L’Union africaine a suspendu l’adhésion du Mali en réponse au dernier coup de force militaire et a menacé d’imposer des sanctions ciblées si un gouvernement dirigé par des civils n’était pas rétabli, a-t-elle déclaré, mardi, dans un communiqué. Après la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), c’est au tour de l’Union africaine de suspendre le Mali. L’institution a annoncé, mardi 1er juin, dans un communiqué, l’exclusion temporaire du pays et a menacé d’imposer des sanctions si la junte au pouvoir ne rétablissait pas un gouvernement dirigé par des civils. Les militaires ont arrêté le président et le Premier ministre par intérim du Mali la semaine dernière et ont fait pression sur eux pour qu’ils démissionnent, faisant dérailler une transition vers des élections démocratiques après qu’un autre coup d’État militaire en août dernier a évincé l’administration précédente. France24 avec Reuters et AFP
Huit jihadistes ont été « neutralisés » et trois capturés, lors de diverses opérations menées fin mai dans le nord et l’est du Burkina Faso par les Forces armées nationales et le bataillon du G5 Sahel, a annoncé mardi l’état-major de l’armée. « Le 28 mai, dans le cadre de l’exécution de ses missions, le bataillon G5 du Sahel du Burkina Faso a effectué une mission de reconnaissance offensive dans la zone de Tasmakat, province de l’Oudalan » dans le nord, selon l’état-major. « Au cours de cette action, cinq terroristes ont été neutralisés », c’est à dire tués, selon un communiqué de l’état-major faisant le point sur les dernières opérations de l’armée. En outre, précise l’armée, « trois suspects ont été appréhendés et remis à la gendarmerie pour des investigations, et de l’armement et divers matériels ont été récupérés ». Par ailleurs, à la suite de l’attaque le 27 mai contre des populations de Tialbonga dans la région de l’Est, des opérations de ratissage, exécutées par les unités d’intervention du groupement, « ont permis de neutraliser deux assaillants et de récupérer leur armement », selon l’état-major. AFP
C’est un « plein soutien » que le président français Emmanuel Macron a exprimé au chef du gouvernement libyen Abdel Hamid Dbeibah qui a été reçu mardi 1er juin à l’Élysée. Emmanuel Macron a décrit la formation du gouvernement d’union nationale comme « une étape importante » pour sortir de la crise. S’exprimant à l’issue de l’entretien, le chef de l’État français a déclaré qu’il s’agissait maintenant d’aller plus loin en permettant d’avancer sur les réformes et en organisant les élections prévues en fin d’année. Saluant le rôle joué par l’ONU dans le processus, Emmanuel Macron a affirmé que la France, qui a « une responsabilité particulière à l’égard la Libye », était « déterminée à lui apporter son plein soutien » sécuritaire, politique et économique. RFI
Berlin va accueillir le 23 juin la deuxième conférence sur la paix en Libye sous l’égide de l’ONU et avec, pour la première fois, la participation du gouvernement de transition libyen, a annoncé mardi le ministère allemand des Affaires étrangères. Les participants feront notamment le point sur la transition politique en Libye depuis la précédente conférence tenue le 19 janvier 2020 et « les prochaines étapes nécessaires en vue d’une stabilisation durable », a précisé le ministère allemand dans un communiqué. « L’accent sera mis sur les préparatifs en vue des élections prévues le 24 décembre et le retrait prévu selon les termes du cessez-le-feu des troupes étrangères et des mercenaires de Libye », poursuit le ministère. « Les mesures visant à unifier les forces de sécurité libyennes seront également discutées », a-t-il ajouté, précisant que cette conférence se voulait « l’expression du soutien international constant à la stabilisation de la Libye », en proie au chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. AFP
Jean Castex, accompagné d’une demi-douzaine de ministres, se rend mercredi 2 juin au soir et jeudi 3 juin en visite en Tunisie, afin de resserrer les liens avec un pays traversé par les crises – politique, sociale, économique et migratoire – et encore fragilisé par la pandémie de Covid-19. Deux mois après le report polémique d’un séminaire gouvernemental en Algérie, le premier ministre français est attendu, pour sa première sortie internationale d’envergure, dans le cadre du troisième Haut Conseil de coopération (HCC) franco-tunisien, qui suit ceux de 2017 et 2019. Depuis la dernière édition, l’exécutif a changé en Tunisie, avec l’élection à la présidence de Kaïs Saïed – un universitaire indépendant – en octobre 2019, puis la nomination de Hichem Mechichi comme chef du gouvernement en juillet 2020. En toile de fond, d’importantes turbulences politiques mettent aux prises le sommet de l’Etat et le parti d’inspiration islamiste Ennahda, principale force d’un Parlement morcelé. Le Monde avec AFP
Le chef du Front Polisario, dont la présence en Espagne a provoqué une crise majeure entre Madrid et Rabat, a quitté l’Espagne dans la nuit à destination de l’Algérie, a-t-on appris mercredi 2 juin auprès d’une source gouvernementale espagnole. Le ministère des affaires étrangères avait annoncé mardi soir que Brahim Ghali allait quitter l’Espagne depuis l’aéroport de Pampelune, dans le nord du pays, sans préciser la destination de l’appareil. Alger est le principal soutien du Front Polisario, mouvement qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental et qui est l’ennemi juré de Rabat. Le départ de Brahim Ghali est intervenu après la décision d’un juge espagnol – qui l’a entendu mardi dans le cadre de deux plaintes le visant pour « tortures » et « génocide » – de ne prendre aucune mesure coercitive à son encontre, alors que les plaignants réclamaient la confiscation du passeport de M. Ghali et sa détention provisoire. Ce juge a justifié sa décision par le fait que « le rapport de l’accusation […] n’a pas apporté d’indices » montrant que le chef du Polisario soit « responsable d’un délit ». Le Monde avec AFP
Selon le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Amadou Coulibaly, la date du 17 juin avancée par le FPI-GOR au sujet du retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo n’a pas fait l’objet d’un « choix consensuel ». Elle n’aurait pas été communiquée aux autorités par l’entourage de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo sera-t-il de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin ? Si la date a été annoncée en grande pompe par le secrétaire général du FPI-GOR, plusieurs membres du gouvernement se sont étonnés d’apprendre la nouvelle par voie de presse. Quelques minutes après l’annonce, le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin – pourtant partie prenante des discussions avec le FPI sur les modalités de ce retour – assurait à RFI ne pas en avoir été informé. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, également joint par RFI, regrette que cette décision ait été prise de manière unilatérale. RFI
Six soldats tchadiens ont été tués par des soldats centrafricains, dont cinq froidement « exécutés », selon les autorités tchadiennes. Faustin-Archange Touadéra a envoyé trois de ses ministres à N’Djamena pour tenter d’apaiser les tensions. Un bras de fer qui se joue sur fond de tensions entre Paris et Moscou. Tout a commencé le 30 mai, lorsque, dans leur opération de « ratissage contre les rebelles » de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), des éléments des forces armées centrafricaines, appuyées par des forces russes, ont « détecté », selon l’armée, un « mouvement armé suspect » vers Bang, une commune proche de la frontière avec le Tchad. Signalée par un drone de reconnaissance russe, la position sera attaquée par les militaires centrafricains. « Il s’agissait de rebelles qui ont opéré sur le sol centrafricain et qui, dans leur fuite, voulaient se replier vers le Tchad », affirme à Jeune Afrique une source militaire tchadienne. Les soldats centrafricains et russes poursuivent ces « rebelles » en territoires tchadiens, où les combats continuent. Mais cette fois, des militaires tchadiens sont impliqués dans les échanges de tirs. Les combats sont âpres, et violents. Le bilan est lourd : un soldat tchadien a été tué lors des échanges de tirs. Cinq autres, faits prisonniers, sont froidement « exécutés », dénonce N’Djamena. … Les autorités tchadiennes se sont par ailleurs montrées catégoriques : l’opération des forces armées centrafricaines a été menée sous l’égide des Russes. Jeune Afrique
« Avec les ressources que les ministres du Budget et des Finances ont mis à la disposition du ministère de la Défense, les opérations militaires vont connaitre une accélération sur le terrain. Et d’ici deux semaines, la situation ne sera plus la même », a déclaré mardi 1er juin Gilbert Kabanda, ministre de la Défense. Il s’exprimait ainsi à l’issue d’une réunion d’évaluation des opérations relatives à l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’état de siège décrété dans ces provinces du Nord-Est de la RDC se trouve dans la « phase de l’accélération, parce que tous les dispositifs sont pris. C’est comme un avion qui décolle », explique le ministre Kabanda. Les opérations sur terrain vont démarrer avec la logistique, « avec toutes les capacités financières. Il y a des hommes que nous allons devoir bouger pour aller dans les zones de l’état de siège et je peux vous rassurer, d’ici deux semaines maximum, la situation ne sera plus la même », a affirmé le ministre de la défense nationale. Radio Okapi
La société civile du Sud-Kivu exige les excuses du président rwandais Paul Kagame, après les propos tenus sur RFI et France 24 lors de son passage à Paris il y a deux semaines. Paul Kagame avait estimé que le rapport Mapping des Nations Unies était controversé, et que d’autres rapports avaient conclus à l’absence de crimes en RDC. Des propos qui ont choqué la société civile du Sud-Kivu, qui a organisé un sit-in devant l’Institut français de Bukavu ce mardi matin. Vêtus de noir, avec des foulards ou des sacs de la même couleur sur la tête en signe de lamentation, ils sont des centaines à camper pour faire entendre leur message. Banderole à la main, Nabintu Fortune est une rescapée d’un massacre commis à Kaziba il y a plus de 20 ans. RFI
Il est à l’origine, depuis une dizaine de jours, de l’exode de centaines de milliers d’habitants de la ville congolaise de Goma, en RDC. Le Nyiragongo, le volcan le plus dangereux d’Afrique, menace à nouveau cette ville située dans l’est du pays. Ce volcan, situé dans le grand rift est-africain, continue d’intriguer les scientifiques et de constituer une menace perpétuelle pour les habitants de la région. Le Nyiragongo fascine les volcanologues depuis que l’un d’entre eux, le célèbre Haroun Tazieff, s’y est intéressé à la fin des années 1950. Il s’était rendu en République démocratique du Congo à l’occasion de l’éruption d’un autre volcan, le Kituro, situé lui aussi dans les montagnes des Virunga. Mais déjà, à l’époque, le Nyiragongo intriguait Haroun Tazieff. Il s’en était confié des années plus tard, en 1963, en expliquant que « Chaque nuit quand il regardait dans le ciel, il voyait au-dessus de la silhouette noire du Nyiragongo un rougeoiement continu, et qu’il y avait au fond de ce volcan quelque chose d’inconnu. Ce rougeoiement avait commencé vingt ans plus tôt et on ne savait pas à quoi il était dû ». RFI
Des échauffourées ont eu lieu au Parlement panafricain, avant le vote pour sa présidence. Le vote a dû être suspendu. Le Parlement panafricain, l’assemblée consultative de l’Union africaine, se réunit deux fois par an en Afrique du Sud. Depuis sa création en 2004, aucun président d’un pays du sud n’a été élu. Des élus des pays de cette région, l’une des cinq d’Afrique, en sont venus aux mains pour réclamer la mise en place d’un système de rotation. TV5Monde