Après l’euphorie, place à l’inquiétude en Tunisie. Le président a prolongé l’état d’exception et ce jusqu’à » nouvel ordre « . Kais Saied s’était engagé à nommer un nouveau chef de gouvernement dans les 30 jours après le renvoi du 1er ministre et la suspension des activités du parlement le 25 juillet dernier. Les Tunisiens attendent toujours. Le débat s’intensifie après la joie et le soulagement qui avaient accueilli ce coup d’éclat présidentiel. Le doute s’installe. Kais Saied est-il en train de glisser vers une forme d’autoritarisme ? Ou a-t-il tout simplement besoin de temps pour mener comme il s’y est engagé une guerre contre la corruption ? Apprécié de ses étudiants, l’ex enseignant en droit devenu président s’est transformé en cas d’étude. La rentrée des cours n’a pas encore sonné, alors, c’est en terrasse que Hedi et Minyar, étudiants en droit, débattent. … A la librairie » El Kitab « , lieu emblématique du centre-ville, Amal, la libraire, est débordée par les clients qui se pressent pour préparer la rentrée scolaire et universitaire, mais aussi par les clients qui se ruent sur les livres qui tentent de percer l’énigme Kais Saeid. Elles figurent désormais parmi les meilleures ventes. La libraire a son explication : » Les gens ne sont pas tellement rassurés. Comme le président a prolongé le délai, on commence à tiquer. Il ne s’adresse pas aux médias. Est-ce dire qu’on risque de revenir comme au temps de Ben Ali où la liberté d’expression n’existait pas tout simplement. Vous comprenez nos craintes ? On ne sait pas ! On est dans l’expectative mais dans l’expectative vraiment inquiétante « . RTBF
Les cinq ministres de la Défense du G5 Sahel se sont reunis du 31 aout au 1er septembre à Niamey. Avec la reconfiguration de la force Barkhane et les attaques incessantes des jihadistes dans la zone des trois frontières, les États décident de revoir leurs stratégies sécuritaires. La rencontre de Niamey a permis aux ministres de la Défense du G5 Sahel, ainsi que leur chef d’État-major, de redéfinir un nouveau concept stratégique de lutte antiterroriste afin de l’adapter au contexte sécuritaire actuel. Selon le ministre nigérien de la Défense, la situation sécuritaire est préoccupante dans le fuseau centre, autrement dit dans les zones des trois frontières et du Liptako Gourma. Dans ces zones, les groupes terroristes du JNIM et de l’EIGS attaquent de manière indiscriminée les populations civiles et les forces de défense et de sécurité. Pour le ministre délégué à la présidence tchadienne, la zone des trois frontières constitue un espace imprévisible à cause des soubresauts terroristes observés ces derniers temps. Ces terroristes, a-t-il ajouté, sont en liaison avec ceux de la Libye qui les soutient dans tous les domaines pour la déstabilisation du Sahel. RFI
Les assaillants ont envahi dans la matinée le lycée situé dans les environs de Maradun, dans l’État de Zamfara, et ont enlevé 73 élèves, a déclaré le porte-parole de la police de l’État dans un communiqué. « L’enlèvement a eu lieu après l’invasion de l’école par un grand nombre de bandits armés », a déclaré le porte-parole Mohammed Shehu, précisant que la police travaillait avec l’armée pour tenter de libérer les élèves. Les États du nord et du centre du pays sont depuis longtemps en proie à de graves troubles sécuritaires, avec des groupes criminels qui mènent des attaques, pillages et enlèvements de masse dans les zones rurales reculées. Mais les incidents ont redoublé ces derniers mois, suscitant de vives critiques contre les autorités incapables de ramener l’ordre. Depuis le début de l’année, ces groupes ont multiplié les rapts dans les écoles et autres établissements scolaires dans toute la région, pour réclamer des rançons aux proches des victimes. Près de 1 000 étudiants ont ainsi été enlevés en quelques mois. France24 avec AFP
Quatre personnes ont été tuées mercredi sur une route d’Ituri (nord-est de la RDC) par de présumés rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), qui ont aussi incendié une dizaine de véhicules pourtant censés circuler en convoi sécurisé, a-t-on appris de sources militaire et locale. Un précédent bilan faisait état de trois morts. « Une attaque est survenue ce matin sur la route nationale 4, près d’Ofai (territoire d’Irumu). Plus d’une dizaine de véhicules brûlés. Le bilan humain définitif n’est pas encore connu », ont indiqué sur Twitter les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), ajoutant que « les ADF sont soupçonnées ». Le convoi était escorté par les Casques bleus de la Monusco (Mission de l’ONU en République démocratique du Congo) et l’armée, a déclaré de son côté Dieudonné Malangayi, un responsable de la société civile locale. « C’est aux environs de 10H00 que les rebelles ADF ont coupé le convoi au milieu, ils ont attaqué les véhicules », a-t-il précisé à l’AFP. « Les ADF ont tué quatre personnes, dont une a été retrouvée calcinée dans un des 13 véhicules qui ont été incendiés » par les rebelles, a ensuite précisé le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri. « Nous avons réussi à récupérer plus de 60 disparus dans la brousse » après cette attaque, a-t-il ajouté. Belga
Le 23 août, Diomède Nzobambona, un Canadien âgé de 62 ans, est mort des suites de blessures reçues la veille au cours d’une « agression » à Bamenda. Ce collaborateur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se trouvait dans la capitale régionale camerounaise du Nord-Ouest « pour fournir une assistance humanitaire aux communautés affectées par les violences armées », selon un communiqué de l’ONG. Si les circonstances restent encore à élucider, le décès de ce spécialiste des questions d’eau et d’assainissement a choqué les humanitaires travaillant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du pays plongées depuis 2017 dans une guerre civile opposant l’armée camerounaise et des séparatistes. « Les travailleurs humanitaires subissent de plus en plus d’attaques directes qui, pour un grand nombre, ont entraîné des décès, des blessures, des enlèvements, des détournements de véhicules de fonction et des retards dans les opérations d’assistance », explique Carla Martinez, cheffe du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Cameroun. Selon ses indications, quatre employés d’organisations ont été tués depuis 2019, tandis que plus de 19 autres ont été enlevés au cours de ces seize derniers mois dans les deux régions. Le Monde
Au moins, 23 travailleurs humanitaires ont été tués dans la région éthiopienne du Tigré, a annoncé mercredi soir le Coordinateur humanitaire par intérim de l’ONU pour l’Éthiopie, M. Grant Leaity, qui a condamné la recrudescence des meurtres des humanitaires au Tigré. « L’ONU condamne avec la plus grande fermeté les meurtres, les violences, les attaques, les enlèvements et les menaces dont ont été victimes les travailleurs humanitaires dans la région du Tigré en Éthiopie au cours des derniers mois », a déclaré dans un communiqué M. Leaity. « Une fois de plus, nous sommes ébranlés par cette nouvelle. La violence contre les travailleurs humanitaires est intolérable », a-t-il ajouté. Selon l’ONU, le nombre total d’humanitaires tués dans le Tigré depuis le début du conflit est ainsi passé de 12 à 23. « Car des informations font état de l’assassinat de 11 autres travailleurs humanitaires de la Relief Society of Tigray (REST, une ONG basée dans le Tigré), en plus de l’assassinat précédemment rapporté de leur collègue Aman Desta Abay à Kola Tembien en mai », a précisé le Coordinateur humanitaire par intérim de l’ONU pour l’Éthiopie. Au total, 10 camions de cette ONG éthiopienne ont été réquisitionnés par les forces armées dans la semaine du 22 juin 2021. Cinq des chauffeurs sont rentrés sains et saufs. Selon l’ONU, deux ont été tués dans des incidents distincts décrits ci-dessous et trois sont toujours portés disparus. ONU Info
L’organisation humanitaire américaine USAID accuse les rebelles tigréens du TPLF d’avoir pillé de la nourriture dans le nord de l’Éthiopie. Les rebelles ont mené une offensive dans la région voisine, Amhara. Et les accusations se sont multipliés envers les États-Unis. D’abord car Washington menace l’Éthiopie de sanction mais aussi car des soldats du TPLF ont été retrouvés avec de la nourriture de l’agence humanitaire éthiopienne. Accusée de collusion, voire même de soutien actif aux rebelles du Tigré, l’agence humanitaire américaine a tenu à rétablir les faits à la télévision publique éthiopienne. Oui, les rebelles tigréens pillent les ressources humanitaires dans le nord de la région Amhara, mais non USAID ne les soutient pas. Par ailleurs, l’agence en profite pour rappeler que les pillages ont été observés tout au long de ce conflit long de presque dix mois. RFI
Au Tchad, la signature d’une déclaration des organisations tchadiennes pour une transition inclusive de toutes les forces vives de la nation mercredi a été initiée par le Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er-Juin, un groupe composé d’anciens ministres du feu président Idriss Deby Itno. « Il y a des inquiétudes persistantes sur le dialogue inclusif sincère et la voie apaisée pour sortir définitivement les Tchadiens de la crise multidimensionnelle qu’ils vivent », a déclaré à VOA Afrique Bédoumra Kordjé, un ancien cadre de la Banque africaine de développement et président du Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er-Juin. Les initiateurs de cette déclaration estiment que la seule et unique voie pour sortir le Tchad de cette crise de façon pacifique est de lui offrir un cadre idéal de dialogue, d’inclusion, de compromis et de consensus. « Ce cadre ne peut être qu’une conférence nationale souveraine inclusive », estime le Professeur Avockssoum Djona, ancien ministre et membre du groupe. Le refus de modifier la charte de transition par le Conseil militaire de transition (CMT), la junte au pouvoir, pour intégrer l’organisation de la conférence nationale souveraine inclusive, devrait interpeler l’Union africaine qui dit vouloir accompagner le Tchad dans sa transition, estime Bédoumra Kordjé. VOA
Le président Faustin-Archange Touadera a officiellement installé mercredi le comité d’organisation du futur dialogue républicain censé ramener la paix dans le pays. Après les consultations nationales qui ont été menées en amont et la composition de ce comité qui a été réajusté après les nombreuses critiques, une étape a été franchie mercredi 1er septembre avec pour mot d’ordre : la réconciliation. Le président a prononcé un discours concis et directif. Il exhorte le comité désormais officiellement établi à se mettre rapidement au travail et à ne pas perdre de vu les objectifs essentiels. « Ne perdez pas de vue que l’objectif recherché demeure la pacification, la reconstruction et intégral de notre pays, la République centrafricaine. Nous n’avons qu’un seul et unique pays en partage. Nous devons travailler, main dans la main pour le sortir du bourbier dans lequel il est artificiellement plongé », a déclaré le chef de l’État. Des objectifs clairs pour Paul Crescent Beninga, rapporteur général du comité et représentant de la société civile. L’essentiel selon lui est qu’un dialogue franc puisse avoir lieu. RFI
Une nouvelle fouille dans la résidence du général déserteur John Numbi met en lumière ce que devaient être les sombres activités de ce chef militaire. Mercredi, la justice militaire, la police scientifique et d’autres autorités militaires sont encore une fois descendues sur les lieux. Le constat a été effrayant. Cette nouvelle fouille a mis en évidence une entrée secondaire donnant sur une chambre qui servait apparemment de salle d’interrogatoire équipée d’un micro jaune. Juste à côté, il y a des pièces qui ressemblent à des cellules. Dans le petit bâtiment qui sépare cette annexe de la grande villa, plusieurs cartons de documents emballés prêts à une éventuelle évacuation. On y retrouve des copies de dossiers judiciaires, plus des photos des différentes affaires ayant marqué la RDC sous le régime AFDL. L’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, l’affaire Bundu dia Kongo, l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ainsi que d’autres dossiers. Près de la cuisine, un petit local est équipé d’un congélateur et d’un lit de morgue. RFI
L’homme armé abattu le 25 août alors qu’il attaquait le quartier des ambassades de la capitale économique de la Tanzanie, Dar es Salaam, était un « terroriste » islamiste, radicalisé sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi un responsable de la police. Les investigations policières ont révélé que l’assaillant, identifié sous le nom de Hamza Mohamed, était un « terroriste », « une personne qui avait une vie secrète avec tous les indicateurs de terrorisme », a déclaré à la presse le directeur des enquêtes criminelles Camillus Wambura. « Il a passé une grande partie de son temps à apprendre sur internet les types d’incidents terroristes comme ceux menés par Al-Shabab (groupe jihadiste somalien) et ISIS (groupe Etat islamique), comme le font de nombreux terroristes », a détaillé M. Wambura. Trois policiers et un agent de sécurité privée avaient été tués, et six personnes blessées. L’attaque s’était déroulée le 25 août à la mi-journée sur Ali Hassan Mwinyi Road, grande avenue du centre de la ville sur laquelle se trouvent plusieurs ambassades et représentations étrangères. Après des échanges de tirs avec les forces de sécurité, l’assaillant avait été abattu alors qu’il se trouvait devant l’entrée de l’ambassade de France. AFP
Le Koweït renonce à 95% des intérêts de sa dette sur la Mauritanie et accepte que les 5% restants soient transformés en investissements dans des secteurs choisis de commun accord. Ainsi la Mauritanie qui traine ce lourd fardeau de la dette depuis quarante ans (plus d’un milliard de dollars US) n’aura à rembourser que le principal, soit 82,7 millions de dollars. Elle mobilisera des ressources additionnelles, au sein de son budget, pour honorer l’investissement de 5% convenu avec le Koweït et qui rappelle un accord de même type avec la France, en 2003, le contrat de désendettement et de développement (C2D). Pour Sid Ahmed Bouh, Directeur du Pôle Services Institutionnels à la Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur (BMICE), cet accord providentiel est à saluer comme le « plus grand succès » parce qu’elle place la Mauritanie dans le peloton des têtes des pays qui ont su faire face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), sans pour autant oublier les questions d’importance comme celle de la dette qui se négociaient, dans divers cadres, sous forme de moratoire ou d’annulation pure et simple. L’accord avec le Koweït est à inscrire donc dans cette dernière option que réclamait, à maintes occasions, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani au nom des pays membres du G5 Sahel. AFRIMAG
La Côte d’Ivoire, modeste producteur d’hydrocarbures, a annoncé mercredi 1er septembre la « découverte majeure » de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes. Ces nouvelles ressources ont été repérées lors d’un forage exploratoire effectué par le géant italien des hydrocarbures Eni. « Une découverte majeure de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire vient d’être faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding », indique dans un communiqué le ministre ivoirien des Mines et du Pétrole, Thomas Camara. « Les réserves découvertes concernent du pétrole brut et du gaz naturel associé ». … Le pays avait signé en 2019 des contrats avec l’italien Eni et le français Total, pour l’exploration de quatre blocs pétroliers correspondant à un investissement de 185 millions de dollars. La production de pétrole, qui a enregistré en 2019 une augmentation de 12 % pour atteindre plus de 36 000 barils par jour, provient de puits de forage se trouvant essentiellement offshore, près de la frontière avec le Ghana (est). La Côte d’Ivoire, modeste producteur, a révisé en 2015 son code pétrolier pour attirer de nouveaux investisseurs, grâce à des contrats de partage de production. Le pays dispose de 51 champs identifiés dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation. France24 avec AFP