9 morts lors des manifestations violentes après la condamnation de Ousmane Sonko
Le gouvernement sénégalais annonce que neuf personnes ont été tuées lors d’affrontements entre la police anti-émeute et des partisans du principal leader de l’opposition, Ousmane Sonko. Ces affrontements font suite à une journée de manifestations violentes dans tout le pays, après qu’un tribunal a condamné l’homme politique à deux ans de prison pour « corromption de la jeunesse ». Il a été acquitté des accusations de viols et de menaces de mort. Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, s’exprimant à la télévision d’État tard dans la soirée, a confirmé la mort de neuf personnes et annoncé la suspension temporaire de certaines applications de médias sociaux sur le territoire. Des émeutes ont éclaté dans de nombreux quartiers de Dakar mais aussi de quelques villes dans l’intérieur du pays jeudi après-midi, après la condamnation du chef de l’opposition Ousmane Sonko à deux ans de prison. BBC
Burkina Faso : deux civils et cinquante « terroristes » tués lors d’une attaque dans le nord du pays
Deux civils et cinquante « terroristes » ont été tués mercredi 31 mai lors d’une « embuscade complexe » contre l’escorte militaire d’un convoi de vivres dans le nord du Burkina Faso, a annoncé jeudi l’état-major des armées dans un communiqué. « Une unité du 12e Régiment d’infanterie commando [RIC], appuyée par le 2e Bataillon d’intervention rapide [BIR], a énergiquement riposté à une embuscade complexe le mercredi 31 mai 2023 dans les environs de Tibou », localité située dans la province du Loroum, frontalière du Mali, indique l’armée burkinabée. Le Monde
À Khartoum, artillerie lourde et renforts de troupes
L’artillerie continue de faire trembler Khartoum vendredi malgré les sanctions américaines contre l’armée et les paramilitaires, qui semblent préparer une escalade dans leur lutte pour le pouvoir. Les bombardements de l’artillerie se sont poursuivis toute la nuit aux abords de la télévision d’Etat. Après sept semaines de guerre entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo qui ont fait plus de 1.800 morts et plus d’un million et demi de déplacés et réfugiés, Washington a haussé le ton. VOA/AFP
Législatives en Guinée-Bissau: des élections pour mettre un terme aux crises?
Près de 884 000 d’électeurs bissau-guinéens sont appelés aux urnes ce dimanche, pour renouveler les 102 sièges de l’Assemblée nationale populaire. Le Parlement avait été dissout en mai 2022, à l’initiative du président, suite à une crise politique profonde. Ces élections législatives sont donc supposées résoudre des tensions politiques fréquentes. Ce vote est important, car la Guinée-Bissau est régie par un régime semi-parlementaire : le parti ou la coalition qui remporte cette élection, a non seulement du poids à l’Assemblée, mais aussi au sein du gouvernement. Pour ce scrutin, 22 partis, dont deux coalitions sont en lice. Il y a notamment le Madem, parti au pouvoir. Le PAIGC, parti historique, qui a longtemps dominé la vie politique. Le PRS, le parti de l’ex-président Kumba Yala. RFI
Centrafrique : le référendum constitutionnel de Touadéra critiqué
Le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra a proposé en début de semaine un référendum le 30 juillet prochain pour l’instauration d’une nouvelle constitution. Un choix politique critiqué dans son pays et au-delà de ses frontières. Élu en 2016 puis réélu en 2020 en pleine crise sécuritaire, son dernier mandat selon l’actuelle constitution s’achève en 2025. Pour plusieurs, le président Touadéra veut à coup sûr se tailler une constitution à sa mesure. De son côté, le chef de l’Etat tente bien que mal de rassurer, selon lui, il ne s’agit pas de briguer un 3e mandat, mais les compteurs seront remis à zéro et tout le monde pourra briguer ce mandat. En septembre 2022, le président centrafricain avait subi un revers juridique quand la Cour constitutionnelle a annulé un de ses décrets mettant en place un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution. AfricaNews
Au Mali, la campagne du référendum constitutionnel commence
[Vidéo] Les Maliens seront appelés aux urnes à l’occasion du référendum constitutionnel qui se tiendra le 18 juin, avec trois mois de retard. Les citoyens devront dire s’ils approuvent le projet de constitution, un scrutin test avant l’élection présidentielle de février 2024. La campagne commence vendredi 2 juin à minuit. Décryptage de Cyril Payen, chroniqueur international France 24. France24
En Libye, le pouvoir de Tripoli recourt à des drones pour frapper des réseaux de « trafiquants »
L’épaisse fumée noire s’échappant de quelques bateaux amarrés dans le port d’Al-Maya, visible sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, ne laisse aucun doute sur la violence et la précision des frappes de drones ayant visé la localité située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli dimanche 28 mai. La rade, habituée au flux continu de migrants débarqués après avoir été interceptés au large par les différents groupes armés formant les garde-côtes libyens, était la cible depuis le 25 mai des forces du « gouvernement d’union nationale » (GUN) siégeant à Tripoli. D’autres lieux aux alentours de la ville de Zaouïa ont également été touchés. Le bilan de ces raids aériens fait état d’au moins deux morts et de plusieurs blessés. Le Monde
La Tanzanie déclare la fin de l’épidémie de virus de Marburg
La Tanzanie a annoncé vendredi la fin de l’épidémie de maladie à virus de Marburg, un cousin d’Ebola qui provoque, lui aussi, une fièvre hémorragique, deux mois après le début des contagions, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Au total, neuf cas (huit confirmés et un probable) et six décès ont été enregistrés lors de l’épidémie qui a été déclarée le 21 mars », a souligné dans un communiqué l’OMS. « Le dernier cas confirmé s’est révélé négatif au second test de Marburg le 19 avril, ce qui a déclenché le compte à rebours obligatoire de 42 jours pour déclarer la fin de l’épidémie », s’est félicité l’OMS. Le virus de Marburg est un pathogène très dangereux qui cause une forte fièvre souvent accompagnée d’hémorragies touchant plusieurs organes et réduisant la capacité du corps à fonctionner correctement. Il fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà causé plusieurs épidémies meurtrières en Afrique. VOA
RDC : près de 15 prévenus condamnés à la peine de mort à Sake
Plus de trente condamnations et quatre acquittements ont été prononcés jeudi 1er juin par le tribunal militaire de garnison de Goma (Nord-Kivu) en chambre foraine depuis sept jours à Sake dans le territoire de Masisi. Une quinzaine de prévenus ont écopé de la peine de mort. Sur les dix-neuf dossiers portants sur le viol d’enfants dans le territoire de Masisi et Rutshuru, instruits par la deuxième chambre du tribunal, au moins dix-huit personnes, dont quelques militaires, ont été condamnées. Un seul prévenu a été acquitté en la personne de Bizimungu Matabishi. Trois autres prévenus, poursuivis pour les infractions des meurtre et tentative de meurtre, ont été condamnés par le même tribunal à la peine de mort. Radio Okapi
RDC: l’opposant Salomon SK Della «est détenu, arrêté illégalement», assure un de ses avocats
En République démocratique du Congo (RDC), le service de renseignements militaires a empêché, 1er juin 2023, les avocats de Salomon Kalonda de le rencontrer, selon ces derniers. Ce proche de l’opposant Moïse Katumbi a été arrêté le 30 mai 2023 à Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à quitter la capitale. Les raisons de cette arrestation n’ont pas encore été communiquées par les autorités. Ses avocats dénoncent une « violation de procédure et de la Constitution ». « Monsieur Salomon SK Della Kalonda a été arrêté et immédiatement conduit au service des renseignements militaires, a expliqué Maître Christian Nkoy à notre correspondant Pascal Mulegwa, au sortir du quartier général des renseignements militaires. Nous nous sommes présentés aujourd’hui. Malheureusement, et contre toute attente, nous avons été bloqués ». RFI
Eswatini: deux députés pro-démocratie reconnus coupables de « terrorisme »
Deux députés pro-démocratie dans la dernière monarchie absolue d’Afrique, Eswatini, ont été reconnus coupables jeudi par la justice de terrorisme et meurtre, en lien avec la vague de manifestations anti-régime, qui avait secoué le pays en 2021. Presque deux ans après leur arrestation en juillet 2021, les deux hommes, Mduduzi Bacede Mabuza et Mthandeni Dube, ont été jugés par un tribunal de la capitale Mbabane. Accusés d’avoir incité à manifester, ils avaient plaidé non coupables. « Je déclare les accusés coupables de toutes les charges retenues contre eux », a déclaré le juge Mumcy Dlamini. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. Leur peine sera prononcée « à une date à déterminer », a poursuivi le juge. VOA/AFP
Mauritanie: ce que révèlent les tensions après la mort d’Oumar Diop
En Mauritanie, les principales villes du pays ont été secouées en début de semaine par des émeutes suite à la mort d’un jeune noir mauritanien, Oumar Diop, le 28 mai 2023. Des tensions qui ont mis au jour une fragilité dans la cohésion sociale mauritanienne. Le calme était revenu en Mauritanie, ce 1er juin 2023. Les principales villes du pays, ont été secouées en début de semaine par de violentes émeutes qui ont notamment provoqué la mort d’un jeune à Boghé, à 300 km au sud-est de la capitale. Ces manifestations ont démarré après la mort d’un jeune noir mauritanien, Oumar Diop, décédé quelques heures après avoir été arrêté par la police. Les autorités ont appelé au calme et annoncé une enquête qui prévoit notamment l’autopsie d’Oumar Diop. Mais ces jours de violence ont mis au jour une fragilité de la cohésion sociale mauritanienne. RFI
Visite ministérielle au Niger : « Le Niger est et restera un partenaire important de la Belgique », affirme Caroline Gennez
En visite au Niger durant deux jours, les ministres de la Coopération au Développement, Caroline Gennez, et de la Défense, Ludivine Dedonder, entendent renforcer les liens qui unissent la Belgique et ce pays de l’Afrique de l’Ouest. « Le Niger est et restera un partenaire belge important », insiste Caroline Gennez. Aux prises depuis de nombreuses années avec les djihadistes actifs dans le Sahel, les autorités nigériennes comptent sur les soutiens de nombreux partenaires dont la Belgique. « Nous ne pouvons pas nous permettre de nous retirer lorsque les choses deviennent difficiles. Il est naïf de penser que l’insécurité croissante dans ce pays n’aura pas d’impact sur nous ici en Europe et en Belgique. Auparavant, l’État islamique était aussi le problème du Moyen-Orient et des États-Unis. Cela ne les a pas empêchés de commettre des attentats en Europe » prévient Gennez. … La ministre de la Défense insiste sur la coopération avec les forces nigériennes sur place. RTBF
Le financement des infrastructures d’énergies vertes sur le continent africain
Développer les énergies durables sur le continent. Voici un objectif majeur de l’ONU et de nombreuses institutions de développement. Cependant, accélérer les investissements dans ce domaine n’est pas si évident. Confiance dans les entreprises, viabilité des projets, retour sur investissement. Les interrogations sont encore multiples. Mais des projets ouvrent la voie dans le domaine et tendent à rassurer. En 2016, l’entreprise Africa REN inaugure avec les autorités sénégalaises la première centrale solaire de taille industrielle en Afrique de l’Ouest. « Pour les bailleurs de fonds, cela posait un certain nombre de questions, comme tout projet un peu nouveau », se souvient Gilles Parmentier, fondateur et président d’Africa REN. « Ce sont des contrats qui sont un peu longs, ce sont des contrats sur 25 ans, avec des prêts sur des durées longues, de 17-18 ans. Et donc, évidemment, tout le monde est très attentif et très soucieux au montage de ces projets-là. » RFI
Afrique numérique : comment relever le défi de la formation des jeunes
Pas moins de huit ministres africains en charge du numérique et près de 700 personnes ont fait le déplacement d’Antananarivo pour assister aux 12es Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA), pour lesquelles Madagascar a littéralement déroulé le tapis rouge. Et c’est d’ailleurs le président malgache Andry Rajoelina en personne qui est venu ouvrir les débats avant de prendre le temps de visiter le village du numérique. Il faut dire qu’avec l’élection présidentielle qui se profile, en novembre prochain, même s’il n’a pas encore annoncé sa candidature, il a tout intérêt à mettre en avant un des secteurs où le pays a fait des progrès notables, notamment en termes de connectivité et de développement des services. Le Point
Maroc : la langue berbère va être enseignée dans toutes les écoles
Le Maroc entend généraliser progressivement l’enseignement de la langue amazighe (berbère) à l’école primaire, une décision qui concernera 4 millions d’élèves d’ici à la fin de la décennie, a annoncé jeudi le ministre de l’Education. « L’enseignement de la langue amazighe profitera à quelque 4 millions d’élèves au sein de 12 000 établissements d’enseignement primaire, à l’horizon 2030 », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa lors d’un point presse. Cette mesure répond à une ancienne revendication des militants de la cause amazighe, dans un souci de préserver la langue, alors qu’elle est enseignée à seulement 330 000 écoliers actuellement. Sa généralisation va « nécessiter une augmentation du nombre d’enseignants spécialisés et d’enseignants bilingues et ce, à partir de la prochaine rentrée scolaire », a précisé M. Benmoussa. AfricaNews/AFP