirme que les forces loyalistes ont réussi à repousser cette attaque et reprendre deux armes lors de cette patrouille de combats. Radio Okapi
Le gouvernement congolais répond à l’enquête de Human Rights Watch concernant sur la répression dont ont fait l’objet les membres du groupe politico-religieux Bundu dia Kongo (« Royaume du Congo » en kikongo, BDK). Des enquêtes judiciaires sont ouvertes selon les autorités. Selon Human Rights Watch, au moins 55 personnes sont mortes en quelques jours au cours des deux opérations de police. L’organisation internationale de défense des droits de l’homme dénonce un usage abusif de la force. Le ministre congolais des Droits humains, André Lite Asebea, reconnaît qu’il y a eu des morts, mais pour lui, la justice suit son cours… RFI
Trente-huit experts de la RDC en santé publique ont quitté Kinshasa via l’aéroport international de Ndjili ce mardi 19 mai 2020 pour quatre pays africains : le Cameroun, le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Ils vont appuyer les équipes de riposte de ces pays africians dans la lutte contre la COVID-19 à la demande de l’Union africaine. L’équipe est composée notamment des spécialistes en surveillance épidémiologique, des logisticiens, biologistes, et des spécialistes en prévention et contrôle des infections. Cette mission est organisée par le centre de l’Union africaine de contrôle de la maladie et la prévention. Radio Okapi
Quatre jours après son arrestation, l’homme d’affaires rwandais Félicien Kabuga, financier présumé du génocide des Tutsi, a été présenté ce mardi au parquet général de Paris. C’est un véritablement marathon judiciaire qui a débuté ce mardi. Félicien Kabuga a été présenté au procureur général, après la cour d’appel de Paris. Ce mercredi, il comparaît devant la Chambre de l’instruction. Mais à la demande de son avocat, Me Emmanuel Altit, l’audience devrait être renvoyée à mercredi prochain. La chambre aura alors 15 jours pour se prononcer sur la validité du mandat d’arrêt émis par le Mécanisme, la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda. Si elle rend un avis favorable, Félicien Kabuga aura alors la possibilité de se pourvoir devant la cour de cassation, qui aura alors deux mois pour statuer. RFI
En Afrique de l’Est, la gestion du coronavirus diffère d’un pays à l’autre. Pas de cohésion et un virus qui se propage au-delà des frontières. Résultat : le Kenya, qui a pris des mesures fortes de confinement depuis mi-mars, a fermé ce weekend ses frontières avec la Somalie et la Tanzanie. La semaine dernière, un quart des nouveaux cas enregistrés au Kenya venait précisément de Tanzanie et de Somalie. Deux voisins dont la gestion de la crise inquiète. Le Kenya se protège donc de la Tanzanie, d’abord et de son président John Magufuli qui multiplie les déclarations loufoques. Ce dimanche, par exemple, il affirmait que son fils avait guéri du Covid-19 grâce au gingembre et au citron, ajoutant que le nombre d’infection était en baisse dans le pays. « Une réponse de dieu à nos prières », selon lui. RFI
La Grande Île compte 326 cas de coronavirus, dont deux décès à Tamatave. Alors que depuis une semaine, la majorité des nouveaux cas de Covid-19 se concentrent dans cette ville, le député du district Roland Ratsiraka, maire à plusieurs reprises de cette localité et ancien ministre, tire la sonnette d’alarme sur la gestion de l’épidémie dans le plus grand port du pays. À Tamatave, un seul hôpital, le CHU de Morafeno, est habilité à recevoir les malades du coronavirus. Ce lundi, les cas asymptomatiques, qui étaient jusque-là pris en charge dans cet établissement, ont été placés dans un foyer social. Roland Ratsiraka, l’un des députés de la ville, s’alarme du manque d’équipement pour gérer cet afflux de patients … RFI
Trois mois après le premier cas de nouveau coronavirus détecté en Egypte, le système sanitaire du pays le plus peuplé du monde arabe approche dangereusement du « seuil critique », mais est parvenu jusqu’à ce jour à faire preuve d’adaptabilité. Avec plus de 13.000 cas et 600 décès officiellement enregistrés, l’Egypte, qui compte 100 millions d’habitants, a connu jusqu’à présent une propagation modérée de la pandémie de Covid-19. Si le nombre de décès reste stable, atteignant un maximum d’une vingtaine par jour, celui des contaminations augmente sensiblement avec un record de 720 cas pour la seule journée de mardi. Or, les pénuries de matériel médical, le manque de soignants inquiètent les experts. AFP
Trois opposants algériens ont été condamnés mardi à de lourdes peines d’emprisonnement à la suite de publications sur Facebook, selon une association algérienne de soutien aux détenus et Amnesty International. « L’activiste Soheib Debaghi condamné à un an de prison ferme » à Alger pour « incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. Deux autres militants du mouvement (« Hirak ») de protestation antirégime, Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf, ont écopé de 18 mois de prison ferme, également pour des publications sur Facebook, selon Amnesty Algérie. AFP
Le président du Cameroun Paul Biya s’est exprimé mardi soir 19 mai à la télévision pour la première fois depuis le début de la pandémie du Covid-19 dans ce pays, rompant ainsi un silence médiatique de plus de deux mois très critiqué par l’opposition. « Comme la plupart des pays du monde, le Cameroun est atteint par le Covid-19 », a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution diffusée sur la télévision nationale, la CRTV. « Le nombre de personnes infectées augmente de jour en jour, apportant la preuve que la lutte contre cette pandémie est complexe et difficile », a ajouté M. Biya. Le président a appelé au respect « des mesures prises par le gouvernement », comme le port obligatoire du masque. Il a également demandé aux Camerounais à « ne pas céder à la panique et ne pas croire les fausses informations relayées sur les réseaux sociaux ». Le Monde avec AFP
Si le Covid-19 semble en partie épargner l’Afrique, l’inquiétude sur ce continent n’en est pas moins grande. Les conséquences économiques de la pandémie s’annoncent très graves pour cette région qui pourrait connaître une récession pour la première fois en un quart de siècle. «Cet épisode, c’est l’équivalent de la grippe espagnole doublée de la crise de 1929», a assuré l’ancien banquier d’affaire Tidjane Thiam, aujourd’hui membre d’un cercle de réflexion économique monté en avril par l’Union africaine, en introduction d’une conférence du New York Forum Institute. Le Figaro
Le Mali est devenu le premier pays africain à obtenir un moratoire de la part du Club de Paris, après la décision du G20 de suspendre cette année le service de la dette, a annoncé, mardi 19 mai, le ministère français des finances. « Nous avons d’ores et déjà quatre pays qui ont signé le moratoire avec le Club de Paris », a déclaré une source du ministère, précisant que les trois autres pays sont le Népal, Grenade et la Dominique. Elle a précisé que vingt autres pays se trouvaient actuellement dans une phase de « finalisation des documents », pour signer à leur tour un accord avec le Club de Paris. Selon une source proche du dossier, le Pakistan, l’Ethiopie, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Cameroun et la Mauritanie sont sur le point d’obtenir également un moratoire. Au total, 77 pays peuvent prétendre à ce moratoire, accordé en raison de la crise due au coronavirus. Le Monde avec AFP
S’il existe un lieu commun à la genèse de nombreux inventeurs, c’est le garage aménagé en laboratoire. Dans celui que Youssouf Sall partage avec ses trois jeunes camarades Foussine, Mohamed et Alpha, en banlieue de Bamako, les câbles électriques s’entremêlent et sillonnent entre tournevis, tasses à café, ordinateurs poussiéreux, perceuse et ampèremètre. Un enchevêtrement de matériels qui trahit un fourmillement d’idées. Depuis que le nouveau coronavirus est entré au Mali, le 25 mars, elles abondent dans les cerveaux des quatre compères. En moins d’un mois, ils ont développé cinq projets connectés pour lutter contre la pandémie : un robot pulvérisateur qui nettoie les hôpitaux, un portique désinfectant qui asperge les passants, une station de lavage des mains automatisée, un chatbot et un prototype de respirateur artificiel. Le Monde
Le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Afrique approche les 90.000 d’après les chiffres communiqués à l’Union africaine par les gouvernements des pays membres. Pour limiter la propagation du virus, des initiatives sont mises en place pour mieux informer les populations. En dehors des messages diffusés par des artistes, des sportifs et des célébrités pour amener à des changements de comportement, pour éviter qu’une propagation du virus devienne incontrôlable, des pouvoirs publics proposent des kits d’impression d’étiquettes ou d’autocollants de sensibilisation. En Afrique de l’Ouest, le Bénin en fait l’expérience depuis le mois d’avril. Les services de communication de la présidence ont en effet offert au public, l’accès gratuit à une plateforme pour télécharger du matériel digital de sensibilisation. DW