Burkina Faso : 18 personnes tuées dans 2 attaques terroristes
Au moins 18 civils, dont seize supplétifs de l’armée, ont été tués jeudi lors de deux attaques de jihadistes islamistes, dans le nord et le nord-ouest du Burkina Faso, selon de sources sécuritaires. La première attaque a visé des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à Rakoegtenga (nord), faisant sept morts dont 6 supplétifs, et la deuxième s’est déroulée dans la province du Nayala (nord-ouest) avec l’embuscade d’un convoi « escorté par des VDP et des militaires », tuant un civil et une dizaine de volontaires, selon un responsable des VDP. Plusieurs autres personnes ont été blessées, selon la même source. Par ailleurs, une dizaine de terroristes ont été tués par une frappe aérienne de l’armée burkinabè dans la brousse du village de Dangara (Djibasso, Kossi). Des armes de plusieurs types, des motos, des tricycles et divers matériels ont été aussi récupérés dans cette localité où un groupe armé terroriste avait érigée une base, selon l’AIB. Sahel-Intelligence
Nouvelle attaque des shebab contre un camp militaire somalien, sept soldats tués
Sept soldats ont été tués en Somalie dans une attaque contre un camp militaire revendiquée par les islamistes radicaux shebab, dans une ville récemment reprise par les forces progouvernementales, a annoncé vendredi le ministère de l’Information. Les shebab « ont lancé une attaque contre une base militaire à Galcad », ville située à environ 375 km au nord de la capitale Mogadiscio, a annoncé le gouvernement dans un communiqué, évoquant de « violents combats ». Selon les autorités, sept soldats, dont un commandant militaire, ont été tués, ainsi qu’une centaine de shebab. L’attaque a été revendiquée par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda. Les shebab « ont fait exploser deux camions chargés d’explosifs avant le début des combats en face-à-face, ils ont brièvement réussi à repousser les troupes hors du camp, mais les forces de l’ordre sont arrivées et les shebab se sont retirés », a déclaré à l’AFP par téléphone Abdilahi Rage, un résident de Galcad. VOA
Au Rwanda, un journaliste critique du président Kagame meurt dans des « circonstances suspectes »
Un célèbre journaliste rwandais, critique du régime du président Paul Kagame, est mort dans un accident de la route mercredi 18 janvier, a annoncé vendredi son journal, l’ONG Human Rights Watch (HRW) évoquant pour sa part des « circonstances suspectes ». John Williams Ntwali, 44 ans, rédacteur en chef du journal The Chronicles, a été tué mercredi lorsqu’un véhicule a percuté la moto sur laquelle il se trouvait en tant que passager. « Ntwali est décédé dans un accident le 18 janvier à 2 h 50 du matin à Kimihurura », une ville située à proximité de Kigali, a écrit The Chronicles sur Twitter : « Ntwali était le passager de la moto. Il est mort instantanément. » Le conducteur du véhicule a été arrêté et placé en garde à vue, a annoncé la police à des médias locaux. Le Monde
RDC: attaque meurtrière contre des déplacés, qui s’en prennent à l’ONU
Une nouvelle attaque de miliciens a fait au moins sept morts jeudi dans un site de déplacés d’Ituri (nord-est de la RDC) dont des occupants, en colère contre l’ONU, s’en sont ensuite pris à un camp de Casques bleus, a-t-on appris de sources locales. Des miliciens Codeco sont accusés d’avoir mené cette attaque contre le camp de déplacés de Plaine Savo, à 3 km de Bule, en territoire de Djugu. Une soixantaine de déplacés avaient été tués au même endroit en février 2022 par cette milice, qui prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu face à la communauté Hema. « Les miliciens Codeco ont tué, incendié et pillé » dans la nuit à Plaine Savo, a déclaré Désiré Malodra, un représentant de la société civile. « Nous avons retrouvé 7 corps – 5 enfants et 2 adultes », a-t-il ajouté. « Comme il n’y a eu aucune intervention des Casques bleus et des FARDC (l’armée congolaise), des déplacés en colère se sont attaqués au camp de la Monusco (force de l’ONU en RDC) à Bule », a encore déclaré M. Malodra. Selon lui, « ils ont saccagé le camp”. VOA
RDC : Au moins 10 personnes tuées dans un camp de déplacés en Ituri
Un nouveau bilan de l’attaque d’un camp de déplacés en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), fait état d’une dizaine de morts. L’attaque a été menée sur le site de Plaine Savo par des présumés miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). «Le bilan provisoire est de dix personnes tuées et d’innombrables blessés», a déclaré à Anadolu, Ndalo Budz, président de de l’association des déplacés dans ce site. Richard Dhedha, responsable de la chefferie de Bahema Badjere, dont relève le site de déplacés, a confirmé l’attaque « brutale et barbare » des Codeco ayant entraîné la mort de « plusieurs personnes dont 5 enfants, un adolescent et une femme parmi les victimes ». De violentes manifestations ont éclaté dans la localité contre les Casques bleus qui sont basés à trois kilomètres de la plaine Savo. Sahel-Intelligence
Soudan : des manifestations contre l’accord de décembre dispersées
Au Soudan, des manifestants ont été interceptés par les forces de sécurité jeudi. Alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut le Parlement pour contester l’accord conclu le mois dernier entre les putschistes soudanais et le principal groupe pro-démocratie, ils ont été bloqués par des tirs lacrymogènes et des lances à eau. Cet accord prévoit la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par des civils après la prise du pouvoir par les militaires en 2021. « Règlement ou pas, nous sommes contre un règlement. Nos protestations se poursuivront jusqu’à la chute du régime et la formation d’un État civil et démocratique, afin que le peuple puisse avoir une vie décente. » a déclaré Intesar Marrouf, manifestant. … Le mouvement contestataire était dirigé par les Comités de résistance, un groupe de base qui a fermement rejeté toute négociation avec les chefs militaires soudanais, le général Abdel-Fattah Burhan et le général Mohammed Hamdan Dagalo. AfricaNews/AP
La mission de l’ONU au Mali « pas viable » sans augmentation des troupes
La mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali n’est « pas viable » sans augmenter le nombre de Casques bleus, selon un projet de rapport du secrétaire général de l’ONU obtenu par l’AFP. Le projet de rapport évoque à l’inverse un retrait des troupes si elles ne sont pas en mesure d’exercer leur mandat. La Minusma a été créée en 2013 pour aider à stabiliser un État menacé d’effondrement sous la poussée djihadiste, protéger les civils, contribuer à l’effort de paix, défendre les droits humains… Mais la situation sécuritaire n’a cessé de s’aggraver. « La Minusma est une opération de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir », résume Antonio Guterres dans ce document remis aux membres du Conseil de sécurité et qui doit être publié prochainement. La mission, privée désormais du soutien d’opérations étrangères, notamment de la France qui s’est retirée en août dernier, « a fait de son mieux », mais « a été poussée au-delà de ses limites », note-t-il. RTBF
Le Mali reçoit une nouvelle livraison d’avions et d’hélicoptères russes
La Russie a livré jeudi plusieurs avions et hélicoptères de guerre au Mali, selon un correspondant de l’AFP. Cette nouvelle livraison d’armement illustre le rapprochement qui s’opère entre la junte au pouvoir à Bamako et Moscou. Des avions de combat russes Soukhoï Su-25, des chasseurs de conception tchèque Albatros L-39 ou encore des hélicoptères Mi-8 datant de l’époque soviétique ont été réceptionnés par les autorités maliennes jeudi 19 janvier, a constaté le correspondant de l’AFP à Bamako. Cette livraison de matériel militaire par la Russie comptait au moins dix appareils, d’après le décompte de l’agence de presse. La junte malienne n’a pas apporté de précision sur l’ampleur de cette nouvelle preuve du soutien militaire de Moscou. Il s’agit en effet de la dernière livraison du genre rendue publique par les autorités. De semblables transferts avaient eu lieu en mars et août 2022. Les autorités disent acheter les appareils, mais n’ont jamais fourni plus de précisions, sur les montants par exemple. France24
Augmentation de la violence en Afrique : Washington accuse Moscou
Les États-Unis ont accusé au Conseil de sécurité des Nations unies le groupe paramilitaire privé russe Wagner de l’augmentation de la violence dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), Richard Mills, a accusé Wagner de n’avoir pas pu empêcher la violence extrémiste, d’avoir commis des violations des droits de l’homme et mis en danger la sécurité du personnel onusien et des forces de maintien de la paix. La crise humanitaire, politique et sécuritaire dans la région du Sahel a provoqué la hausse de la violence extrémiste, selon lui. Il a également exprimé la profonde préoccupation des États-Unis quant au recul de la démocratie dans le Sahel, ajoutant que les pays de la région devraient être gouvernés par des responsables civils portés au pouvoir par le biais d’élections démocratiques. L’ambassadeur adjoint britannique auprès de l’ONU, James Kariuki, a souligné les problèmes de sécurité au Mali, au Burkina Faso et dans le bassin du lac Tchad et a exprimé sa crainte que l’instabilité se propage aux pays d’Afrique de l’Ouest. « Le groupe Wagner joue un rôle important dans l’instabilité de la région. Il fait partie du problème et non de la solution », a-t-il ajouté. Adiac-Congo
Violences du 20-Octobre au Tchad: 3 mois après, pouvoir et opposition se renvoient la responsabilité
Il y a 3 mois, le 20 octobre, une manifestation de l’opposition, interdite par les autorités, était violemment réprimée. Le soir même, le pouvoir de transition autorités annonçaient un bilan de « 50 morts et près de 300 blessés ». Le principal opposant Succès Masra, qui est en exil depuis, évoquait un bilan beaucoup plus important : près de 200 morts. Depuis, alors que différentes commissions d’enquête, internationale et locale, sont en cours, le pouvoir et l’opposition se renvoient la responsabilité des évènements. Au soir du 20 octobre, Saleh Kebzabo évoquait : « la soif de pouvoir de Succès Masra », origine selon le Premier ministre de cette tentative d’insurrection populaire armée ». Parti depuis en exil, Succès Masra estime que les autorités de transition ne sont plus légitimes. « Ils ont perdu leur âme en massacrant massivement les gens. Il y a que les Nations unies qui en dernier ressort peut s’impliquer pour un accord post-crise, qui permette de revenir sur les engagements que la junte n’a pas respectés. » RFI
Le changement climatique alimente les conflits autour du lac Tchad
Les sécheresses, les inondations et le rétrécissement du lac Tchad, causés en partie par le changement climatique, alimentent les conflits et les migrations dans la région et doivent être mieux pris en compte, selon un rapport publié jeudi. Le groupe de défense des droits de l’homme Refugees International a demandé que cette question soit au cœur d’une conférence internationale de haut niveau sur le bassin du lac Tchad, qui se tiendra la semaine prochaine à Niamey, la capitale du Niger. Le rapport indique que la diminution des ressources naturelles due à des conditions météorologiques défavorables exacerbe les tensions entre les communautés et provoque des déplacements de population. Il indique qu’environ 3 millions de personnes ont été déplacées et que 11 autres millions ont besoin d’une aide humanitaire. AfricaNews/AFP
Du Bénin à l’Egypte, la Chine réaffirme son engagement auprès des pays africains
Comme tous ses prédécesseurs depuis 1991, Qin Gang, le nouveau ministre chinois des affaires étrangères, a commencé l’année par une tournée en Afrique. Durant une semaine, du 9 au 16 janvier, celui qui était jusqu’à fin décembre ambassadeur de Chine aux Etats-Unis a visité cinq pays africains : l’Ethiopie, le Gabon, l’Angola, le Bénin et l’Egypte. Si aucune annonce spectaculaire n’a été faite au cours de ce déplacement, celui-ci a contribué à renforcer les liens, tant économiques que diplomatiques, entre la Chine et l’Afrique. En Ethiopie, Qin Gang a inauguré le nouveau siège du Centre de contrôle des maladies de l’Union africaine (CDC Afrique), financé et construit par la Chine, comme Pékin s’y était engagé lors du sommet Chine-Afrique de 2018. La Chine avait déjà construit le siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba et s’apprête à construire au Nigeria celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Qin Gang a affirmé que Pékin souhaite que l’UA participe au G20, « un geste symbolique mais malin », selon le chercheur Jean-Pierre Cabestan, basé à Hongkong. L’obtention d’un siège au G20 est une revendication forte des Africains. Le Monde
Au Niger, une réunion de haut niveau sur la sécurité régionale au Sahel
Niamey est le théâtre depuis ce jeudi 19 janvier d’une réunion de haut niveau pour tenter d’évaluer une stratégie en matière de sécurité dans la région du Sahel et pour mieux y lutter contre le terrorisme. Une réunion de haut niveau sur la sécurité régionale au Sahel s’est tenue hier à Niamey sous l’égide de l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou. Des officiels de hauts rangs et des responsables des renseignement généraux et de la sécurité extérieure des pays du Sahel y ont pris part. Les participants ont tenté d’évaluer une stratégie en matière de sécurité de la région pour mieux lutter contre le terrorisme. RFI
Sierra Leone: une nouvelle loi réserve 30% de postes pour les femmes
Le président de la Sierra Leone Julius Maada Bio a promulgué jeudi une loi imposant que toutes les organisations publiques ou privées réservent 30% de leurs emplois aux femmes, y compris aux postes de direction, dans une société qui favorise traditionnellement les hommes. « La loi sur l’égalité et la responsabilisation des femmes que je promulgue aujourd’hui redressera sans nul doute complètement les déséquilibres entre les sexes dans notre pays. Nous devons veiller à ce qu’elle marche », a dit le président lors de la cérémonie de signature à Freetown. Le texte s’applique aussi au Parlement où 30% des 146 sièges devront être occupés par des femmes. Dix-huit femmes siègent au Parlement aujourd’hui et quatre font partie des 32 membres du gouvernement de M. Bio. « On ne doit plus entraver, rabaisser, intimider ou entraver les femmes qui veulent travailler dans le secteur public et ceux qui les soutiennent », a dit le président Bio. VOA
Les villageois de la côte kenyane tirent profit des crédits carbone
Les kiswahiliphones d’Afrique de l’Est ont inventé un nouveau mot, « hewa kaa », pour décrire le crédit carbone. Le hewa kaa est un produit que les villageois de la région côtière du Kenya vendent aux entreprises internationales pour les inciter à réduire leurs émissions de carbone. Lorsqu’on leur demande quel est leur métier, les villageois répondent : « Nous vendons de l’air ». Les villageois font partie du projet Mikoko Pamoja – qui signifie « mangroves ensemble » en swahili – qui est une initiative de développement dans les régions de Gazi et Makongeni sur la côte sud du Kenya. Ce projet pionnier encourage la préservation et l’utilisation durable des ressources de la mangrove pour atteindre trois objectifs : atténuer le changement climatique, préserver la biodiversité et améliorer les moyens de subsistance des communautés. Afrique Renouveau
Le Parlement européen s’en prend au Maroc, demandant le respect de la liberté de la presse
Les eurodéputés se sont inquiétés jeudi de la situation des journalistes au Maroc, dans une résolution particulièrement symbolique après les révélations médiatiques de possibles ingérences du royaume dans les décisions européennes. À une large majorité (356 votes pour, 32 contre, 42 abstentions), les élus ont tenu à envoyer aux autorités marocaines le signal qu’il faut qu’elles cessent le « harcèlement » de journalistes et assurent à ceux qui sont emprisonnés un procès équitable. Le Parlement s’inquiète particulièrement du sort d’Omar Radi, journaliste ayant couvert des manifestations d’opposants au régime et des scandales de corruption liés à l’État marocain. Il a été condamné à plusieurs années de détention, pour viol et pour espionnage. RTBF/AFP
Les « biens mal acquis » du vice-président de Guinée équatoriale dispersés à Drouot, le 20 janvier
L’appellation « Intérieur d’un hôtel particulier » est aussi classique que les fauteuils, commodes et consoles qui la composent. La vente organisée, le 20 janvier, à Drouot n’a pourtant rien de banal. Selon une information du Quotidien de l’art, cette dispersion se tient à la demande de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. Les objets qui passeront sous le marteau du commissaire-priseur David Kahn proviennent de la résidence parisienne de Teodorin Obiang Nguema Mangue, vice-président de Guinée équatoriale. Le fils du dictateur de ce riche état pétrolier d’Afrique centrale, dont l’indice de corruption est évalué à 83 (sur une échelle allant jusqu’à 100) par l’ONG Transparency International, avait été condamné, en juillet 2021 par la justice française à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour « blanchiment d’abus de biens sociaux et détournement de fonds publics ». Les enquêteurs ont calculé que, entre 1997 et 2011, le kleptocrate avait dépensé 150 millions d’euros en France : Teodorin Obiang Nguema a acheté tous azimuts bolides de luxe, montres de collection ainsi que meubles et objets d’art pour décorer son immeuble haussmannien de l’avenue Foch. Le Monde