Des massacres attribués aux groupes djihadistes ont fait au moins 50 morts vendredi 29 et samedi 30 mai au Burkina Faso : une trentaine de personnes ont été tuées lors de l’attaque d’un marché dans l’Est et au moins 25 dans des attaques de deux convois dans le Nord. Samedi, dans le marché au bétail de Kompienbiga près de Pama (est), des hommes armés « ont fait irruption sur des motos et ont commencé à tirer, surtout sur les gens qui tentaient de fuir », a affirmé dimanche à l’AFP un habitant, chiffrant le bilan à une « trentaine de morts ». « Un groupe [d’assaillants] a procédé à des fouilles de ceux qui étaient restés sur place, tandis qu’un autre groupe a poursuivi ceux qui ont fui », a-t-il poursuivi. Le Monde avec AFP
Au moins dix personnes ont été tuées et 12 blessées dans une explosion au passage d’un minibus dimanche près de Mogadiscio, a annoncé le ministère somalien de l’Information. « Au moins 10 civils ont été tués dans une explosion dans la région de Lafole ce matin » dimanche, indique un communiqué du ministère, ajoutant que les victimes se rendaient à un enterrement. Des témoins ayant assisté à l’explosion ont indiqué que le minibus avait été totalement détruit et ont décrit l’horreur de nombreux corps déchiquetés ou terriblement brûlés. AFP
En Somalie, une commission d’enquête a commencé son travail, samedi 30 mai, pour faire la lumière sur le meurtre de sept travailleurs humanitaires et d’un commerçant. Leurs corps ont été retrouvés, jeudi, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale, Mogadiscio. Cet assassinat n’a pas été revendiqué mais il a choqué le pays. Les enquêteurs ont commencé à se rendre sur le terrain. Plusieurs ministres régionaux, le chef de la police, le gouverneur et un député composent cette commission qui va travailler sous pression. Le président de la région Hirshabelle où les huit victimes ont été tuées, a déclaré « en faire une affaire personnelle ». Mohamed Abdi Waare est lui-même un ancien employé de la Croix Rouge. RFI
Un mandat plus robuste pour les soldats allemands déployés au Mali pour des missions de formation : c’est ce que désirait le gouvernement de Berlin. Déjà fin 2019, la ministre de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer l’avait annoncé. Ce vendredi (29.05.20), les députés du Bundestag ont discuté d’une prolongation de ce mandat et donné leur aval. Les soldats allemands déployés au Mali opèrent sous le drapeau de la Minusma, la mission de l’ONU, et pour le compte de l’EUTM, la mission de formation de l’Union européenne. Sur proposition du gouvernement allemand, cette présence est désormais prolongée jusqu’à la fin du mois de mai 2021. Quelques nouveautés : l’effectif des soldats allemands de l’EUTM atteindra 450 militaires. Une centaine de plus que jusqu’ici. On apprend par la même occasion qu’une nouvelle structure de formation sera installée dans le centre du Mali. DW
Dans le patio d’un hôtel vide de Bamako, la sonnerie du téléphone résonne fort. Edmond Poudiougou, le secrétaire général de l’Association des jeunes Dogons du Mali, répète à haute voix le message qui lui parvient. Douze personnes sont mortes et des centaines de têtes de bétail volées la nuit dernière dans la commune de Sangha, au centre du Mali. « C’est devenu une guerre commerciale », constate l’homme, impuissant. Juste avant que la pandémie de Covid-19 ne détourne les regards, la famille d’Ali, lycéen à Bandiagara, une ville du centre du Mali, a aussi tout perdu ainsi. Ce jour-là, le 16 février, Ali n’était pas au village. C’est à son retour, le lendemain matin, qu’il découvre la désolation. « Maisons brûlées, greniers pillés, 400 têtes de bœufs et plus de 150 moutons volés », répète-t-il aujourd’hui encore, toujours choqué. C’est au chevet d’un parent blessé en s’enfuyant, qu’il apprend ce qu’il s’est passé. Le Monde
Le parlement nigérien a adopté vendredi une nouvelle loi autorisant les interceptions des communications téléphoniques pour lutter contre « le terrorisme et la criminalité transnationale ». Les députés de l’opposition, très minoritaires, ont dénoncé le texte et quitté l’hémicycle avant les débats. Selon la Constitution nigérienne « le secret de la correspondance et des communications est inviolable » et il « ne peut y être dérogé que dans les conditions et les formes définies par la loi ». La nouvelle loi s’inscrit dans « la recherche des renseignements » concernant « l’atteinte à la sécurité de l’Etat » ou dans la « lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ». AFP
Les forces de sécurité du Mozambique pourraient avoir éliminé les chefs du groupe islamiste qui sème la terreur depuis deux ans et demi dans l’extrême nord du pays, a annoncé le président Filipe Nyusi, quelques jours après une attaque djihadiste d’envergure dans la région. « Nous possédons des informations selon lesquelles des officiers supérieurs que nous pouvons considérer comme les chefs de ce groupe ont été abattus, mais les forces de défense et sécurité le confirmeront au moment opportun », a déclaré samedi soir 30 mai M. Nyusi dans une interview à la chaîne de télévision publique TVM. Le Monde avec AFP
La Première dame burundaise est hospitalisée, depuis plusieurs jours, à Nairobi. Denise Nkurunziza est arrivée dans la capitale kenyane dans la nuit de mercredi à jeudi, dans un vol de l’organisation sanitaire AMREF. L’épouse du président Pierre Nkurunziza est prise en charge à l’hôpital privé Aga Khan, un des plus réputés du Kenya. Plusieurs sources confirment qu’elle est atteinte du Covid-19. Plusieurs sources, au Burundi et au Kenya, confirment que Denise Nkurunziza est soignée à Nairobi, après avoir attrapé le Covid-19. Une hospitalisation alors que la Première dame et son époux répètent pourtant, depuis plusieurs mois, en meeting ou lors de prêches, que le Seigneur protège le Burundi de l’épidémie.
Bien que la formation d’un gouvernement d’unité complet, en février, laisse entrevoir la fin du conflit au Soudan du Sud, le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) préfère rester prudent. Aussi, il a adopté, vendredi 29 mai, une résolution prolongeant jusqu’en mai 2021 l’embargo sur les armes et les sanctions individuelles imposés au pays africain. Rédigée par les Etats-Unis, la résolution a obtenu 12 voix en sa faveur – la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud s’abstenant. En prolongeant ses sanctions jusqu’au 31 mai 2021, le Conseil de sécurité a toutefois prévu un réexamen au plus tard le 15 décembre 2020. La résolution dit qu’il « exprime sa disponibilité à étudier des mesures d’ajustement (…), incluant des modifications, une suspension, une levée ou un renforcement des sanctions en fonction de la situation ». Le Monde avec AFP
En République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies s’inquiètent d’une dégradation du respect des droits de l’homme dans certaines provinces. Intimidations, arrestations et détentions arbitraires d’activistes, de journalistes et membres de partis politiques y sont en forte hausse, depuis l’instauration de l’état d’urgence, décrété le 24 mars dernier, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Dernières arrestations en date, celles de trois activistes et d’un journaliste, détenus dans la province de la Mongala pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de la province. Selon le bureau des droits de l’homme des Nations unies, au moins seize personnes ont été arrêtées abusivement, depuis l’instauration de l’état d’urgence. Des activistes, journalistes ou hommes politiques sont détenus pour avoir critiqué les autorités provinciales. RFI
L’un des principaux présumés responsables de l’assassinat en mars 2017 de deux experts des Nations unies dans la région du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo, a été arrêté samedi après trois ans de recherche, a-t-on appris dimanche du parquet militaire congolais. L’Américain Michael Sharp et la Suédoise d’origine chilienne Zaida Catalan, ainsi que leurs quatre accompagnateurs congolais, avaient été tués le 12 mars 2017 dans la province du Kasaï-central (centre) alors qu’ils enquêtaient sur les violences meurtrières dans cette région. « Je confirme l’arrestation de Trésor Mputu Kankonde par nos services. Il est entre nos mains et est sous interrogatoire », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Jean-Blaise Bwamulundu Kuzola, chef du parquet militaire du Kasaï-central (centre). AFP
Buanakawa Masumbuko Nyoni a fait des déclarations qui n’ont pas plu à l’autorité provinciale. Il a ouvertement accusé les politiques de la région d’être responsables de l’insécurité dans la ville de Beni. Le maire commentait la résurgence de l’insécurité enregistrée dans la ville. Mais, pour la population, le maire n’est pas efficace. RFI
Les autorités de transition soudanaises sont engagées dans le recouvrement des biens mal acquis de l’ex-président Omar al-Béchir et de son entourage, mais beaucoup de ces avoirs volés seront difficiles à récupérer, estiment les experts. « Les premières estimations indiquent que la valeur des biens fonciers et immobiliers illégalement acquis par les hommes de l’ancien régime oscille entre 3,5 et 4 millions de dollars » (3,1 à 3,6 millions d’euros), a estimé Salah Manaa, porte-parole du comité de lutte contre la corruption, qui a entamé ses travaux en décembre. « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », a-t-il précisé en ajoutant que le comité, qui travaille sous la houlette du gouvernement militaro-civil mis en place en août 2019, n’avait « pas encore pu mettre la main sur les liquidités ». AFP
La situation sécuritaire s’est fortement dégradée durant la semaine écoulée au Burkina Faso avec au moins trois attaques terroristes d’envergure ayant fait une cinquantaine de morts, des blessés et plusieurs personnes portées disparues. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences, malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente au Sahel avec 5 100 hommes dans le cadre de l’opération Barkhane. Une manifestation est prévue ce lundi pour dénoncer la situation d’insécurité dans la région. … C’est dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron et les chefs d’État du G5 Sahel feront le point au « début du mois de juillet » sur la lutte contre les groupes djihadistes dans la région, a indiqué la semaine dernière le chef de la diplomatie française, saluant une situation qui s’améliore, même si elle reste « fragile ». Le Point avec AFP
De nombreux Africains vivant à l’étranger ont souvent du mal à parler leurs langues maternelles et surtout à les apprendre à leurs enfants. Conséquence, les enfants ne parlent souvent que des langues étrangères au détriment des langues africaines. Pour venir à bout de ce problème, un jeune Sénégalais a developpé une application mobile afin de permettre aux ressortissants africains d’apprendre leur langue maternelle. La toute première version s’appelle « le petit Soninké ». Pour en savoir plus sur son utilité et son fonctionnement, Thierry Kaoré s’est entretenu avec le concepteur de l’application Diaddou Cissé. VOA