Il y a un an, l’armée tchadienne annonçait la mort d’Idriss Déby, tué au front dans des combats contre des rebelles. Un conseil militaire dirigé par son fils Mahamat Idriss Déby avait alors pris le pouvoir et promis une transition démocratique… qui paraît aujourd’hui s’enliser. Le 20 avril 2021, une page se tourne au Tchad. La radio-télévision annonce la mort d’Idriss Déby, dirigeant du pays depuis 30 ans, tué au front par des rebelles. À la tête d’un Conseil militaire de transition, le fils du président, Mahamat Idriss Déby, prend alors le pouvoir pour une période de 18 mois et promet d’organiser des élections. Pourtant, le “dialogue de réconciliation nationale”, censé permettre ce retour à l’ordre démocratique, a depuis pris du retard. Alors que les négociations entre les rebelles tchadiens et le gouvernement militaire piétinent, le Qatar a lancé le 13 mars une médiation pour tenter de trouver un terrain d’entente. Il y a un an, lors de son premier discours de président, Mahamat Idriss Déby, âgé de seulement 37 ans, tentait de rassurer la population. “Le Conseil militaire de transition n’a aucune ambition de gouverner solitairement le pays”, déclarait-t-il, l’air timide, les yeux rivés sur ses notes. France24
Alors que la Corne de l’Afrique scrute ses nuages près d’un mois après le début de l’actuelle saison des pluies, des millions de familles se rapprochent chaque jour de la « catastrophe », a mis en garde mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. La région de l’Afrique de l’Est est confrontée à « la perspective très réelle » de pluies insuffisantes pour la quatrième saison consécutive. Cette sécheresse historique placerait l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie dans une situation d’extrême difficulté, inédite depuis plusieurs décennies. Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les précipitations de la mi-mars à la mi-avril de cette année ont été bien inférieures à la moyenne et les prévisions pour le reste de la saison ne semblent pas favorables. Or si cette situation climatique perdure et que l’aide humanitaire stagne, voire diminue, le nombre de personnes souffrant de la faim en raison de la sécheresse pourrait passer de 14 millions actuellement estimés à 20 millions d’ici 2022, selon les Nations Unies. ONU Info
Selon de nombreuses sources maliennes et internationales, notamment humanitaires et militaires, un véhicule de l’armée malienne, plus précisément de la gendarmerie, aurait été touché mardi matin par un engin explosif improvisé à Hombori. Un mode opératoire habituel des jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans lié à Aqmi, actif dans cette zone. Un soldat aurait été tué et il ne s’agirait pas d’un Malien mais d’un Russe, mort des suites de ses blessures au cours de son évacuation vers l’hôpital de Sévaré, selon ces mêmes sources. Les Fama et leurs supplétifs russes auraient dans la foulée fait irruption au marché hebdomadaire de Hombori, qui se tenait non loin du lieu de l’explosion, et effectué des tirs. Les sources locales et sécuritaires rapportent des morts, de nombreux blessés et de nombreuses arrestations, mais aucun chiffre fiable n’a pu être recoupé à ce stade. L’armée malienne n’a pas encore communiqué sur le sujet. RFI
Deux mois après l’annonce du retrait militaire français du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, les clés de la base de Gossi, dans le nord du pays, ont été remises aux forces armées maliennes. L’armée française a officiellement remis aux forces armées maliennes (FAMa), mardi 19 avril, les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali, étape majeure du départ de la force antijihadiste Barkhane du pays, a indiqué l’état-major français. « Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée », a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français. Le déménagement a représenté quelque 400 containers. Le poste « a été restitué en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (…) ainsi que des infrastructures de casernement. On n’a pas fait table rase », a-t-il ajouté au cours d’un point-presse. France24
La date butoir fixée par la junte au pouvoir à Conakry pour que les partis politiques aient fait leurs propositions pour la période de transition ne semble pas avoir été entendue par les concernés. Ces derniers estiment en effet que cette feuille de route existe depuis des mois mais qu’elle n’aurait pas été prise en compte par les militaires au pouvoir. Aliou Condé, secrétaire général de l’UFDG, l’Union des forces démocratiques de Guinée, rappelle que « la junte au départ avait demandé à chaque parti ou coalition de préparer une proposition d’une feuille de route pour la transition. Il ajoute que cela veut dire « la définition des éléments de la Constitution, du code électoral, de l’organe de la gestion des élections, du fichier électoral, et du chronogramme. Nous avons déposé ce document depuis septembre 2021 ». DW
Le Cameroun a conclu un accord militaire avec la Russie. Les ministres de la Défense des deux pays l’ont paraphé il y a huit jours à Moscou. L’accord porte sur un document de 13 pages paraphé, côté Cameroun, par le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo et pour la Fédération de Russie par son homologue, le général Sergueï Choïgou. Pour l’essentiel et dans l’article 2 de ce document, les deux pays conviennent de l’échange d’opinions et d’informations en matière de politique de défense et de sécurité internationale, de développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entrainement des troupes, d’enseignement militaire, de médecine, de topographie ou encore d’hydrographie militaire. Ils conviennent aussi de l’échange d’expériences, de maintien de la paix et d’interaction dans des opérations de soutien à la paix sous l’égide des Nations unies. RFI
Vendredi dernier, le général Abdel Fatah Al Burhan a pourtant annoncé la libération imminente de membres des Forces pour la liberté et le changement arrêtés il y a plus de deux mois. Une libération annoncée afin de faciliter un éventuel dialogue entre Soudanais. Selon l’opposition, ils sont plus d’une vingtaine à être incarcérés à la prison de Soba à Khartoum. Des hauts cadres de partis politiques et de la société civile. Parmi eux, Khaled Omar Youssef, ex-ministre du Gouvernement civil, arrêté le 9 février. Ou bien Muhammad al Faki Suleiman, ancien membre du Conseil souverain, arrêté le 13 février. Quasiment tous étaient membres du Comité de démantèlement de l’ancien régime avant leur arrestation. Pour la première fois lundi, un groupe d’avocats a pu rencontrer cinq d’entre d’eux. Ils n’ont été ni interrogés, ni inculpés, ils ne savent toujours pas pourquoi ils sont là explique Maitre Omar Al Farouk Shumena. RFI
Un peu plus de deux ans après la mort d’Ahmed Gaïd Salah, le tandem Tebboune-Chengriha a remplacé tous les fidèles de l’ancien chef-d’état major. Et repris en main l’appareil sécuritaire. Le premier avait des méthodes brutales dans sa gestion des hommes et de l’institution militaire. Il était imposant par sa carrure, tranchant et offensif dans ses prises de position et omniprésent sur la scène politique. Le second est d’un caractère discret, peu intrusif et ne cherche pas les feux de la rampe. Entre Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense décédé en décembre 2019, et Saïd Chengriha qui lui a succédé à la tête de l’état-major, il y a un monde. Et c’est ce gouffre entre les deux hommes qui dessine le nouveau visage de l’armée algérienne post-Gaïd Salah. À mi-chemin du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune, le duo que ce dernier forme avec Saïd Chengriha a opéré une grande mue au sein de la grande muette, aussi bien sur le mode opératoire que sur le choix des généraux qui en constituent aujourd’hui l’ossature. Une révolution silencieuse qui a débuté par une opération de purge du legs d’Ahmed Gaïd Salah. Un legs qui pèse lourd. Jeune Afrique
Le ministre de la Communication Mahamadou Zada a été écroué à la prison de Kollo. Entendu le mardi 19 avril par un juge d’instruction du pôle économique et financier, il a été placé sous mandat de dépôt pour détournement d’argent avant qu’il n’entre au gouvernement. C’est la première fois au Niger qu’un ministre en exercice est incarcéré. Le ministre Mahamadou Zada vient de passer sa première nuit à la prison civile de Kollo, non loin de la capitale. Placé sous mandat de dépôt mardi par le juge d’instruction du pôle économique et financier, il est accusé de détournements de deniers publics. L’accusation concerne une somme de 3 milliards de francs CFA appartenant à la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin), une société d’État qu’il dirigeait avant qu’il ne soit nommé ministre de la Communication. Cette somme devait être placée dans une coopérative de microfinance dénommée Taanadi et générer des bénéfices. Mais la somme d’argent n’a pas été enregistrée dans les livres comptables de la coopérative. Le juge cherche encore les traces de ces milliards. RFI
Les FARDC et la Brigade d’intervention de la MONUSCO (FIB) ont pris le contrôle depuis le mardi 19 avril, d’une base importante des ADF située dans les zones du Mont Oyo. C’est à plus ou moins 18 Kilomètres de Komanda dans le territoire d’Irumu (Ituri). C’est au cours d’une opération conjointe baptisée « OPS Komanda » menée par les deux forces depuis le 16 Avril 2022. Selon des sources militaires, pendant cette opération, la Brigade d’intervention de la MONUSCO a lancé des frappes d’artillerie, suivies de frappes aériennes en appui aux FARDC. D’après la même source, cette zone où les ADF avaient établi une base importante depuis plus d’une année est désormais sous contrôle de l’armée congolaise qui présentement, y consolide ses positions, précisent nos sources. Radio Okapi
La Guinée-Bissau, bientôt membre de la Cour pénale internationale (CPI) ? Ce mardi, Piotr Hofmanski, le président de l’institution, a fait le déplacement jusqu’à Bissau pour demander au pays de signer le traité fondateur de la Cour, en signe d’engagement pour la paix et la sécurité. « Nous avons maintenant 123 États membres dans la Cour pénale internationale, y compris presque tous les membres de la CEDEAO, sauf le Togo et la Guinée-Bissau, tous les autres sont membres », a déclaré Matias Hellman, conseiller en relations extérieures de la CPI. « Le président, monsieur le juge Hofmanski, a expliqué que la ratification du statut de Rome de la Cour pénale internationale est un signal d’engagement envers de la paix, la sécurité et l’Etat de droit. » Le président Umaro Sissoco Embalo a promis d’examiner la demande. AfricaNews avec AFP
L’Algérie et l’Egypte avant Pâques, le Congo et l’Angola cette semaine, le Mozambique en mai: l’Italie s’est lancée dans une offensive diplomatique en Afrique pour sortir de sa dépendance au gaz russe. Alors que la Russie fournit actuellement à la péninsule 45% de ses besoins, le Premier ministre Mario Draghi souhaite changer cette situation en diversifiant au plus vite son portefeuille de fournisseurs. AFRIMAG
L’avocat et la famille de Paul Rusesabagina, ce ressortissant belge opposant au régime du président rwandais Paul Kagame et condamné à 25 ans de prison pour « terrorisme », ont réclamé mercredi sa libération immédiate et son transfèrement en Belgique en raison de son état de santé. L’avocat de Paul Rusesabagina, Me Vincent Lurquin, a pour sa part brandi lors d’une conférence de presse à Bruxelles une copie d’une facture prouvant selon lui que le président Kagame a organisé le 27 août 2020 « l’enlèvement d’un ressortissant belge ». Il s’agit d’une facture pour un vol effectué du 19 au 28 août par une compagnie privée grecque entre Athènes et Kigali, via Dubaï – là ou l’opposant s’était rendu en pensant se rendre au Burundi – et adressée à un responsable de la présidence rwandais, le lieutenant-colonel Innocent Gashugi. Cette facture a été découverte par un juge d’instruction belge enquêtant sur l’enlèvement de M. Rusesabagina lors d’une commission rogatoire en Grèce par la justice, a précisé l’avocat, expliquant qu’une enquête était également en cours aux Etats-Unis. RTBF avec Belga