Les pays du Sahel et la France ont exprimé mardi 30 juin à Nouakchott leur volonté d’amplifier les progrès enregistrés selon eux contre les djihadistes ces derniers mois, tout en admettant l’ampleur des défis susceptibles de les remettre en cause. Le président Emmanuel Macron a assuré que les forces françaises et sahéliennes avaient réussi à « inverser » le rapport de force dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger) où ils ont concentré leurs opérations contre les groupes affiliés à l’Etat islamique ces derniers mois. « La victoire est possible » au Sahel, a-t-il dit. Il faut pour cela « amplifier » la dynamique récente, en particulier veiller au retour de préfets, de juges, de policiers dans des zones échappant désormais à tout contrôle étatique. Le Monde avec AFP
Trois personnes ont été tuées et plusieurs grièvement blessées en Ethiopie, mardi 30 juin, lors de manifestations provoquées par le meurtre d’un célèbre chanteur, Hachalu Hundessa, membre de l’ethnie majoritaire oromo. Ces violences ont conduit le gouvernement à couper Internet dans la capitale, Addis-Abeba, au risque de fragiliser un peu plus la transition démocratique mise en œuvre par le premier ministre Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix 2019. La police fédérale a également confirmé mardi soir avoir arrêté Jawar Mohammed, un des dirigeants d’opposition les plus populaires et les plus critiques du gouvernemnt. Fondateur de la plateforme Oromia Media Network (OMN), basé aux États-Unis et qui diffuse principalement via Facebook, il aurait tenté de ramener à Addis Abeba le corps du chanteur qui devait être transporté dans sa ville natale d’Ambo pour y être inhumé. Le Monde avec AFP
Des milliers de personnes ont défilé hier mardi 30 juin, dans la capitale Khartoum, mais également à travers le pays comme Port-Soudan, Gadaref (dans l’est), Atbara et Barbar (dans l’état du Nil), Kosti, Damazine… Ils étaient ainsi plusieurs milliers dans les rues de Khartoum à scander : « Réparation, réparation ! Hamdok ne nous oublie pas ! » Des manifestants qui demandent au Premier ministre Abdallah Hamdok de tenir ses promesses et de rendre justice aux manifestants lors du soulèvement contre le régime d’Omar el-Béchir. Plus de 100 manifestants sont morts -durant la seule journée du 3 juin 2019 – quand les services de sécurité ont dispersé la foule devant le quartier général de l’armée. RFI
L’armée burkinabè a affirmé avoir « neutralisé » vendredi dernier une vingtaine d’assaillants en réaction à une embuscade dans la localité de Sollé, dans le nord du pays, rapportent mardi des médias. Vendredi, des individus armés non identifiés ont tendu une embuscade contre une mission de reconnaissance de l’armée à Sollé, dans le nord du Burkina Faso. « La riposte a permis de neutraliser une vingtaine d’assaillants », indique l’armée dans une note soulignant qu’ »un soldat est tombé » lors de l’opération. L’attaque a également fait au moins cinq blessés dans les rangs de l’armée dont un civil « volontaire » qui épaulait les soldats au front. Sahel Intelligence
Mille sept cent soixante-dix-sept personnes sont déjà mortes depuis 2020 en Ituri, à la suite des violences perpétrées par des groupes armés dont la milice CODECO. Ces chiffres sont contenus dans le rapport de la coordination de la société civile locale, publié mardi 30 juin 2020 à Bunia devant la presse. Selon le rapport de la société civile de l’Ituri, il se ne passe pas un jour sans que les groupes armés CODECO, ADF, FPIC et les Maï-Maï ne commettent des exactions contre la population. 14 517 maisons parmi lesquelles 140 infrastructures scolaires ont été incendiées par des hommes armés, ajoute le rapport, qui indique que plus de 3 millions d’habitants ont fui les différentes attaques de ces milices. Radio Okapi
Les experts de la défense du Cameroun et de la Guinée Equatoriale se sont concertés pendant deux jours dans la capitale politique du Cameroun, sur les modalités de collaboration et d’actions sécuritaires communes à la frontière qui lie les deux pays. Cette rencontre intervient au moment où les relations entre les deux pays sont froides à cause de différends frontaliers. Les tensions ont atteint leur plus haut point, lorsque la Guinée Equatoriale a unilatéralement entrepris d’ériger un mur sur la frontière commune. Les travaux de construction de ce mur de séparation, long de 189 kilomètres sont désormais suspendus. Une des grandes annonces de la rencontre entre les ministres de la défense des deux pays, réunis depuis lundi (29.06.20) à Yaoundé. DW
Le nouveau président burundais Évariste Ndayishimiye a déclaré mardi le Covid-19 comme « le plus grand ennemi des Burundais », imposant une volte-face complète à son pays qui avait jusqu’ici largement ignoré l’épidémie. « Je déclare la pandémie de Covid-19 comme le plus grand ennemi des Burundais, car c’est clair qu’elle est devenue aujourd’hui leur principale préoccupation », a lancé le chef de l’Etat après la prestation de serment de son nouveau gouvernement à Bujumbura. Il s’agit d’un revirement absolu par rapport à l’attitude de son prédécesseur Pierre Nkurunziza, décédé subitement le 8 juin, officiellement d’un arrêt cardiaque, qui avait estimé que le Burundi était protégé par « la grâce divine ». Belga
Pour l’instant on dispose de très peu de précisions sur ce putsch qui aurait été déjoué. D’après nos informations de sources dignes de foi, une tentative de déstabilisation était bien en cours. Elle aurait été programmée pour la nuit du 25 au 26 juin dernier. Neuf personnes impliquées dans cette manœuvre sont aux arrêts. Parmi elles, des militaires et des civils. Ces personnes auraient été filées et mises sur écoute, ce qui a permis d’identifier leur objectif et leur niveau de préparation. Nos sources indiquent que les militaires impliqués sont moins gradés. Le plus avancé du lot étant un caporal de l’armée. Contactés, ni la direction de la Communication de la présidence, ni l’armée, n’étaient disponibles pour commenter cette information. Un dossier très sensible disent certains. DW
Le vendeur d’armes d’Etat russe Rosoboronexport a annoncé en avril dernier son premier contrat pour approvisionner des bateaux d’assaut dans un pays en Afrique subsaharienne. Le nom du destinataire a été dissimulé. Une certitude : cela marque le premier contrat d’exportation de produits navals finaux de fabrication russe vers cette région depuis les vingt dernières années. Si cette information n’a pas retenu l’attention du monde entier, cette nouvelle donne s’ajoute à un schéma : la Russie est en train de construire son chemin pour prendre pied en Afrique et étendre sa carte d’exportation d’armes sur le continent. … Actuellement, la Russie représente 49 % du total des exportations d’armes vers l’Afrique, selon les données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). DW
Des pompes à eau traditionnelles sont installées au pied des immeubles par les propriétaires du quartier populaire Yeumbeul, dans la lointaine banlieue de Dakar. Une dizaine de fois par jour, Mimouna Fall vient y remplir ses bassines et bidons pour pouvoir faire le ménage, laver le linge ou cuisiner. « Mais je ne peux pas boire cette eau qui n’est pas potable. J’attends la nuit pour espérer avoir de l’eau qui coule du robinet », explique la mère de famille avant de repartir, sa bassine sur la tête, à travers les rues ensablées. Le Monde avec AFP
L’imaginaire est la matière première sur laquelle s’appuie cette escroquerie. Pour Cédric Bourgeois, chef des enquêtes à l’Unesco, le mode opérationnel est toujours le même. A chaque fois la cible est contactée sur les réseaux sociaux, on lui propose des objets d’art africains, souvent des statuettes. Pour gagner sa confiance, on donne assez souvent le nom du chef d’un village au Cameroun ou au Mali. De fausses photos sont ensuite envoyées accompagnées d’un certificat d’authenticité falsifié qui arbore le nom et le logo ou le cachet de l’Unesco : d’une part pour avoir la confiance de la cible, de l’autre pour lui indiquer que les pièces culturelles désignées sont transportables. Les fraudeurs usurpent parfois l’identité de vrais fonctionnaires de l’institution en Afrique, ça a été le cas au Cameroun. RFI
Il y a soixante ans naissait la République de Somalie. L’un des États les plus homogènes de l’Afrique tropicale par la langue et par la religion, cette nation a sombré à peine trente ans après son indépendance dans une crise sans fin, sur fond de rivalités claniques, phénomènes mafieux et l’irrédentisme comme seul projet politique. Retour en cinq dates sur les principales étapes de la descente aux enfers de ce grand pays de la Corne de l’Afrique. RFI