Dix soldats ont été soit tués soit blessés dans une explosion qui visait un véhicule blindé dans la région agitée du Nord-Sinaï, a annoncé jeudi l’armée égyptienne. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque dans une région où les forces de sécurité essaient de contenir une insurrection menée par un groupe local. Une attaque a touché dix soldats, dont un officier, a annoncé jeudi 30 avril l’armée égyptienne. « Un engin explosif a détonné, et a frappé un véhicule blindé dans la ville de Bir al-Abd », dans le Nord-Sinaï, a déclaré Tamer al-Rifai, porte-parole de l’armée. On ignorait jeudi soir si les soldats attaqués avaient été tués et, si oui, combien, ou seulement blessés, a ajouté le porte-parole de l’armée sans donner davantage de précisions. Par ailleurs, aucun groupe n’avait revendiqué l’attaque. France24
Cinq personnes, dont un enfant de quatre ans, sont mortes dans la nuit de jeudi 30 avril à vendredi 1er mai lors d’une attaque des miliciens de CODECO, dans la chefferie de Bahema-Badjere et celle de Bahema Nord en territoire de Djugu (Ituri). Selon des témoins, les corps des victimes ont été découpés à la machette. Le premier drame a eu lieu au village Ngoupou communément connu sous le nom de Tchusi en chefferie de Bahema Badjere. Selon la société civile locale, des assaillants munis d’armes à feu et des machettes ont froidement abattu quatre mineurs dont un enfant était âgé de quatre ans. Le chef de la chefferie de Badjere, Désiré Malodra, ajoute qu’un rescapé s’en est sorti avec des blessures. Par ailleurs, ces miliciens ont emporté plusieurs chèvres et sont retournés à Petro, un village voisin qui se trouve dans le secteur de Walendu Pitsi. Radio Okapi
La Mission onusienne déployée au Mali accuse également les forces nigériennes d’une trentaine d’exécution. Ces exactions ont été commises entre le 1er janvier et le 31 mars, selon une note trimestrielle de la division des droits de l’homme de l’ONU. Au total, 598 violations et abus des droits de l’homme ont été documentés pour les trois premiers mois de 2020. C’est dans le cercle de Niono dans le centre du Mali que le nombre d’exécutions est le plus important. Selon la Minusma, 53 personnes y ont été tuées par les forces de défense et de sécurité malienne à compter du 27 janvier. Il faut rappeler qu’un jour plus tôt le 26 janvier 2020, une impressionnante attaque de jihadistes alliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans avaient couté la vie à 20 gendarmes à Sokolo dans cette mémé région. De l’autre côté du fleuve, à la frontière avec le Burkina Faso principalement à Mondoro, les Forces armées maliennes (Fama) sont responsables de 46 exécutions sommaires. RFI
Alors que le nombre de cas de Covid-19 en Afrique continue de croître lentement, la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée jeudi de l’augmentation des cas de Covid-19 en Afrique de l’Ouest. « Nous sommes très préoccupés par la situation en Afrique de l’Ouest où nous voyons les cas communautaires s’étendre dans un nombre important de pays », a affirmé le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS Afrique, lors d’une conférence de presse diffusée en ligne depuis Brazzaville. En Afrique de l’Ouest, le Nigéria reste le pays le plus touché avec 1.532 cas et 44 décès, suivi de la Côte d’Ivoire (1.238 cas et 14 décès), de la République de Guinée (1.351 cas et 7 décès) et du Sénégal (882 cas et 9 décès). Dès l’apparition des premiers cas, l’OMS avait prévenu que l’urgence absolue sur le continent africain était « de prévenir la transmission communautaire pour interrompre la propagation à un stade précoce ». C’est pourquoi l’OMS avait insisté sur un renforcement des capacités de surveillance et de recherche des contacts. ONU INFO
En Guinée, en pleine pandémie de Covid-19, le mouvement d’opposition réuni au sein du Front national de défense de la Constitution (FNDC) ainsi que plusieurs organisations internationales de défense des droits humains accusent le pouvoir guinéen de profiter de cette situation exceptionnelle pour renforcer son emprise au détriment des libertés fondamentales. Mercredi 29 avril, le FNDC, qui réunit un large front de partis politiques et d’organisations de la société civile, a ainsi adressé à la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) « un signalement de faits susceptibles de revêtir la qualification de crimes contre l’humanité ». Le FNDC dénonce notamment l’usage disproportionné de la force lors des manifestations organisées contre le référendum du 22 mars ouvrant la voie à la candidature du président Alpha Condé pour un troisième mandat à la fin de l’année. Le Monde
Les deux principaux partis d’opposition ivoiriens, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo ont signé jeudi à Abidjan un accord politique à six mois de la présidentielle. Les deux partis ont pris « l’engagement commun à oeuvrer de concert pour le retour de la paix, de la réconciliation (…) et rendre transparent le processus électoral », souligne un communiqué lu devant la presse. Les deux grands partis ont assuré fin décembre 2019 qu’ils présenteront tous deux des candidats à la présidentielle d’octobre 2020. L’éventuel retour de Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) sur un éventuel procès en appel est une des grandes inconnues de la politique ivoirienne. Acquitté en première instance par la CPI, M. Gbagbo doit attendre que la Cour statue sur l’appel du parquet qui a contesté l’acquittement. AFP
Le 17 mai prochain, 5 millions de Béninois éliront les conseillers municipaux des 77 communes du pays. Au total,18 000 candidats et suppléants se présentent sur les listes qui représentent cinq partis politiques, notamment les Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) dont le président d’honneur Boni Yayi a démissionné. En raison de la pandémie du coronavirus, la campagne électorale et la présentation des programmes pour les élections communales au Bénin est dématérialisée. Elles se passent entièrement à la télévision et à la radio, une première depuis le renouveau démocratique de 1990. Le gouvernement a réquisitionné des espaces dans les médias partout dans le pays. Avant le démarrage de la campagne, le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), a rappelé ces règles inédites. « Les meetings, les cortèges, les visites en porte-à-porte, sources de regroupement et d’attroupement de personnes, ne seront pas autorisés, a expliqué Emmanuel Tiando. En revanche, il sera autorisé le recours aux crieurs publics et à l’utilisation des mégaphones portés par tous moyens de transports en circulation et non en stationnement ». RFI
En Tunisie, pour tenter de faire barrage au Covid-19, les autorités imposent un confinement total depuis le 22 mars. Premières victimes de ces mesures sanitaires drastiques : les migrants subsahariens présents sur le territoire. Soit parce qu’ils ont fui la Libye voisine ou parce qu’ils espéraient trouver en Tunisie un meilleur avenir. Ils seraient au moins 10.000 – en situation irrégulière dans le pays. Sans doute encore bien plus dans les faits. Avec le confinement, tous ont perdu leur travail. En temps « normal », les hommes travaillent dans le bâtiment, l’agriculture, ou l’artisanat. Souvent dans des conditions déplorables. Les femmes, comme femme de ménage. Payés souvent l’équivalent de 8 euros à peine à la journée. Ces gens travaillent et vivent au jour le jour, et avec le confinement et l’économie à l’arrêt, tous ont perdu leur emploi. En clair, pas de travail, pas de quoi se nourrir. RTBF
Affirmant répondre à cet appel, le maréchal Haftar a annoncé mercredi « la cessation des opérations militaires ». Les combats n’ont toutefois pas cessé au sud de Tripoli et des explosions continuaient d’être entendues depuis le centre de la capitale après cette annonce, selon des journalistes de l’AFP sur place. Le GNA, reconnu par l’ONU, a ajouté dans son communiqué qu’il poursuivrait sa « légitime défense », en s’attaquant « à toute menace où qu’elle soit et en mettant fin aux groupes hors-la-loi », en allusion aux forces rivales. Selon le GNA, tout cessez-le-feu a besoin de « garanties et de mécanismes internationaux » pour surveiller son application et documenter les éventuelles violations. Le maréchal, qui tient sa légitimité d’un Parlement élu basé aussi dans l’est, avait annoncé lundi avoir obtenu le « mandat du peuple » pour gouverner la Libye, sans donner plus de détails. Cette annonce avait été qualifiée de « farce » par le GNA. Même Moscou, considéré comme un allié d’Haftar, a dit ne pas approuver cette déclaration. AFP
Au Soudan, une nouvelle mission internationale doit être créée d’ici le 31 mai prochain pour remplacer l’actuelle mission hybride de l’ONU et de l’Union africaine (UA) au Darfour, la MINUAD, en place depuis 2007. Le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, veut que la nouvelle mission soit uniquement politique et non militaire. Cette position a été défendue le 29 avril par l’Union africaine, mais la protection des civils du Darfour reste une inquiétude pour nombre de chancelleries. Pour Khartoum, la future mission mandatée par l’ONU au Soudan ne devrait pas être fondée sur le chapitre 7 de sa Charte autorisant le recours à la force, comme aujourd’hui, mais sur le chapitre 6. Elle devrait être essentiellement politique, chargée de la reconstruction de l’État et de l’accompagnement de la transition démocratique. RFI
Sur le bureau de Mahamdaou Camara, le téléphone n’arrête pas de sonner. « Tous les jours, des gens m’appellent pour me demander de l’aide, avance le secrétaire exécutif du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur. Certains sont bloqués en France et ne peuvent pas rentrer pour apporter de l’argent à leur famille, d’autres sont coincés au Mali et ne peuvent pas retourner en France travailler. » Depuis le début des mesures de confinement prises à travers le monde, M. Camara répond la même chose à ses compatriotes inquiets : « Désolé, mais nous ne pouvons rien faire, il faut attendre. » Une phrase d’autant plus difficile à prononcer qu’il sait qu’une majorité de Maliens « vit au jour le jour et dépend énormément des transferts monétaires en provenance de la diaspora dispersée dans 77 pays », souligne-t-il. Le Monde
L’Afrique comme l’ensemble du monde est touché par la pandémie de coronavirus. Plusieurs pays ont pris des mesures, allant jusqu’au confinement, pour éviter la propagation du virus. Des mesures qui ont des conséquences sur les célébrations du 1er-Mai. Au Sénégal, pas de défilé, de meetings ni de traditionnelle remise des cahiers de doléances par les syndicats en ce 1er-Mai, jour de fête du Travail. Les rassemblements sont interdits dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Les centrales syndicales doivent donc s’adapter pour faire passer leurs messages, notamment sur les réseaux sociaux. Des messages de sensibilisation pour faire face à la pandémie, de solidarité avec les travailleurs des secteurs les plus touchés. Et les responsables syndicaux le rappellent : malgré tout, le combat continue. RFI
Le Centre africain de contrôle des maladies (CDC) a présenté certains des essais en cours pour trouver un traitement et un vaccin contre le Covid-19 en Afrique.Cinquante-deux pays ont actuellement déclaré des cas positifs du virus, et plus de 37 000 patients sont traités.Lors d’une réunion d’information en ligne avec les médecins de l’hôpital de Shanghai, le CDC Afrique a déclaré que, par rapport au reste du monde, il y avait très peu d’essais pour des traitements en cours sur le continent. BBC