Présidentielle au Nigeria : Bola Tinubu remporte l’élection sur fond d’accusations de fraude par l’opposition
L’élection présidentielle au Nigeria a délivré son vainqueur. Selon les résultats officiels proclamés mercredi 1er mars par la Commission électorale nationale indépendante (INEC), le candidat du parti au pouvoir, Bola Tinubu, a été élu à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique. M. Tinubu, du Congrès des progressistes (APC), a obtenu 8,8 millions de voix, devant ses principaux rivaux, Atiku Abubakar du Parti démocratique du peuple (PDP) crédité de 6,9 millions de voix, et l’outsider Peter Obi du Parti travailliste (6,1 millions de voix) dont la popularité auprès de la jeunesse a pris tout le monde de court. Le taux de participation n’est pas encore connu. M. Tinubu obtient 25 % des voix dans au moins deux tiers des trente-six Etats de la fédération ainsi que le territoire de la capitale Abuja, une condition nécessaire pour être déclaré vainqueur. Plus de 87 millions d’électeurs étaient appelés à voter samedi pour choisir, parmi dix-huit candidats, la personne qui aura la lourde tâche pendant quatre ans de redresser le pays. Les Nigérians élisaient un successeur au président Muhammadu Buhari, 80 ans, qui se retire après deux mandats, comme l’exige la Constitution, mais aussi leurs députés et sénateurs. Le Monde avec AFP
Qui est Bola Tinubu, le nouveau président du Nigéria ?
M. Tinubu, connu sous le nom de « Jagaban » par ses partisans, cherchera désormais à unifier un pays qui se replie sur des lignes régionales et des blocs religieux, comme le montrent les résultats des élections. Mais ce n’est pas un travail qui le dérange. Il a souligné son passage en tant que gouverneur de l’État de Lagos entre 1999 et 2007 pour vendre sa candidature aux Nigérians. Sous son mandat, Lagos a augmenté massivement ses revenus grâce à d’énormes investissements étrangers, tandis qu’un programme de transport public prévoyant la création de nouvelles voies pour les bus rapides a permis de réduire les fameux embouteillages auxquels sont confrontés quotidiennement les banlieusards. Mais la ville d’environ 25 millions d’habitants n’a pas été à la hauteur de sa réputation de mégalopole, malgré ses prétentions à la redresser. Les infrastructures publiques sont en grande partie dans un état de délabrement – les équipements de base tels que l’eau et les logements publics sont décrépis, tandis qu’un projet de train léger lancé sous son règne n’a pas été achevé près de 20 ans plus tard malgré les richesses de l’État. Il a également été accusé de garder la main sur les finances de l’État, bien qu’il ait quitté ses fonctions en 2007. BBC
Déby Itno face à la crainte d’une nouvelle rébellion soutenue par Wagner
Les services de renseignement tchadiens s’inquiètent de la possible formation d’une rébellion basée dans le nord de la Centrafrique. Destinée à renverser le président de la transition, elle pourrait s’appuyer sur les mercenaires du groupe privé russe. … Le dossier a déjà été évoqué à deux reprises au moins entre les présidents tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, et centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Selon nos informations, l’Agence nationale de sécurité (ANS, le renseignement tchadien) détient des informations selon lesquelles une nouvelle rébellion serait en formation depuis quelques semaines dans le nord de la Centrafrique. D’après les sécurocrates de N’Djamena, plus d’un millier de Tchadiens ont en effet traversé la frontière – particulièrement poreuse – depuis les régions des deux Logone, de Mandoul et du Moyen-Chari pour se regrouper en terres centrafricaines, au nord de la ville de Paoua, dans l’Ouham-Pendé. Cette information a été confirmée à Jeune Afrique par une source proche du gouvernement centrafricain, qui évoque des regroupements d’aspirants combattants tchadiens dans la zone de Bemal. Jeune Afrique
«One Forest Summit» au Gabon: protéger la forêt tropicale
C’est à Libreville qu’est lancé, ce mercredi 1er mars, le One Forest Summit, sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales. Au menu, la protection des forêts du bassin du Congo, en Afrique centrale, à cheval sur le Congo-Brazzaville, la RDC, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale et le Gabon. … Plusieurs chefs d’États et de gouvernement sont attendus pour la seconde journée de ce sommet, jeudi. Le Français Emmanuel Macron, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo évidemment, mais aussi l’Angolais João Lourenzo et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra doivent être présents. C’est au palais présidentiel qu’aura lieu la rencontre entre les chefs d’État. Les travaux seront gérés conjointement par les présidents gabonais et français. Toutefois, cette réunion est marquée par des absences de taille au vu du sujet abordé : les présidents de la RDC, Félix Tshisekedi, et du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva. Leurs deux pays possèdent le plus de forêts tropicales. RFI
Emmanuel Macron en tournée africaine pour éprouver sa « nouvelle relation » avec le continent
Deux jours après avoir exposé sa nouvelle stratégie africaine, le président de la République entame mercredi une tournée diplomatique cruciale en Afrique centrale alors que l’influence française ne cesse de reculer sur le continent. Première étape délicate au Gabon où le chef de l’État doit dîner avec le président Ali Bongo. Une rencontre interprétée par l’opposition gabonaise comme un signe de soutien de la France à un régime contesté. De son côté, l’Élysée insiste sur l’agenda environnemental du Président avec sa participation à un sommet sur la préservation des forêts tropicales. France24 avec AFP
Soudan: un jeune homme tué à bout portant par un policier lors d’une manifestation
Au Soudan, un jeune homme a été tué mardi, au cours d’une nouvelle manifestation exigeant la restitution au pouvoir des civils. Cela fait 17 mois maintenant qu’une partie de la jeunesse descend régulièrement dans la rue et fait face à la répression violente des forces de l’ordre. Mais cette fois, la mort du manifestant a été filmée. … Le Comité central des médecins soudanais a identifié le jeune homme. Il s’appelait Ibrahim Majzoud, il avait 18 ans. Il participait mardi à une nouvelle manifestation à l’appel des Comités de résistance populaire, qui exigent le départ des militaires du pouvoir et refusent toute négociation avec eux. RFI
Une quarantaine de mines d’or fermées pour « raisons de sécurité » au Burkina Faso
Les autorités de la Boucle du Mouhoun, dans le nord-ouest du Burkina Faso, ont ordonné la fermeture pour des « raisons de sécurité » de 43 sites d’orpaillage à partir de mercredi, dans cette région minée par les violences jihadistes. Dans un arrêté daté du 27 février et publié mercredi, le gouverneur de la région Babo Pierre Bassinga liste 43 sites « d’exploitations artisanale d’or » répartis dans 13 communes qui sont fermés « jusqu’à nouvel ordre ». … Avec environ 70 tonnes par an, la production des mines d’or légales est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devant le coton. Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines. Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de ces frontières. En sept ans, les violences ont fait plus de 10.000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes. AFP
Mali : Une double grève dans la Justice et la Santé
La fièvre sociale monte dans les secteurs de la Justice et la Santé au Mali. Une série de grèves ont été déclenchées lundi 27 février à l’appel des deux syndicats de la Fonction publique de la Santé et de la Justice. Les organisations syndicales engagent un bras de fer avec le pouvoir en optant pour un débrayage reconductible jusqu’au 3 mars. Et elles préviennent «qu’il ne s’agit qu’un avertissement». AFRIMAG
Des activistes incarcérés au Burundi
Les cinq activistes ont été arrêtés pour la plupart à l’aéroport international Ndadaye Melchior de Bujumbura. Après la reprise du réchauffement des relations avec l’Union européenne, il semble donc que la répression des activistes des droits humains reprenne au Burundi. Il s’agissait d’arrestations planifiées, selon les propos de Martin Ninteretse. Le ministre burundais de l’Intérieur, qui a en charge la gestion des organisations de la société civile, a expliqué qu’il redoutait ce qu’il qualifie de risque de financement du terrorisme. « Cette ONG fournit officieusement des fonds financiers à ces associations mais les rapports que ces dernières transmettent au ministère de l’Intérieur ne portent aucune trace de ces financements. On a fait des investigations et on a conclu que probablement il y a un risque de soutien du terrorisme à travers ces financements » a-t-il précisé. L’ONG visée par le gouvernement burundais est Avocats sans frontières. Celle-ci a dû quitter le Burundi en 2020, au motif qu’elle ne respectait pas les équilibres ethniques lors de ses recrutements. DW
La justice française rejette la plainte des ONG : TotalEnergies peut poursuivre son mégaprojet controversé en Ouganda et en Tanzanie
Le tribunal judiciaire de Paris a tranché: TotalEnergies peut poursuivre les chantiers de son mégaprojet pétrolier en Afrique. Très controversé, ce mégaprojet prévoit d’extraire du pétrole en Ouganda et de transporter l’or noir jusqu’à l’océan indien, dans ce qui sera le plus long oléoduc chauffé au monde. Les travaux ont débuté. Les tractopelles ont commencé à retourner les terres. Les expropriations ont été réalisées. Pour les défenseurs de l’environnement, ce projet est une aberration. Six ONG – Les Amis de la Terre, Survie et quatre associations ougandaises – ont engagé en 2019 une procédure contre TotalEnergies. Elles réclamaient la suspension des travaux, jusqu’à ce qu’une compensation financière soit versée aux personnes qui, selon elles, ont été lésées par l’acquisition de terres à la suite des installations. RTBF