Scénario catastrophe pour l’Afrique désormais touchée par le coronavirus
L’épidémie de coronavirus descend lentement au sud, gagnant peu à peu toute l’Afrique. Désormais seuls 5 États sur 54 sont indemnes, et encore, ces données sont sujettes à caution. Dans le petit archipel de Sao-Tomé-et-Principe, le gouvernement reconnaît qu’il n’a aucune capacité de test, tandis que les Comores s’attendent à être touchées très vite. L’Afrique sera entièrement frappée et le virus progresse maintenant très vite, souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Même si les cas restent relativement peu nombreux officiellement – 5 287 le 31 mars pour 172 morts – le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, appellent les États africains à réagir «fortement» et vite. Le Figaro
Covid-19 : alerte à la situation dans les prisons en Afrique
[…] Selon le Comité international de la Croix-Rouge, les populations carcérales sont particulièrement exposées aux maladies infectieuses, et le risque de transmission est très élevé. Alors, les familles de détenus, rejointes par les ONG, tirent la sonnette d’alarme. Et dénoncent les conditions de détention indécentes que subissent les prisonniers au quotidien. Ramy Shaath « partage une cellule avec 18 codétenus, raconte Céline Lebrun-Shaath. Dans cette pièce de 25 mètres carrés, ils ont à leur disposition un réchaud, ainsi qu’une douche avec un trou, qui fait aussi office de toilettes. Inutile de vous dire que, dans ces conditions, respecter des mesures d’hygiène est tout simplement impossible. Le Point
Coronavirus : Prévenir pour gagner la lutte
Depuis la confirmation de ses premiers cas, le 25 mars 2020, le Mali est entré dans la phase de riposte contre le coronavirus. État d’urgence sanitaire, couvre-feu et gestes barrières, les mesures de prévention pour éviter la propagation de la maladie se multiplient. Car si les mesures sanitaires se mettent en place parallèlement pour la prise en charge des cas, face à la menace mondiale que constitue cette pandémie et eu égard à la faiblesse de notre système sanitaire, la prévention est la principale arme de lutte contre le Covid-19. JournalduMali
Mali : la négociation privilégiée pour libérer Soumaila Cissé et ses proches
Le chef de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, et ses neuf compagnons sont toujours entre les mains des assaillants qui les ont enlevés il y a une semaine à Tombouctou dans le nord du Mali. Le 25 mars en effet, l’opposant, président de l’Union pour la république et la Démocratie (URD), dont il est candidat pour les élections législatives à Niafunké, a été attaqué en pleine campagne électorale. Son garde du corps est décédé après l’attaque alors que cinq autres membres de la délégation ont été laissés libres. Le gouvernement a annoncé mardi (31.03.2020) avoir mis en place une cellule de crise présidée par un civil. DW
Burkina: l’armée perd un soldat mais neutralise une quinzaine de terroristes à Toéni
L’armée burkinabè a enregistré la mort d’un soldat mais a abattu une quinzaine de terroristes au cours d’une attaque terroriste à Toéni (Sourou, Nord-Ouest), selon un communiqué de l’institution. Dans la nuit de mardi à mercredi, un détachement de l’armée burkinabè de Toeni (Sourou, Nord-ouest) a fait face à une attaque «par un groupe de terroriste», selon un communqué publié par l’armée. «La riposte a permis de neutraliser une quinzaine de terroriste et de récupérer du matériel. On déplore malheureusement le décès d’un militaire lors de l’attaque», indique l’armée dans ledit communiqué. FasoZine
Sénégal : les députés donnent à Macky Sall le pouvoir de légiférer par ordonnances
L’Assemblée nationale sénégalaise a voté à l’unanimité la loi d’habilitation qui permettra au président Macky Sall de légiférer par ordonnances, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ce mercredi 1er avril, c’est une Assemblée nationale exceptionnellement épurée – précautions sanitaires obligent – qui a adopté en plénière la « loi d’habilitation », assortie d’une prolongation de trois mois de l’état d’urgence. Les 33 députés présents – sur 165 – ont voté à l’unanimité le texte autorisant le chef de l’État sénégalais à prendre par ordonnances « des mesures qui relèvent du domaine de la loi » pour faire face à l’épidémie de coronavirus. JeuneAfrique
Des pays menacés par le terrorisme malgré le coronavirus
Le nombre de personnes infectées au coronavirus en Afrique est faible comparativement aux autres continents mais des dizaines de nouveaux cas sont dénombrés quotidiennement. La plupart des pays touchés par l’insécurité en Afrique, font face à l’épidémie de coronavirus. Or, leurs systèmes politiques et sociaux sont déjà affaiblis par les attaques terroristes. Avec l’aggravation de l’épidémie, ces systèmes pourraient s’effondrer. Le risque est donc élevé que la pandémie « aggrave les crises et les conflits déjà existants », prévient Elissa Jobson, directrice Afrique de l’International Crisis Group. … Le manque de confiance des populations en leurs dirigeants et des besoins existentiels inassouvis ou la faim à cause du confinement et des couvre-feux pourraient encore envenimer la crise. Une aubaine pour les djihadistes ou d’autres groupes armés qui pourraient en profiter pour développer leurs activités. L’armée et la police deviendraient alors plus vulnérables. DW
Libye: situation très tendue après le tir d’un missile turc
A l’heure où l’attention internationale se concentre sur les efforts déployés pour lutter contre le Covid-19, rien ne semble freiner la guerre en Libye. On assiste à une intensification des combats depuis une semaine en dépit des appels internationaux à une trêve en raison du coronavirus. Ce mercredi, pour la première fois, une frégate turque au large de Tripoli est intervenue directement. En lançant un missile visant un drone de l’Armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar. Jusqu’ici l’intervention turque se limitait à l’envoi de mercenaires, de drones et de matériels militaires aux alliés libyens de Tripoli. Ce développement marque un revirement qui risque de mener à une guerre régionale. RFI
En Libye, un an de guerre fratricide et le pire est à craindre
Combats meurtriers, déplacés par dizaines de milliers et production pétrolière à l’arrêt: la Libye subit depuis un an une guerre d’usure entre ses pouvoirs rivaux, aux portes de la capitale Tripoli, et le pire est à craindre avec la pandémie du nouveau coronavirus. « Nous assistons simplement à la décimation d’une nation », résume l’analyste Jalel Harchaoui, de l’Institut Clingendael de La Haye. Le 4 avril 2019, le maréchal Khalifa Haftar, installé dans l’est du pays et qui tient sa légitimité du Parlement élu en 2014, lance une offensive pour s’emparer Tripoli, où est basée une autorité rivale reconnue par l’ONU, le gouvernement d’union nationale (GNA). Mais loin de l’offensive éclair promise par Khalifa Haftar dans le sillage des conquêtes territoriales dans le sud libyen, les combats se sont enlisés dans les sables de la Tripolitaine, aux portes d’une agglomération de deux millions d’habitants. DW
En Guinée, le président Alpha Condé obtient une très large majorité parlementaire
La Commission électorale guinéenne a annoncé mercredi soir que le Rassemblement du peuple de Guinée, parti au pouvoir, avait remporté 79 sièges sur les 114 que compte l’Assemblée nationale à l’issue des législatives du 22 mars. Les deux principaux partis d’opposition avaient boycotté le scrutin. … Il n’a pas dit s’il se porterait candidat à un troisième mandat fin 2020 mais ses opposants n’en ont aucun doute. En l’absence des principaux partis de l’opposition, dont l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDC) de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui avaient décidé de boycotter les législatives et le référendum, les 35 sièges restants se répartissent entre 24 petits partis. Le projet prêté à Alpha Condé de briguer, à 82 ans, un troisième mandat fin 2020 et la nouvelle Constitution qui doit l’y aider, selon l’opposition, sont au cœur d’une crise politique qui a fait des dizaines de morts depuis mi-octobre. Les opposants au chef de l’État ont rejeté le résultat annoncé du référendum et réclamé une enquête sous l’égide des Nations unies sur les violences attribuées aux forces de l’ordre. Les États-Unis, l’Union européenne et la France ont quant à eux remis en question la crédibilité du référendum et des législatives. France24
Près de 500 personnes arrêtées en Côte d’Ivoire en une semaine
Depuis l’instauration du couvre-feu le 24 mars entre 21h et 5h du matin, les forces de l’ordre de Côte d’Ivoire ont interpellé 473 personnes qui violent la mesure. Et chaque jour nuit, de nouvelles arrestations ont lieu. « Ce chiffre de plus en plus croissant de citoyens qui transgressent les mesures prises par l’Etat de Côte d’Ivoire quant à la mise en œuvre du couvre-feu s’apparente à une défiance, sinon un sabotage », a estimé le commissaire Bleu Charlemagne, porte-parole de la police ivoirienne. Selon lui, la police ivoirienne met tout en œuvre pour venir à bout de ces transgressions. Il a par ailleurs appelé les populations au civisme et à « cesser toute velléité d’infraction pendant le couvre-feu ». BBC
Décès de Mhamed Khadad, un des principaux dirigeants du Front Polisario
Mhamed Khadad, un des principaux dirigeants du Front Polisario, mouvement qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental, est mort mercredi à Madrid à l‘âge de 65 ans, ont annoncé les autorités sahraouies. M. Khadad, “figure de la diplomatie” sarahouie, s’est éteint “mercredi à l’aube des suites d’une longue maladie”, est-il précisé dans un communiqué transmis à l’AFP. “Le peuple sahraoui a perdu sans conteste un de ses hommes les plus valeureux et les plus fidèles”, estime encore le texte. Un “deuil national” d’une semaine a été décrété à compter de mercredi. “Sa mort est une perte difficile à combler. Il avait un rôle crucial dans les négociations, les batailles judiciaires concernant la sauvegarde des ressources du Sahara et les questions des droits de l’Homme”, a déclaré à l’AFP Abdelkader Etaleb, ambassadeur sahraoui à Alger. AFP
Quand le coronavirus perturbe les élections en Afrique
La pandémie de Covid-19 a des répercussions sur la vie politique. En Ethiopie, la commission électorale a reporté sine die les élections générales prévues pour le mois d’août. Sur le continent, d’autres pays maintiennent pour l’instant les scrutins prévus. C’est le cas du Burundi ou de la Côte d’Ivoire. Le 29 août est la date qui avait été retenue pour les élections générales en Ethiopie. Des élections désormais reportées. La commission électorale éthiopienne qui en a fait l’annonce a par ailleurs décidé de suspendre toutes ses activités. De report ou suspension, il n’en est pour le moment pas question au Burundi. Le 20 mai, les électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle couplée aux législatives et municipales. DW
En Tunisie, le coronavirus accentue la fracture territoriale
Alors que l’épidémie de Covid-19 s’étend, la communauté médicale s’inquiète de la faiblesse de l’infrastructure hospitalière et du manque de moyens. Mais toutes les régions ne sont pas égales face à la propagation du virus. « La Tunisie penche sur ses côtes », écrivait en 2012 l’économiste Radhi Meddeb pour illustrer l’opposition nette entre l’aisance du littoral et le dénuement des régions intérieures. La carte de la diffusion de l’épidémie du Covid-19 reproduit exactement ces disparités, mais, pour une fois, la misère et l’enclavement semblent être une barrière face au coronavirus : les zones les plus démunies sont, à ce stade, les moins touchées. Quand certains y voient un juste retour des choses, d’autres s’inquiètent d’une évolution de la pandémie qui virerait à la catastrophe. JeuneAfrique
La désinformation est un « péché capital », selon une nouvelle fatwa
La diffusion de fausses informations pouvant « nuire au citoyen et à la société » en ces temps de pandémie est « illicite », prévient une fatwa publiée mercredi sur le site du ministère des Affaires religieuses en Algérie, où circulent de nombreuses rumeurs sur le nouveau coronavirus. Selon le Comité ministériel des fatwas, la pandémie du nouveau coronavirus « nous oblige à être doublement prudent », même si, habituellement, la prudence était déjà exigée dans la diffusion de l’information. « Il est illicite de fabriquer, diffuser et propager de fausses informations. Ces mensonges font partie des péchés capitaux », avertit dans un communiqué le Comité des fatwas qui s’est réuni mercredi. VOA
Coronavirus : l’Afrique subsaharienne se rue sur la chloroquine
Du Burkina Faso au Cameroun, en passant par la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo, l’Afrique subsaharienne se jette sur la chloroquine, un médicament bien connu sur le continent, où le coronavirus a déjà tué au moins 190 personnes. Et ce, alors même que l’efficacité de ce traitement et de ses dérivés est encore loin d’être prouvée. Des hôpitaux sénégalais aux pharmacies de rue camerounaises, en passant par des entreprises pharmaceutiques sud-africaines, l’Afrique subsaharienne, désarmée face au coronavirus, se rue sur la chloroquine, un médicament bien connu des Africains. Ce traitement et ses dérivés comme l’hydroxychloroquine, utilisés durant des années pour soigner le paludisme sur le continent, suscitent beaucoup d’espoir dans le monde. Mais leur efficacité est encore loin d’être prouvée et leur généralisation divise la communauté scientifique. France24
En pleine crise du Covid-19, où est passé le président camerounais ?
Ces derniers jours, un à un, les chefs d’État africains ont pris la parole alors que l’épidémie de Covid-19 se propage dangereusement sur le continent. Mais Paul Biya, lui, reste invisible et silencieux. Une absence qui crée la polémique au Cameroun. Mais où est passé Paul Biya ? La question agite la scène politique au Cameroun. Alors que plus de 100 malades du Covid-19 ont été recensés dans le pays, le chef d’État camerounais reste invisible. Dans les pays voisins, tous les présidents sont montés au créneau et ont annoncé des mesures pour freiner la pandémie, mais à Yaoundé, c’est le chef du gouvernement qui s’en est chargé.
2 avril 2019: il y a un an, Abdelaziz Bouteflika quittait la présidence de l’Algérie
Le chef de l’État a été chassé du pouvoir par une contestation populaire sans précédent, qui a poussé l’armée à le lâcher. La fin d’une très longue carrière politique et de 20 ans de présidence. Depuis, un nouveau président a été élu, mais cela n’a pas mis fin au mouvement de contestation. Depuis un an, l’ancien président, qui se faisait déjà rare depuis son attaque cérébrale en 2013, n’a plus fait d’apparition publique. Peu d’informations filtrent sur le quotidien d’Abdelaziz Bouteflika. Agé de 83 ans, l’ancien dirigeant se trouverait toujours dans sa résidence médicalisée de Zeralda, sur la côte méditerranéenne, à une quinzaine de kilomètres d’Alger. Il sortirait et recevrait peu. Il ne s’est d’ailleurs pas rendu aux urnes, pour la présidentielle du mois de décembre dernier. C’est l’un de ses frères, qui a voté pour lui, par procuration. RFI
Comment la tech « made in Africa » combat le nouveau coronavirus
« Hacker » la progression de la pandémie planétaire en coupant les chaînes de transmission, avant qu’il ne soit trop tard. Face à la poussée inexorable de la pandémie de Covid-19, les cycles de recherche et d’expérimentation ont des durées souvent incompressibles, alors que la mise en place de solutions digitales pour contenir la propagation du virus est plus rapide à mettre en place, y compris – grâce à l’internet – en période de confinement généralisé. De l’adoption en masse du paiement mobile pour renforcer la distanciation sociale grâce au géant kenyan de la Fintech, M-Pesa, à la mobilisation et l’entraide civique avec l’application Ushahidi, en passant par les hackathons d’intelligence collective au Maghreb, la tech « made In Africa » jette ses forces dans la bataille globale contre la pandémie. Le Point