RDC: l’armée accuse les rebelles du M23 d’avoir massacré 50 civils
L’armée congolaise a accusé jeudi les rebelles du M23 d’avoir massacré 50 civils mardi dans l’est de la République démocratique du Congo et d’avoir violé le cessez-le-feu obtenu au sommet de Luanda du 23 novembre. Les rebelles « procèdent à des massacres » dans le territoire de Rutshuru, affirme le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge, dans un communiqué. « Le dernier cas en date est celui de 50 civils congolais lâchement assassinés mardi à Kishishe », village situé à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ajoute le texte. Selon la radio onusienne Okapi, citant des sources locales, 42 civils ont été tués et d’autres enlevés en l’espace d’une semaine, dans trois villages du Nord-Kivu – Kishishe, Kisharu, et Rubare – par les rebelles du M23. RTBF
A Goma, dans l’est de la RDC, une marche de protestation contre l’arrivée des troupes ougandaises
Le rassemblement a commencé par quelques coups de klaxon et des pancartes tenues à bout de bras en banlieue de Goma, l’une des principales villes de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Non à l’armée ougandaise », peut-on lire sur une banderole en tête de cortège. Ces nouvelles troupes venues de Kampala, censées intervenir dans le cadre de la force régionale décidée par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, n’ont pas encore été déployées. Mais, déjà, les manifestants rassemblés, jeudi 1er décembre, doutent de la sincérité de l’Ouganda à ramener la paix dans cette région ravagée par plus de vingt-cinq ans de guerres. Le jour même, à 70 km au nord de Goma, les combats ont repris entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées de la RDC (FARDC) au terme de seulement cinq jours d’accalmie faisant s’envoler le cessez-le-feu décidé par plusieurs chefs d’Etat de la région lors d’un sommet extraordinaire à Luanda, le 23 novembre. L’armée congolaise accuse les rebelles du M23 d’avoir massacré mardi au moins 50 civils. Le Monde
Burkina: le président de la transition dit avoir déjoué une tentative de putsch
Au Burkina Faso, le président de la transition capitaine Ibrahim Traoré a annoncé qu’une tentative de coup d’État a visé son pouvoir la semaine dernière. Il a rencontré plusieurs organisations de la société civile jeudi 1er décembre à Ouagadougou pour faire le point sur les actions à venir dans le cadre de la lutte antiterroriste et solliciter leur soutien dans la veille citoyenne. Il voudrait ainsi mettre fin à toute tentative de déstabilisation de la transition. C’est au cours d’une rencontre avec des responsables de la société civile que le président de la transition a confirmé cette tentative de coup d’État. Mais « grâce à la vigilance de ses hommes et la veille citoyenne, l’ennemi a été mis en déroute », a-t-il fait savoir, rapporte un participant. Le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré connaître les commanditaires de cette tentative de putsch, mais il n’a procédé à aucune arrestation. Son équipe et lui se disent dans une dynamique d’apaisement et de cohésion sociale. RFI
Mali : au moins 2 morts dans une rare « attaque terroriste » dans l’Ouest
Un soldat malien et un civil ont été tués dans une « attaque terroriste » dans l’ouest du pays, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable administratif local. L’attaque a eu lieu mercredi soir à Yélimané, ville proche de la frontière avec la Mauritanie, dans la région de Kayes, zone où les attaques djihadistes sont rares. Les deux victimes sont « un militaire et le gardien de la douane », après l’attaque du camp militaire et des locaux de la douane, a affirmé à l’AFP le préfet de Yélimane, Madikama Diawara, confirmant des informations de l’Association Cercle de Yélimané, une organisation locale. … « Ça a été un déluge de feu. Les djihadistes ont tout détruit sur leur passage. Après le nord, le centre, si l’ouest du Mali devient la cible, nous devons changer de stratégie » dans la lutte contre les djihadistes, a affirmé à l’AFP un élu de Yélimané, sans plus de détails. Le Mali est confronté depuis 2012 à des attaques djihadistes récurrentes et est plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique. … Pays enclavé au cœur du Sahel, le Mali a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021, et est dirigé par le colonel Assimi Goïta. AfricaNews/AFP
Niger: un forage pour soulager la pénurie d’eau face à l’arrivée de réfugiés maliens
Alors que la bourgade de Tillia, dans le nord de la région de Tahoua au Niger, abrite plusieurs milliers de réfugiés maliens victimes arrivant tous les jours, la zone désertique est sans eau suffisante pour alimenter la ville frontalière, les réfugiés et leurs bétails. Alertée, l’Organisation mondiale de l’immigration, avec l’appui des Européens, notamment l’Allemagne, vient de leur offrir un forage profond de 750 mètres avec un débit de 80 mètres cubes heures. La maxime touarègue « l’eau c’est la vie » prend tout son sens dans la région de Tillia, en plein désert saharien : la pénurie exacerbe les conflits intercommunautaires et met à mal la cohésion sociale. Selon l’ambassadeur de l’Allemagne au Niger Hermann Nicolai, le projet de forage profond de 750 mètres va assurer « non seulement la bonne survie de la population ici, mais aussi c’est un projet qui ajoute à la paix sociale dans la région ». RFI
Somalie : 40 terroristes shebab éliminés par l’armée
Au moins quarante combattants du groupe terroriste Al shebab lié à Al Qaïda, ont été tués lors d’une opération menée dans le centre de la Somalie, a déclaré le gouvernement. Le ministère de l’Information, de la Culture et du Tourisme a indiqué qu’une opération conjointe menée dans la nuit de mercredi à jeudi par l’Armée nationale somalienne (SNA) et ses alliés étrangers avait visé les combattants dans la zone d’Ali Foldhere, dans la région du Moyen-Shabelle. Depuis plusieurs années, la Somalie mène une guerre contre les jihadistes d’Al Shabab qui a revendiqué de nombreuses opérations terroristes. Des centaines de personnes civiles et militaires ont été victimes des attaques terroristes. Sahel-Intelligence
Centrafrique : Touadéra profite de la fête nationale et accuse ses détracteurs de terrorisme
La Centrafrique célèbrait ce jeudi (1 décembre) le 64e anniversaire de la proclamation de la République. Le président de la République, Faustin Archange Touadéra ,était très attendu sur la question sécuritaire avec la lutte contre les groupes armés mais aussi la montée de la criminalité dans la capitale, Bangui. L’autre préoccupation des Centrafricains concerne le pouvoir d’achat, érodé par la hausse des prix. Enfin, dans la bulle politique, on s’interroge aussi sur la volonté supposée de Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat. Mais le président centrafricain n’a quasiment rien dit sur ces thèmes les plus attendus, il s’est contenté de traiter ses détracteurs de “terroristes”. … Nicolas Tiangaye est allé plus loin en point du doigt le manque de responsabilité de la part du président: « Je crois que le président Touadéra fait preuve d’irresponsabilité. Quand vous êtes chef d’Etat et que vous identifiez une association de malfaiteurs, vous prenez vos responsabilités, vous saisissez la justice pour que les malfaiteurs et les terroristes soient neutralisés », a-t-il ajouté. Nicolas Tiangaye n’est pas le seul à arriver à cette conclusion. Le gouvernement en exil autoproclamé, dirigé par Jean-François Akandji Kombé, décrit une situation apocalyptique du pays sous l’ère Touadéra. DW
Polisario : Une entité terroriste de l’Iran basée au nord de l’Afrique
Le régime militaire algérien, qui a fait appel à l’Iran depuis quelques années, se dote de matériels militaires, y compris des drones fournis par les mollahs iraniens pour équiper son armée, selon plusieurs sources diplomatiques et sécuritaires, au moment où les parlementaires européens ne cessent de dénoncer le Front Polisario de Brahim Ghali ainsi que ses connexions avec le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iranienne. Le polisario, qui contrôle les camps où sont pris en otages des milliers de sahraouis dans la cité Etat de Tindouf, en territoire algérien, est soutenu par la junte des généraux algériens, sous le commandement du général Saïd Chengriha, qui accuse Israël de soutenir le Maroc, la Mauritanie et d’autres pays en Afrique. Ainsi, une dizaine de drones iraniens ont été acheminés au polisario via l’Algérie à un prix symbolique. L’objectif de l’Iran est de s’imposer en Afrique, et surtout en Afrique du nord, pour exporter sa doctrine religieuse chiite profitant de l’expansion du chiisme parmi une grande partie de l’armée algérienne. Sahel-Intelligence
Soudan : rencontre à Juba sur l’évolution de l’accord de paix de 2020
Les envoyés de l’UA, de l’ONU et de l’IGAD ont rencontré jeudi à Juba des responsables des groupes rebelles non-signataires de l’accord de paix de 2020. Il s’agit notamment du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigé par Abdel Aziz al-Hilu et le Mouvement de libération du Soudan d’Abdel Wahid al-Nur. Ces deux groupes ont appelé à une refonte du système politique au Soudan. Les autorités de Khartoum s’opposent aux groupes rebelles non-signataires sur la question de la séparation de l’Etat et de la religion pour faire du Soudan un Etat laïc. De plus, le SPLM-N a appelé à la fin de l’ancien régime et le retour des civils au pouvoir. « Nous avons informé les trois parties prenantes du processus politique à Khartoum, nous leur demandons leurs points de vue, nous leur demandons leurs perspectives, nous leur demandons également leurs conseils et nous les avons obtenus et nous avons dit que nous ferons, bien sûr, un rapport aux parties prenantes » a souligné Volker Perthes, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Soudan. AfricaNews/AFP
Tunisie: le plus important syndicat du pays, l’UGTT, cesse toute collaboration avec le gouvernement
En Tunisie, la centrale syndicale la plus importante du pays, l’UGTT, hausse le ton envers le gouvernement et dit suspendre toute collaboration avec lui dans l’immédiat. Des tensions qui interviennent alors que le pays traverse une période de turbulences économiques intense. Entre l’UGTT et le gouvernement, le divorce est consommé, rapporte notre correspondante à Tunis, Amira Souilem. C’est le secrétaire général du mouvement lui-même qui l’a annoncé jeudi. Dans l’immédiat, il n’est donc plus question de collaborer avec le gouvernement actuel, a-t-il précisé. Cela faisait des mois qu’un bras de fer était engagé entre les deux parties. Alors que l’inflation bat des records de mois en mois, atteignant 9,2% en octobre, le syndicat demandait des revalorisations de salaires et affichait clairement son refus de toute augmentation d’impôts. RFI
Une députée sénégalaise agressée en pleine assemblée par un autre élu
Une bagarre entre députés a éclaté jeudi au Parlement sénégalais après des propos controversés d’une élue du pouvoir sur un chef religieux membre de l’opposition, selon des images authentifiées par l’AFP. Un député de l’opposition a d’abord giflé cette parlementaire, Amy Ndiaye, qui a riposté en lui lançant une chaise, avant de tomber à terre et d’être secourue par ses partisans, selon des images diffusées sur plusieurs chaines de télévision et les réseaux sociaux. Des parlementaires ont ensuite échangé des coups de poing dans la cohue. Cette scène, qui a immédiatement fait le tour des médias et des réseaux sociaux, s’est déroulée lors du vote du budget du ministère de la Justice pour 2023. La tension s’est accrue depuis quelques jours à l’Assemblée nationale à la suite de propos controversés émis le 27 novembre par une députée du pouvoir sur un chef religieux musulman, membre de la coalition de l’opposition, Serigne Moustapha Sy, qui n’est pas député mais est très influent au Sénégal. VOA/AFP
« Tentative » de putsch à Sao Tomé : enquête sur des « actes inhumains » de militaires
Le gouvernement de Sao Tomé-et-Principe a ordonné, jeudi 1er décembre, une enquête sur « des actes cruels et inhumains » présumés commis par des militaires sur des hommes accusés par le premier ministre d’avoir tenté, le 25 novembre, de mener un « coup d’Etat », annonce STP-Press, l’agence de presse publique. Le chef du gouvernement, Patrice Trovoada, avait affirmé, le 25 novembre, que quatre assaillants avaient été capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée dans la capitale, Sao Tomé, ainsi que deux « commanditaires » arrêtés plus tard chez eux, dont l’ex-président de l’Assemblée nationale sortante et opposant, Delfim Nevès. Le même jour, de nombreuses photos et vidéos, non authentifiées par l’AFP, circulaient abondamment sur les réseaux sociaux. Elles prétendaient montrer des actes de torture et des interrogatoires musclés de trois des assaillants et de l’un des « commanditaires » présumés, Arlécio Costa, opposant et ancien mercenaire, par des hommes en treillis militaires. Puis d’autres images prétendaient montrer les quatre mêmes hommes décédés. Le Monde
Remaniement au sein de la diplomatie gabonaise
À l’issue du Conseil des ministres, lundi 28 novembre, au Gabon, le remplacement de dix diplomates a été annoncé. Un roulement qui devrait en annoncer d’autres sur fond parfois de conflits politiques. Les ambassadeurs au Togo, en Italie et au Japon ont été rappelés, tout comme sept conseillers et premier secrétaire aux États-Unis, Cameroun ou encore Brésil. Selon une bonne source, « une grande réforme est en cours et ces changements ne sont qu’un début ». Le roulement annoncé lundi ne sera donc pas le dernier. Au ministère des Affaires étrangères, un bon connaisseur du dossier pointe des « problèmes de personnel, des diplomates ayant besoin de formation ou encore la nécessité de réduire les charges ». … D’autres pointent de possibles tensions entre Flavien Enongoué et son ministre de tutelle, Michael Moussa-Adamo, tous deux originaires de Makokou. Dans les coulisses, certains évoquent « une possible rivalité, des activités politiques et sportives organisées par l’ambassadeur mais mal vues à Libreville, des allocutions qui auraient déplu ». RFI
Un obscur cambriolage pourrait contraindre le président sud-africain à la démission
Le président, qui a mis un terme aux tumultueuses années Zuma en Afrique du Sud pourrait-il démissionner à cause d’une histoire de dollars dérobés dans un canapé ? « Toutes les options sont sur la table », a confirmé Vincent Magwenya, le porte-parole du chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, jeudi 1er décembre, au terme d’une folle journée de rumeurs. La veille, le président déjà donné vainqueur de l’élection à la présidence de l’ANC, le parti au pouvoir, qui doit se dérouler dans quinze jours, a vu son avenir politique s’assombrir brutalement avec la publication du rapport d’une commission indépendante mandatée par le Parlement ouvrant la voie à une procédure de destitution. Englué dans une mystérieuse affaire de cambriolage passé sous silence dont il feint d’ignorer la gravité depuis des mois, Cyril Ramaphosa est soupçonné d’avoir violé la Constitution ainsi qu’une loi contre la corruption. Alors que les appels à la démission se multiplient, le président sud-africain a fait savoir, par la voie de son porte-parole, qu’il consultait largement au sein de son parti afin de déterminer « la meilleure des options, non pas pour lui, mais pour l’intérêt du pays ». Jeudi, la rumeur d’une démission imminente de ce réformateur élu sur la promesse d’en finir avec la corruption endémique qui a marqué le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma, a provoqué une baisse du cours du rand, la monnaie sud-africaine. Le Monde
La Commission de l’océan Indien veut que la région garde son statut de zone de paix
Face aux nouveaux enjeux géopolitiques et les risques climatiques dans l’océan Indien, des acteurs de la région se sont rencontrés du 30 novembre au 1er décembre à Maurice. Ils ont discuté paix, stabilité, prévention des crises et médiation, le temps d’une conférence conjointe des Nations unies et de la Commission de l’océan Indien (COI). En décembre 1971, les Nations unies adoptaient la résolution 2832 faisant de l’océan Indien une zone de paix. Un demi-siècle plus tard, la reconfiguration géopolitique et les défis climatiques viennent bousculer cette vocation, observe le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Vêlayoudom Marimoutou. « Effectivement, les choses changent. Nous accueillons les chocs exogènes qui sont faits avec les nouveaux équilibres internationaux, avec la guerre en Ukraine, mais surtout, on ne dit pas assez l’impact du dérèglement climatique. » RFI
En Afrique, le chef de l’ONU voit un continent plein « d’espoir et de potentiel »
Bien trop souvent, l’Afrique est vue de l’extérieur « à travers un prisme de problèmes », a déclaré jeudi le chef de l’ONU, António Guterres, s’exprimant dans la capitale éthiopienne, siège de l’Union africaine (UA), où il participe à la sixième conférence annuelle ONU-UA. « Quand je vois l’Afrique, je vois l’espoir et le potentiel », a déclaré le Secrétaire général aux journalistes lors d’un point de presse à Addis-Abeba. « Je vois des pays travailler ensemble, y compris ici à l’UA, pour favoriser la paix et le développement ». Se concentrant sur l’énorme potentiel inexploité de la jeunesse africaine, il a déclaré que « l’énergie illimitée » de cette jeunesse et ses « nouvelles façons de penser » pourraient apporter des solutions à des défis profonds, qui pourraient profiter au monde entier. La reprise pour l’Afrique, en particulier à la lumière du déploiement inégal du vaccin contre la COVID-19 depuis 2021, a été freinée par ce qu’il a appelé « un système financier mondial moralement en faillite ». ONU Info