Le « président intérimaire » investi par le camp donné battu à la présidentielle en Guinée-Bissau, Cipriano Cassama, a renoncé dimanche à la fonction de chef d’Etat à la suite de « menaces de mort », moins de 48 heures après sa désignation, dans une déclaration à la presse. « Compte tenu des menaces de mort sur ma personne et mes gardes de corps, j’ai décidé de renoncer à la charge de président intérimaire pour laquelle j’ai été nommé, pour éviter un bain de sang en Guinée-Bissau », a déclaré dimanche Cipriano Cassama, un responsable du PAIGC, formation qui domine la vie politique de cette ancienne colonie portugaise depuis son indépendance en 1974. « Je crains pour mon intégrité physique. Ma vie et celle de ma famille sont en danger », a-t-il ajouté, tout en affirmant conserver sa fonction de chef de l’Assemblée nationale. La Guinée-Bissau avait depuis vendredi deux présidents rivaux, une situation née de la confrontation, toujours en cours, entre les deux candidats au second tour de la présidentielle du 29 décembre. AFP
Le bras de fer postélectoral se poursuit en Guinée-Bissau. Umaro Sissoco Embalo, qui revendique la victoire à la présidentielle, est installé au palais. Mais le PAIGC de son rival Domingos Simoes Pereira fait valoir que le contentieux électoral n’est pas tranché, et dénonce un « coup d’État ». Dans ce bras de fer qui se durcit de jour en jour, les militaires sont au centre du jeu. Ils n’ont pas fait de déclaration publique, mais leur présence parle d’elle-même. Les plus hauts représentants de l’armée étaient tous là, samedi, au palais présidentiel, pour la cérémonie d’investiture de Nuno Gomes Nabiam, le Premier ministre nommé par Umaro Sissoco Embalo. Le chef d’état-major, le vice-chef d’état-major, les chefs d’état-major de l’armée de terre, de l’armée de l’air, ou encore le commandant de la garde nationale, tous ont posé pour une photo de groupe devant le palais. C’est aussi l’armée qui a assuré la sécurité de la cérémonie d’investiture organisée jeudi par Umaro Sissoco Embalo dans un hôtel de la capitale. RFI
En Guinée, le président Alpha Condé a pris de court la classe politique en annonçant, vendredi 28 février, un report de deux semaines des élections législatives et du référendum sur la nouvelle Constitution. Au lendemain de cette allocution, la classe politique et les habitants réagissent de manière diverse à ce report. Les deux scrutins sont contestés par l’opposition politique et la société civile qui estiment que cette réforme, si elle est adoptée, ouvrirait la voie à un éventuel troisième mandat du président en fin d’année. Le RPG, parti du président, relativise le report de quinze jours des deux scrutins: « Si cela nous apporte plus de compréhension au sein de la classe politique, tant mieux », affirme Amadou Damaro Camara, président de la mouvance présidentielle à l’Assemblée. A l’UFDG, principal parti d’opposition, on dénonce d’abord la tonalité du discours du président qui est perçu comme étant « martial » et ne s’adressant qu’à ses militants. Sur le fond, « analyser le fichier est fondamental, mais il faut beaucoup plus de temps. Quinze jours, cela ne suffit pas », avertit Fodé Oussou Fofana, responsable de l’UFDG. Le parti réclame une expertise étrangère pour mener cette opération. RFI
Au moins 50 personnes ont été tuées dimanche 1er mars lors d’une attaque de bandits armés dans trois villages de l’Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria, ont annoncé lundi des élus locaux. Une centaine d’hommes armés, soupçonnés d’appartenir à un gang spécialisé dans le vol de bétail et les kidnappings, ont attaqué les villages de Kerawa, Zareyawa et Marina dans le district d’Igabi, tirant sur des habitants, pillant et incendiant les maisons, selon la police locale. « Le commandement de la police a reçu un rapport sur ces attaques et nous avons envoyé des hommes dans la zone pour rassembler davantage d’informations », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le porte-parole de la police de l’Etat, Mohammed Jalige. Un député de Kaduna et des habitants ont quant à eux fait état d’au moins 50 corps retrouvés, un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir. « Jusqu’à présent, 50 corps ont été retrouvés, mais le chiffre n’est pas définitif et devrait très probablement augmenter car les opérations de secours sont toujours en cours », a déclaré le député Zayyad Ibrahim. Le Monde avec AFP
Vingt-quatre personnes ont été tuées par balles vendredi soir dans la province d’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Les autorités congolaises accusent les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Un massacre a eu lieu vendredi 28 février au soir dans le nord de la province d’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), une région où plus de 700 civils ont été tués depuis fin 2017, et où sévissent plusieurs groupes armés. « Au total, vingt-quatre personnes ont été tuées par balles [et douze blessés] », a déclaré le chef de secteur (responsable administratif et coutumier) dans le territoire de Djugu. La tuerie a été attribuée à une milice active dans le nord de l’Ituri, frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Ce bilan et l’identité des assaillants ont été confirmés par Alfred Alingi, administrateur du territoire de Djugu. Les assaillants étaient habillés en tenue militaire et « tiraient sur les civils le long de leur passage », a-t-il affirmé. France 24 avec AFP
Douze personnes ont été tuées pendant les affrontements entre les FARDC et le groupe armé CODECO dimanche 1er mars à Kparanganza, village situé à environ 40 Km au Nord de Bunia, dans le territoire de Djugu (Nord-Kivu). Selon le Porte-Parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, parmi les victimes, se retrouvent neuf assaillants et trois militaires des FARDC. Les militaires FARDC en provenance de Katoto et Masumbuko ont lancé une offensive contre des miliciens du groupe armé de la CODECO qui avaient occupé ce village depuis la nuit de samedi à dimanche 1er mars, après avoir délogé les FARDC. Selon le Porte-Parole de l’armée en Ituri, après plusieurs heures de combats, les forces loyalistes ont mises en déroute l’ennemie dans cette entité. Le lieutenant Jules Ngongo a, par ailleurs, rassuré que la situation est sous contrôle de l’armée. Radio Okapi
Le directeur du service de contre-espionnage de l’Agence nationale de renseignements (ANR, le service de renseignement intérieur congolais), Léon Lukaku, a été découvert mort lundi matin à son domicile à Kinshasa, deux semaines après son limogeage, ont rapporté des médias locaux. Plusieurs sources, dont des proches, ont confirmé ce décès survenu dans des circonstances qui restaient à élucider lundi après-midi. Plusieurs sources citées par le site d’information Actualité.cd, évoquent, « une maladie qui date », et d’autres, par contre, déclarent que ce dernier était « victime d’une suspension et de menace ». Son décès intervient trois jours après celui chef du renseignement militaire de la République démocratique du Congo (RDC), le général Delphin Kahimbi, qui avait lui aussi été retrouvé mort à son domicile à Kinshasa. Cet officier, ex-chef d’état-major adjoint chargé du renseignement militaire et proche de l’ancien président Joseph Kabila, avait récemment été suspendu de ses fonctions et faisait l’objet d’une enquête interne. Belga
Le bilan fait état d’au moins 12 personnes tuées et une trentaine de blessées le vendredi, lors des affrontements dans le centre du pays, entre l’armée somalienne et une secte opposée à l’administration régionale. Les combats ont éclaté jeudi soir à Dhumasareb, capitale de la région semi-autonome du Galmudug, et se sont intensifiés vendredi. Ils opposent l’armée du gouvernement fédéral à la milice soufi Ahlu Sunna Wal Jamaa (ASWJ). Le Parlement du Galmudug avait élu début février président de la région Ahmed Abdi Kariye, un ancien ministre connu sous le surnom de Qoor-Qoor, soutenu par le gouvernement fédéral. Le processus électoral avait été dénoncé par le chef d’ASW, Sheikh Mohamed Shakir, qui s’était autoproclamé président. Un ancien président du Galmudug, Ahmed Duale, avait aussi revendiqué la victoire en formant son propre Parlement. Sahel Intelligence
La ville de Sebba, dans la région du Sahel, a été visée par une attaque des groupes armés samedi 29 février. Bilan : 10 policiers tués et trois blessés. C’est la plus lourde perte enregistrée par la police burkinabè au cours d’une seule attaque. Difficile de joindre des habitants à Sebba. Avant de lancer l’assaut contre la ville, les groupes armés ont d’abord saboté les installations de télécommunication. L’attaque a commencé samedi vers 7h, heure locale. Pour surprendre les forces sur place, les assaillants portaient la tenue des forces armées burkinabè. Ils ont attaqué simultanément le commissariat de police et le détachement militaire. Mais c’est le commissariat central qui était la cible principale, selon des responsables de la police. Aux différentes entrées de la ville, des combattants avaient été postés avec des roquettes. Le bilan officiel fait état de 10 policiers tués et plusieurs autres blessés. On dénombre également d’importants dégâts matériels. Selon des sources sécuritaires, un véhicule blindé et du matériel militaire ont été emportés par les assaillants. RFI
Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités togolaises, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées devant le collègue Saint Joseph à Lomé. Pourtant un dispositif policier était visible dès les premières heures de la matinée. Les manifestants, des jeunes et des personnes âgées, ont été contenues dans un premier temps à l’entrée du collègue avant qu’ils ne soient chargés et poursuivis jusque dans l’enceinte du collègue. « D’autres ont mal, on les gaze, on leur donne des coups de pieds. Ce n’est pas normal » témoignagne un manifestant de 71 ans. L’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Kpodzro, a appelé à cette manifestation pour exiger la reconnaissance de la victoire du candidat Agbéyomé Kodjo à la présidentielle du 22 février dernier. … Mais juste après son départ, sa voiture a été interceptée par des forces de l’ordre qui l’ont escorté jusqu’à son domicile. La zone est donc bouclée et selon un proche de Mgr Kpodzro, il est impossible de sortir. Le même dispositif a été aperçu au niveau du domicile du candidat Agbéyomé Kodjo. DW
Un tribunal égyptien a condamné lundi à la peine capitale 37 jihadistes, dont Hicham el-Achmawy, un ancien officier des forces spéciales ayant pris les armes contre les autorités, selon une source judiciaire. Achmawy et les 36 autres accusés ont été condamnés « à mort par pendaison pour avoir pris part à 54 crimes », a précisé la même source. Parmi ces crimes: une tentative d’assassinat en 2013 contre Mohamed Ibrahim, le ministre de l’Intérieur d’alors, le meurtre de policiers, et plusieurs attaques contre des installations de sécurité. Les condamnés ont la possibilité d’interjeter appel. Accusé d’avoir joué un rôle important dans les réseaux jihadistes transfrontaliers d’Afrique du Nord, Achmawy, qui avait quitté l’armée en 2012, a longtemps été l’un des hommes les plus recherchés d’Egypte. AFP
Les Nations Unies ont condamné samedi les récents bombardements qui ont touché Tripoli, la capitale libyenne, et appelé à la fin immédiate des hostilités. Vendredi, à 7 heures du matin, heure locale, l’aéroport de Mitiga, située à 9 kilomètres à l’est du centre de Tripoli fut touchée. Plusieurs quartiers de la capitale, notamment des zones résidentielles, ont également été bombardés. La veille, une famille vivant dans la ville de Garabulli, à environ 60 kilomètres à l’est de Tripoli, a perdu cinq de ses membres dans un tir d’obus. Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné ces « bombardement aveugles » dans un communiqué rendu public samedi matin. Ces bombardements constituent une « violation très grave de la trêve », a, pour sa part, déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général en Libye, Ghassan Salamé, lors d’un point de presse vendredi à l’Office des Nations Unies à Genève où il poursuit sa médiation entre les parties libyennes en conflit. ONU Info
C’est une affaire entre la Libye et la Suisse avec l’île de Malte en intermédiaire. Jusque récemment, le paradis du tourisme était aussi une étape dans un trafic de pétrole libyen puisque ses ports fournissaient des entrepôts et des infrastructures prisées des contrebandiers. Des lieux pour stocker le carburant extrait illégalement d’une raffinerie libyenne ou siphonés de lieux de stockage de produits raffinés importés en Libye, le tout sous le contrôle des groupes armés libyens. C’est ce que révèle l’enquête de deux organisations suisses, l’ONG Trial International et l’association Public Eye, menée durant un an et à laquelle Le Monde Afrique a eu accès fin février. En 2012, un an après le début du conflit libyen, Kolmar Group AG, une société suisse basée dans le canton de Zoug, considérée comme un fleuron local par les autorités helvétiques, s’installe dans un entrepôt proche de la capitale maltaise, La Valette. Le Monde
En Algérie, une cinquantaine de manifestants arrêtés vendredi dans la capitale ont été relâchés ce dimanche. Certains devront se représenter devant la justice à la fin du mois. Un peu plus tôt dans la journée, l’un des activistes devenu une figure médiatique du mouvement de protestation algérien, Fodil Boumala, a été relaxé par la justice, après plus de 5 mois de détention provisoire. C’est une libération de plus dans les rangs des militants arrêtés depuis le début du Hirak, il y a un an. Il a été accueilli à sa sortie de prison par sa famille, une foule de journalistes et soutiens, brandissant des téléphones portables à bout de bras, mais aussi d’anciens détenus. Il a déclaré : « Nous ne tolérerons plus à l’avenir que quelqu’un soit détenu pour son opinion ». Fodil Boumala avait été placé en détention provisoire le 19 septembre, au moment de la deuxième grande vague d’arrestations de manifestants et de militants. Il était accusé d’« atteinte à l’unité nationale » et « affichage de tracts portant atteinte à l’intérêt national ». Il a été acquitté. RFI
Depuis dimanche (01.03.20), les pasteurs nigériens peuvent officiellement faire paître leur bétail au Bénin. La mesure qui va durer deux mois vise à réduire les affrontements entre agriculteurs et éleveurs. L’arrêté béninois interdisant la transhumance transfrontalière a fait déplacer du Niger une délégation ministérielle à Cotonou, au Bénin à la mi-février. Trois portes d’entrée sur la frontière béninoise vont être utilisées par les pasteurs nigériens. Ils sont autorisés, officiellement, à faire entrer 50.000 têtes de bovins depuis dimanche (01.03.20). La mesure exceptionnelle va durer deux mois, jusqu’au 30 avril. Le Bénin avait pris en décembre 2019 un arrêté interdisant la transhumance transfrontalière, ce qui est plutôt rare au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). La transhumance est l’occasion pour les éleveurs des pays sahéliens comme le Niger, le Burkina Faso ou le Mali de descendre vers les pays côtiers tels que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo à la recherche d’herbe fraîche. DW
Alors qu’un audit est en cours au ministère nigérien de la Défense, des soupçons de surfacturation et de non-livraison de matériel militaire fragilisent l’armée nigérienne. L’affaire pourrait se terminer devant les tribunaux. Les termes sont policés, dans la bouche du porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourhamane. « C’est dans le but d’améliorer l’efficacité de la dépense publique que le président a demandé à l’inspection générale des armées de mener un audit de la gestion des marchés au ministère de la Défense », a déclaré ce dernier le 26 février. Cet audit, mené depuis la fin de l’année 2019, « a relevé des insuffisances dans les procédures d’attribution des marchés ainsi que dans le suivi de leurs exécutions », a ajouté Zakaria Abdourhamane. Jeune Afrique
Dignitaire religieux influent dans le pays, l’Imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut Conseil islamique du Mali et parrain d’une Coordination de sympathisants, la CMAS, est intervenu ce samedi 29 février au cours d’un meeting à Bamako. Il a abordé la situation de l’école malienne, paralysée par une grève des enseignants, mais aussi le dialogue avec les jihadistes et la gouvernance du Mali. Comme d’habitude, lorsqu’il est annoncé, la salle est pleine. Et comme d’habitude, il prend le dernier la parole. La situation de l’école malienne inquiète Mahmoud Dicko. L’imam comprend les enseignants en grève depuis plusieurs semaines. Il demande la reprise des cours et en même temps, il exhorte au gouvernement de trouver une solution aux revendications financières des enseignants. Si la situation reste bloquée, l’imam pourrait, vendredi prochain, appeler à une grande manifestation. « Vendredi, a déclaré Mahmoud Dicko, c’est tout simplement une mobilisation citoyenne. Si vraiment on ne se met pas ensemble pour trouver notre solution, on n’aura pas de solution. » RFI
Fatou a l’embarras du choix. Pour soigner ses maux de tête qui durent depuis quatre jours, la jeune femme arpente les allées du marché Roxy, en plein cœur d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, à la recherche de médicaments pas chers. Autour d’elle, sur les étals comme sur les trottoirs, des milliers de plaquettes de comprimés orange, verts, rouges et bleus s’empilent, parfois sous un soleil de plomb ou à même le sol humide. Pour 200 francs CFA (0,30 euro), elle se procure deux gélules, qu’on lui remet directement dans la main, sans indication de la posologie. Mais la commerçante tient tout de même à lui montrer la « boîte d’origine » précise-elle, où il est écrit « Efferalgan », un gage de sérieux à ses yeux. Entre deux saisies spectaculaires par les forces de l’ordre ivoiriennes, Roxy, le plus grand marché de faux médicaments d’Afrique de l’Ouest, attire chaque jour des milliers de patients clients persuadés que tout y est vendu à bas prix. Pour Arounan Diarra, le président de l’Ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire, il s’agit là d’une « légende qui se perpétue depuis que le marché a ouvert dans les années 1970. Le paiement à l’unité pousse les gens à croire que c’est moins cher qu’en pharmacie mais, en réalité c’est le contraire ». Le Monde
Le chanteur de gospel rwandais Kizito Mihigo a été présenté à un moment donné comme un grand talent national, mais il a ensuite été accusé de trahison. Il a récemment été retrouvé mort, à l’âge de 38 ans, dans une cellule de police. Le service des Grands Lacs de la BBC se penche sur sa vie et sa carrière. Avec son crucifix signé suspendu à son cou et son attitude patiente, Kizito, comme il était populairement connu, ressemblait à un prêtre plutôt qu’à l’un des artistes les plus populaires du Rwanda. Comme un prêtre, il avait le sentiment d’avoir pour mission de promouvoir la paix dans un pays marqué par les massacres, mais c’est cette mission qui est largement considérée comme ayant fini par lui valoir des ennuis avec les autorités. Il a d’abord été accepté par le gouvernement. Ses concerts ont attiré des dizaines de milliers de fans, de tout horizons, qui ont apprécié son message d’espoir pour l’avenir. Mais son passage de superstar et chantre de la paix à paria a été rapide. BBC
Coronavirus : l’Égypte annonce un deuxième cas et prend des mesures
Un second cas du nouveau coronavirus a été enregistré en Égypte, qui avait annoncé à la mi-février le premier cas sur le continent africain. La nouvelle est tombée ce lundi 2 mars, lorsque le ministère de la Santé a confirmé ce cas. Dans tous les cas, cette annonce intervient dans un climat de suspicion vis-à-vis des autorités pour leur faible bilan de l’épidémie, à un moment où celle-ci a dépassé les 3 000 morts dans le monde et continue d’avoir de sérieuses conséquences à travers la planète. Elle survient aussi alors que les touristes sont de retour en Égypte après plusieurs années difficiles liées aux troubles qui ont éclaté après la révolte de 2011. Le porteur de la maladie est un ressortissant étranger, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère, Khaled Megahed, sans préciser sa nationalité. Le patient, qui a été testé positif et « présente des symptômes mineurs », a été placé en quarantaine dans l’hôpital de Negeila, dans le nord du pays, selon le ministère. Le Point avec AFP