Après l’arrestation et la démission forcée du président malien, les militaires putschistes ont appelé à une transition politique civile en vue de nouvelles élections générales. Mais la situation du pays suscite de nombreuses interrogations quant à la possibilité d’une issue démocratique rapide. … La coalition d’opposition du M5-RPF a d’ailleurs très vite répondu à l’appel, se félicitant du coup d’État militaire de la veille, estimant qu’il avait « parachevé » sa lutte pour obtenir le départ du président, disant prête à élaborer avec la junte une transition politique. La coalition « entreprendra toutes les initiatives » pour « l’élaboration d’une feuille de route dont le contenu sera convenu avec le CNSP et toutes les forces vives du pays ». … Autre sujet d’inquiétude, et non des moindres, la situation sécuritaire du pays, qui s’est considérablement dégradée au cours des dernières années. France24
Le colonel Assimi Goita, officier supérieur de l’armée malienne, s’est présenté mercredi comme le chef des militaires qui tiennent les rênes du pouvoir au Mali, au lendemain de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. … Le nouvel homme fort du Mali a affirmé que son pays se trouvait « dans une situation de crise socio-politique, sécuritaire » et n’avait « plus le droit à l’erreur ». Cet homme, à la tête du CNSP qui a renversé IBK la veille, est le commandant du Bataillon autonome des forces spéciales du Mali (BAFS). Le colonel Goita, très discret, aurait participé à toutes les opérations ayant conduit au renversement de Ibrahim Boubacar Keita. … La CEDEAO a convoqué jeudi un sommet extraordinaire sur le Mali. L’organisation sous régionale a également suspendu le pays de ses instances. L’UA a pris une décision similaire, exigeant « la libération du président, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée ». BBC
L’armée nigériane a affirmé jeudi avoir repris le « contrôle total » d’une ville du nord-est du pays où des centaines de personnes ont été pris en otages par des djihadistes mardi. « Les terroristes ont attaqué la position des troupes à Kukawa, dans l’Etat de Borno, et ont été vigoureusement repoussés, a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense John Enenche. « La situation à Kukawa est désormais calme et nos troupes en ont le contrôle total », a-t-il ajouté. Des combattants présumés du groupe jihadiste Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont envahi mardi Kukawa, près de lac Tchad, et pris en otages des centaines de civils, avaient indiqué à l’AFP des sources locales. AFP
Figure du mouvement de la contestation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, la présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) a été placée sous mandat de dépôt mercredi soir. Selon nos informations, Pulchérie Gbalet est visée par plusieurs accusations : trouble à l’ordre public, appel à l’insurrection, incitation à la révolte, violences et voie de fait, destructions de biens publics et privés. La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) a été déférée, mercredi 19 août, devant la 8e chambre d’instruction du parquet, avant d’être placée sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) en fin de journée. Trois de ses collaborateurs ont subi le même sort. Jeune Afrique
Les manifestations sur la voie publique sont suspendues jusqu’à la mi-septembre et ne seront autorisées que dans les enceintes closes ou les espaces dédiés sécurisés. Cette suspension est présentée comme la conséquence des manifestations de la semaine dernière qui ont parfois donné lieu à des débordements violents. Cette décision intervient alors que Alassane Ouattara doit recevoir samedi l’investiture du RHDP au Stade Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan, mais aussi alors que les mouvements de femmes des partis d’opposition appelaient à manifester ce vendredi à Cocody. … Mardi, Amnesty international appelait à la libération des personnes arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques et surtout accusait la police d’avoir collaboré avec des groupes d’hommes armés déployés pour disperser violemment les manifestations. RFI
Au moins 45 migrants et réfugiés sont morts cette semaine au large de la Libye dans le plus meurtrier naufrage de l’année, ont indiqué mercredi les Nations unies à Genève. Les agences de l’Onu pour les réfugiées (UNHCR) et pour les migrations (OIM) ont indiqué dans un communiqué commun que les 37 rescapés secourus par des pêcheurs avaient expliqué qu’au moins 45 autres personnes étaient mortes lorsque le moteur de leur bateau a explosé au large de Zwara (Libye). Les survivants, la plupart originaires du Sénégal, du Mali, du Tchad et du Ghana, ont été placés en détention après avoir été débarqués en Libye, ont ajouté les deux agences onusiennes. Belga
Les Nations Unies ont annoncé, mercredi, à Genève, les noms des trois membres de la Mission indépendante d’établissement des faits chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme en Libye. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a annoncé la nomination de Mohamed Auajjar (Maroc), de Tracy Robinson (Jamaïque) et de Chaloka Beyani (Zambie et Royaume-Uni) comme membres de cette mission. … Selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, la détérioration de la situation sécuritaire enLibye et l’absence d’un système judiciaire opérationnel soulignent l’importance du travail d’une équipe d’experts indépendants pour documenter les violations et les abus des droits de l’homme. ONU Info
Dans le cimetière d’Olifantsvlei, à Johannesburg, les chants qui accompagnent les morts résonnent moins fort depuis l’arrivée de la pandémie. Les enterrements, qui rassemblaient traditionnellement des foules de plus de cent personnes, sont désormais limités à une cinquantaine. Et quand le défunt a succombé au Covid-19, les cortèges sont souvent plus minces encore. De mémoire d’homme, on n’a pas souvenir d’avoir connu funérailles aussi discrètes. Pourtant, le calme d’Olifantsvlei est trompeur. En toile de fond, le ballet incessant des pelleteuses rappelle que le cimetière tourne en réalité à plein régime. Le Monde
Les sanctions internationales contre la Corée du Nord sont-elles efficaces ? Après les révélations des ONG Global Witness et PPLAAF, c’est une autre ONG, The Sentry, qui démontre dans un rapport à quel point le système de sanctions internationales peut être facilement contourné dans un pays comme la RDC. Dans ce pays, deux ressortissants nord-coréens ont pu créer une société, obtenir des marchés publics et même ouvrir un compte en banque en dollars. Le titre du rapport de The Sentry est : « Affaires risquées, des entrepreneurs nord-coréens enfreignent des sanctions internationales en RDC ». Ces « affaires » remontent à janvier 2018 quand l’ambassade de la RDC au Cameroun accorde un visa à deux ressortissants nord-coréens. Pak Hwa Song et Hwang Kil Su se rendent au Haut-Lomami et entament immédiatement des démarches pour créer une société. RFI
«Dans le contexte de la mutinerie qui s’est déclarée dans la caserne de Kati, la situation reste volatile. Il est recommandé de limiter les déplacements, d’éviter les mouvements de foule et de se tenir régulièrement informé de la situation.» La dernière mise à jour de la fiche pays «Mali» sur le site du Quai d’Orsay, mardi, est alarmante. Après le putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, Paris redoute une nouvelle dégradation sécuritaire dans le pays, et plus globalement dans la région sahélienne. Depuis l’attaque sanglante qui a coûté la vie à six Français près de Niamey, le Quai d’Orsay déconseille à ses ressortissants de se rendre dans les pays du Sahel. Libération
Ibrahim Boubacar Keïta, 75 ans, est arrivé au pouvoir en 2013, à l’issue d’une élection après l’intervention internationale lancée à l’initiative de la France contre les djihadistes. Candidat malheureux des présidentielles de 2002 et de 2007 face à Amadou Toumani Touré, celui qu’on surnomme « IBK » tient sa revanche en accédant au palais de Koulouba en 2013. Il a été réélu, cinq ans plus tard, avec 67,17% des suffrages exprimés contre 32,83% des voix pour son adversaire Soumaïla Cissé, selon les résultats provisoires officiels. Voici cinq choses à savoir sur la présidence IBK… BBC
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a procédé mercredi à la pose de la première pierre d’une future centrale solaire photovoltaïque dans la grande banlieue de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), un pays en manque chronique l’électricité, a rapporté l’agence congolaise de presse (ACP), reçue jeudi à Bruxelles. Cette centrale sera construite à Menkao dans la commune de Maluku, à 25 km à l’est de Kinshasa. Elle sera la première d’une série destinée à produire de l’énergie solaire pour un total de 1.000 mégawatts répartis sur plusieurs sites à travers la ville de Kinshasa, une mégalopole d’une dizaine de millions d’habitants. Il s’agit d’une initiative de la société Sun Plus, une filiale de l’entreprise américaine The Sandi Group (TSG), en partenariat avec la ville de Kinshasa et la Société nationale d’électricité (SNEL, publique). Belga