Une dizaine de morts lors des manifestations
Une dizaine de personnes ont été tuées dimanche au Soudan lors de manifestations massives pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils, selon l’agence de presse officielle, la contestation ayant réussi le pari de la mobilisation malgré le déploiement des forces de l’ordre. Les rassemblements de dimanche sont les plus importants depuis la dispersion le 3 juin d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée dans la capitale, un drame qui avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. En prévision des manifestations, plusieurs pays et des ONG avaient appelé à la retenue. La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des centaines de manifestants, arrivés à environ 700 mètres du palais présidentiel, lesquels répondaient à un appel d’un mouvement de la contestation à marcher vers cet endroit symbolique, selon un correspondant de l’AFP. Tribune de Genève
Algérie : l’arrestation d’un célèbre vétéran suscite l’indignation
L’affaire fait grand bruit. Un célèbre vétéran algérien de la guerre d’indépendance contre la France, Lakhdar Bouregaâ, a été arrêté samedi 29 juin à Alger et placé dimanche en détention pour « outrage à corps constitués et atteinte au moral de l’armée », a annoncé la télévision nationale. Il a été placé sous mandat de dépôt après avoir été entendu par un juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Rais, à Alger. Il encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement, selon le Code pénal. Ancien commandant de l’armée de libération nationale lors de la guerre contre la France, Lakhdar Bouregaâ a été arrêté à son domicile à Hydra, un quartier huppé sur les hauteurs d’Alger, selon son petit-fils, Imad Bouregaâ. Cet opposant, qui est de toutes les manifestations depuis la chute, le 2 avril, du président Abdelaziz Bouteflika, a été emmené « dans une caserne des « services de renseignements » », dans le quartier voisin de Ben Aknoun, a précisé Imad Bouregaâ dans un entretien avec le site d’information DZVID. Le Point
Burkina Faso : Six morts lors d’affrontements intercommunautaires à Banfora
Six personnes ont été tuées au cours de ce week-end dans le village de Sitiena, localité située dans la commune de Banfora, a annoncé le maire Aboubacar Hema. Selon le maire de Banfora, c’est en raison d’un conflit foncier entre des habitants des communautés des Village de Sitiena et de Djôgolo, que les affrontements qui s’en sont suivi ont fait cinq morts et une dizaine de blessés. Plusieurs familles se seraient installées à la lisière des deux villages, certains sur des terres appartenant à l’un ou des villages. C’est ainsi que lors d’un recensement, des villageois installés sur les terres de Sitiena, se sont fait recenser comme habitants de Djogolo, ce à quoi se sont opposés les villageois de Sitiena. En rappel, cette crise intervient après une autre dans la commune de Banfora qui avait fait trois morts dans des affrontements entre deux clans au sujet de la chefferie traditionnelle. Koaci
Mozambique: nouvelle attaque meurtrière attribuée à des islamistes dans le nord
Une nouvelle attaque dans le nord du Mozambique a fait 11 morts mercredi dernier, selon des sources locales rapportées par l’AFP. Les assaillants, des hommes soupçonnés d’être des insurgés islamistes, ont décapité certaines de leurs victimes. L’attaque s’est déroulée près de la frontière de la Tanzanie, dans la province du Cabo Delgado, la plus pauvre du pays, où les forces de l’ordre peinent à contrôler ces raids qui se multiplient depuis un an et demi. Ce groupe d’insurgés islamistes mène en effet une guérilla sanglante dans la région sans que l’on ne connaisse ses motivations exactes. Pas de leader connu, pas de communication sur ces attaques. Les actes de ces jihadistes, circonscrits dans le nord du pays, restent donc difficiles à interpréter. RFI
Vives tensions entre la Turquie et les forces du maréchal Haftar en Libye
Les forces du maréchal Khalifa Haftar ont annoncé, dimanche 30 juin, avoir détruit un drone turc à l’aéroport de Tripoli, quelques heures après que la Turquie les a accusés de détenir six de ses ressortissants en Libye, et menacé de les prendre pour « cibles ». Ces incidents surviennent deux jours après que l’homme fort de l’Est libyen a menacé de s’en prendre aux intérêts turcs dans le pays, accusant Ankara de soutenir militairement ses rivaux du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale Tripoli. « La détention de six de nos concitoyens par des milices illégales liées à Haftar est un acte de violence et de piraterie. Nous nous attendons à ce que nos concitoyens soient libérés immédiatement », a déclaré le ministèredes affaires étrangères turc dans un communiqué. « Si cela n’arrive pas, des forces d’Haftar deviendront des cibles légitimes », a-t-il averti. Le Monde
Libye: des armes achetées par les Émirats aux Etats-Unis retrouvées à Gheryan
En Libye, la reprise de Gheryan par les forces du Gouvernement d’union nationale pourrait être un tournant militaire. La ville au sud de Tripoli était en effet stratégique pour les hommes du maréchal Haftar, qui encerclent la capitale. Mais cet événement pourrait aussi mettre dans l’embarras les Émirats arabes unis (EAU). Car si le pays ne cache pas son soutien pour les rebelles, il vient d’être révélé qu’il leur aurait aussi fourni des armes achetées aux États-Unis, ce qui est évidemment formellement proscrit. Des caisses portant l’inscription « Forces armées des Émirats arabes unis ». Et dans ces caisses, quatre missiles antichars Javelin, arme de fabrication américaine ultra-puissante avec une technologie infrarouge, à 170 000 dollars l’unité. Voilà ce qu’auraient découvert les troupes du Gouvernement d’union nationale libyen dans une base tenue jusqu’alors par les hommes du maréchal Khalifa Haftar. RFI
RDC : Martin Fayulu dénonce un Etat de ‘’non droit’’
Gaz lacrymogènes, tire de sommation, des pierres contre les forces de l’ordre, des chansons anti Félix Tshisekedi ainsi que le passage à tabac de certains quidams, constituent l’essentiel des actes et actions qui ont régenté la journée du 30 juin dans la ville de Kinshasa, précisément du côté de la Tshangu, au moment où les militants de Lamuka et leurs leaders Martin Fayulu et Adolphe Muzito, faisait une procession dans le cadre de leur marche contre les antivaleurs et les invalidations de leurs élus nationaux. Laquelle marche a été interdite par les autorités sur toute l’étendue du territoire national, en vue de préserver le sens sacré de la date de l’indépendance. Au regard de ce qu’il considère comme répression de cette manifestation, Martin Fayulu a dénoncé des violences des éléments de la Police contre la population. D’après lui, le Congo est devenu un Etat de ‘’non droit’’. La Prosperité
Les attaques minent-elles la lutte contre Ebola en RDC ?
Les équipes de santé qui tentent d’enrayer l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) disent que leurs efforts sont sérieusement entravés par les attaques contre le personnel médical. La maladie à virus Ebola s’est propagée principalement dans les provinces orientales du Nord-Kivu et de l’Ituri, zones occupées par des groupes rebelles et des milices et où le gouvernement a une présence militaire et administrative limitée. « La méfiance et les attaques contre les équipes de riposte anti-Ebola ne semblent pas s’apaiser », a indiqué l’organisation caritative Médecins Sans Frontières. Où ces attaques ont-elles eu lieu et pourquoi les professionnels de la santé sont-ils ciblés ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réalisé un monitoring des attaques contre les travailleurs de la santé et les centres de santé. Cette année, c’est la RDC qui en a connu le plus grand nombre d’attaques avec 174, contre 41 en Afghanistan et 35 en Syrie. Il s’agit notamment d’attaques contre des centres médicaux, des agents de santé, des patients et des moyens de transport. BBC
Crise anglophone au Cameroun : l’opposant Ni John Fru Ndi à nouveau libre
Le leader du Social Democratic Front (SDF) a été relâché par ses ravisseurs dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait été enlevé à son domicile vendredi par des présumés sécessionnistes. Ni John Fru Ndi est libre. L’opposant camerounais a regagné son domicile dans la nuit du 29 juin, après avoir passé près de 24 heures de captivité aux mains de présumés sécessionnistes. « Le chairman est arrivé à la maison vers 21h 20. Nous l’attendions. Les membres de la famille et quelques proches », a indiqué à Jeune Afrique, une source familiale. Jeune Afrique
Manifestations camerounaises à Genève: gaz lacrymogène et altercations
Des partisans et des opposants au président camerounais Paul Biya se sont réunis samedi à Genève. Quelques altercations se sont déroulées. La police a dû recourir à la tonne-pompe et au gaz lacrymogène sur les opposants. Le calme est revenu par la suite. Environ 250 personnes ont protesté samedi après-midi à Genève contre la présence du président camerounais Paul Biya à l’hôtel Intercontinental. Des confrontations ont lieu entre les manifestants et la police. Les forces de l’ordre ont sorti la tonne-pompe et fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté un photographe de Keystone-ATS sur place. Quelques heurts ont eu lieu entre les pro Biya et les opposants. Le Nouvelliste
Mauritanie: climat tendu avant l’annonce des résultats définitifs
Les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 22 juin seront annoncés ce lundi 1er juillet par le Conseil constitutionnel. Cette proclamation doit intervenir alors que l’opposition dénonce des irrégularités et que la sécurité a été très largement renforcée à Nouakchott. Alors que le Conseil constitutionnel doit annoncer ce lundi les résultats définitifs de l’élection en Mauritanie, l’opposition, toujours soudée, a tenu une conférence de presse détaillant les irrégularités du scrutin. RFI
En Guinée-Bissau, la justice ordonne l’arrestation du président du parlement
Le procureur général de Guinée-Bissau a ordonné l’arrestation pour « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel » du président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama. Il est reproché à M. Cassama d’avoir été désigné par la majorité parlementaire pour assurer « l’intérim » du chef de l’État, José Mario Vaz, dont le mandat a expiré. La même accusation vise Califa Seidi, chef du groupe des députés du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit cette ex-colonie portugaise à l’indépendance et qui a remporté les législatives du 10 mars. Les deux hommes sont à Abuja, au Nigeria, où se tient samedi un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en partie consacré à la crise politique en Guinée-Bissau. BBC
Togo: peu d’engouement pour les premières municipales depuis 32 ans
Les Togolais ont voté dimanche pour élire leurs maires lors des premières élections municipales depuis 32 ans, boycottées par un important parti de l’opposition et marquées par une faible participation dans la capitale. Plus de 3,4 millions d’électeurs étaient appelés à voter jusqu’à 16h00 (16h00 GMT), mais dans les bureaux de vote de Lomé visités par l’AFP, les taux d’abstention se situaient en moyenne autour des 75%. « La participation est faible à Lomé (capitale traditionnellement acquise à l’opposition, ndlr), parce que certains jeunes de l’opposition ne sont pas sortis, ils ne savent pas pour qui voter, les leaders étant divisés », estime Évariste Gangigla, responsable d’un bureau de vote de Lomé pour la Commission électorale Nationale Indépendante. Le décompte avait commencé dimanche soir, parfois sans électricité et à la lumière des téléphones portables, a constaté un journaliste de l’AFP. Aucune date n’a été communiquée pour l’instant pour l’annonce des résultats. SlateAfrique
Burundi : l’impasse politique inquiète
À un an de la prochaine élection présidentielle, c’est toujours l’impasse sur le plan politique. Le pouvoir refuse de s’asseoir autour de la même table que ses opposants en exil qu’il qualifie de putschistes. À cette impasse politique vient s’ajouter une détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays. Depuis sa réélection en 2015, Pierre Nkurunziza a durcit ses méthodes de gouvernement, en réprimant systématiquement toutes les voix discordantes. Dans un rapport paru la semaine dernière, le think thank International Crisis Group s’en est d’ailleurs inquiété. « Nkurunziza a réussi à résister aux différentes formes de pression externe sur le Burundi : critique intense, menace d’une mission militaire de l’UA (Union africaine), suspension d’aides financières vitales et sanctions contre des responsables politiques de premier plan », indique l’ICG. DW
Les Zimbabwéens privés quasi-totalement d’électricité
Au Zimbabwe, cela fait un mois et demi que la population subit d’importantes coupures d’électricité, les plus graves depuis au moins trois ans. Elles ont été imposées par la compagnie nationale d’électricité pour éviter une panne généralisée, en raison de la vétusté des installations et du faible niveau des eaux sur le principal barrage du pays. Les dettes de la société nationale ont également incité le fournisseur sud-africain voisin à réduire son approvisionnement. Résultat : les habitants vivent dans le noir, et l’activité tourne au ralenti. RFI
« Eco », la future monnaie unique de l’Afrique de l’Ouest
Les 15 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont choisi le nom de leur monnaie unique, qui devrait être mise en circulation dès 2020. Le projet était discuté depuis une trentaine d’années, mais il semble désormais assez mûr pour être lancé. Les chefs d’États et de gouvernements de la Cédéao, réunis samedi au Nigéria, ont adopté formellement le nom d' »éco » pour le projet de monnaie unique, comme on peut le lire dans la déclaration finale. Il a été préféré à « afri » et à « kola ». Cette monnaie aura un « régime de change flexible » c’est-à-dire que son taux de change évoluera au gré des marchés, comme c’est le cas pour le dollar ou pour l’euro. RTBF