Mali: une nouvelle attaque vise des villages peuls dans le centre
Au Mali, une nouvelle attaque a été signalée dans le centre du pays. Des chasseurs s’en sont pris, dimanche 30 juin, aux villages peuls de Bidi et Saran, de la commune Ouenkoro dans le cercle de Bankass. C’est à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Burkina Faso. Le bilan est de 23 morts, dont des femmes et des enfants, selon le maire de la commune d’Ouenkoro. L’attaque a démarré vers 14h, mais, malgré l’alerte, les forces armées maliennes sont arrivées tard, et avec, une nouvelle fois, des moyens limités. RFI
Niger: Attaque contre un camp militaire à la veille du sommet de l’UA
Un camp de l’armée nigérienne dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali, a été la cible d’une attaque, menée lundi par des hommes armés qui ont lancé «deux véhicules kamikazes appuyés par des bandits à motos», selon des sources militaires nigériennes. Cette attaque, dont le bilan n’a pas été révélé, intervient à deux jours de la tenue à Niamey du sommet de l’Union africaine (UA), qui doit réunir du 4 au 8 juillet, plusieurs chefs d’État et de gouvernement d’Afrique. La zone ciblée est très sensible. Lors d’une opération menée conjointement, du 8 au 18 juin, par des forces nigériennes, françaises et américaines, 18 djihadistes du groupe Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) avaient été tués. Sahel-Intelligence
Burkina Faso : Quatre catholiques tués par des terroristes
Quatre catholiques ont été tués le week-end dernier par des terroristes lors d’attaques dans le village de Bani, situé dans la province du Bam, a indiqué l’eglise catholique dans un communiqué. « Dans la nuit du Jeudi 27 juin 2019, des individus armés non identifiés sont entrés dans le village de Bani à une dizaine de kilomètres de Bourzanga pour semer la terreur faisant quatre (04) morts, tous des chrétiens catholiques », a écrit le Directeur du Centre Diocésain de Communication, Abbé Victor Ouédraogo dans un communiqué. Selon les témoignages, des terroristes présumés ont trouvé les villageois entrain de causer et ont alors demandé à tout le monde de se coucher. « Ils ont alors procédé à l’identification des personnes couchées en demandant le prénom de chacun pour vérifier s’il y en avaient qui portaient des signes religieux (croix, médailles ou autres, ou qui portaient des prénoms chrétiens. C’est ainsi que quatre (04) chrétiens catholiques qui portaient chacun une croix au cou ont été identifiés, mis à l’écart puis exécutés », explique le communiqué. Koaci
Soudan: la contestation appelle à la désobéissance civile le 14 juillet
Le principal mouvement de la contestation au Soudan a appelé lundi à la désobéissance civile le 14 juillet dans tout le pays, au lendemain de manifestations de masse pour faire pression sur les généraux au pouvoir. Dans leur bras de fer avec le Conseil militaire de transition, qui tient les rênes du pays depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir, le principal mouvement de la contestation avait organisé du 9 au 11 juin une campagne de désobéissance civile qui avait quasiment paralysé Khartoum. « Le dimanche 14 juillet, désobéissance civile et grève politique totale dans tous les secteurs professionnels (…) dans la capitale et dans toutes les provinces », a annoncé dans un communiqué l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation. Le 13 juillet sera organisé une manifestation pour commémorer la dispersion d’un sit-in de manifestants installés devant le QG de l’armée à Khartoum quarante jours plus tôt, le 3 juin, qui a fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. TV5Monde
La contestation accuse les généraux soudanais d’avoir réprimé dans le sang des manifestations
Trois nouveaux corps ont été découverts lundi près de la capitale soudanaise, la contestation accusant les généraux au pouvoir d’avoir réprimé dans le sang les manifestations massives organisées la veille pour un transfert du pouvoir aux civils. Ces nouvelles victimes s’ajoutent aux sept personnes tuées dimanche et aux 180 personnes blessées, lorsque des dizaines de milliers de personnes ont déferlé dans les rues de Khartoum et de plusieurs autres villes. Le Conseil militaire de transition, qui tient les rênes du pays depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir, a de son côté fait porter la responsabilité des violences au principal mouvement de la contestation, l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC). AFP/VOA
Au Nigeria, des manifestations contre les abus de milices d’auto-défense
Près de 2000 personnes ont manifesté dimanche à Maiduguri (nord-est), épicentre de l’insurrection jihadiste de Boko Haram au début des années 2000. Cette manifestation visait à dénoncer les dérives de certaines milices d’auto-défense. Pour rappel, ces milices ont été mises sur pied en 2013. À l’origine, ces groupes étaient formés de volontaires, prêts à chasser les éléments de Boko Haram hors de Maiduguri. Ces comités de vigilance sont devenus des milices civiles, souvent difficiles à contrôler, mais qui servent de force supplétive aux côtés des forces de sécurité. RFI
Algérie : démission de Mouad Bouchareb, le président de l’Assemblée populaire nationale
Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Mouad Bouchareb a démissionné mardi 2 juillet. Élu en octobre dernier, il était contesté à la fois dans l’hémicycle, par la rue et au sein de son propre parti, le Front de libération nationale (FLN). L’information de la démission de l’occupant du Perchoir a été confirmée dans la matinée par un communiqué de l’agence de presse algérienne APS. Selon le site d’information TSA, le bureau de l’Assemblée a déclaré la vacance du poste de son président, et c’est Abderrazak Terbeche, vice-président, qui va gérer les affaires courantes pour les quinze jours à venir. Jeune Afrique
Comment les manifestants algériens travaillent à garder leur unité
Face à un pouvoir qui cherche à le diviser, le mouvement de contestation se focalise sur son objectif essentiel : dégager le « système » en place. En évitant d’être diverti par des provocations sur des symboles comme le drapeau amazigh. Depuis l’avènement du mouvement populaire du 22 février, les Algériens ont su préserver leur unité tout en restant attachés à leur principale revendication : un changement radical du système, qui ne doit pas se limiter à un changement de personnel politique. Tout au long de ces quatre mois de manifestations, de grèves et de débats, ils ont réussi à éluder certaines questions, notamment identitaires, qui auraient pu provoquer des divisions. Le Point
Quels sont les soutiens des protagonistes libyens ?
Le maréchal Khalifa Haftar accuse la Turquie de soutenir le Premier ministre reconnu par l’ONU, Fayez el-Sarraj. Pourtant, les deux rivaux bénéficient de soutiens militaires régionaux et internationaux. En dépit de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye depuis 2011, la Turquie soutient militairement les forces du gouvernement d’union nationale. Elles sont basées à Tripoli et dirigées par le Premier ministre Fayez el-Sarraj. … Les troupes de Khalifa Haftar contrôlent une large partie du pays et continuent leur offensive contre Tripoli où siège le gouvernement d’union nationale. Soutenu par le Parlement de Tobrouk dans l’Est depuis 2014, Khalifa Haftar, longtemps proche des Américains, s’appuie aujourd’hui sur plusieurs puissances régionales et étrangères. DW
Tunisie : Béji Caïd Essebsi est sorti de l’hôpital
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, victime jeudi d’un grave malaise qui a laissé craindre une vacance du pouvoir entraînant une période d’incertitude politique à l’approche des élections, est sorti de l’hôpital lundi soir, a annoncé la présidence. « Le chef de l’État a quitté l’hôpital militaire pour son domicile à Carthage (nord) après avoir reçu le traitement nécessaire et après son rétablissement », a indiqué la présidence de la République dans un communiqué sur Facebook. Sur une photo publiée par la présidence, Béji Caïd Essebsi, 92 ans, le plus âgé des chefs d’Etat après la reine Elisabeth d’Angleterre, apparaît souriant, entouré de l’équipe médicale. Jeune Afrique/AFP
Mauritanie: l’opposition rejette à nouveau la victoire du général Ghazouani
C’est sans surprise que le Conseil constitutionnel mauritanien a entériné les résultats provisoires déjà publiés par la Commission électorale, et qui donnaient le général à la retraite vainqueur avec 52% à l’issue du premier tour de la présidentielle, le 22 juin. Après avoir rejeté les recours en annulation déposés par les candidats de l’opposition, le Conseil constitutionnel a donc confirmé la victoire du candidat du pouvoir en proclamant les résultats définitifs. « Le Conseil constitutionnel proclame Monsieur Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Cheikh el-Ghazouani élu président de la République islamique de Mauritanie, conformément à l’article 26 de la Constitution », a solennellement déclaré Ba Haimoud, membre du Conseil constitutionnel. RFI
Cameroun: Une quinzaine de médias mis en demeure dont la Crtv proche du gouvernement
Au Cameroun, le Conseil National de la Communication (CNC) vient de mettre en demeure une quinzaine de médias dont la Cameroon Radio and Television (Crtv, à capitaux publics). Si chacun de ces média est ciblé par une plainte, pour la plupart, le CNC leur reproche des dérives, des manquements à l’éthique et à la déontologie journalistiques. D’autre sont sanctionnés pour publication d’ informations non fondées. Parmi les médias mis en demeure figurent des organes bien connus du public, des radios, TV et presse écrite (tabloïds et en ligne). Certains sont réputés anti gouvernement comme Le Jour, Le Messager, Équinoxe TV, et camer.be. À côté de ces médias d’autres organes de presse réputés proches du gouvernement sont également interpellés par le CNC. Koaci
Fête de l’indépendance au Burundi: Nkurunziza fait des gestes envers la population
Le Burundi fêtait lundi le 57e anniversaire de son indépendance. L’occasion pour le président Pierre Nkurunziza d’annoncer une série de mesures aussi bien symboliques que financières, de nature à satisfaire une grande partie de la population, à moins d’une année des élections générales dont une présidentielle, prévue en mai 2020. C’est tout un symbole. Le président Pierre Nkurunziza a décidé de débaptiser de nombreuses infrastructures. Fini les noms qui se référent aux anciens régimes issus de coups d’État militaires, d’une armée alors dominée par la minorité tutsie. Le stade de Bujumbura qui portait jusqu’ici le nom de Prince Louis Rwagasore, le père de l’indépendance du Burundi, devient le Stade des Braves. … Mais au final, le président burundais a choisi des noms et des symboles qui parlent à la majorité de la population, estime un haut cadre burundais, qui rappelle que nous sommes à moins d’une année des élections de 2020. RFI
Nouvelle route de la soie : Des préalables nécessaires
Présenté comme mutuellement avantageux et caractérisé par un esprit « gagnant-gagnant », le projet de « la nouvelle route de la soie » (NRS) veut être un concept du développement global du monde. Ce projet gigantesque qui prévoit la construction de routes maritimes et ferroviaires, concerne environ 70 pays. Au Mali, où les acteurs attendent les « retombées », le partenaire chinois rappelle qu’il ne se réalisera qu’avec un engagement venu de l’intérieur. « En 6 ans, grâce à la nouvelle route de la soie, le commerce entre la Chine et les pays “riverains” s’élève déjà à 6 000 milliards de dollars, l’investissement chinois dans ces pays à 80 milliards de dollars, 300 000 emplois crées et 2 milliards de dollars d’impôt et de taxe que les pays “riverains” perçoivent », expliquait l’ambassadeur de la République de Chine, lors d’une conférence débats avec les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et plusieurs autres acteurs, le 21 mai 2019. JournalduMali
L’offensive médiatique de la Chine en Afrique
Le Spiegel a tenté de visiter les locaux de la CGTN à Nairobi. La chaîne de télévision d’Etat contrôlée par Pékin est là pour soigner l’image de la Chine en Afrique. Le Spiegel a tenté de se rendre dans les bureaux de la CGTN à Nairobi. Cette chaine de télévision contrôlée par l’Etat chinois a établi sa forteresse dans la capitale Kenyane afin de « montrer sous une lumière positive les intentions de Pékin, surtout en Afrique, où l’image de la Chine a souffert depuis qu’elle s’étend de façon agressive entre Khartoum et Le Cap. » La chaîne occupe trois étages d’un grand building. Un premier contrôle se fait à l’entrée, il faut passer une fouille, puis « se confronter aux questions pleines de méfiances de la réceptionniste ». Les journalistes du Spiegel ne réussiront pas à rencontrer le patron de la chaîne qui emploie quelque 150 personnes. « Des Chinois, des Sud-Africains, des Britanniques, des Nigérians et des Kenyans. » L’opération de séduction médiatique comprend également la formation chaque année de « 1.000 jeunes journalistes africains en Chine. Les investisseurs chinois achètent des parts dans des medias africains. La chaîne de télévision StarTimes diffuse dans 30 pays africains ». DW
Le Sénégal est-il devenu un point de transit du trafic de drogue?
La cocaïne était emballée dans des sacs de voyage, cachée dans 15 nouvelles voitures arrivées à Dakar en provenance du Brésil.Il a été signalé que la drogue était destinée à l’Allemagne et au Ghana.Une enquête est en cours pour identifier les personnes impliquées dans le trafic de drogues.Les médias locaux présents au port pendant le trajet disent qu’un couple étranger faisait partie des personnes détenues pour interrogatoire. Il y a eu des saisies record de cocaïne au Cap-Vert et en Guinée-Bissau, plus tôt cette année. Cette découverte fait suite à la saisie, mercredi dernier, de 238 kg de cocaïne de contrebande d’une manière similaire et destinée à l’Angola.Les récentes saisies importantes de drogue indiquent que l’Afrique de l’Ouest devient de plus en plus un point de transit pour la drogue de l’Amérique du Sud vers le reste du continent et vers l’Europe. BBC
Sénégal : Le gouvernement accusé de mentir sur les chiffres de la dette publique du pays
Les Sénégalais peuvent bien se poser des questions, les chiffres ne sont clairs sur la dette publique Search dette publique de l’Etat. En effet les chiffres donnés par le ministre des finances Abdoulaye Douada Diallo ont été vite démentis par l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, comme constaté par KOACI.COM. Lors de la session de samedi à l’Assemblée nationale consacrée au projet de loi de finance rectificative, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que la dette publique tournait autour de 7000 milliards et pourrait atteindre 7364 en décembre prochain. Devant les députés, le ministre a écarté tout retour d’un ajustement structurel et indiqué que le Sénégal malgré cette économie morose était parmi les 5 pays de la zone UEMOA avec un risque d’endettement faible. Sauf que les chiffres donnés par Abdoulaye Daouda Diallo ne semblent pas refléter la réalité. Koaci
Migrants en Méditerranée : « Des morts qu’on ne voit pas sont des morts qui n’existent pas »
En dehors du Sea-Watch 3, plus aucun bateau d’ONG n’est présent en Méditerranée. Mais le navire de l’ONG allemande a été neutralisé dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin par les autorités italiennes. Sa capitaine, Carola Rackete, arrêtée dans la foulée avec son équipage, a été présentée, lundi 1er juillet, devant les magistrats d’Agrigente (Sicile), pour avoir forcé le blocus imposé aux navires humanitaires secourant des migrants en Méditerranée par le ministre d’extrême droite, Matteo Salvini. Dans le ciel, une association aide au repérage des canots en perdition, Pilotes volontaires, qui a commencé ses patrouilles aériennes au large de la Libye le 12 mai 2018. Deux pilotes français, José Benavente et Benoît Micolon, ont acheté un petit avion, Le Colibri, avec leurs 130 000 euros d’économies afin de quadriller la zone maritime au large de Tripoli, d’où partent la plupart des bateaux de migrants. Le Monde
Kate Wangui, libérer la voix des Kényanes
La jeune trentenaire a la voix douce et le regard franc. « Je suis défenseure des droits humains au Kenya » par « passion », et par nécessité. Confrontée depuis sa naissance à la violence que vivent les femmes de son pays, Kate Wangui a connu la haine avant de lui préférer la parole. Invitée par l’organisation PBI (1), elle était en France en juin pour raconter son combat pour la dignité des femmes. Elle a grandi à Kibera, le plus grand bidonville de la capitale kényane, Nairobi. Avec ses deux sœurs et son frère, elle vit dans un foyer violent où son père, alcoolique, bat sa mère. « Je haïssais tellement les hommes pendant mon enfance. Je pensais qu’ils étaient tous violents », confie-t-elle aujourd’hui. Un jour, elle fuit chez sa sœur, mariée très jeune : « Je pensais que je serais bien chez elle, mais son mari était encore plus violent que mon père. » La Croix