Il y a eu une augmentation de 43 % de la violence des groupes islamistes en Afrique en 2020. Les 4 958 événements signalés liés à ces groupes représentent un niveau record de violence, poursuivant une tendance à la hausse observée depuis 2016. Les décès signalés liés aux groupes islamistes militants africains ont augmenté d’un tiers en 2020 par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total estimé à 13 059 décès. La violence islamiste militante reste largement concentrée dans cinq théâtres d’opérations, chacun comprenant des acteurs et des défis distincts : Somalie, Sahel, bassin du lac Tchad, Mozambique et Égypte. Tous, sauf l’Égypte, ont connu une forte augmentation de la violence en 2020. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Des djihadistes liés à l’Etat islamique (EI) dans le nord-est du Nigeria ont attaqué une base de l’ONU dans la ville de Dikwa lundi et tentaient dans la soirée de pénétrer dans un espace sécurisé où se sont réfugiés 25 travailleurs humanitaires, selon des sources sécuritaire et humanitaire. « La base des humanitaires a été incendiée par les combattants mais jusqu’ici aucun employé n’a été touché », a déclaré à l’AFP une source humanitaire sous le couvert de l’anonymat. « Nous avons 25 employés qui ont trouvé refuge dans un bunker, que les insurgés tentent actuellement d’envahir », a-t-il précisé, confirmant des informations d’un responsable de l’armée. Des renforts militaires basés dans la ville de Marte, à 40 kilomètres, ont été dépêchés sur place pour aider à repousser les djihadistes, précise la source humanitaire. « Deux avions et un hélicoptère apportent un soutien aérien, afin de faire fuir les jihadistes de la base humanitaire », précise-t-il. Belga
La cérémonie qui s’est déroulée ce mardi matin dans les locaux du gouvernement de Zamfara ressemblait en tout point à celle qui a suivi la libération des jeunes de Kankara en décembre ou des lycéens de Kagara samedi dernier. Le gouverneur Bello Mattawale a reçu les ex-otages en grande pompe et salué leur libération dans un discours officiel, mais une fois de plus, on ne sait rien des conditions de leur libération. Comme ses homologues des États de Niger et Katsina avant lui, le gouverneur de Zamfara assure qu’aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs des lycéennes – même s’il est permis d’en douter. Le président Muhammadu Buhari a lui-même abordé le sujet plusieurs fois ces derniers jours. Et ce matin, le chef de l’État s’est dit « rempli de joie » à l’annonce de la libération des écolières. Il a aussi rappelé que « le paiement de rançon va continuer à faire prospérer le kidnapping ». RFI
Quatre employés de presse dont un traducteur collaborant avec l’Agence France-Presse ont été arrêtés depuis samedi dans la région du Tigré (Nord) où l’armée éthiopienne mène une opération militaire depuis début novembre, a-t-on appris auprès de leurs proches et employeurs. Deux traducteurs éthiopiens, Fitsum Berhane et Alula Akalu, ont été placés en détention samedi après avoir travaillé pendant trois jours avec les journalistes de l’AFP et du Financial Times, qui avaient obtenu de l’Autorité éthiopienne des médias (EBA) et du ministère éthiopien de la Paix l’autorisation de couvrir la situation au Tigré. Fitsum Berhane a été arrêté à son domicile par des soldats dans la nuit de vendredi à samedi, a rapporté sa famille à l’AFP. Son collègue a été interpellé le lendemain alors qu’il déjeunait avec des proches. Un troisième homme, le journaliste Temrat Yemane, a été arrêté samedi à Mekele. Tard lundi soir, la BBC a par ailleurs annoncé que l’un de ses journalistes, Girmay Gebru, avait également été arrêté par l’armée à Mekele. AFP
La pression diplomatique sur l’Éthiopie s’accroît, à mesure que les révélations s’accumulent sur les crimes commis pendant la guerre menée à huis clos dans la province du Tigré depuis quatre mois. Après le rapport d’Amnesty international vendredi, de nouvelles enquêtes ont en effet révélé de nouvelles exactions des belligérants. Le voile se lève peu à peu sur les quatre mois d’opérations militaires à huis clos dans le Tigré. Après l’enquête du Daily Telegraph sur la tuerie de Debre Abay, puis le rapport glaçant d’Amnesty international détaillant le carnage de centaines de civils commis dans la ville d’Aksoum fin novembre par l’armée érythréenne, c’est la chaîne américaine CNN qui a diffusé samedi une longue enquête sur un massacre de fidèles commis à Degelat, dans le nord du Tigré, lors d’une fête religieuse. RFI
L’armée congolaise a annoncé lundi avoir tué seize miliciens et perdu trois soldats en trois jours d’offensive contre un groupe armé actif en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. L’offensive des Forces armées de la RDC (FARDC) lancée vendredi a ciblé des fiefs du groupe armé Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) actif dans le territoire d’Irumu en Ituri. « Lors de ces combats, les FARDC ont neutralisé (tué) seize éléments de FPIC et capturé sept autres » dans l’offensive lancée vendredi contre le FPIC, a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri qui faisait le bilan des offensives lancées du vendredi à dimanche. « Deux localités de leur retranchement sont passés sous contrôle des soldats loyalistes », a-t-il ajouté. AFP
Un regain de discours et messages incitant à la haine a été enregistré en République démocratique du Congo, dans un contexte de compétions politiques, selon un rapport publié lundi par le Bureau conjoint des Nations-unies aux droits de l’Homme (BCNUDH). « La propagation rapide des discours haineux en République démocratique du Congo à travers notamment les réseaux sociaux, les radios locales, les tracts et la presse écrite est un sujet de préoccupation majeure, en particulier depuis la fin des élections du 30 décembre 2018 », a écrit dans son rapport le BCNUDH. « Ces discours sont pour la plupart liés au débat sur la citoyenneté congolaise, à la persistance de l’impunité, aux conflits fonciers et autour de la transhumance, aux compétitions pour le pouvoir et à la diffusion de fausses nouvelles », a-t-il ajouté. AFP
Afriland en RDC: levée de bouclier internationale après la condamnation à mort des lanceurs d’alerte
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’ONU se dit très préoccupé par la condamnation à mort des deux lanceurs d’alerte d’Afriland First Bank CD. Les lanceurs d’alerte doivent être protégés et non persécutés, dit le BCNUDH. Les États-Unis et la Belgique disent partager sa préoccupation. Ce jugement rendu le 23 septembre 2020 continue de susciter beaucoup de questions. Le jugement qu’ont présenté à certains médias locaux les avocats d’Afriland First Bank CD fait 25 pages, il porte le tampon et la signature du greffe. On y lit que les deux lanceurs d’alerte ont été condamnés pour cinq chefs d’inculpation, dont faux et usage de faux. C’est l’un de leurs arguments pour affirmer que les accusations dont fait l’objet la banque sont fausses. RFI
Le seul survivant connu du massacre, en 2005, en Gambie, d’une cinquantaine de migrants africains par des soldats gambiens a témoigné, lundi 1er mars, devant une commission locale, donnant un récit particulièrement poignant de la tuerie. Ce massacre est l’un des crimes commis sous le règne de Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, et qui a dirigé pendant vingt-deux ans un régime de féroce répression, marqué par les tortures, des viols et des exécutions extrajudiciaires. Le dictateur avait été poussé à s’exiler en Guinée équatoriale en janvier 2017, cédant à une intervention militaire africaine après avoir rejeté sa défaite à la présidentielle face à l’opposant Adama Barrow. La Commission vérité et réconciliation (TRRC) a depuis deux ans entendu des centaines de témoins, dont d’anciens responsables civils et militaires et d’anciens membres d’un escadron de la mort personnel de l’ex-président, les « junglers ». Le Monde avec AFP
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, a reçu mardi près de 4 millions de doses de vaccins contre le Covid-19, financés par le dispositif Covax qui vise à en fournir aux pays à faible revenu, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il s’agit du premier lot des 16 millions de doses AstraZeneca/Oxford qui doit arriver au Nigeria dans les prochains mois, où les soignants et les professions à risque seront les premiers vaccinés, dès vendredi, ont assuré les autorités. « Les vaccinations doivent commencer vendredi avec les professions à risque », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la présidence Garba Shehu, ajoutant que le président et le vice-président recevront également une injection dès samedi. « C’est un grand jour pour le Nigeria », a déclaré le directeur de l’agence nationale en charge des programmes d’immunisation, le Dr Faisal Shuaib. « Nous avons travaillé dur pour être prêts à administrer le vaccin au personnel de santé ». AFP