« Les membres du Conseil se sont félicités des efforts faits par le Président Tshisekedi en vue de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo », a déclaré dans la soirée, devant les journalistes la Représentante permanente des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield. « Les membres du Conseil ont noté que la stabilité politique et la sécurité ainsi que la présence renforcée de l’État dans les zones de conflit sont essentielles à la consolidation d’une paix durable en République démocratique du Congo », a-t-elle ajouté. Dans cette déclaration qui fait suite à la réunion du 30 mars sur la situation en RDC et sur les activités de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), les Quinze, après avoir entendu un exposé de la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keita, ont pris note de l’action menée en vue de la formation d’un Gouvernement qui mettra en œuvre les engagements pris par le Président Tshisekedi de réaliser l’unité nationale, de renforcer l’état de droit et de favoriser l’inclusion politique et la consolidation de la paix. Ils ont également pris note de son intention d’avoir un Gouvernement composé de 30 % de femmes. ONU Info
Dans son rapport annuel, le département d’État américain dresse un bilan accablant de l’année écoulée : arrestations arbitraires, mauvaises conditions dans les prisons… Le département d’État américain confirme dans ce rapport paru cette semaine les dysfonctionnements pointés du doigt ces derniers mois par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme. En 2020, de nombreux cas de violations des droits humains ont été commis en Guinée dénonce le département d’État, qui évoque des « exécutions extrajudiciaires perpétrées par le gouvernement ou son nom », des « actes inhumains », des « arrestations arbitraires » et de nombreuses restrictions aux libertés d’expression. Washington passe en revue chaque épisode électoral, qui a été émaillé de violences. En octobre, le Front national pour la défense de la Constitution déplorait dix morts et des violences à Nzérékoré : « aucune enquête n’a été ouverte sur ces incidents », déplore le département d’État. RFI
Trois partis politiques, le mouvement armé FRUD, quatre ONG et une douzaine d’activistes ont signé la Charte pour une transition démocratique. Alors que le pays s’approche de l’élection du 9 avril, cette coalition se dit certaine que le régime finira par tomber. Elle a donc décidé de proposer un programme de transition. Alors que le président Guelleh, au pouvoir depuis 22 ans, est candidat à un cinquième mandat, l’opposition prépare l’après. La charte prévoit une transition de deux ans avec de nouvelles institutions et de profondes réformes politiques, sécuritaires ou encore économiques. Pour Adan Mohamed Abdou, président du parti ARD, il faut anticiper la chute du président Guelleh pour éviter l’anarchie. « Nous ne voulons pas nécessairement que le pouvoir disparaisse brutalement, nous voulons que cela soit fait pacifiquement. Mais on ne peut pas anticiper tel ou tel scénario. Lorsque le régime partira, il ne faut pas que nous soyons surpris, il ne faut pas que le chaos prenne le dessus. Quand le régime sera renversé, c’est cette charte-là qui sera pour nous opérationnelle et nous nous apprêtons déjà à prendre la relève. » RFI
Plus d’une semaine après la violente attaque jihadiste à Palma dans le nord du Mozambique, qui a fait des dizaines de morts, les opérations d’évacuation de milliers de rescapés étaient toujours en cours jeudi. Le 24 mars, des groupes armés ont attaqué la ville portuaire, tuant des dizaines de civils, policiers et militaires. Le raid soigneusement préparé, lancé à seulement quelques kilomètres d’un méga projet gazier piloté par le groupe français Total, a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Sur des bateaux de pêche ou à pied, des milliers de survivants ont fui la ville de 75.000 habitants. Beaucoup ont été recueillis par les Nations unies et les ONG, déshydratés, pieds nus et en état de choc, après plusieurs jours passés dans le bush sans rien à boire ni manger. D’autres ont été évacués par avions humanitaires, majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que par bateau. Mais des milliers d’entre eux restent encore introuvables. AFP
Ce mardi 30 mars, les forces armées de RDC (FARDC) ont annoncé qu’elles vont étendre la coopération militaire avec les armées des pays de la sous-région. Les réunions bilatérales entre les responsables sécuritaires de la RDC et ceux du Rwanda se sont multipliées depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir. Le but affiché est d’en finir avec les groupes armés qui sévissent de part et d’autre des frontières. Les modalités de la coopération n’ont pas été révélées et cela suscite des interrogations tant de la société civile que des élus. Les FARDC expliquent cette décision par la volonté des chefs d’État de la région de lutter efficacement contre l’insécurité, obstacle à l’intégration économique des pays de la zone. Selon l’armée congolaise des contacts ont été établis. Ils devraient aboutir à l’élaboration des stratégies. RFI
Huit combattants ADF ont été tués la nuit dernière lors des affrontements avec des militaires congolais au village Kota Okola dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Selon le porte-parole du Secteur Opérationnel Sokola 1 Grand Nord, il s’agit du groupe des rebelles ADF qui avaient exécuté en début de semaine une vingtaine de civils, en représailles à la mort de leurs camarades tués lors des affrontements au village de Beu -Manyama. Le lieutenant Anthony Mwalushay ajoute que lors des combats de la nuit dernière, les militaires congolais ont récupéré 4 armes AK47 des mains des rebelles. Radio Okapi
La ministre française des Armées a d’abord commencé à réaffirmer devant la presse la version de la force Barkhane sur les événements survenus dans le village malien de Bounti. « Je le réaffirme ici avec force. Les forces armées françaises ont ciblé un groupe terroriste qui avait été formellement identifié comme tel », a-t-elle déclaré. L’ONU a pourtant recueilli sur place des témoignages selon lesquelles parmi les victimes, il y a eu dix-neuf civils tués… « Les témoignages rapportés ne sont pas vérifiables. Ils reposent sur des hypothèses qui ne sont pas étayées », a martelé la ministre. Florence Parly était accompagnée de ses homologues estonien et tchèques dont les forces spéciales aux côtés de la France participent à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Les trois ministres de la Défense ont effectué jeudi une visite de terrain dans le Nord pour rendre visite à ces troupes européennes. RFI
Le président-élu nigérien Mohamed Bazoum prend officiellement ses fonctions vendredi, lors de la première transition démocratique au Niger. Pour le nouveau gouvernement, les enjeux ne manquent pas dans ce pays parmi les plus pauvres du monde, qui fait face à une recrudescence d’attaques jihadistes. Le Niger s’apprête à vivre la première transition démocratique de son histoire. Le président-élu Mohamed Bazoum prend officiellement ses fonctions, vendredi 2 avril, succédant à Mahamadou Issoufou, qui avait atteint la limite des deux mandats réglementaires. Un moment historique pour ce pays qui a connu quatre coups d’État militaires depuis son indépendance de la France en 1960. … Au risque d’instabilité politique s’ajoutent des enjeux sécuritaires et sociaux majeurs pour le nouveau président Mohamed Bazoum, avec une recrudescence d’attaques jihadistes à la frontière malienne, une pauvreté endémique qui ronge le pays et le taux de natalité le plus élevé au monde. Pour analyser les grands chantiers de la nouvelle présidence, France 24 s’est entretenu avec Ornella Moderan, cheffe du programme Sahel à l’Institut d’études de sécurité (ISS Africa), en mission à Niamey. France24
La guerre s’enlise au Cameroun anglophone, dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, où des groupes séparatistes continuent de s’opposer aux forces de défense et de sécurité camerounaises. Massacres dans les écoles, villages incendiés, kidnappings, viols : ces derniers mois ont été marqués par une recrudescence des violences. Les civils sont les principales victimes de cette crise qui a débuté en 2016 par des revendications corporatistes d’enseignants et d’avocats. Plus de 3 500 personnes ont déjà été tuées et plus de 700 000 autres ont été contraintes de prendre la fuite vers le Nigeria ou les provinces francophones du pays. Pour mettre un terme à cette spirale meurtrière, Ilaria Allegrozzi, chercheuse au sein de l’ONG Human Rights Watch pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, exhorte la communauté internationale à « prendre ses responsabilités » et préconise « des sanctions ciblées » contre les séparatistes et les militaires camerounais coupables d’exactions. Le Monde
Au Bénin, à l’approche de l’élection présidentielle du 11 avril, certains membres de l’opposition vont suivre le scrutin depuis l’étranger. C’est le cas de l’ancien maire de Cotonou, Lehady Soglo, le fils de l’ancien président, Nicephore Soglo. Il vit à Paris depuis 2017. Au Bénin, il a été condamné à 10 ans de prison pour abus de fonction. Il se considère comme un exilé qui fuit la dérive autoritaire de son gouvernement. TV5Monde
Avec ses 800.000 habitants, la ville de Cotonou est la capitale économique du pays. Le port de Cotonou représente « le poumon de l’économie ». La ville grandit mais draine avec elle de nouveaux problèmes. DW
Les températures frôlent les 40 degrés ce matin-là, mais les bénévoles continuent inlassablement leur tâche : ramasser les bouteilles en plastique, sachets ou boîtes en polystyrène qui jonchent Lighthouse Beach, la plus grande plage de Lagos, dans le sud du Nigeria. La gigantesque mégapole de 20 millions d’habitants produit entre 13 000 tonnes et 15 000 tonnes d’ordures par jour, dont 2 250 tonnes uniquement de plastique, selon les chiffres de la compagnie locale de recyclage WeCyclers. Malgré des efforts récents des autorités pour tenter d’organiser le ramassage des ordures et l’émergence de PME spécialisées dans ce secteur, la pollution au plastique, l’absence de tri et de sensibilisation du grand public est un immense problème environnemental et de santé publique pour la ville la plus peuplée d’Afrique. Le Monde avec AFP