Revue de Presse du 1er octobre 2019

« Le Cameroun nous regarde, le monde nous regarde » : le dialogue national s’est ouvert à Yaoundé

Le Premier ministre camerounais a ouvert les travaux du dialogue dont les autorités espèrent qu’il permettra de résoudre le conflit qui sévit dans les régions anglophones entre forces armées et rebelles séparatistes. « L’avenir du pays est entre nos mains » a lancé Joseph Dion Ngute aux 1 500 délégués présents. L’événement était très attendu. Annoncé par le président Paul Biya le 10 septembre dernier, le dialogue national a été lancé lundi par le chef du gouvernement camerounais au Palais des Congrès de Yaoundé. « Le Cameroun nous regarde, le monde nous regarde », a déclaré d’entrée Joseph Dion Ngute, qui a décrit le moment comme « un rendez-vous exceptionnel de l’histoire du pays ». Jeune Afrique

Nigeria : Neuf personnes tuées dans deux attaques distinctes

Neuf personnes, dont un soldat et un policier, ont été tuées dans deux attaques distinctes lancées par des groupes terroristes dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté samedi des médias locaux. Des terroristes du groupe autoproclamé de l’ « Etat islamique » (Daech/EI), ont attaqué vendredi soir des soldats nigérians et tchadiens dans la ville de Gajiram, à 80 km de la capitale régionale, Maiduguri, provoquant de violents affrontements, ont ajouté les mêmes sources. « Nous avons perdu huit personnes dans l’attaque, dont un policier, un chasseur local et six habitants », a déclaré Shettima Maina, responsable du district local, citée par la même source. Dans une autre attaque, vendredi soir, des terroristes de Boko Haram s’en sont pris à un poste militaire dans la ville de Banki, à la frontière avec le Cameroun, tuant un soldat et détruisant un véhicule militaire, selon des sources militaires. Sahel Intelligence

Mali: attaque de deux camps de l’armée dans le centre du pays

De présumés jihadistes ont mené dans la nuit de dimanche à lundi une double attaque dans deux localités de la région de Mopti. Deux civils ont été tués à Mondoro, mais on ne connaît pas encore exactement le bilan de l’attaque de Boulikessi. Dans les deux villes, du matériel militaire a été emporté par les assaillants. Environ 150 kilomètres séparent les localités de Boulikessi et de Mondoro. De sources concordantes, ce sont de présumés jihadistes du groupe Ansaroul Islam qui ont mené de manière coordonnée les deux opérations. À Mondoro, il semble que l’un des objectifs des assaillants était notamment de faire des provisions de vivres. En effet, outre au moins deux véhicules enlevés, ils sont repartis avec deux chameaux et des chèvres. Sur place, une position de l’armée malienne a été également attaquée. Des balles perdues ont tué au moins deux civils. Trois autres ont été blessés, d’après nos informations. RFI

Mali: une commission intercommunautaire pour ramener le calme à Tombouctou

Après plusieurs semaines de tensions intercommunautaires, qui ont culminé par des affrontements ayant fait deux victimes le 19 septembre dernier, une commission de bons offices a été mise en place à Tombouctou, dans le nord du Mali. Composée de 30 sages issus des communautés songhaï, arabe et touareg, la commission de bons offices a adopté le 27 septembre des recommandations pour rétablir l’ordre à Tombouctou et permettre aux familles qui ont fui la ville, de revenir à Tombouctou. « Ce texte est un appel pour plus de sécurité. On souffre tous de la criminalité », explique Drissi Zouda Hama Salem, un notable arabo-berbère de Tombouctou. RFI

Mali : la CPI confirme les charges à l’encontre du jihadiste Al Hassan et engage son procès

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, un jihadiste malien accusé d’avoir participé à la démolition du patrimoine à Tombouctou, et a annoncé l’ouverture de son procès. Al Hassan est accusé d’avoir participé en 2012 et 2013 à la démolition de mausolées dans la ville malienne et d’être responsable de viols et d’esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés. Des accusations de torture pèsent également contre le jihadiste, qui a été remis en avril 2018 à la CPI par les autorités maliennes et transféré au centre pénitentiaire de la Cour, à La Haye. AFP

Maroc : la journaliste Hajar Raissouni condamnée à un an de prison ferme pour « avortement illégal »

La tension est palpable, ce lundi 30 septembre, dans la salle d’audience du tribunal de Rabat, au Maroc, où le procès de Hajar Raissouni, accusée d’« avortement illégal » et de « débauche », approche de la fin. La journaliste de 28 ans au voile bleu orné de petits motifs blancs s’entretient avec son avocat. Les prévenus sont amenés à la barre. Au premier rang, sa sœur, nœud rouge dans ses cheveux noirs lâchés sur les épaules, a le regard anxieux. Le jugement tombe : un an de prison ferme pour Hajar Raissouni et son fiancé ; deux ans pour le médecin, ainsi que l’interdiction d’exercer son métier pendant deux années supplémentaires ; huit mois avec sursis pour la secrétaire ; et un an avec sursis pour l’anesthésiste. Le Monde

Côte d’Ivoire: un cadre du PDCI en détention après la découverte d’armes chez lui

En Côte d’Ivoire, le vice-président du PDCI, Jacques Mangoua, a été placé ce lundi sous mandat de dépôt. Il sera jugé pour ce jeudi pour détention illégale de munitions. Cela fait suite à la découverte la semaine dernière de dizaines de machettes et d’un stock de munitions. L’affaire commence le 21 septembre dernier lorsqu’un concierge découvre quarante machettes et un millier de munitions calibrées pour des armes de guerre, au domicile de Jacques Mangoua, dans le village de N’Guessankro, tout près de la ville de Bouaké. D’après son chargé de mission Moïse Amani, le vice-président du PDCI, qui est également président du conseil régional du Gbéké, a été averti par le chef du village. RFI

L’opposition ivoirienne critique la nouvelle CEI

À un an de la présidentielle d’octobre 2020, les acteurs politiques sont divisés sur la composition de la Commission électorale indépendante. Les 15 membres de cette structure ont prêté serment il y a quelques jours. Les 15 membres de la nouvelle commission électorale indépendante (CEI) chargé d’organiser la présidentielle de 2020 ont prêté serment vendredi (27 septembre) devant le Conseil constitutionnel à Abidjan. Après avoir juré de travailler « en toute indépendance » selon la formule consacrée, ils ont élu à leur tête Coulibaly-Kuibiert. Aucun membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) n’est représenté au sein de la CEI. De son côté, la coalition « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS) dont fait partie le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo, dénonce une commission « taillée sur mesure » avec « 11 membres » favorables au pouvoir selon eux. DW

Somalie: attaque des shebabs contre une base militaire américaine

Les shebabs ont lancé ce lundi deux attaques contre des intérêts étrangers en Somalie. À Mogadiscio, une bombe a visé un convoi militaire italien. Dans le même temps, les terroristes ont mené une attaque contre une base américaine au nord-ouest de la capitale. C’est une attaque très osée que les shebabs ont menée contre l’aéroport de Balidogle qui abrite une base américaine ultra sécurisée, utilisée par Washington pour organiser des attaques de drones et former les forces spéciales somaliennes. Les terroristes ont lancé deux véhicules piégés contre l’enceinte. Une intense fusillade s’en est suivie. L’opération s’est comme souvent transformée en bataille de communication. Dans un premier communiqué, le groupe islamiste a affirmé « avoir fait une brèche dans le périmètre de la base puis envahi le complexe avant d’affronter les croisés ». Plus tard sur Radio Andalus, l’un de leurs canaux de diffusion, les shebabs ont déclaré avoir tué une centaine de soldats, puis détruit cinq drones et hélicoptères. RFI

Kenya : trois terroristes présumés éliminés au sud-ouest

La police kényane a annoncé mardi avoir abattu trois terroristes présumés à Likoni au sud-ouest du pays. De quoi rassurer les Kényans qui célébreront le 20 octobre prochain, le « Mashujaa Day », la fête nationale en l’honneur des héros de l’indépendance. Benjamin Rotich visiblement content en apparaissant devant la presse ce mardi. Tout simplement parce qu’en tant qu’officier, le responsable de la police de Likoni sait qu’une victoire se célèbre. La victoire, c’est l’élimination dès l’aube de ce 1er octobre, de trois personnes considérées comme terroristes par les éléments de l’Unité de police antiterroriste (ATPU). Si de nombreux autres détails (comment par exemple les « terroristes » ont été repérés) ne sont pas encore livrés, les autorités policières expliquent que cette opération s’inscrit dans le cadre du renforcement ces dernières semaines de la sécurité non seulement dans la ville de Likoni, mais dans tout le comté de Mombasa. Africa News

Ouganda : l’opposant Bobi Wine dénonce l’interdiction du béret rouge, son emblème

L’opposant Bobi Wine ougandais a réagi mardi à l’interdiction par le gouvernement du port du béret rouge, symbole de son mouvement politique « People Power » (pouvoir du peuple). Il a défini la décision comme une manière « d’étouffer une menace efficace contre le statu quo autocratique ». Le gouvernement ougandais a énuméré lundi des vêtements et accessoires militaires officiels que les civils ne doivent plus porter. « Le code vestimentaire des Forces de défense du peuple ougandais a été inscrit dans la loi », s’est félicité dans un communiqué le général Richard Karemire, porte-parole de l’armée, précisant que cette loi est le fruit d’un processus lancé « plusieurs années » auparavant. Parmi ces vêtements et accessoires, le béret rouge. Africa News avec Reuters

Le Burundi met l’ONU en garde contre toute ingérence dans la présidentielle

Le chef de la diplomatie du Burundi, Ezéchiel Nibigira, a mis en garde lundi l’ONU contre toute velléité d’intervenir dans l’élection présidentielle de 2020, qui serait considérée comme « une atteinte à (sa) souveraineté ». … Ezéchiel Nibigira a également réclamé à nouveau le retrait du Burundi du programme du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Burundi « ne menace pas la sécurité internationale » et son maintien au programme du Conseil est dû à « des raisons politiques et des intérêts extérieurs », a-t-il dénoncé, sans identifier ces derniers. L’élection présidentielle, des députés et des conseils communaux se tiendra le 20 mai 2020. La campagne électorale est prévue du 27 avril au 17 mai. Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat. Il avait été réélu en juillet de la même année. AFP

Le calvaire des réfugiés Burundais en Tanzanie

C’est à partir de ce 1er octobre que la Tanzanie débute le rapatriement des réfugiés burundais présents sur son sol. La raison invoquée est que la situation politique et sécuritaire chez son voisin se serait améliorée. « En accord avec le gouvernement burundais et en collaboration avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés, nous allons entamer le rapatriement de tous les réfugiés burundais le 1er octobre », déclaré récemment le ministre tanzanien de l’Intérieur Kangi Lugola. À l’en croire, « en vertu de cet accord, ce sont 2.000 réfugiés qui seront rapatriés chaque semaine, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de réfugié burundais en Tanzanie ». Pour sa part, le ministre burundais de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, a déclaré disposer « d’informations selon lesquelles des personnes, des organisations internationales leurrent les réfugiés en leur disant qu’il n’y a pas de paix au Burundi ». « Ce n’est pas vrai, le Burundi est en paix et les réfugiés doivent rentrer chez eux », a-t-il déclaré lors d’une visite dans l’un des campas des refugiés en Tanzanie. DW

RDC : 55 personnes condamnées à perpétuité en Ituri pour des massacres en 2017-2018

Cinquante-cinq personnes accusées de massacres de civils en Ituri entre 2017 et 2018 ont été condamnées à perpétuité samedi par un tribunal militaire dans cette région du nord-est de la République démocratique du Congo, a annoncé l’armée congolaise dimanche. Le tribunal militaire de garnison de Bunia a « condamné hier (samedi) à perpétuité 55 personnes, dont un militaire, un policier et un agent de l’Agence nationale de renseignements (ANR) complices des miliciens », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région. Ils ont été « reconnus coupables de crime contre l’humanité » par viol et meurtre dans le territoire de Djugu, entre 2017 et 2018. La justice leur a attribué aussi les massacres de civils, des pillages et des incendies des villages entiers. AFP

RDC : la Banque mondiale mobilise 100 millions USD pour prévenir et répondre aux violences basées sur le genre

La Banque mondiale (BM) va mobiliser 100 millions USD pour le Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre, a annoncé le directeur-pays de cette institution financière, Jean Christophe Carret. Selon lui, la lutte contre les violences et autres conflits en RDC passe aussi par les actions de développement axées en priorité sur l’éducation et l’emploi des jeunes, notamment. « Nous pensons que la violence à l’Est est un problème très compliqué, mais que le développement y a sa part à jouer. Le développement c’est de muser sur l’éducation. Et donc j’espère que dans le cadre de notre réengagement en RDC, on va venir avec des choses très ambitieuses en matière d’éducation en général, et d’éducation des jeunes filles en particulier, et bien entendu la création d’emplois. Et pour cela, il faudra investir dans les infrastructures de transport, d’Energie, dans la fibre optique, puis dans le climat des affaires », a détaillé Jean Christophe Carret. Radio Okapi

« La dos Santos company », l’incroyable saga du clan qui a tenu l’Angola pendant 38 ans

Un père autoritaire, une fille milliardaire et un fils emprisonné. Dans La dos Santos Company. Mainmise sur l’Angola, Estelle Maussion – journaliste en Angola de 2012 à 2015 – plonge le lecteur dans l’incroyable histoire du clan dos Santos, entre rebondissements, coups tordus et manipulations. Arrivé au pouvoir en 1979, le père José Eduardo dos Santos décide de tout, tout seul, et distribue les ressources à ses proches, tandis que la majorité de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Un règne familial qui s’annonce éternel jusqu’à ce que le nouvel homme fort, João Lourenço décide de faire le ménage après avoir remporté la présidentielle de septembre 2017. Ce livre est le fruit d’une longue enquête qui décrypte une saga familiale, celle des dos Santos, tout en mettant en perspective les défis actuels de l’Angola. Jeune Afrique publie en exclusivité le premier chapitre de l’ouvrage publié aux éditions Karthala. Jeune Afrique