Les colonels qui ont pris le pouvoir le 18 août au Mali ont supprimé jeudi 1er octobre un obstacle de taille à la levée des sanctions ouest-africaines en renonçant à une prérogative majeure dévolue à leur chef dans la transition censée ramener les civils à la tête du pays. Les militaires qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta ont renoncé à ce que le colonel Assimi Goita, investi vice-président transitoire vendredi 25 septembre, puisse remplacer le président dans la transition qui vient de s’ouvrir en cas d’empêchement de ce dernier, selon un document officiel publié jeudi. Le Monde avec AFP
De New York à Bamako en passant par Paris et Alger, l’une des priorités des chancelleries accréditées au Mali est la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 entre les groupes armés du nord du Mali et le gouvernement. Celui-ci prévoit une meilleure représentativité des populations du nord du pays et de désarmer les mouvements d’ex-rebelles ou loyalistes afin de les intégrer à l’armée pour mettre fin aux tensions qui couvent dans ces régions. Mais depuis cinq ans cet accord patine. Une réunion de diplomates s’est tenue jeudi 1er octobre à Bamako. RFI
Le chef de l’ONU a souligné, jeudi, la « responsabilité historique » des Centrafricains à mener à bien les élections et appelé la communauté internationale à poursuivre son appui aux différents scrutins, notamment sur le plan financier. La République centrafricaine (RCA) doit organiser le 27 décembre des élections présidentielle et législatives. Des élections locales doivent également se tenir en 2021. « La période à venir sera décisive pour le pays », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’une réunion de haut-niveau sur la RCA. « Les élections présidentielle, législatives et locales représentent une opportunité unique pour la réconciliation nationale et la consolidation de la paix ainsi que de l’ordre constitutionnel et des acquis démocratiques du pays », a-t-il ajouté. UN News
Le pouvoir et les rebelles au Soudan s’apprêtent à signer samedi à Juba un accord de paix historique, qui met fin à 17 ans d’une guerre meurtrière et ouvre une nouvelle page pour ce pays ruiné, mais des incertitudes demeurent sur son application. Les adversaires d’hier ont paraphé le texte le 31 août, mais la signature se fera en grande pompe car cette journée sera symbolique à plus d’un titre. La cérémonie se déroulera à Juba, capitale du Soudan du sud, dont les dirigeants ont combattu durant 40 ans ceux de Khartoum avant d’obtenir leur indépendance en 2011 au terme d’une guerre qui a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés. Aujourd’hui, leurs rapports sont apaisés et même amicaux. AFP
Le secrétaire d’Etat américain à la Défense poursuit sa visite de trois jours en Afrique du Nord, qui est aussi son premier déplacement sur le continent africain. Après la Tunisie hier, Mark Esper a fait étape à Alger ce 1er octobre, avant de se diriger demain vers le Maroc. Aucun chef du Pentagone ne s’était rendu en Algérie depuis Donald Rumsfeld en 2006. L’objectif est de renforcer la coopération entre les deux pays en matière de sécurité. À son arrivée à Alger, Mark Esper s’est rendu au Mémorial des martyrs morts pour l’indépendance de l’Algérie, où il a déposé une gerbe. Il a été reçu par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui occupe aussi les fonctions de ministre de la Défense et de chef des armées. Discussions et déjeuner étaient au programme, en présence également d’autres officiels, dont le chef d’état-major, le général Saïd Chanegriha. RFI
La crise institutionnelle s’enlise un peu plus en Côte d’Ivoire, avec la décision du deuxième vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), Alain Dogou, du FPI, de suspendre ses activités au sein de l’organe centrale de l’institution. Il en est de même pour Yapi Yapo Daudet (LMP, Ligue du mouvement pour le progrès), représentant de l’opposition au sein de la commission centrale de la CEI. C’est un nouveau coup dur pour la CEI qui voit sa légitimité s’effriter encore un peu plus et son fonctionnement se gripper. Sur les quatre sièges attribués à l’opposition au sein de l’organe central, trois sont vides. Celui du PDCI, resté vacant depuis que le représentant a refusé de prêter serment en dernière seconde mi-septembre, et désormais ceux de l’AFD, dont fait partie le FPI, et de la LMP, désertés depuis ce mercredi. RFI
« La région africaine a continué d’observer un nivellement des cas et des décès de Covid-19 », a annoncé jeudi l’OMS, dans son bulletin épidémiologique daté du 30 septembre. Elle fait état d’une diminution de 13% de l’incidence des nouveaux cas au cours des sept derniers jours, avec toutefois une augmentation de 7% des décès pour la même période. Cette tendance baissière s’est d’ailleurs illustrée en Afrique du Sud (672.572 cas dont 16.667 décès), qui supporte la plus grande charge de morbidité de la région. Le pays a enregistré une diminution de 21% du nombre de cas, avec une augmentation de 15% du nombre de décès. Pour les 29 et 30 septembre dernier, l’Afrique du Sud a ainsi dénombré 903 cas de contaminations, avec toutefois 188 décès mardi dernier. Au cours de cette période, 14 pays ont signalé une hausse du nombre de cas : le Burundi (700%), Maurice (600%), le Botswana (482%), Sao Tomé-et-Principe (200%), le Lesotho (178%), les Seychelles (100%). ONU Info
Le mercredi 30 septembre au matin, une douzaine de personnes ont été interpellées dans la préfecture de Dikhil, dans le sud-ouest du pays. Des arrestations arbitraires contre des civils complices du mouvement armé FRUD (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie), selon la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH). Une opération de routine répond le pouvoir. La LDDH parle d’un coup de filet de la gendarmerie contre des civils innocents. Une douzaine de personnes ont été interpellées, car soupçonnées d’avoir des liens avec le mouvement politico-militaire FRUD, en conflit armé avec le pouvoir. L’organisation dénonce un acte arbitraire, illégal, et demande aux autorités de ne pas mêler les civils à ce conflit. RFI
Le gouvernement éthiopien envisage d’ici 2030 de lancer sept nouveaux satellites dans l’espace. Ce chiffre passera à dix d’ici 2035, a annoncé Solomon Belay, le directeur général de l’Institut éthiopien des sciences et technologies spatiales (ESSTI). Les nouveaux satellites annoncés par l’ESSTI viendront répondre à la forte demande en données satellites exprimée dans le pays, a indiqué le responsable, cité par des médias locaux. « Au cours des six derniers mois, nous avons fourni de vraies images satellites à un certain nombre de secteurs, entre autres au secteur agricole, aux universités et aux centres de recherche. Nous échangeons également nos données satellitaires avec de nombreux autres pays, notamment en Asie », a déclaré Solomon Belay. Sahel Intelligence
Le 1er octobre 2017 devait être leur grand jour. Celui qu’attendaient depuis si longtemps les militants séparatistes anglophones camerounais. Ce jour-là était proclamée la République de d' »Ambazonie », sur les territoires des deux régions anglophones actuelles du Cameroun. Une date symbolique qui faisait écho à celle du 1er octobre 1961, quand le Southern Cameroon, à l’époque sous administration coloniale britannique, était rattaché au Cameroun francophone tout juste indépendant du mandat français. Mais la proclamation unilatérale de cet État « ambazonien » est loin d’être l’apothéose rêvée par les sécessionnistes, qui mènent depuis des décennies un combat identitaire… France24
Tidiane Camara, un jeune migrant sénégalais, a vécu l’enfer en Libye. Le jeune homme porte à jamais la marque des mauvais traitements subis au pays de Kadhafi. Il est amputé d’une jambe. Malgré son handicap, le père de famille, basé à Malicounda, à 80 kilomètres de Dakar, ne renonce pas. Il ne prend pas son handicap comme une excuse pour rester oisif. Bien au contraire, Tidiane entreprend et gère une boutique pour s’occuper de sa femme et de leur fils. La pauvreté et le chômage sont souvent cités comme les principales raisons pour lesquelles les jeunes africains font le dangereux voyage vers l’Europe, risquant leur sécurité et leur vie. Mais pour beaucoup d’entre eux, le rêve se transforme en tragédie. BBC