Sénégal : quinze candidats réclament une élection le 2 avril au plus tard
Les noms de quinze des vingt concurrents alors retenus figurent au bas d’un communiqué indiquant que « la nouvelle date du scrutin de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur doivent se tenir au plus tard le 2 avril [date de la fin officielle du mandat de Macky Sall] ». Deux des signataires ont authentifié le document. Les candidats assurent que la liste des vingt candidatures entérinées en janvier est intangible. Vendredi 16 février, Macky Sall a partagé son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de mener « sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais ». La présidence est restée muette jusqu’alors sur l’ouverture éventuelle de discussions. Les candidats constatent « avec amertume que depuis la décision du Conseil constitutionnel aucun acte n’a été posé par les autorités dans le sens d’exécuter celle-ci. » TV5 avec AFP
Sénégal: Un grand nombre de personnes à la marche de ‘’Aar Sunu election’’
Des milliers de personnes ont manifesté samedi sur les Deux voies de Liberté VI, un quartier de Dakar, à l’appel de la plateforme ‘’Aar Sunu election’’ (protéger notre élection), pour réclamer, entre autres, le respect du calendrier électoral, a constaté l’APS. Les manifestants, partis du Rond-point Sipres, sur la voie de dégagement nord (VDN), ont arpenté par la suite les Deux voies de Liberté VI, avant de se disperser arrivés au sens giratoire de ce quartier. La marche qui s’est déroulée sans grande difficulté a été encadrée par la gendarmerie et la police…Dans une déclaration remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs, Aar Sunu election, une plateforme regroupant des organisations se réclamant de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne afin de pousser au respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal. Agence de Presse Sénégalaise
RDC : l’aéroport de Goma touché par au moins une bombe
L’aéroport de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été touché samedi vers 02H00 (00H00 GMT) par au moins une bombe, sur fond de combats dans la région contre la rébellion du M23, selon des sources concordantes. Ces sources, aéroportuaire et au sein du gouvernorat de la province, n’ont pu fournir dans l’immédiat aucune indication sur les dégâts causés par l’engin ni sur sa provenance…Dans la nuit, les habitants, dont un correspondant de l’AFP, ont entendu deux fortes détonations. Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 (Mouvement du 23 mars), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits « patriotes ». TV5 avec AFP
RDC: manifestation contre le Rwanda et ses « soutiens » occidentaux à Goma
Des manifestants anti-Rwanda ont brûlé les drapeaux de pays occidentaux lundi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, les accusant de soutenir Kigali à travers la rébellion du M23, a constaté un journaliste de l’AFP. La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits « patriotes »…Les combats se sont intensifiés récemment au niveau de Sake, cité située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma et considérée comme un dernier « verrou » sur la route de la capitale provinciale. Samedi, l’armée congolaise a accusé le Rwanda d’avoir attaqué avec « des drones » l’aéroport de Goma. AFP
La junte guinéenne gèle les comptes des membres du gouvernement dissous
La junte au pouvoir en Guinée a ordonné le gel des comptes bancaires et la saisie des passeports des membres du gouvernement après avoir dissous ce dernier pour des raisons encore inconnues. Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en septembre 2021 ont annoncé lundi la dissolution du gouvernement qu’ils avaient installé en juillet 2022. Ils ont décidé de faire geler les comptes des membres du gouvernement, de leur prendre tous leurs documents de voyage, ainsi que tous les véhicules de service, et de leur retirer leurs gardes du corps et aides de camp, indique un communiqué lu lundi soir à la télévision d’Etat par le général Ibrahima Sory Bangoura, chef de l’état-major, en présence d’une vingtaine d’autres militaires. Aucune explication n’a été fournie publiquement à ces mesures, ni à la dissolution elle-même. AFP
Burkina Faso: Rasmané Zinaba, militant du mouvement de la société civile Balai citoyen, interpellé
Au Burkina Faso, c’est une nouvelle arrestation d’un militant de la société civile. Après l’avocat Guy-Hervé Kam fin janvier, c’est un membre actif du mouvement de la société civile Balai citoyen, Rasmané Zinaba, qui a été interpellé ce mardi 20 février au matin. L’arrestation de ce pilier du Balai citoyen, chargé notamment de la mobilisation, a été confirmée par des membres. Rasmané Zinaba a été interpellé, tôt, chez lui au cœur de Ouagadougou par des « hommes non identifiés », raconte un témoin. En novembre dernier, les autorités militaires ont diffusé une liste de sept personnes réquisitionnées pour aller au front, dans laquelle figurait le docteur Daouda Diallo, défenseur des droits humains arrêté le 1er décembre, l’homme politique Ablassé Ouedraogo, arrêté le 24 décembre, des journalistes et deux membres du Balai citoyen, dont Rasmané Zinaba. RFI
Tunisie: Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, est en grève de la faim
En détention depuis le 17 avril 2023, M. Ghannouchi [le chef incarcéré du parti d’opposition tunisien Ennahdha], 82 ans, « a décidé d’entamer une grève de la faim (…) en solidarité avec les (autres) prisonniers en grève de la faim et pour soutenir tous les opposants (incarcérés) dans les différentes prisons » du pays, a précisé son parti dans un communiqué. Plusieurs figures politiques emprisonnées, dont Jawhar Ben Mbarek et Issam Chebbi, des responsables du Front du Salut national (FSN), la principale coalition d’opposition, sont en grève de la faim depuis 8 jours pour réclamer d’être remis en liberté…Début février, M. Ghannouchi, bête noire du président Kais Saied, a été condamné à trois ans de prison pour financement « étranger » illégal de sa formation. Il avait déjà écopé le 15 mai 2023 d’un an de prison pour « apologie du terrorisme » dans le cadre d’une autre affaire, une peine durcie à 15 mois en appel en octobre dernier. AFP
Un sommet extraordinaire de la Cédéao pour examiner la situation de la sous-région
Un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se tient samedi prochain 24 février à Abuja au Nigeria. La rencontre « examinera la situation politique et sécuritaire de la sous-région » après le retrait de la Cédéao du Mali, du Burkina et du Niger qui ont créé l’AES en septembre dernier. Le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao sera le principal sujet du prochain sommet extraordinaire d’Abuja. Les chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest prendront connaissance d’un document officiel sur les avantages et les inconvénients du départ de ces trois pays qui ont créé en septembre dernier l’Alliance des États du sahel (AES). De source proche de la présidence de la Commission de l’institution régionale, la prochaine rencontre réaffirmera une position : personne n’applaudit la décision du Mali, du Niger et du Burkina. « L’idée force est de leur tendre une main pour qu’ils restent dans l’organisation », confie un interlocuteur. RFI
Mauritanie : le très discret Mohamed Ould Ghazouani, nouveau président en exercice de l’Union africaine
Fidèle à la rigueur militaire héritée d’une vie passée à la tête de l’armée mauritanienne, Mohamed Ould Ghazouani s’est avancé d’un pas décidé à la tribune de l’Union africaine (UA), samedi 17 février…Courtisée par ses voisins d’Afrique du Nord, qui avaient la charge de désigner l’un des leurs pour assurer la présidence tournante de l’UA en 2024, la Mauritanie a fini par céder au dernier moment pour éviter le blocage de l’institution. Dans une région où les voisins algérien et marocain sont à couteaux tirés, le pays s’est imposé comme un choix du compromis, avec à sa tête un homme de consensus, sans ennemi déclaré, apprécié de ses pairs et des partenaires internationaux…La crise qui touche la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – dont le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait –, explique en partie le peu d’entrain de Mohamed Ould Ghazouani à prendre la présidence tournante de l’UA. Le Monde
José Maria Neves, président du Cap-Vert : « 93% des décisions de l’Union africaine ne sont pas mises en œuvre ! »
Le 37e Sommet de l’Union africaine s’est tenu ce week-end à Addis Abeba. Parmi les dirigeants présents, le président du Cap-Vert, José Maria Neves déplore l’inertie de l’organisation panafricaine et son impuissance face à la multiplication des crises. TV5MONDE : Vous avez participé ce week-end au Sommet de l’Union africaine. Vous étiez venu, notamment, défendre une réforme de l’institution. Avez-vous été entendu ? José Maria Neves, président de la République du Cap Vert : Il est très difficile de concrétiser les décisions. Pour cela, il me semble très important de faire la réforme du système de gouvernance au niveau de l’Union africaine. Il est nécessaire de créer les conditions de la répartition des travaux entre l’Union, les organisations régionales et les États pour garantir la distribution des responsabilités et, ainsi, garantir que toutes les décisions seront effectivement mises en œuvre. TV5
Passe d’armes entre la Somalie et l’Ethiopie au sommet de l’Union africaine
Très tendues, depuis la signature d’un accord, en janvier, entre Addis-Abeba et la région séparatiste du Somaliland au sujet d’un accès à la mer, les relations entre l’Ethiopie et la Somalie se sont encore un plus dégradées, samedi 17 février, en marge du sommet de l’Union africaine, qui se déroule dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a accusé les autorités locales d’avoir voulu l’empêcher d’accéder à l’enceinte de l’institution…La porte-parole du gouvernement éthiopien, Billene Seyoum, affirme que l’incident est dû « au refus, par la délégation somalienne, de souscrire au dispositif de sécurité assigné par l’Ethiopie » et que les membres de la délégation somalienne « ont tenté d’introduire des armes dans le périmètre de l’UA ». Le Monde
Territoires palestiniens: à la CIJ, Pretoria accuse Israël de mener une forme «encore plus extrême d’apartheid»
Face aux quinze juges de la Cour mondiale, écharpe de l’Afrique du Sud au cou, Vusimuzi Madonsela [ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas] a encore affirmé que l’apartheid « découle de la violation du droit à l’autodétermination des Palestiniens ». Et, au-delà des déclarations, réclamant la fin du système d’occupation israélien, l’Afrique du Sud a tenté de proposer des solutions intermédiaires : Pretoria a préconisé la création d’un comité spécial au sein des Nations unies pour surveiller les territoires similaires à celui en place en son temps sur l’apartheid sud-africain. Prenant à son tour la parole, l’Algérie a aussi plaidé contre la politique d’occupation. Le professeur Ahmed Laraba a dénoncé « l’impunité, première loi des oppresseurs ». Les juges devraient remettre leur avis juridique dans les six mois et cet avis n’est pas obligatoire. Mais depuis lundi matin, toutes les délégations entendues au Palais de la Paix espèrent qu’il servira un jour de base pour une paix future. RFI
Centrafrique: «Il y a une réduction du nombre des personnes en besoins humanitaires», selon un représentant de l’ONU
Pour la première fois depuis cinq ans, la situation humanitaire en République centrafricaine (RCA) a connu une amélioration notable en 2023. L’affirmation est de Mohamed Ag Ayoya, le coordonnateur résident du système des Nations unies et coordonnateur humanitaire pour la RCA. C’était ce 19 février 2023 à Yaoundé, au cours d’une session d’information sur la situation humanitaire dans ce pays…Cette amélioration de la situation humanitaire sur le terrain, qui s’est traduite par le fait, par exemple, qu’en 2023, on avait 56% de la population, donc environ 3,8 millions de personnes qui étaient en besoins humanitaires et qu’aujourd’hui, en 2024, nous sommes aux alentours de 2,8 millions personnes, soit 46% de la population. Il y a donc vraiment une réduction en termes de nombre et en termes de pourcentage des personnes en besoins humanitaires en RCA », [explique Mohamed Ag Ayoya]. RFI
L’ONU dénonce le projet britannique d’expulsion des migrants illégaux au Rwanda
Le projet de loi du gouvernement britannique visant à expulser des migrants illégaux au Rwanda porte atteinte aux principes fondamentaux des droits humains, a affirmé l’ONU lundi. « Les effets combinés de ce projet de loi, qui tente de soustraire l’action du gouvernement à l’examen juridique habituel, vont directement à l’encontre des principes fondamentaux des droits humains », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué…Le projet de loi a été rédigé en réponse à la Cour suprême britannique, qui a jugé illégal d’envoyer des migrants au Rwanda, estimant que le pays ne pouvait être considéré sûr pour eux. Adossé à un nouveau traité entre Londres et Kigali, le texte définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine. Mais ce projet très controversé est critiqué aussi bien par le chef de l’Eglise anglicane que par les Nations unies. AFP
CAN Maroc 2025 : juillet et août retenus
Début février, le président de [la Confédération africaine de football (CAF)], Patrice Motsepe, avait refusé de donner une date pour la CAN repoussée après avoir été initialement prévue en janvier-février 2025. Sa tenue en été interviendra alors que la Fédération internationale (Fifa) organise son premier grand Mondial des clubs à 32 équipes du 15 juin au 13 juillet aux États-Unis. Lundi, un responsable du comité en charge des compétitions a affirmé à l’AFP sous le couvert de l’anonymat qu’il y avait « un accord de principe entre la CAF et la Fédération marocaine de football pour que la CAN se tienne durant l’été, plus précisément en juillet et en août » 2025…[L]es qualifications pour la CAN-2025 n’ont toujours pas commencé. Un tour préliminaire est programmé du 18 au 26 mars selon le calendrier de la CAF. La CAN-2027 doit être organisée dans trois pays, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. AFP