Les députés tunisiens ont approuvé, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 septembre, un gouvernement de technocrates, le second cabinet en six mois, écartant la possibilité d’une dissolution sans pour autant mettre fin aux tensions politiques dans la jeune démocratie. L’équipe constituée par l’ex-ministre de l’Intérieur Hichem Mechichi, composée de juges, universitaires, fonctionnaires et cadres du privé, a obtenu 134 voix sur 217. … Après un bras de fer entre le président Kaïs Saied, un universitaire farouchement indépendant, et la formation d’inspiration islamiste Ennahda, principal bloc parlementaire, le président tunisien avait chargé fin juillet Hichem Mechichi de composer une équipe apolitique, à contrecourant des principaux partis. Mais c’est paradoxalement grâce à Ennahda et à ses alliés, dont le parti libéral Qalb Tounès, que le Premier ministre Mechichi arrive au pouvoir, un retournement augurant de nouvelles tensions. France24 avec AFP
L’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta est hospitalisé dans une clinique privée de la capitale, où il a été transporté mardi 1er septembre en fin de journée. L’ancien chef de l’État malien a été transporté mardi 1er septembre en fin de journée à la clinique Pasteur, un établissement privé de Bamako désormais sécurisé par les hommes du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Selon nos sources, il aurait été victime d’un malaise, dont les symptômes rappellent ceux d’un accident vasculaire cérébral. Ce malaise serait cependant « sans gravité », affirme une source diplomatique. À l’en croire, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), âgé de 75 ans, « va mieux » et est « dans un état stable ». Jeune Afrique
Le bus transportait 45 passagers. Il a quitté Bamako pour la localité de Gao. À une cinquantaine de kilomètres de la ville principale du nord du Mali, une unité de la force Barkhane, l’opération militaire antijihadiste menée au Sahel et au Sahara par l’armée française, circule sur un ruban de bitume. Selon la version de l’armée française, le bus se dirigeait à vive allure en direction du convoi militaire. Sommations verbales, gestuelles, premier tir de sommation, mais le bus ne s’arrête pas, détaille encore Barkhane. Dans la zone, la menace de véhicules suicides est élevée. La force française reconnaît qu’il y a eu un second tir de sommation dirigé vers le sol. RFI
Carrure de gros bras et cheveu ras, Bruneau Laurette est à la tête de la contestation naissante sur l’île Maurice, où la population s’indigne de la gestion par le gouvernement de la marée noire qui a pollué la côte en août. Cet expert en sécurité maritime de 46 ans, qui en temps normal escorte, arme au poing, des navires dans l’océan Indien pour les protéger des pirates, estime que le gouvernement a caché la vérité sur les circonstances de la marée noire. Il n’a de cesse depuis de réclamer des comptes. Samedi, à son appel, des dizaines de milliers de Mauriciens sont descendus dans les rues de la capitale Port-Louis pour faire entendre leur colère. Ils étaient vêtus de noir, symbolisant les ravages du fioul sur les lagons azurés de l’île. AFP
Le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera, a rétabli mardi dans ses fonctions le chef de l’armée, limogé par son prédécesseur Peter Mutharika après avoir fait intervenir l’armée pour protéger des manifestants lui étant hostiles. En 2019, des manifestations dénonçant des fraudes et contestant la réélection en mai du chef de l’Etat sortant, Peter Mutharika, avaient été le théâtre de violences entre la police et les partisans de l’opposition. En juillet, le général Nundwe avait fait descendre ses troupes dans les rues de plusieurs villes du pays pour mettre fin aux violences. Il avait été limogé par M. Mutharika en mars 2020, un mois après l’annulation par la Cour constitutionnelle de sa réélection pour cause de fraudes. Lazarus Chakwera a été élu en juin lors d’un nouveau scrutin durant lequel il a battu M. Mutharika. AFP
Les gouverneurs du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri ont été reçus par le président Félix Tshisekedi. Excédés par la recrudescence des violences dans l’est du pays, ils sont venus à Kinshasa pour demander l’aide du gouvernement. Ils souhaitent une plus grande implication du gouvernement pour lutter contre l’insécurité. Il y a quelques semaines, plusieurs mouvements citoyens de l’est du pays ont d’ailleurs lancé une pétition pour rappeler au chef de l’État sa promesse de campagne : ramener la paix. Selon plusieurs sources, les gouverneurs auraient obtenu de Kinshasa que certains axes routiers soient réhabilités, non seulement pour lutter contre l’insécurité, mais également pour favoriser l’activité économique. RFI
Les zones de santé concernées sont situées pour la plupart dans les territoires du Kasaï oriental touchés par les activités de Kamuina Nsapu, dont les attaques ont endeuillé des dizaines de familles dans la province du Kasaï central voisin. Au Kasaï oriental, plusieurs ménages ont été contraints de fuir et abandonner leurs villages pour se protéger de la milice. Une fois le danger éloigné, les déplacés internes retournent dans leurs villages mais sans moyens de survie. Conséquence : une crise alimentaire qui affecte les familles et des milliers d’enfants. Le chef de la division provinciale de la Santé du Kasaï oriental précise que huit zones de santé sur dix-sept sont en alerte. DW
En Côte d’Ivoire, alors que les tensions montent à mesure qu’approchent les élections du 31 octobre, le cardinal Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan prend la parole. Dans une longue déclaration ce lundi 31 août, le prélat a appelé au respect de la Constitution, à l’apaisement et au dialogue comme préalable aux élections, et s’est prononcé contre la candidature d’Alassane Ouattara. … Le prélat déplore que des lectures antagonistes de la Constitution soient faites par les différents camps politiques et appelle de ses vœux une exégèse scientifique et définitive de la loi fondamentale. « À quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord, et un autre jour le Sud. La loi fondamentale, qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier, à la fois, une chose et son contraire. » RFI
La Cour de cassation française doit se prononcer le 30 septembre sur le sort de Félicien Kabuga, qui pourrait être transféré en Tanzanie pour y être jugé. Le « financier » du génocide avait été arrêté en mai près de Paris, après 25 ans de cavale. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a été saisie par le Rwandais après le feu vert donné le 3 juin par la cour d’appel de Paris à sa remise au Mécanisme pour les tribunaux internationaux (MTPI), la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR). Jeune Afrique avec AFP
Un tribunal zimbabwéen a ordonné mercredi une mise en liberté sous caution de l’opposant Jacob Ngarivhume, arrêté le 20 juillet pour « incitation à la violence publique » et dont trois demandes de remise en liberté avaient depuis été refusées, a-t-on appris auprès du tribunal. Un magistrat de la Haute cour de Harare a accepté l’appel de l’opposant en jugeant que le rejet de sa demande par le tribunal d’instance relevait d’une « erreur judiciaire ». Il a été libéré contre une caution de 50.000 dollars zimbabwéens (600 US dollars) et doit remettre son passeport à la justice et se présenter à la police trois fois par semaine. AFP
L’Angola souhaite adhérer à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), une organisation internationale chargée de mettre en place des normes visant à assurer la transparence dans l’utilisation des revenus des industries extractives, un secteur jugé comme l’un des plus importants vecteurs de corruption au monde. 54 pays dans le monde, dont 25 en Afrique, participent à ce processus qui a fait ses preuves mais démontré aussi un certain nombre de limites. Au siège de l’ITIE à Oslo en Norvège, la demande angolaise a été accueillie comme une divine surprise. Le deuxième producteur de pétrole en Afrique, a longtemps été un considéré comme un mauvais élève, entretenant l’opacité la plus totale sur l’utilisation de l’argent du pétrole. Mais le régime qui a succédé en 2018 à celui d’Eduardo Dos Santos proclame sa volonté de changement. RFI
Des enquêteurs pistent des millions d’euros disparus des caisses de l’organisme fédéral nigérian chargé du développement de la région pétrolifère du Delta du Niger et accusé d’être depuis longtemps, à l’instar de l’opaque secteur pétrolier du pays, rongé par la corruption et la gabegie. Chaque année, les entreprises pétrolières internationales doivent verser 3 % de leur budget annuel d’investissement à la Commission de développement du Delta du Niger (NDDC), qui bénéficie aussi d’une contribution de l’Etat fédéral. Au total ce sont des centaines de millions d’euros qui entrent dans les caisses de la NDDC, destinés à financer des projets de développement ou des bourses d’études pour les neuf Etats nigérians du Delta. Mais une enquête parlementaire a récemment révélé que seule une infime partie des quelque 12 000 projets lancés par la NDDC depuis sa création en 2000, avait été menée à bien. Le Monde avec AFP
Dérobés miraculeusement à la fureur iconoclaste des groupes djihadistes qui s’étaient emparés de Tombouctou en 2012, 24.000 précieux manuscrits ont été mis à l’abri dans un petit immeuble de deux étages dans une périphérie meurtrie de Bamako. Mais aucun gardien n’a été engagé pour protéger ces codex enluminés d’une valeur inestimable, dont certains remontent au XIe siècle. «Comme nous n’en avons pas les moyens, nous avons privilégié la discrétion en évitant d’apposer une enseigne sur la façade du centre, pour ne pas attirer les voleurs et les personnes malintentionnées», explique le directeur Mohammed Diagayeté, déçu qu’aucune fondation, organisme ou gouvernement au monde ne finance son Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba, qui ne survit que grâce aux subsides de ce pays pauvre qu’est le Mali, frappé par une terrible crise économique et, depuis une dizaine de jours, dirigé par une junte de colonels après un putsch. Le Figaro
Khadjou Sambe, la première femme surfeuse professionnelle du Sénégal, s’entraîne près de chez elle dans le district de Ngor – le point le plus à l’ouest du continent africain. « Je voyais toujours les gens surfer et je me disais : « Mais où sont les filles qui surfent ? » « Je me suis dit : « Pourquoi je n’irais pas surfer, représenter mon pays, représenter l’Afrique, représenter le Sénégal, en tant que fille noire ? » La photojournaliste de Reuters Zohra Bensemra a documenté la formation de Sambe et son encadrement d’autres filles et femmes. BBC