Le président du Sénégal Macky Sall, accompagné du Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, se rend jeudi 2 juin en Russie pour y rencontrer Vladimir Poutine. Cette visite « s’inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l’Union pour contribuer à l’accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », précisent ses services dans un communiqué, ajoutant que la visite a lieu à l’invitation de Vladimir Poutine. Et de préciser : « Dans le même esprit, l’Union africaine a accepté la demande du président Volodymyr Zelensky d’adresser un message à l’organisation par visioconférence dont la date et les modalités seront convenues d’un commun accord ». Dans un message adressé mardi aux dirigeants des pays européens réunis à Bruxelles, le président sénégalais avait demandé de tout faire « pour libérer les stocks de céréales disponibles » en Ukraine mais bloqués en raison de l’offensive russe, qui organise un blocus en mer Noire et interdit l’accès au port d’Odessa. Il avait évoqué « le scénario catastrophique de pénuries et de hausses généralisées des prix ». Macky Sall avait souligné que la crise actuelle suivait celle du Covid-19 et que celle-ci avait déjà aggravé la faim en Afrique. « Le pire est peut-être devant nous », avait-il dit. France24 avec AFP
Le mardi (31.05.2022) intervenait dans Info Matin (ci-dessous) sur notre antenne, le député et ancien officier togolais, Gerry Taama. Celui-ci faisait part de son inquiétude, partagée par les dirigeants togolais, au vu de l’insécurité qui prévaut dans le sud du Burkina Faso faisant frontière avec le nord du Togo. Il déplore notamment que l’armée burkinabè ait abandonné la zone frontalière aux main des djihadistes. L’élu souligne donc le manque de coopération entre les Etats dans la lutte contre les groupes armés. … « L’armée burkinabè ne peut pas assurer une présence militaire soutenue sur l’ensemble du territoire menacé par les groupes djihadistes », confirme le chercheur Daniel Eizenga, de l’Africa Center for Strategic Studies. Il cite comme exemple la zone naturelle protégée W-Arly-Pendjari, près du Bénin, qui est grande comme la moitié de la Belgique, peu densément peuplée et où les djihadistes trouvent refuge. Daniel Eizenga aussi déplore le recours par l’armée à des « places fortifiées » qui ont parfois des « effets aggravants lors d’opérations visant à repousser les groupes armés », notamment parce que des soldats se rendent coupables d’exactions – aussi sur des civils. … D’où la nécessité, selon Daniel Eizenga, d’un investissement de l’Etat dans les régions jusqu’ici délaissées : « Elle commence par la sécurité assurée à toutes les communautés mais doit être élargie à tous les services de base qui répondent aux besoins et aux intérêts des communautés », déclare-t-il. « Ce système ne doit pas être parfait mais il doit être moins coercitif que les groupes armés qui menacent actuellement un bon nombre de ces communautés. » DW
En dépit des affirmations des militaires maliens et burkinabè, les attaques augmentent tandis que l’armée malienne a tué plus de civils que les extrémistes. Les putschistes maliens et burkinabè sont arrivés au pouvoir en justifiant leur coup de force par l’incapacité des autorités civiles de restaurer la sécurité sur le territoire. Mais les chiffres que la DW a rassemblés, en grande partie grâce au travail de l’Acled (Armed Conflict Location & Event Data Project), montrent que l’action des militaires n’a apporté aucun résultat sur ce point. Pire encore, les massacres de civils ont augmenté, surtout au Mali. Le colonel Assimi Goïta, à la tête de la junte qui a pris le pouvoir à Bamako, ou encore le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui dirige les putschistes à Ouagadougou, ont beau affirmer que leur armée remporte des victoires sur le terrain, les chiffres contredisent pour l’instant leurs déclarations. La courbe ci-dessous montre que les attaques de groupes rebelles, djihadistes ou autres, n’ont pas diminué depuis le premier coup d’Etat au Mali du 18 août 2020. Au contraire, elles ont augmenté en 2021 et les prévisions du Centre d’études stratégiques pour l’Afrique sont pessimistes… DW
Un convoi de la Minusma a été pris pour cible mercredi 1er juin à Kidal au Mali, faisant un mort et trois blessés parmi le contingent jordanien. « Leur convoi a essuyé des tirs directs à l’arme légère et RPG (lance-roquettes) pendant environ une heure », avait indiqué Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, dans un tweet. « Malheureusement, l’un des Casques bleus a succombé à ses blessures suite à l’attaque de ce matin », a-t-il ajouté plus tard. La Minusma avait évoqué auparavant une attaque « terroriste » sans en préciser les auteurs présumés. Avec ses quelque 13 000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de paix de l’ONU ayant subi le plus de pertes humaines. Au total, 172 de ses Casques bleus sont morts dans des attaques, selon la mission. Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord. France24 avec AFP
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, redoute le « vide » sécuritaire au Mali provoqué par le retrait en cours de la force militaire française antidjihadiste « Barkhane », selon un rapport remis mercredi 1er juin au Conseil de sécurité. « Le retrait et la fin des opérations des forces françaises vont probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés », écrit M. Guterres dans ce rapport d’étape sur la situation au Mali du 31 mars au 31 mai, document qu’il a présenté aux quinze pays membres du Conseil de sécurité. Bamako et Paris voient leurs relations se dégrader considérablement depuis deux coups d’Etat militaire, en août 2020 et mai 2021. Poussée dehors par la junte, la France a annoncé en février le retrait de sa force « Barkhane », qui doit s’achever à l’été. Le Mali s’est ainsi éloigné de la France et de ses partenaires pour se tourner vers la Russie afin de tenter d’endiguer la propagation djihadiste qui a gagné le centre du pays, le Burkina Faso et le Niger voisins. Lundi, la mission des Nations unies au Mali, la Minusma, s’était alarmée d’une « hausse exponentielle » au premier trimestre du nombre de morts civils et de violations des droits imputables à l’armée malienne soutenue par des militaires étrangers. Le Monde avec AFP
Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC. « En dépit de toutes les dénonciations et les mises en garde des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et des Nations unies, nous pensons aujourd’hui que le CNRD manifeste réellement sa volontaire de s’éterniser au pouvoir. Nous n’entendons pas nous soumettre à cette interdiction illégale et illégitime et inopportune du droit de manifestations dans notre pays ». Même ton du côté des acteurs politiques de l’ANAD, l’alliance nationale pour l’alternance démocratique et du G58, un regroupement d’une soixantaine de partis politiques favorables au dialogue et au droit de manifester sur la voie publique. Rafiou Diallo, membre de l’ANAD. « Nous ne comptons pas obéir à cette injonction, nous comptons bien manifester par ce que la loi nous autorise à manifester. Nous appelons les autorités guinéennes à revenir sur leur position pour qu’on en discute et qu’on parle de la transition puisqu’il commence à être très trad en ce qui concerne la transition ». La société civile et les partis politiques sont en concertation ici même à Conakry pour obliger la junte revoir sa copie. RFI
Sur le plan intérieur comme à international, Kaïs Saïed concentre de plus en plus de critiques. Il est notamment défié désormais par l’UGTT. La puissante centrale syndicale tunisienne a annoncé que le 16 juin prochain sera un jour de grève nationale dans le secteur public en Tunisie. Une décision qui intervient alors que les syndicalistes tentent de faire entendre depuis des semaines leurs réprobations vis-à-vis de la politique mise en place par le président tunisien. RFI
Le président tunisien Kais Saied, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs depuis juillet dernier, a modifié par décret jeudi une loi réglementant le fonctionnement de l’autorité de supervision de la justice et révoqué près de 60 juges. Une liste de 57 juges a été publiée dans la nuit au Journal officiel dans un décret qui justifie leur révocation pour « dissimulation d’affaires terroristes », « corruption », « harcèlement sexuel », « collusion » avec des partis politiques et « perturbation du fonctionnement de la justice ». Le président Saied avait auparavant annoncé « une décision historique », à l’issue d’un Conseil des ministres mercredi. Parmi les magistrats limogés qui pourront faire l’objet de poursuites judiciaires, on trouve un ancien porte-parole du pôle de lutte contre le terrorisme, un ancien directeur général des douanes et l’ancien chef du Conseil supérieur de la magistrature. Belga
Médecins sans frontières dénonce les traitements inhumains infligés aux migrants refoulés d’Algérie et de Libye. Selon Jamal Mrrouch, chef de mission de MSF au Niger, quelque 70% des migrants recueillis par MSF ont subi des violences physiques. Selon l’organisation humanitaire, environ 2 000 migrants sont expulsés chaque mois de ces deux pays vers le Niger. Un chiffre en forte augmentation. MSF estime que depuis le début de l’année plus de 14 000 migrants, qui cherchaient à gagner l’Europe, ont été refoulés à la frontière et abandonnés en plein désert. L’organisation dénonce les violences dont sont victimes ces migrants qui prennent des routes de plus en plus dangereuses pour éviter les contrôles. « Les personnes expulsées sont déposées à ce qu’on appelle le point zéro qui est à 15 kilomètres du village le plus proche de Assamaka, frontalier entre l’Algérie et le Niger, sur le territoire du Niger. Il y a beaucoup de violences, explique Jamal Mrrouch, chef de mission de MSF au Niger, joint par Alexandra Brangeon de la rédaction Afrique. RFI
Dix ans après l’adoption de sa dernière résolution sur les actes de piraterie et les vols à main armée commis dans le golfe de Guinée, le Conseil de sécurité, à l’initiative du Ghana et de la Norvège, a souhaité mardi relancer les efforts régionaux et nationaux de lutte contre ce fléau. Par la résolution 2634 (2022) adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a condamné énergiquement les actes de piraterie et les vols à main armée en mer, notamment les assassinats, enlèvements et prises d’otages commis dans le golfe de Guinée. Si le Conseil de sécurité souligne que c’est au premier chef aux États du golfe de Guinée qu’il incombe de lutter contre la piraterie et les vols à main armée en mer, il demande à tous les États de la région d’ériger ces actes en infractions pénales dans leur droit interne et d’ouvrir des enquêtes sur leurs auteurs, de les poursuivre et de les extrader. Il demande également que soient traduits en justice « quiconque encourage, finance ou facilite intentionnellement de tels actes, y compris les cerveaux des réseaux criminels de piraterie ». ONU Info
L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sera jugé par un tribunal pour corruption présumée avec 11 autres dignitaires de son régime, sur décision du juge mauritanien en charge de l’enquête. L’ex-président et ses 11 co-inculpés sont notamment accusés de « corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite ». M. Ould Abdel Aziz avait été inculpé en mars 2021, en même temps que plusieurs hautes personnalités, pour ces faits présumés qui auraient été commis quand il dirigeait le pays de 2008 à 2019. Parmi ses co-inculpés figurent un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires. Aucune date n’a été annoncée pour la tenue du procès. Belga
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi devant l’ambassade du Rwanda à Kinshasa pour protester contre le soutien présumé de Kigali aux rebelles du M23, actifs dans l’est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais a réitéré mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU ses accusations, sans fermer la porte au dialogue. Le Rwanda avait mis en avant son droit de répondre aux attaques de la RDC. « Cette manifestation voudrait exprimer l’indignation et la colère de la population congolaise face à cette attitude un peu plus belliqueuse de notre voisin le Rwanda qui n’est pas curieusement à son premier forfait. ». a déclaré Jean Chrysostome Kijana, activiste congolais. Des congolais disent attendre la réaction de chef de l’Etat. … Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, s’est entretenu avec Félix Tshisekedi et Paul Kagamé les 28 et 29 mai pour tenter de trouver une issue à la crise. L’Angolais João Lourenço, président de la conférence internationale sur la région des grands Lacs, joue aussi sa partition. AfricaNews
Du samedi 28 mai au lundi 30 mai, une cinquantaine de civils ont été tués lors d’attaques répétées attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans l’est de la RDC. Un centre de santé, des maisons et des véhicules ont été brûlés. Depuis dimanche, des corps enveloppés dans des sacs en plastique sont amenés sur des motos par de jeunes gens à la morgue d’Oicha, où les gens étaient rassemblés pour identifier les corps de leurs proches. Colère et désespoir ont gagné les esprits des populations, exaspérées par les tueries. Les assaillants ont exécuté les civils à l’arme blanche et au feu, selon Sylvie Malumalu, qui a perdu des membres de sa famille dans la tuerie. « Les rebelles venaient de la province de l’Ituri, ils avaient manifestement pour seule mission de venir tuer au Nord-Kivu. Ils sont arrivés à Kasoko pour atteindre la position militaire de Beu et entrer dans le centre de la ville », révèle-t-elle. VOA
Après quatre mois de détention, l’ancien conseiller sécurité du chef de l’État comparaîtra le 3 juin devant la justice militaire. … C’est un procès sous haute tension qui s’ouvrira en fin de semaine à Kinshasa. Selon un document signé par la greffière principale de la Haute cour militaire, l’ancien conseiller sécurité de Félix Tshisekedi comparaîtra le 3 juin, à partir de 9h, devant la justice congolaise. Le procès se déroulera au sein de la prison de Makala, où François Beya a été transféré le 4 avril dernier. « Fantômas », comme il est surnommé, avait été arrêté le 5 février par l’Agence nationale de renseignements (ANR) sur la base de soupçons d’atteinte à la sûreté de l’État. Il a été détenu durant deux mois dans les locaux de l’ANR. Son dossier a par la suite été transféré à l’auditorat militaire, sans que les charges retenues contre lui n’aient été publiquement communiquées. Au cours de ses différents interrogatoires, François Beya a notamment été questionné sur l’existence d’un sous-commissariat à proximité de sa ferme de Mitendi, sur celle d’un centre d’entraînement dont le but aurait été de former un commando, mais aussi sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. L’ancien conseiller a plusieurs fois répété à ses proches qu’il faisait les frais d’une guerre de palais. Jeune Afrique
En cette matinée humide d’avril, Yar Ngong Mayen, frêle et élancée, a trait les vaches comme chaque jour. Elle esquisse un sourire alors que son fils avale goulûment une grande tasse de lait frais. Réfugiés dans le camp de bétail de Nesitu, en Equatoria Central, l’éleveuse et son fils sont bien loin de leurs terres natales. Originaires de l’Etat du Jonglei, plus au nord, ces bergers dinka ont fui la guerre civile en 2013 et vivent désormais une vie de nomade avec leurs vaches comme seule ressource. « Je parcours les maquis d’Equatoria depuis neuf ans », confie la mère de famille. Il y a quelques semaines, le 27 février, elle a dû fuir un autre camp de bétail dans le comté de Magwi, à quelque 75 kilomètres. Ce jour-là, à Agoro, une attaque contre les éleveurs a fait vingt victimes, dont des femmes et des enfants. Devenu indépendant en 2011 après des décennies de guerre, le Soudan du Sud a replongé dans la guerre civile en 2013. Un accord de paix a été signé en 2018, mais il n’a pas endigué les violences qui se multiplient au niveau communautaire. Les conflits entre agriculteurs et pasteurs ont ainsi fait des dizaines de morts depuis le début de l’année, principalement dans la région de l’Equatoria, où éleveurs dinka et cultivateurs locaux se retrouvent en concurrence. Selon un rapport de la Banque mondiale et de la FAO publié en mars, 80 % des Sud-Soudanais dépendent de l’élevage et de l’agropastoralisme pour leur survie. Mais malgré un immense potentiel agricole qui réside tant dans ses terres fertiles que dans ses rivières et ses troupeaux (13 millions de vaches pour 11,2 millions d’habitants), la pauvreté ne cesse de gagner du terrain dans le plus jeune pays du monde. Le Monde
La construction du futur gazoduc qui doit relier l’Afrique à l’Europe a franchi une nouvelle étape mercredi 1er juin. Le Nigeria a en effet donné le feu vert à sa compagnie pétrolière publique NNPC pour signer un protocole d’accord avec l’organisation régionale ouest-africaine Cedeao dans le cadre du projet de construction du gazoduc avec le Maroc. Une décision qui intervient alors que l’approvisionnement de l’Europe en gaz africain gagne en importance, la guerre en Ukraine laissant peser des incertitudes sur les exportations énergétiques russes. L’Algérie a déjà accepté d’augmenter son approvisionnement vers l’Italie. Le Nigeria et le Maroc ont signé une joint-venture en 2016 pour la construction d’un gazoduc qui acheminera le gaz à travers quinze pays d’Afrique de l’Ouest et, via le Maroc, vers l’Espagne et l’Europe, a déclaré le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, lors d’une réunion du cabinet à Abuja tout en présentant la demande d’approbation. « Nous en sommes encore au stade de la conception technique préliminaire », a encore déclaré M. Sylva, à la suite de quoi le coût et le financement du gazoduc seront déterminés. Le ministre n’a pas précisé quand la construction commencerait ni quand elle serait achevée. La Banque islamique de développement (BID) a apporté son soutien à deux nouveaux contrats autour de ce projet. L’institution, dont le siège est en Arabie saoudite, avait déjà engagé 15,5 millions de dollars pour des études de conception technique préliminaires, à la mi-2021. Jeune Afrique
Au total, il s’agit de 1392 cas suspectés et 44 confirmés. Ce décompte concerne les cas enregistrés du début de l’année jusqu’à la mi-mai, et repose sur des rapports préliminaires. Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021. Bien que le virus ne se soit pas étendu à de nouveaux pays non endémiques en Afrique, sa portée géographique au sein des pays où des foyers sont apparus s’est élargie ces dernières années, a détaillé l’OMS dans un communiqué. Par exemple, au Nigéria, la variole du singe a été signalée principalement dans le sud du pays jusqu’en 2019 et, depuis 2020, le virus s’est étendu aux régions du centre, de l’est et du nord du pays. L’OMS et ses partenaires s’efforcent à mieux comprendre l’ampleur et les causes de l’épidémie de variole du singe dans le monde, qui est atypique dans la mesure où de nombreux cas sont signalés dans des pays non endémiques et n’ayant jamais connu une propagation considérable parmi des personnes ne s’étant pas rendues dans des zones endémiques. ONU Info
Le Conseil norvégien pour les réfugiés, NRC, a publié mercredi 1er juin la liste annuelle des dix crises les plus délaissées par la communauté internationale tant du point de vue politique que médiatique, et elles sont toutes sur le continent africain. Le Centre norvégien pour les réfugiés s’appuie sur trois critères. D’abord, le nombre d’initiatives internationales pour trouver des solutions durables à une crise : sommets de chefs d’Etats, mécanismes régionaux ou encore forces de maintien de la paix. Dans ce domaine, ces quatre dernières années, le Cameroun a occupé la troisième place du classement pour le manque d’engagement politique de la communauté internationale face aux difficultés des populations de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Deuxième critère : l’attention médiatique accordée aux crises. Le NRC s’intéresse au nombre de mentions dans les médias. Exemple : il y a quasiment deux millions de déplacés au Burkina Faso à cause des attaques des groupes armés. Mais il en a autant été fait mention dans la presse internationale depuis 2019 que de l’Ukraine durant les trois premiers mois du conflit. RFI