La médiation ouest-africaine venue chercher une solution à la crise sociopolitique au Mali a émis, dimanche 19 juillet, à l’issue de sa mission, une série de propositions pour l’essentiel identiques à celles rejetées la veille par le mouvement à l’origine de la contestation. Les médiateurs demandent la nomination « de toute urgence d’un gouvernement d’union nationale, sur la base du consensus », dont 50 % des membres seront issus de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile. … Dans la nuit de vendredi à samedi, à l’issue d’une ultime réunion avec les médiateurs, le M5-RFP avait estimé que ces propositions « ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du peuple malien ». Le Monde avec AFP
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) s’est inquiété, vendredi, du rôle qu’aurait joué une unité d’élite antiterroriste pour réprimer la contestation civile au Mali. « Nous sommes particulièrement préoccupés par les événements survenus dans la capitale Bamako vendredi dernier et pendant le week-end où des forces spéciales (Force spéciale antiterroriste – FORSAT) auraient tiré des munitions létales lors d’affrontements avec des manifestants », a déclaré Liz Throssell, porte-parole du HCDH, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis son siège à Genève. ONU Info
Au moins 23 soldats ont été tués dans l’État de Katsina au nord-ouest du Nigeria au cours d’une embuscade ont rapporté des sources sécuritaires dimanche.Des militants armés ont ouvert le feu sur les soldats alors qu’ils traversaient une partie boisée du district de Jibia, à 60 kilomètres de la capitale de cet État. Jusqu’à présent, les corps de 23 soldats ont été retrouvés tandis que certains restent portés disparus. Le bilan pourrait être plus élevé. Une recherche de soldats disparus est en cours. Des groupes armés, connus localement sous le nom de bandits, ont été impliqués dans des vols de bétail et des enlèvements, mais un certain nombre d’experts ont averti qu’ils pourraient avoir des liens avec des groupes extrémistes de la région. Africa News
Six personnes ont été abattues dans la nuit de samedi à dimanche 19 juillet par des hommes armés appartenant à un groupe d’auto-défense appelé « ZAIRE » dans la localité de Subadelwa, à environ 40 Km à l’Ouest de Bunia dans la chefferie de Babelebe, en territoire d’Irumu. Selon la société civile locale, ces assaillants se sont introduits dans les maisons des victimes après avoir tiré plusieurs coups de feu en l’air. Ces inciviques étaient au nombre d’une dizaine d’hommes armés de fusils et de machettes. Le président de ce mouvement citoyen, Gily Gotabo, indique que ces bandits du groupe d’autodéfense « Zaïre » ont décapité à la machette, six personnes dont deux femmes ; il ont également emporté quelques biens de valeur des habitations de leurs victimes. Radio Okapi
Kinshasa a été le théâtre dimanche 19 juillet d’une nouvelle marche – pour la troisième fois en dix jours – contre le choix d’un nouveau président à la tête de la Commission électorale en République démocratique du Congo (RDC). Interdite par les autorités comme les deux autres, cette marche s’est cette fois-ci déroulée sans incident. Les forces de sécurité ont encadré les quelques centaines de militants qui avaient répondu à l’appel du Comité laïc de coordination (CLC), un collectif catholique. Au moins cinq manifestants avaient été tués lors de la première marche le 9 juillet à l’appel du parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Un policier a été lynché à mort. France24 avec AFP
Ce lundi à Conakry, l’opposition manifeste contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. La manifestation a été interdite par les autorités. La stratégie du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est de manifester dans les quartiers de Conakry. Que ce soit dans les médias locaux ou sur les réseaux sociaux, la principale information qui circule concerne la manifestation de lundi (20.07.20). Chacun commente l’actualité à sa manière. Les responsables politiques font des déclarations et des contre-déclarations, tandis que les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé exigent cette fois-ci le départ de ce dernier. DW
Cette année encore, Dramane Sankara, 27 ans, ne se rendra pas aux urnes. « Je n’ai plus confiance, à chaque fois on nous promet le changement et rien ne se passe », souffle ce jeune Burkinabé, diplômé d’un BEP en construction et à la recherche d’un emploi. Crise sécuritaire, fronde sociale, scandales de corruption, épidémie de coronavirus… « Rien ne va ! », fustige-t-il. A quatre mois des élections présidentielle et législatives du 22 novembre au Burkina Faso, il n’est pas le seul à être venu à reculons s’inscrire sur les listes électorales. … En juin, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonçait que, sur un potentiel de 4,5 millions nouveaux électeurs, seulement 1,1 million étaient enrôlés à mi-parcours, dont même pas 20 % de moins de 25 ans. Le Monde
La France, l’Allemagne et l’Italie se déclarent samedi prêtes à envisager des sanctions contre les puissances étrangères violant l’embargo sur les armes en Libye, et ont appelé tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences » dans ce pays en guerre civile depuis 2011. « Nous appelons tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences et respecter l’embargo sur les armes établi par le Conseil de sécurité des Nations unies », écrivent, dans une déclaration commune, Angela Merkel, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte. Les trois responsables européens se disent « prêts à considérer la possible utilisation de sanctions si les violations de l’embargo sur la mer, sur la terre et dans les airs se poursuivent », dans ce communiqué, publié en marge des négociations sur un plan de relance post-coronavirus à Bruxelles. AFP
L’ex-président soudanais Omar el-Béchir comparaît mardi devant la justice à Khartoum où il risque la peine de mort pour son coup d’État de 1989 contre le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi. Il s’agit d’un procès inédit dans le monde arabe, car jamais l’auteur d’un putsch réussi n’avait été jugé dans l’histoire récente. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui avait renversé la monarchie en 1969 a été tué en août 2011, tandis que le despote irakien Saddam Hussein et l’autocrate égyptien Hosni Moubarak ont été jugés pour d’autres motifs. Quant à l’ex-président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, il s’était enfui en 2011 en Arabie saoudite. M. Béchir sera dans le box des accusés avec 10 autres militaires et six civils, parmi lesquels ses anciens vice-présidents Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh. AFP
Plus connus sous le nom de « Mbororos », les Fulanis du Nord-Ouest sont devenus des acteurs à part entière du conflit qui sévit dans cette région anglophone du Cameroun. Victimes des milices sécessionnistes, ces populations sont aussi accusées d’exactions. C’est une crise dans la crise. À quelque 200 kilomètres de Bamenda, la capitale de la région du Nord-Ouest, les collines verdoyantes de Ndu – dans le département du Ndongang-Mantung – ont beau offrir du pâturage à profusion en cette saison de pluie, les pasteurs Fulanis et leurs troupeaux qui inondent habituellement ces terres se font rares. Jeune Afrique
La justice congolaise a condamné samedi l’ancien Maire de Brazzaville Christian Roger Okemba, 60 ans, à cinq ans de réclusion criminelle pour « détournements de deniers publics ». « Christian-Roger Okemba est reconnu coupable des faits de détournements des deniers publics (…). Il est condamné à cinq ans de réclusion criminelle », a déclaré Christian Oba, président de la cour criminelle de Brazzaville. « Son épouse, Anastasie Eléonore Okemba, est condamnée à trois ans d’emprisonnement avec sursis », a-t-il ajouté. Jeune Afrique avec AFP
En Centrafrique, plus de 2 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aigue. Les déplacements de populations et les épisodes de violence empêchent une production vivrière normale. À quoi s’ajoutent de mauvaises habitudes alimentaires et désormais l’épidémie de coronavirus. Face à ces difficultés, un comité national multisectoriel de sécurité alimentaire et de nutrition a été lancé à Bangui, la capitale. L’épidémie de Covid-19 a pour conséquence sur l’alimentation des Centrafricains une hausse du prix des aliments sur le marché tandis que l’importation et la production de denrées sont limitées. RFI
Plus de 105 000 personnes ont été arrêtées au Zimbabwe depuis le mois de mars pour avoir enfreint les règlements visant à freiner la propagation du coronavirus, selon la police. Environ 1 000 personnes ont été arrêtées au cours des deux derniers jours pour « mouvements inutiles » ou pour ne pas avoir porté de masque, ajoutent-ils. Les restrictions ont été légèrement assouplies dans le pays, où plus de 1 500 infections ont été confirmées. Le gouvernement est accusé d’utiliser ces mesures pour cibler l’opposition et arrêter les militants, ce qu’il nie. L’opposition et les groupes de la société civile se mobilisent pour des manifestations nationales le 31 juillet afin d’exiger le départ du président Emmerson Mnangagwa. BBC
Malgré les données scientifiques mondiales montrant que Covid-19 est une nouvelle souche mortelle de coronavirus, qui a tué près de 600 000 personnes, si vous déclarez publiquement au Kenya que vous êtes porteur du virus, vous risquez d’être fustigé comme un menteur désespéré ou un laquais du gouvernement. Cela a commencé avec Ivy Brenda Rotich, la première patiente de Covid-19 à quitter l’hôpital en avril après avoir été traitée. Mme Rotich a été vilipendée sur les médias sociaux comme une personne censée avoir été envoyée par le gouvernement pour convaincre les Kenyans que Covid-19 était réel, et pour maintenir le financement des donateurs, soi-disant pour le confinement. BBC
Le groupe français Total a annoncé vendredi avoir signé un accord de financement d’un montant de 14,9 milliards de dollars (13 milliards d’euros) pour un projet gazier au Mozambique, où de vastes réserves sous-marines ont été découvertes au début des années 2000. « Il s’agit du plus grand financement de projet jamais réalisé en Afrique », selon Total et il sera financé « par des prêts directs et des prêts garantis octroyés par huit agences de crédit à l’exportation, par 19 banques commerciales et par la Banque africaine de développement », indique le groupe dans un communiqué. … Cet accord a été signé malgré les incertitudes causées par la crise sanitaire et malgré une insurrection armée dans la région. Le nord du Mozambique est en proie à une insurrection islamiste, qui a déjà fait au moins 1300 morts depuis 2017, selon l’ONG The Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), et a compliqué les plans du gouvernement pour développer l’extraction des réserves de gaz de la région. Belga
L’ancien premier ministre de Côte d’Ivoire, Seydou Diarra, est mort, dimanche 19 juillet, à Abidjan à l’âge de 87 ans, a annoncé la Radio-Télévision ivoirienne. Originaire du Grand Nord musulman, il incarne l’histoire politique de son pays, ses ombres comme ses rutilances. Il fut le chef du gouvernement sous la transition militaire dirigée par le général Robert Gueï, après le coup d’Etat de Noël 1999, jusqu’à octobre 2000. Puis il redevint premier ministre de février 2003 à décembre 2005, dans le gouvernement d’union nationale mis en place après l’accord de Linas-Marcoussis, censé mettre un terme à la crise ivoirienne. Cette crise a éclaté en 2002 quand une rébellion a pris le contrôle de la moitié nord du pays, après une tentative de coup d’Etat ratée contre le président Laurent Gbagbo. Le Monde avec AFP
Nuit du 5 au 6 mars 1957. Accra, la capitale de la Gold Coast, est en ébullition. La Cour suprême du pays est exceptionnellement illuminée. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont réunies au Old Polo Grounds, tout près de l’océan Atlantique, pour écouter l’homme qui monte à la tribune. « Le Ghana, votre pays adoré, est libre pour toujours », lance Kwame Nkrumah, ajoutant que cette « indépendance n’a pas de sens à moins de la lier avec la libération complète de l’Afrique ». A minuit, les couleurs de l’Union Jack sont descendues et remplacées par un drapeau comportant trois bandes horizontales, rouge, jaune et verte, frappées d’une étoile noire au centre. Le Monde