Massacre dans un lycée en Ouganda : une vingtaine de jihadistes présumés arrêtés
La police a indiqué lundi avoir procédé à l’arrestation de vingt « collaborateurs » présumés des rebelles ADF, une milice islamiste, après le massacre perpétré par des jihadistes qui a fait au moins 42 morts la semaine dernière dans un lycée, en Ouganda. Vaste coup de filet en Ouganda. Vingt « collaborateurs » présumés des rebelles ADF ont été arrêtés en Ouganda après le massacre perpétré par des jihadistes qui a fait au moins 42 morts la semaine dernière dans un lycée, a annoncé lundi 19 juin la police. « Nous avons arrêté 20 collaborateurs présumés des ADF », les Forces démocratiques alliées, une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique, a affirmé Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise, lors d’une conférence de presse. Au moins 42 personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi dans l’ouest de l’Ouganda, majoritairement des étudiants, attaquées à coup de machettes, abattues par balles ou brûlées vives, selon un nouveau bilan donné à cette occasion par la police. France24
Référendum constitutionnel au Mali: un «succès» ou un «fiasco»?
Les Maliens sont dans l’attente des résultats du référendum organisé dimanche sur le projet de nouvelle Constitution proposé par les autorités de transition. Ni le gouvernement, ni l’Autorité indépendante de gestion des élections n’ont encore communiqué sur ce scrutin, pas même sur le taux de participation. La Mission d’observation des élections au Mali a quant à elle annoncé une estimation de 28% de participation, et recensé une longue liste d’incidents sécuritaire qui ont empêché la tenue du vote dans de nombreuses parties du territoire. Des communes du centre ou encore à Kidal, dans le Nord, fief des ex-rebelles indépendantistes. Ce scrutin avait valeur de test pour les autorités de transition sur leur capacité à mobiliser et même à organiser le scrutin. RFI
Le Mali exige le départ « sans délai » de la mission de l’ONU
Le ministre malien des affaires étrangères a déclaré vouloir mettre un terme à la présence onusienne dans son pays, seize mois après avoir exigé départ des troupes françaises de « Barkhane ». « Sans délai ». Seize mois après avoir exigé le départ immédiat des soldats de l’opération « Barkhane » du Mali, c’est à l’ONU et à ses casques bleus déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) que Bamako vient de demander de quitter le pays. Vendredi 16 juin, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a demandé, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le « retrait sans délai de la Minusma ». Déployée depuis 2013 pour restaurer l’autorité de l’Etat et protéger les civils, la mission de l’ONU « n’a pas atteint son objectif fondamental », à savoir « apporter les réponses adéquates à la situation sécuritaire du Mali », a affirmé le ministre. Si l’argument est difficilement contestable, la rupture entre la junte au pouvoir à Bamako depuis le coup d’Etat d’août 2020 et les Nations unies est le résultat d’une longue crise de confiance, alimentée par la collaboration du Mali avec le groupe paramilitaire privé russe Wagner et les récentes accusations de massacres faites par l’ONU contre les autorités de Bamako. Le Monde
Burkina Faso : Le Burkina demande à l’ONU de retirer ses troupes de la MINUSMA
Le Burkina Faso a demandé dimanche au Conseil de sécurité de l’ONU, réuni pour sa 9350ème session, le 16 juin 2023 à New York, le retrait de ses troupes de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) et à accepter le choix fait vendredi par le Mali, de ne plus vouloir de cette force sur son sol. «Le Gouvernement du Burkina Faso prend acte de la demande de -retrait sans délai- de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) et salue cette décision courageuse formulée par les Autorités maliennes de transition», a écrit dans un communiqué le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Le Burkina dit également réaffirmer sa solidarité au Gouvernement malien et à l’ensemble des peuples du Sahel dans la lutte contre le terrorisme et «demeure fidèle à l’idéal de bâtir en toute indépendance et en toute responsabilité un monde de paix, de sécurité et de développement partagé pour toutes les Sahéliennes et les Sahéliens», a conclu M. Ouédraogo. Sahel-Intelligence
Soudan : le pays sombre « dans la mort et la destruction » à une vitesse « sans précédent », s’alarme l’ONU
Le Soudan plonge « dans la mort et la destruction » à une vitesse « sans précédent », a dénoncé lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’ouverture d’une conférence chargée de lever des fonds pour répondre à la crise humanitaire. Les Nations unies ont lancé deux appels aux donateurs pour faire face à la crise : l’aide humanitaire au Soudan même et l’aide destinée aux réfugiés dans les pays d’accueil. Ils s’élèvent au total à 3 milliards de dollars cette année, mais sont financés à moins de 17% jusqu’à présent. … « La situation au Darfour et à Khartoum est catastrophique. Les combats font rage avec des personnes attaquées chez elles et dans la rue », a déclaré Antonio Guterres. « Avant que ce conflit n’éclate, le Soudan était déjà aux prises avec une crise humanitaire. Cela s’est maintenant transformé en une catastrophe affectant plus de la moitié de la population du pays… il est crucial d’empêcher la situation de se détériorer davantage ». Le secrétaire général a estimé que le seul moyen de mettre fin à la crise était de revenir à la paix et de rétablir un régime civil. RTBF
RDC: le rapport final des experts de l’ONU épingle de nouveau le soutien du Rwanda au M23
En dépit des dénégations rwandaises, les experts de l’ONU continuent de présenter des preuves du soutien actif de Kigali au mouvement armé du M23 dans l’est de la RDC. À l’ONU, ce lundi 19 juin, le groupe d’experts sur le Congo a présenté au Conseil de sécurité son rapport final après une année d’enquête. Dans la continuité des précédents rapports, et notamment le rapport intermédiaire de décembre, les experts onusiens affirment avoir collecté des éléments supplémentaires sur cette implication de l’armée rwandaise dans la province congolaise du Nord-Kivu. Des entretiens, des photos ou des images aériennes qui attestent de la présence de soldats portant l’uniforme rwandais entre novembre et mars dans les territoires du Rutshuru, du Masisi et du Nyiragongo, selon le rapport présenté par le groupe d’experts. Des preuves également, selon le texte, de la présence de troupes rwandaises à la frontière dans des villes congolaises occupées par le M23. Les experts de l’ONU affirment que les forces rwandaises ont renforcé les rangs du M23 à plusieurs reprises pour contrôler des points stratégiques. Ainsi, par les événements cités, dans les localités de Kishishe et Bambu, dans le territoire du Rutshuru, leur présence est constatée avant et après la prise de ces zones par le M23. RFI
RDC : à 6 mois des élections, la campagne s’annonce très tendue
A six mois des élections, la campagne s’annonce très tendue en République démocratique du Congo, avec une opposition qui fulmine contre un régime bien décidé à rester au pouvoir, sur fond de conflit dans l’est et de crise sociale. La présidentielle, à un seul tour, est prévue le 20 décembre dans l’immense pays de quelque 100 millions d’habitants, couplée à l’élection des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux. Félix Tshisekedi, président depuis janvier 2019, est candidat à un second mandat de cinq ans. Pour l’avoir vécu lors des précédentes élections, repoussées de deux ans, certains Congolais doutent encore de l’organisation du vote en temps et en heure et s’attendent à ce qu’ils appellent un « glissement ». Mais les autorités affirment que les élections auront bien lieu « dans les délais constitutionnels » et, surtout, la Commission électorale nationale (Céni) a jusqu’à présent respecté son calendrier. Elle a « enrôlé » (enregistré) les électeurs et leur a délivré des cartes. Cela lui a permis de refaire le fichier électoral, qui a été toiletté par un « audit externe » et a servi de base à la loi de « répartition des sièges », promptement votée par le Parlement et promulguée le 15 juin. AfricaNews/AFP
RDC : le parti de Fayulu conditionne le dépôt des candidatures par l’audit du fichier électoral par un cabinet extérieur compétent
« Nous annonçons à l’option nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les nouveaux des élections, tant que le fichier électoral, c’est-à-dire la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière », a déclaré ce lundi 19 juin, Martin Fayulu, président du parti politique ECIDE. Au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, Martin Fayulu indique que le processus électoral en cours est mal engagé et il faut un minimum de consensus autour des règles de jeu et les principes devant conduire les acteurs aux élections de décembre 2023 pour corriger les erreurs du passé. Selon lui, « l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs s’est déroulée dans l’opacité la plus totale ». Ce qui, note Fayulu, est une preuve de la planification et de l’exécution de la fraude. Radio Okapi
Soudan du Sud: onze membres de l’armée nationale condamnés pour des «crimes graves»
La Minuss, la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, a annoncé lundi la condamnation vendredi dernier, de 11 soldats de l’armée nationale par une « Cour martiale générale » dans la ville de Yei, au sud du pays. Ce comité formé de militaires sud-soudanais de haut rang avait été saisi pour 14 cas de violences, notamment des viols et des meurtres commis sur des civils entre 2020 et 2023. Une avancée vers un peu plus de justice pour les Sud-Soudanais, dans un contexte où l’impunité reste très largement répandue. Sur les 14 soldats jugés, 11 ont été reconnus coupables « de crimes graves, y compris de meurtres et de violences sexuelles basées sur le genre ». En plus d’être radiés de l’armée, ils ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et doivent aussi payer des compensations aux victimes. « Personne n’est au-dessus des lois » s’est réjoui le Commissaire du comté de Yei, Aggrey Cyrus Kanyikwa. Pour lui, ces verdicts montrent que « les civils ne doivent pas craindre de dénoncer les soldats qui commettent des crimes ». Le chef de la mission de l’ONU, Nicholas Haysom, déclare quant à lui que « le travail de la cour martiale est un pas en avant pour combattre l’impunité ». RFI
En Algérie, la main lourde de la justice contre Ihsane El Kadi
Sept ans de prison dont cinq ferme. Ihsane El Kadi, patron du groupe Interface Média qui regroupe Radio M et le site Maghreb Emergent, a été sanctionné, dimanche 18 juin, en appel, de la peine la plus lourde jamais infligée à un journaliste en Algérie. Condamné en première instance, le 2 avril, à cinq ans de prison dont trois ferme, Ihsane El Kadi n’a pas été ramené à la cour d’Alger pour s’entendre signifier l’alourdissement de la sentence. C’est par visioconférence, depuis la prison d’El Harrach, à Alger, qu’il a entendu le verdict, lu sur un ton monocorde par le juge. « Comme si on ne voulait pas le regarder dans les yeux pour lui faire part d’un verdict injuste prononcé au nom du peuple », résume un ami effondré. La qualité de la transmission n’a pas permis de voir la réaction du journaliste. Dans la salle par contre, Djamila, sa femme, des amis et quelques très rares journalistes, n’ont pas caché leur abattement. « La condamnation d’Ihsane El Kadi est surréaliste », s’est indigné Khaled Drareni, représentant de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique du nord. « Elle est le produit d’un harcèlement judiciaire contre un journaliste qui s’est battu pour exercer librement son métier dans un contexte de verrouillage politique généralisé ». Le Monde
En Casamance, élèves et professeurs sous le choc
Début juin, après la condamnation d’Ousmane Sonko, des manifestants s’en sont pris à plusieurs écoles de Ziguinchor. Même l’historique lycée Djignabo n’a pas été épargné. Les dernières émeutes qui ont eu lieu, au début de ce mois de juin au Sénégal, suite à la condamnation d’Ousmane Sonko, le chef de file de l’opposition à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, ont mis le système éducatif à terre en Casamance, au sud du pays. De nombreuses écoles y ont été dévastées par des manifestants en furie qui ont saccagé et brûlé tout ce qu’ils ont trouvé sur le passage. Un climat de consternation prévaut au lycée Djignabo de Ziguinchor. Et pour cause ! Cet établissement historique, qui a formé des milliers de cadres casamançais, a été la cible de casseurs lors des violentes manifestations qui ont secoué récemment le Sénégal. Les documents administratifs, le matériel des bureaux, la salle d’informatique et l’infirmerie ont été saccagés par les assaillants. C’est la mémoire de l’établissement qui a été détruite, affirme Demba Faty, le responsable des examens et concours, qui est encore sous le choc. DW
Togo: les évêques appellent à des élections apaisées
Au Togo, le recensement électoral s’est achevé le 14 juin, en prévision des deux scrutins (élections législatives et régionales) qui doivent avoir lieu cette année, sans que leurs dates soient connues pour le moment. Un contexte politique et pré-électoral évoqué lors de la session ordinaire de la Conférence des évêques du Togo qui vient de se tenir. Réunis pour leur 133e session ordinaire, du 13 au 16 juin 2023, « Les évêques exhortent les uns et les autres à prendre les dispositions conséquentes en vue de garantir un climat apaisé », peut-on lire dans le communiqué final de la conférence. Ils plaident notamment pour la libération des prisonniers politiques. « Il s’agit d’un appel de prévention que les évêques lancent, explique le père Émile Segbedji, secrétaire général de la Conférence des évêques du Togo, joint par Magali Lagrange de la rédaction Afrique. Toutes les élections se préparent et de ce fait, en plus de l’établissement des cartes et les inscriptions sur les listes électorales, il faut bien qu’il y ait un climat apaisé pour que les élections aient lieu. » RFI
Les Sierra-Léonais arbitrent la revanche pour le poste de président
Les Sierra-Léonais élisent leur président samedi, le sortant Julius Maada Bio briguant un second mandat dans une période économique éprouvante et face à de violentes campagnes hostiles sur les réseaux sociaux. Cette présidentielle est la revanche de 2018 entre l’ancien militaire à la retraite de 59 ans et son concurrent technocrate Samura Kamara, 72 ans, chef du Congrès de tout le peuple (APC). M. Bio, candidat du Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP), l’avait emporté au second tour avec 51,8% des voix. … L’inflation et l’exaspération à l’encontre du gouvernement ont provoqué en août 2022 des émeutes qui ont causé la mort de 27 civils et six policiers. M. Bio a dû naviguer pendant cinq ans entre les écueils, tout en se faisant le champion de l’éducation et des droits des femmes. Il entend privilégier l’agriculture et réduire la dépendance de son pays aux importations alimentaires au cours d’un second mandat, a-t-il dit à l’AFP. VOA/AFP
Deuxième Sommet Parlementaire Mondial contre la Faim et la Malnutrition
Du 15 au 16 juin 2023, une délégation des Parlementaires gabonais a pris part au 2e Sommet Parlementaire Mondial contre la Faim et la Malnutrition, organisé par la FAO à Valparaiso au Chile. La délégation gabonaise était conduite par l’Honorable Martin Mabala, représentant l’Honorable Faustin Boukoubi, Président en exercice du Réseau des Alliances Parlementaires de l’Afrique Centrale pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (RAPAC-SAN), accompagné de l’Honorable Serge Ndong Obame, Rapporteur Général de l’Alliance Parlementaire Gabonaise pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (APGSAN), du Vénérable Jean René Nzamba Mombo, Secrétaire Général de l’APGSAN et de monsieur Hugues Ngosso, Point Focal du Mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) au Gabon. Ce deuxième Sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition, à l’initiative notamment de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a rassemblé pendant deux jours au parlement chilien 150 élus, en plus de dizaines d’autres présents à distance. Ces derniers ont échangé sur les mécanismes permettant d’éradiquer la faim et la malnutrition dans le monde. Gabonews
L’Afrique retombe dans le piège de la dette
La montée des taux d’intérêt fragilise le continent, où une vingtaine de pays sont jugés en surendettement ou en voie de l’être. Une situation différente de la crise des années 1980 et 1990 mais qui risque à nouveau d’obérer les perspectives de développement d’une région en plein boum démographique. Le ministre des finances du Ghana le promettait la main sur le cœur : jamais son pays ne retournerait voir le Fonds monétaire international (FMI). « Quoi qu’il se passe, nous ne le ferons pas. Les conséquences seraient terribles, nous sommes une nation fière, nous avons les ressources, nous avons la capacité », assurait Ken Ofori-Atta en février 2022, alors que les nuages s’accumulaient sur l’économie ghanéenne, entre chute du cedi, la monnaie locale, et montée en flèche des taux d’intérêt. Le Monde