En Ouganda, le candidat à la présidentielle, Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a dû suspendre sa campagne, hier, mardi 1er décembre. Son véhicule a essuyé des tirs venant des forces de sécurité. Deux membres de son équipe de campagne ont d’ailleurs été blessés. L’opposant au président Yoweri Museveni en appelle à la Commission électorale. Il réclame que celle-ci assure la sécurité du processus électoral et de tous les candidats : « Nous étions censés faire campagne à Jinja aujourd’hui, mais comme vous le voyez, nous sommes complètement coincés. » RFI
Saisie par un citoyen béninois dont le nom n’a pas été divulgué, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a rendu vendredi un arrêt très critique pour le pouvoir à Porto Novo, estimant que la Constitution révisée par le Parlement en novembre 2019 doit être abrogée. La CADHP accuse les autorités d’avoir « violé les idéaux de la Constitution de 1990 » et ordonne le retour à ce texte avant les prochaines élections présidentielles l’année prochaine. Pour la CADHP, cette révision constitutionnelle s’est faite en violation de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, et de son « principe de consensus national ». Ce texte de l’Union africaine adopté en 2007, s’impose selon elle aux pays signataires, dont le Bénin. RFI
Au Ghana, les bureaux de vote ont ouvert mardi 1er décembre pour les travailleurs mobilisés pour les élections : militaires, assesseurs et journalistes. Tous ceux qui ne pourront pas voter le jour de l’élection présidentielle et législative du 7 décembre prochain ont donc pu déposer leur bulletin lors de ce vote anticipé qui s’est déroulé dans le calme. … Un vote qui, pour Ashanti Frimpong , assesseur dans un bureau, conforte la réputation du Ghana. Celle d’un berceau de la démocratie en Afrique. « À chaque fois que nous votons, tout le monde se rend aux urnes sans hésitation. Ce qui m’importe, c’est d’avoir une élection paisible. Nous voulons que le vainqueur soit déclaré sans accroc afin que ce soit tout le Ghana qui gagne et non pas un seul parti politique. » Douze candidats sont en lice, dont le président sortant Nana Akufo-Addo et son principal rival et prédécesseur John Dramani Mahama. RFI
À un mois du premier tour des élections législatives et présidentielle prévues le 27 décembre, le quartier musulman du PK5, épicentre des dernières violences politiques en Centrafrique, retient son souffle. Chemise bleue et chapeau noir vissé sur la tête, Abdouramane Yaya s’exprime à coup de grands gestes de la main face à une dizaine de jeunes réunis au siège du Mouvement cœurs unis (MCU, au pouvoir) du quartier musulman du PK5. En cette matinée du 26 novembre, le coordinateur local du parti du président Faustin-Archange Touadéra les forme à une opération de sensibilisation « à la paix » organisée dans ce quartier en proie à des violences régulières. « Notre arrondissement a trop souffert des violences. C’est à vous, à nous, d’expliquer à chaque habitant l’importance de ce calme, car cette fois, nous devons voter dans la paix », martèle Abdouramane Yaya. Jeune Afrique
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson est toujours en garde à vue au service central des renseignements et d’investigations criminelles où elle continue de répondre aux questions des gendarmes. Plus de quarante-huit heures après son interpellation et après plusieurs heures d’interrogatoire, on vient seulement de lui notifier ce qu’on lui reproche. Mais pour Maitre Darius Atsoo, son avocat, c’est un scénario injustifié et infondé en droit subtilement déguisé en poursuite pénale. … Une situation grave qui inquiète David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo-Debout : « Cela met en péril l’État de droit, cela met en péril la démocratie, et augure des lendemains très difficiles pour mon pays. Aujourd’hui au Togo, les libertés fondamentales sont en danger, la liberté de manifester n’existe plus. » RFI
Amnesty International a dénoncé, mercredi 2 décembre, une « frénésie d’exécutions » en Egypte avec la mise à mort d’au moins 57 personnes ces deux derniers mois, traduisant une « crise profonde des droits humains » dans le pays. « Les autorités égyptiennes se sont lancées dans une horrible frénésie d’exécutions ces derniers mois, mettant une multitude (de prisonniers) à mort », a estimé Philip Luther, responsable de l’organisation non gouvernementale (ONG) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, cité dans un communiqué mercredi. Selon Amnesty, rien qu’« en octobre et novembre, les autorités égyptiennes ont exécuté au moins 57 hommes et femmes » et ces chiffres représentent « probablement une sous-estimation » du nombre réel. Pour toute l’année 2019, 32 personnes avaient été exécutées, selon l’ONG. Le Monde avec AFP
Cette journée sans radio au Tchad concerne toutes les radios privées, membres de l’Union des radios privées du Tchad (URPT). Une quarantaine de stations qui ont interrompu leurs programmes durant toute cette journée de mardi. Elles entendaient dénoncer l’intervention policière musclée vendredi (27.11) dans les locaux de la radio FM Liberté. Notre radio partenaire devait interviewer des activistes des droits de l’Homme après l’interdiction par N’Djamena d’un forum citoyen. Ce forum devait avoir lieu vendredi (27.11), quelques semaines après un autre forum organisé par le pouvoir tchadien. La police a d’abord encerclé la radio privée. Elle a fait usage de gaz lacrymogènes et s’en est prise violemment au personnel de notre radio partenaire. DW
Retranchée depuis fin 2019 dans de « super camps », mieux protégés et supposés plus efficace, l’armée nigériane a laissé les communautés rurales plus vulnérables face aux attaques des jihadistes. Les petits paysans sont en première ligne, alors que le travail des champs est essentiel pour éviter une grave crise alimentaire au nord-est du Nigeria. Le massacre perpétré samedi dernier par Boko Haram a relancé les critiques contre le président Muhammadu Buhari et ses fidèles chefs des armées. Le Sénat a de nouveau demandé à ce que ces hauts gradés nommés dès son élection en 2015 soient remplacés. Mais l’analyste nigérian Confidence Owamninaemi évoque « un manque de volonté politique » et une armée qui « manque d’hommes et des ressources nécessaires pour mener à bien de grandes opérations ». RFI
Tous derrière le président de la République : tel est l’engagement pris par la force publique en RDC. Mardi 1er décembre, les officiers de l’armée et de la police nationale ont été rassemblés au Palais de la Nation, siège de la présidence, pour un entretien avec le commandant suprême, Félix Tshisekedi. Plus de deux heures d’entretien entre les hauts gradés de l’armée, de la police et le chef de l’État. Selon quelques participants, ces généraux ont fait part à leur commandant suprême des problèmes qui préoccupent les hommes en uniforme : la précarité de leurs conditions de vie, la mauvaise prise en charge, les problèmes des équipements, la formation, l’encadrement… Ils ont également livré leur appréciation du rôle que la force publique est appelée à jouer dans un État démocratique, celui d’encadrer la population pour la police, et défendre la patrie pour l’armée… Malgré les vicissitudes politiques du moment, nous allons demeurer apolitiques, a indiqué le porte-parole des FARDC. RFI
Médecins sans frontières interrompt son aide à deux centres de santé à Kimbi et Baraka, dans le Sud-Kivu. Une décision prise après un premier retrait en juillet 2020 d’une grande partie du personnel de l’ONG dans le territoire de Fizi, dans cette même province. Les humanitaires ont été la cible de plusieurs incidents violents en 2020. Ils ne peuvent plus assurer leur mission, explique Ellen van der Velden, responsable opérationnelle pour MSF : « MSF a plusieurs structures sanitaires depuis longtemps, mais ces dernières années, surtout cette année, on a été touché par plusieurs incidents de sécurité dans le territoire de Fizi. En plus, il y a une énorme hausse du nombre d’autres incidents auprès différentes ONG. Et bien sûr, la population de cette zone est la plus ciblée, mais quand même les humanitaires ne sont pas épargnés. » RFI
Le bilan des combats ayant opposé cette semaine les troupes gouvernementales aux membres de la milice Al-Shabaab en Somalie s’est élevé à 66 morts mardi. Parmi les morts figurent 51 membres du groupe terroriste Al-Shabaab, les 15 autres étant des soldats de l’armée somalienne et des civils armés impliqués dans les affrontements. Six miliciens ont été capturés vivants, a indiqué le gouvernement du pays. Belga
Le gouvernement éthiopien a accordé aux Nations unies un accès humanitaire « sans restriction » à la région dissidente du Tigré, à l’issue de quatre semaines de conflit armé et de demandes pour y délivrer de l’aide, selon un document consulté mercredi 2 décembre par l’AFP. Ce document, un accord signé par l’ONU et le ministre éthiopien de la Paix, autorise « un accès sans restriction, continu et sécurisé du personnel et des services humanitaires aux populations vulnérables dans les régions gérées (par le gouvernement) au Tigré et dans les zones frontalières des régions Amhara et Afar » voisines. Un haut responsable onusien ayant requis l’anonymat a indiqué mercredi que cet accord permettrait aux Nations unies et à ses partenaires humanitaires de délivrer de l’aide « partout où des gens en ont besoin ». De premières évaluations en matière d’aide sur place commenceront « dès que nos équipes de sécurité nous donnerons le feu vert », a-t-il ajouté. France24 avec AFP
Le Mali compte aujourd’hui près de 311.000 déplacés internes, un chiffre proche du pic de 2013 au plus fort de la crise. La situation dans les alentours ne fait que se dégrader en raison des combats entre les groupes djihadistes qui se disputent le territoire. En effet, selon la direction nationale du développement social malien, 84.500 personnes avaient fui leur maison dans la région de Gao en octobre, contre 66.000 en juillet. Sur place, de nouvelles familles sont donc arrivées en nombre dans la périphérie de la ville. Si un début d’assistance leur a été délivré, elles sont pour autant livrées à elles-mêmes, dépossédées de tous leurs biens et surtout de leur foyer. DW
Le conflit, l’insécurité, la pandémie de Covid-19 et la détérioration des conditions socio-économiques entraînent une augmentation de la traite des enfants, du travail forcé et du recrutement forcé par des groupes armés au Mali, a mis en garde mardi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Des nombreux cas de recrutement d’enfants sont signalés. Au cours du premier semestre de cette année, 230 cas ont été recensés. Il s’agit de quinze cas de plus par rapport à toute l’année 2019 (215 cas), selon un rapport récemment publié par le Groupe mondial de la protection (GPC), un réseau dirigé par le HCR qui regroupe des agences des Nations Unies et des ONG assurant des prestations de protection aux personnes affectées par les crises humanitaires. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, des groupes armés se livrent également au trafic d’enfants destinés au travail dans les mines d’or, utilisant les profits pour enrichir les combattants des groupes armés. ONU Info
Des sculptures, des visages, des têtes, délicatement détaillées, parfois parées et coiffées en laiton, en pierre ou en terre cuite rougeâtre. Sur le continent l’art d’Ifé jouit d’un statut particulier entre le XIe et le XVe siècle, lorsque ce royaume était à l’apogée de sa puissance, enrichi par l’agriculture, le commerce de noix de kola et de perles de verre fabriquées localement. Très engagé dans la restitution de ses œuvres d’art pillées ou illégalement détenues dans d’autres pays, le Nigeria vient de récupérer une tête en terre cuite datant sans doute d’au moins 600 ans qui avait été introduite en contrebande aux Pays-Bas, ont annoncé vendredi les autorités. Cette antiquité prise dans la ville de Ilé-Ifé, en pays yoruba dans le Sud-Ouest, et arrivée aux Pays-Bas, via le Ghana, a été remise au Nigeria ce jeudi 26 novembre. La nouvelle fait la une des médias depuis plusieurs jours alors que le Nigeria est en première ligne pour la restitution de ses œuvres culturelles. Le Point avec AFP
Au Maroc, en Algérie, en Libye et en Tunisie, les Imazighen revendiquent une plus large reconnaissance identitaire et culturelle. … Outre la petite communauté de Siwa, dans l’extrême ouest de l’Egypte, les Berbères se retrouvent dans leur écrasante majorité au Maghreb – Maroc, Algérie, Tunisie et Libye –, où ces populations autochtones revendiquent une plus large reconnaissance identitaire et culturelle. Les Berbères, dont la présence est antérieure à l’arabisation et à l’islamisation, se nomment eux-mêmes « Imazighen », pluriel d’« Amazigh », qui signifie « homme libre » dans leur langue, le tamazight. Voici un tour d’horizon. Le Monde avec AFP