Au moins trois personnes, dont deux réfugiés, ont été tuées dimanche dans une attaque de jihadistes contre un site abritant des réfugiés maliens à Intikane dans l’ouest du Niger, a annoncé lundi l’ONU. Au moins trois civils, dont deux réfugiés, ont été tués dimanche 31 mai de la main de jihadistes au Niger. Les assaillants ont attaqué un site abritant des réfugiés maliens à Intikane dans la région de Tahoua (ouest du Niger) proche du Mali. « Hier (dimanche) en fin de journée à 16 h 30 locales (15 h 30 GMT), une cinquantaine de jihadistes à motos ont attaqué le site des réfugiés d’Intikane. Trois personnes ont été assassinées: », a indiqué lundi 1er juin à l’AFP le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Niamey. Les trois victimes sont « le président du Comité des réfugiés, le président du Comité de vigilance des réfugiés et le représentant du groupement nomade de Tahoua (chef coutumier nigérien) ». France24 avec AFP
La mission de l’ONU (Manul) a affirmé mardi que les pouvoirs rivaux avaient accepté de reprendre des pourparlers, après une suspension de plus de trois mois, en vue d’un cessez-le-feu en Libye, pays en proie au chaos où de précédentes tentatives ont toutes échoué. La Manul « se félicite de l’acceptation par le Gouvernement d’union nationale (GNA) et +l’armée nationale libyenne+ (ANL) de reprendre les pourparlers sur l’arrêt des combats », selon un communiqué transmis à l’AFP. Pour l’heure, aucune des deux parties n’a toutefois confirmé cette annonce et des combats se poursuivent, notamment près de Tripoli (nord-ouest). AFP
La République démocratique du Congo a officiellement déclaré lundi une onzième épidémie de fièvre hémorragique Ebola sur son sol, avec la résurgence d’un foyer dans le nord-ouest du pays, qui vient s’ajouter à la dixième toujours en cours dans l’Est, et à une envolée des cas de Covid-19. Kinshasa a sollicité l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en annonçant le retour du virus de la fièvre hémorragique à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, à environ 600 km à vol d’oiseau au nord de la capitale congolaise. « L’OMS a déjà des équipes à Mbandaka pour soutenir la riposte face à la nouvelle épidémie d’Ebola », a assuré sur Twitter le directeur général de l’agence onusienne Tedros Adhanom Ghebreyesus. AFP
#JusticeForUwa, #JusticeForJennifer, #JusticeForTina : ces hashtags ont été partagés des dizaines de millions de fois sur les réseaux sociaux nigérians ces derniers jours, après des plaintes pour viol ou meurtre commis contre des jeunes filles. Alors que les manifestations sont rares et souvent réprimées par la violence, les jeunes Nigérians se sont emparés de la Toile pour lutter contre les violences faites aux femmes, mais aussi les violences policières exacerbées pendant la crise sanitaire. Le mouvement de protestation est aussi en train de gagner les célébrités du pays. Le Point
Au Niger, l’enquête judiciaire se poursuit après l’audit réalisé sur les marchés publics au ministère de la Défense. La police judiciaire a déjà entendu plusieurs protagonistes. La justice a été saisie sur la base d’un rapport d’audit définitif qui n’est pas le rapport provisoire, médiatisé jusque-là. Ce rapport, daté du 29 mars, prouve que des négociations entre les autorités et les fournisseurs ont eu lieu et qu’elles ont abouti à des promesses de remboursements partiels. Après le choc provoqué par le premier rapport audit de février, le gouvernement a demandé aux fournisseurs de s’expliquer. L’objectif était alors de trouver une solution à l’amiable. Durant trois semaines, les fournisseurs ont donc été appelés un à un au ministère de la Défense. Sur les irrégularités constatées dans la procédure de passation de marchés, les fournisseurs ont unanimement reconnu les griefs, selon le document consulté par RFI. RFI
Abdoulaye Miskine et trois membres de la rébellion centrafricaine interpellés au mois d’octobre de l’année dernière ont été présentés lundi 1er juin à un juge d’instruction. Le chef rebelle, dont Bangui réclame l’extradition, entame un parcours judiciaire qui risque de durer au Tchad. Vendredi dernier alors qu’ils venaient d’être confiés à la justice par les services de renseignements qui les détiennent depuis le mois d’octobre, Abdoulaye Miskine et trois de ses compagnons n’ont pu rencontrer un juge d’instruction pour décider de leur sort. C’est finalement ce lundi 1er juin que le doyen des juges d’instruction a pris connaissance de leur dossier et les a envoyés à la maison d’arrêt. RFI
Les formations politiques proches du pouvoir ont créé le week-end dernier, une coalition pour soutenir une éventuelle troisième candidature du président Alpha Condé à la présidentielle d’octobre 2020. La création de cette coalition baptisée « Coalition démocratique pour le changement dans la continuité » a été actée le samedi 30 mai par les partis qui ont soutenu le référendum controversé du président guinéen. Il s’agit ni plus ni moins que du changement du nom de la coalition démocratique pour une nouvelle constitution lancée il y a quelques mois. … La création de cette nouvelle coalition a fait réagir l’opposition. Faya Milimono, président du parti bloc libéral, et ancien candidat à la présidentielle de 2015 prend à témoin l’opinion nationale et internationale et parle de « dérive politique en Guinée ». Il demande même aux populations de se préparer pour des manifestations de rues. DW
Le gouvernement a été contraint de céder sur plusieurs fronts, pour permettre à l’activité économique de reprendre. Avec ce nouvel allègement des mesures, près de huit millions de personnes de plus sont de retour sur leur lieu de travail. Pourtant le taux d’infection s’accélère, et le pays recense désormais plus de 30 000 cas positifs. Mais le président Cyril Ramaphosa n’a pas vraiment eu le choix, alors que la banque centrale prévoit un ralentissement de l’activité de 7% cette année, et que les experts envisagent une perte de plusieurs millions d’emplois. On observe donc un quasi retour à la normale dans les rues des grandes villes, avec un certain relâchement des règles de distanciation sociale, mais un port du masque plutôt respecté. RFI
Dans la tente qui lui tenait de chez-lui, il s’était habitué à la fournaise suffocante en été, aux courants d’air glacés l’hiver, à l’absence d’eau courante et d’électricité, même à la promiscuité. Mais la pluie, ça non, Isaac Mbatha n’a jamais pu s’y faire. « Quand il pleut, il est impossible de dormir », explique ce Sud-Africain de 38 ans. Le vacarme de l’eau sur la toile et, surtout, la peur de l’inondation… « La vie est dure quand vous n’avez pas de toit au-dessus de votre tête ». Avec sa femme et ses trois enfants, Isaac Mbatha vivait depuis plus de trois ans dans un camp de toiles kaki plantées au sommet d’une colline de Wilgespruit, dans les lointains faubourgs de Johannesburg. A la faveur de la pandémie de coronavirus, lui et les 70 familles de ce bidonville viennent d’être relogés gratuitement dans des maisons en bois, assemblées juste à côté. AFP
Une association de victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire a fait part de son « opposition énergique », lundi 1er mai, au retour de Laurent Gbagbo après l’assouplissement de sa liberté conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI). Dans l’attente de leur procès en appel, la CPI a annoncé jeudi autoriser sous conditions l’ancien président et Charles Blé Goudé à quitter les pays où ils sont assignés à résidence (respectivement la Belgique et les Pays-Bas) depuis leur acquittement en 2019 d’accusations de crimes contre l’humanité. Le Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) « informe […] de son opposition énergique quant à une quelconque désignation de l’Etat de Côte d’Ivoire […] pour accueillir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur son sol en exécution de la décision du 28 mai 2020 de la chambre d’appel de CPI », a déclaré Issiaka Diaby, son président, à l’issue d’une conférence de presse à la mairie de Yopougon, grand quartier populaire du nord d’Abidjan réputé pro-Gbagbo. Le Monde avec AFP
La coïncidence est troublante. Daniel et Oumarou viennent de se rencontrer, et pourtant, ils ont presque la même histoire. Originaires d’un village excentré du Burkina Faso, les deux hommes de 23 ans ont mis leurs études de côté pour gagner leur vie au Mali, dans la filière aurifère. Là-bas, ils se sont fait avoir, ont gagné trop peu et se sont imaginé que le travail et l’argent se trouvaient plus au sud, en Côte d’Ivoire. Un pays plus riche et en paix, où des petits business dans le cacao et l’or les attendaient à six heures de route. Mais depuis fin mai, les voilà tous les deux coincés à Pogo, village ivoirien frontalier du Mali, sans le moindre franc CFA en poche. Le Monde
« Après cette pandémie, plusieurs personnes courent le risque de perdre leurs emplois parce que certains entrepreneurs auront utilisé tout leur capital pour survivre pendant cette période » : le verdict est sans appel pour l’économiste Fabrice Ndungi. La pandémie du coronavirus a provoqué des pertes d’emplois un peu partout dans le monde. Mais pour certains pays c’est déjà la catastrophe. En République démocratique du Congo (RDC), la question de l’emploi est au cœur de la relance économique du gouvernement, des chefs d’entreprise et des syndicats. Comme toujours, les travailleurs précaires sont les premiers à payer le prix fort dans ce pays où le secteur informel emploie près de « 77 % de la population ». Le Point
Il faudra encore attendre pour connaître les circonstances de la mort du juge Raphaël Yanyi Ovungu, dans le cadre du procès contre le directeur de cabinet du chef de l’Etat. C’est ce juge qui présidait jusqu’ici les audiences de Vital Kamerhe et ses co-accusés. Il est mort subitement dans la nuit de mardi au mercredi 27 mai. Sur les réseaux sociaux et certains médias, la piste de l’empoisonnement était évoquée mais la justice congolaise attend les résultats d’examens complémentaires. Selon une source proche de l’enquête, il est trop tôt pour parler d’un assassinat par empoisonnement et ce sera à la justice de qualifier ce qui est arrivé au juge Yanyi. RFI
Le mois de mai a été marqué par une forte augmentation des foyers d’épidémie de paludisme. Fin mai, le ministère de la Santé enregistrait déjà 552 décès rien que pour ce début d’année 2020, quand il comptabilisait 657 morts pour l’année entière 2019. Pour les spécialistes, la hausse du nombre de cas de personnes infectées est en partie imputable au Covid-19. À Madagascar, en temps normal, le pic de transmission du paludisme a lieu entre mars et avril. En mai, donc, avec la chute des températures, la courbe des nouveaux cas devrait théoriquement baisser. Pourtant, cette année, plusieurs districts enregistrent encore une augmentation du nombre de cas, et ce même dans des endroits habituellement épargnés. RFI