Elections en RDC: les opposants dénoncent « chaos » et « irrégularités »
Entre engouement, énervement et bousculades, les Congolais de RDC votent tant bien que mal mercredi pour des élections générales à haut risque auxquelles le président sortant, Félix Tshisekedi, se représente face à une opposition morcelée qui a rapidement dénoncé des « irrégularités ». Les premiers centres de vote de l’est du vaste pays, en avance d’une heure sur l’ouest, ont commencé à travailler peu après 06H00 (04H00 GMT), presque à l’heure prévue. Mais à la mi-journée, les opérations n’avaient toujours pas commencé dans certains bureaux, en proie dans différentes régions à une pagaille et des dysfonctionnements plus ou moins importants. Une prolongation du vote bien au-delà de 17H00 locales, heure théorique de clôture, semble inévitable. Des sites « ont des problèmes de machines, de batteries », a déclaré à la presse l’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, après avoir voté. « Il faudra que des solutions soient trouvées rapidement, sinon, les élections vont s’étendre sur plusieurs jours », a-t-il ajouté. Les électeurs s’attendaient à des retards, courants en République démocratique du Congo et susceptibles d’être aggravés par des difficultés d’acheminement du matériel électoral jusque dans les zones reculées. Mais la pagaille a régné aussi dans la capitale, où les opérations de vote n’ont commencé, au mieux, que vers 09H00 (08H00 GMT). VOA
Présidentielle en RDC : qui sont les challengers de Félix Tshisekedi ?
Le chef de l’Etat sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) face à dix-huit postulants issus d’une opposition morcelée, qui n’a pas su s’entendre sur un candidat commun. Moïse Katumbi, 58 ans, riche homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (Sud-Est), apparaît comme le challenger numéro 1. Le milliardaire est accusé par ses détracteurs d’avoir profité de sa position de gouverneur de la région du Katanga, riche en cuivre, pour s’enrichir, ce qu’il dément. Martin Fayulu, 67 ans, se présente pour la seconde fois. Lors de la présidentielle de 2018, l’ancien cadre dirigeant de la compagnie pétrolière ExxonMobil s’était déclaré vainqueur du scrutin face à Félix Tshisekedi, s’appuyant notamment sur les résultats collectés par les observateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Un autre candidat, figure de la société civile et novice en politique, Denis Mukwege, 68 ans, se présente pour la première fois. Il a obtenu le prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de violences sexuelles dans l’est de la RDC. Lundi 18 décembre, le gynécologue a appelé les Congolais à voter pour lui, « pour dire non à la descente incessante aux enfers » du pays, tout en réaffirmant ses craintes, partagées par tous les opposants, de fraude électorale. Autre première de ce scrutin : des Congolais de la diaspora vont pouvoir voter dans cinq pays. Le Monde
Dix Ougandais tués dans une attaque attribuée aux ADF
Au moins dix personnes ont été tuées et brûlées lors d’une attaque mardi d’un village du sud-ouest de l’Ouganda attribuée par les autorités aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe Etat islamique. A l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, les ADF, ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils. En 2019, ils ont prêté allégeance à l’EI, qui revendique désormais certaines de leurs actions et les présente comme sa « province d’Afrique centrale ». Le porte-parole de la police a précisé que les rebelles présumés avaient pillé un commerce, emportant dans leur fuite des sacs de haricots, du maïs, des oeufs ou encore des pommes de terre. L’attaque s’est déroulée mardi vers 2 heures du matin et l’armée ougandaise a été dépêchée sur place. L’Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin aux attaques du groupe. Les Etats-Unis ont annoncé début mars offrir une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d’une quarantaine d’années nommé Musa Baluku. AFP
Génocide des Tutsi au Rwanda: Sosthène Munyemana condamné à Paris à 24 ans de réclusion criminelle
La Cour d’assise de Paris a rendu son verdict ce mardi soir dans le procès de Sosthène Munyemana. Il a été condamné à 24 ans de prison. Alors que le parquet avait requis une peine de trente ans de réclusion criminelle, Sosthène Munyemana avait prononcé quelques mots pour se défendre une dernière fois. Cet ancien médecin rwandais comparaissait pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ». Il a été condamné mercredi par la cour d’assises de Paris à 24 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 8 ans, pour son implication dans le génocide des Tutsi en 1994. Il était accusé d’avoir signé une motion de soutien au gouvernement génocidaire et d’avoir participé à l’organisation du génocide dans le sud du Rwanda. Le médecin s’était installé enFrance juste après le génocide et une première plainte avait été déposé contre lui en 1995. Puis, en 2008, leRwanda avait émis un mandat d’arrêt contre lui, mais la cour d’appel de Bordeaux avait refusé de l’extrader. Ce n’est qu’en 2011 qu’il avait été mis en examen en France. Hier, le parquet avait requis une peine de trente ans de réclusion criminelle. RFI
Référendum constitutionnel au Tchad : vers une sortie de la transition ?
Les électeurs tchadiens étaient convoqués, dimanche 17 décembre, pour se prononcer sur la nouvelle Constitution qui leur est proposée par les autorités de transition. Alors que les médias locaux ont relevé une faible participation, le référendum constitutionnel est censé, selon les autorités de transition, ouvrir la voie à des élections fin 2024 et garantir le retour à un pouvoir civil. Ce vote intervient alors que le Tchad est dirigé depuis avril 2021 par le général Mahamat Idriss Déby, successeur de son père, Idriss Déby Itno, tué au front alors que l’armée combattait le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad, un groupe rebelle. Si les partisans du oui, menés par le premier ministre Saleh Kebzabo, défendent un Etat unitaire décentralisé, les promoteurs du non, portés par l’opposant Ngarlejy Yorongar, se disent favorables à un régime fédéral. D’autres ont appelé au boycott… La nouvelle loi fondamentale, si elle est adoptée, autoriserait en effet le général Mahamat Idriss Déby à se présenter à l’élection présidentielle prévue fin 2024… La nouvelle Constitution, si elle est adoptée, consacrera un Etat unitaire décentralisé. Le texte soumis à référendum prévoit, entre autres, la création de collectivités autonomes avec des assemblées locales élues, le retrait du chef de l’Etat de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature, la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats… La principale revendication de l’opposition reste, cependant, le refus de voir le général Mahamat Idriss Déby se présenter à l’élection présidentielle prévue fin 2024, ce que la nouvelle Constitution autoriserait… Les résultats officiels du référendum sont attendus le 24 décembre, avant leur validation par la Cour suprême, le 28 décembre. Le Monde
Madagascar: Élections législatives – Vers la mise en place d’une coalition de l’opposition pour avoir la majorité
L’année 2024 sera également une année électorale. Outre les élections communales, les législatives auront des enjeux importants, notamment la constitution de la majorité à l’Assemblée nationale. La course à Tsimbazaza se trouve parmi les grands rendez-vous politiques de l’année 2024. L’idée commence à émerger au niveau de l’opposition sur la composition des candidats et des listes qu’elle mettra en lice. D’après les informations, une coalition de l’opposition, formée par les principaux partis des candidats qui ont fait barrage à Andry Rajoelina durant la présidentielle, est en gestation. L’objectif est d’avoir le plus de sièges possible pour former une majorité au sein de l’Assemblée nationale. Même si l’identité des partis qui roulent pour cette éventuelle alliance n’est pas encore dévoilée. Il s’agit des principaux partis qui ont déjà une longue expérience électorale et ont des députés élus lors de la dernière législature. En effet, le Collectif des candidats a déjà fait noter que la lutte prendra plusieurs formes, et cette stratégie en est certainement une. Proposition de loi. L’opposition reste toutefois sur ses exigences avant de prendre part à cette joute électorale. Pas plus tard que ce lundi, le Collectif des candidats a fait savoir, dans une déclaration commune, que « le Collectif des candidats est prêt à affronter toutes les élections quand des mesures concrètes seront prises pour améliorer l’environnement électoral et lorsque toutes les lois seront respectées ». Midi Madagasikara
MSF dénonce « des violences sans fin » dans les centres de détention de migrants à Tripoli
Médecins sans frontières (MSF) a mis un terme à sa mission à Tripoli en décembre, après plus de huit années de présence sur place à soigner et apporter une assistance humanitaire aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile enfermés dans les centres de détention de la capitale libyenne. L’organisation publie à cette occasion un rapport sur les violences perpétrées sur les migrants détenus par les responsables des centres d’Abou Salim et Ain Zara.… Julie Melichar, responsable des affaires humanitaires de MSF et autrice du rapport, dénonce dans un entretien au Monde, un « cycle de violences sans fin sponsorisé par l’Union européenne ».… Ce ne sont pas des prisons comme on les imagine, ce sont d’énormes hangars surpeuplés, localisés à différents endroits de Tripoli et dans le reste du pays, où s’entassent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie, de Palestine.… Il y a beaucoup d’enfants et de mineurs non accompagnés, les plus jeunes sont nés dans les centres.… Les conditions sont désastreuses. Les gens dorment le plus souvent à même le sol. La nourriture est de mauvaise qualité et trop faible en quantité. L’eau manque, pour boire comme pour se laver. Les biens de première nécessité aussi : les femmes ont été obligées de fabriquer des protections hygiéniques avec des vieux tee-shirts ou des bouts de couvertures sales et des couches pour leurs enfants avec des sacs plastiques. Le Monde
Côte d’Ivoire : tensions au PDCI pour la succession de Konan Bédié
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire devra encore patienter pour la tenue de son treizième congrès ordinaire. Une décision de justice de dernière minute qui a déchaîné les passions samedi devant le siège du parti à Abidjan. Les assises pour élire un nouveau président étaient prévues pour samedi dernier, mais le PDCI s’est vu notifier l’annulation in extremis. Les dirigeants de l’ex parti unique se réunissent ce mardi. Le décès du président, Henri Konan Bédié le 1er août dernier a déclenché l’appétence de beaucoup pour la succession. Parmi eux le maire de Cocody Jean-Marc Yacé et l’ancien patron du Crédit suisse Tidjane Thiam; mais aussi d’autres caciques qui ruminent leur frustration. La justice avait déclaré recevable la plainte de deux militants qui dénonçaient des irrégularités sur la liste des congressistes appelés à choisir samedi leur président. L’ancien parti unique, celui du père de l’indépendance Félix Houphouët Boigny, n’a plus accédé à la magistrature suprême depuis 1999. Un coup d’Etat avait alors chassé Henri Konan Bédié du pouvoir. Un temps allié avec Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, le PDCI a repris sa place dans l’opposition en 2018 et a boycotté la dernière présidentielle. Africanews et AFP
L’Allemagne souhaite continuer à coopérer avec le Niger
C’est la première visite officielle d’un ministre allemand au Niger depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet dernier qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Une visite pour relancer la coopération entre les deux pays selon Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense…Boris Pistorius a précisé que les deux parties vont poursuivre les discussions portant sur la construction prochaine d’un hôpital au Niger. Dans le domaine militaire en revanche, les déclarations du général Salifou Modi laissent planer un doute sur le maintien d’une présence allemande. « Les troupes étrangères dans notre pays, leur présence doit être définie par des textes, comme dans tous les pays du monde. On ne se lève pas du jour au lendemain pour s’asseoir dans un pays avec des armes, avec des chars. Il y a des conditions », a-t-il déclaré avec fermeté. « Dans ce cadre, nous allons voir avec les Allemands les nouvelles conditions, les nouvelles dispositions à prendre. Dans tous les cas, ce qu’il faut retenir, c’est que le stationnement des troupes étrangères au Niger va être désormais soumis à l’appréciation des Nigériens. » Boris Pistorius a rendu visite à la centaine de soldats allemands encore présents sur la base aérienne de Niamey. L’avenir de cette base militaire n’est pas clair et Berlin n’a pas précisé si ses soldats allaient rester au Niger. Après le départ des militaires français, et face à une possible implantation russe, les Etats-Unis ont, pour leur part, décidé de rester au Niger, avec notamment une présence de 1.100 soldats sur la base aérienne américaine d’Agadez. DW
TotalEnergies prêt à investir 6 milliards de dollars au Nigeria
Le géant français TotalEnergies est prêt à investir sur plusieurs années six milliards de dollars (environ 5,5 milliards d’euros) dans l’industrie énergétique au Nigeria, notamment dans des projets gaziers et offshore, a indiqué la présidence nigériane…Le Nigeria est « très important » pour TotalEnergies, qui représente entre 8 à 10% de la production totale de pétrole du groupe, selon le PDG cité dans le communiqué. Le président nigérian s’est de son côté engagé à « ôter tous les obstacles dans l’industrie pétrolière et gazière ». « Nous sommes prêts à travailler avec vous », a-t-il dit…Il y a une dizaine de jours, le bureau du président nigérian avait annoncé des engagements similaires de la part du géant britannique des hydrocarbures Shell, pour 6 mds USD dans des projets offshore, de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL). Depuis son investiture fin mai, Bola Ahmed Tinubu a pris une série de mesures économiques visant à attirer davantage d’investissements étrangers dans ce pays producteur de pétrole et membre de l’OPEP. Une loi, le Petroleum Industry Bill, adoptée en 2021 après des années de débats et de retards, visait déjà à attirer davantage d’investissements étrangers dans le secteur pétrolier grâce à des modifications des réglementations, des redevances et des taxes. Le Nigeria a vu sa production de pétrole diminuer ces dernières années en raison de vols généralisés dans les oléoducs, d’attaques, de coûts d’exploitation élevés et du poids de la bureaucratie, qui ont dissuadé les investisseurs. Africanews avec AFP