Revue de presse du 19 septembre 2024

Soudan : inquiète de la crise humanitaire, l’ONU exige la fin de la guerre
Le Conseil de sécurité des Nations unies appelle à la fin des violences au Soudan ravagé par une guerre civile qui dure depuis plus de 16 mois. Mercredi, la crise humanitaire qui frappe durement le pays était au cœur des discussions à New York. La situation sanitaire s’est détériorée, avec la saison des pluies. 80 % des hôpitaux ont cessé de fonctionner faute de médicaments. « La situation humanitaire est catastrophique et nécessite une désescalade rapide du conflit. Nous sommes donc profondément préoccupés par les signes indiquant que les combats pourraient s’intensifier à la fin de la saison des pluies dans les mois à venir, a lancé Joyce Msuya, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et coordinatrice des secours d’urgence par intérim, Nations unies. » AfricaNews

Attaque terroriste à Bamako : les images vérifiées par « Le Monde » montrent une opération préparée et meurtrière
Combien l’attaque djihadiste du 17 septembre a-t-elle fait de victimes à Bamako, la capitale du Mali ? « Quelques hommes », selon les autorités maliennes ; « une soixantaine », selon un officier malien contacté par Le Monde. Les images filmées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, et vérifiées par Le Monde documentent une attaque en deux temps : d’abord l’incendie d’une école de gendarmerie, puis une action sur l’aéroport de Bamako. Filmées au lendemain de l’incendie, les images de l’école de gendarmerie laissent voir de nombreux corps calcinés de jeunes hommes. Le Monde

Ituri : affrontements ce jeudi entre la milice CODECO et les casques bleus de la MONUSCO à Djugu
Des combats opposent depuis ce jeudi 19 septembre dans la matinée, les casques bleus de la MONUSCO aux miliciens de la CODECO dans le centre de Bule, à 90 kilomètres au nord de Bunia, dans le territoire de Djugu, (Ituri). Selon des sources locales, ces miliciens auraient attaqué des civils dans les camps de déplacés de Lala et la plaine de Savo, après avoir tué un villageois qui se rendait aux champs à Ngle. Alertés, les soldats de paix se sont déployés sur place afin de protéger les civils. Des témoins rapportent que depuis ce jeudi matin, des tirs à l’arme lourde et légère retentissent dans la zone, paralysant toutes les activités. Aucun bilan de ces affrontements n’est encore disponible. Radio Okapi

RDC : Kamituga, épicentre de l’épidémie de Mpox
Détecté en septembre 2023, le nouveau variant de Mpox, baptisé clade 1B, continue de sévir en République démocratique du Congo. Kamituga, dans le Sud-Kivu, est l’épicentre de la maladie, touchant adultes, adolescents et enfants sans distinction. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette souche est potentiellement plus transmissible et dangereuse. En moyenne cinq nouveaux cas par jour sont enregistrés et l’hôpital de la ville est souvent proche de la saturation. Pour les autorités sanitaires, cette sous-estimation est due au manque d’accès aux zones rurales et à l’incapacité de nombreuses personnes à recevoir des soins médicaux adéquats. Depuis le début de l’épidémie, près de 1 000 personnes ont été infectées à Kamituga, et au moins huit d’entre elles sont décédées, dont quatre enfants. Considérée comme le centre commercial de la province du Sud-Kivu, cette ville minière, qui compte environ 300 000 habitants, attire en permanence des mineurs, des travailleuses du sexe et des commerçants ambulants. Selon les experts, les cas identifiés dans d’autres régions de l’est de la RDC pourraient provenir de cette ville. Dans la province du Sud-Kivu, près de 6 000 cas ont été enregistrés depuis début 2024. AfricaNews/AP

Tunisie : Ayachi Zammel condamné à de la prison annonce qu’il reste candidat à l’élection présidentielle
L’un des trois candidats à la présidentielle en Tunisie, Ayachi Zammel, a été condamné mercredi à un an et huit mois de prison pour des accusations liées à des falsifications de parrainages. Il reste cependant en lice pour les élections, a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats. M. Zammel, un ancien député et dirigeant d’un petit parti libéral, s’est vu infliger cette peine par le tribunal de première instance de Jendouba, au nord-ouest de Tunis, et son équipe d’avocats « va faire appel », a précisé Abdessatar Messaoudi, président de son comité de défense. Selon Me Messaoudi, cette condamnation, qui n’est pas définitive, n’empêche pas M. Zammel de rester candidat pour la présidentielle du 6 octobre. Lors du précédent scrutin de 2019, l’homme d’affaires Nabil Karoui était au second tour alors qu’il se trouvait en prison. M. Zammel, un industriel inconnu du grand public jusqu’à sa candidature, a été arrêté le 2 septembre pour des soupçons de faux parrainages, dans une affaire pour laquelle le tribunal de Manouba, en banlieue de Tunis, l’avait remis en liberté le 6 septembre. Mais il avait été immédiatement réarrêté sur instruction du tribunal de Jendouba pour des accusations similaires. Le président Saied, 66 ans, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021. RTBF

Le nord-est du Nigeria toujours en proie à des inondations meurtrières
Sur ces images aériennes, on peut voir l’ampleur des dégâts causés par les récentes inondations au Nigeria. Actuellement, 11 États sont en alerte, et selon l’ONU, plus de 400 000 personnes sont touchées dans le nord-est du pays. Dans l’État de Borno, les pluies ont forcé de nombreuses personnes à quitter leurs maisons pour se réfugier dans des camps de fortune. Environ 15 % de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, est sous les eaux. Depuis le début du mois, les inondations ont déjà causé la mort d’au moins 30 personnes. Selon les autorités, les pluies dans cet État ont touché un million de personnes. Les opérations de secours se mettent en place pour répondre à cette crise. L’effondrement d’un barrage dans le nord-est du Nigeria a drainé d’importants flux d’eau dans les États, aggravant la crise humanitaire. Il s’agit des pires inondations dans l’État de Borno depuis deux décennies. À l’échelle nationale, au moins 229 morts ont été enregistrés depuis le début de l’année. AfricaNews/AP

L’ex-président gabonais Bongo annonce son « renoncement définitif »
L’ex-président gabonais Ali Bongo, déposé en août par une coup d’état militaire, a annoncé « son renoncement définitif » à la politique en demandant, dans un appel transmis à la presse, clémence pour sa famille victime, selon lui, de « violences » et « tortures ». « Je tiens à réaffirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale (….) je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation », dit-il, dans un texte transmis dans la nuit de mercredi à jeudi par son avocate gabonaise Gisèle Eyue Bekale à des médias dont l’AFP.… Après des mois de silence, l’ex-chef de l’Etat âgé de 65 ans reconnaît les « insuffisances » de sa gestion politique, en « assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions » et appelle son pays « à renoncer à la vengeance ». VOA/AFP

La Cour pénale internationale annonce fermer son bureau en Côte d’Ivoire en 2025
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) enquête depuis 2011 sur les violences commises lors des différentes crises dans le pays, en 2002 et en 2010. Ces enquêtes avaient abouti au procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Tous les deux avaient été définitivement acquittés par la CPI en mars 2021. Jusque-là, le bureau de la CPI en Côte d’Ivoire a mené plusieurs activités de sensibilisation. En parallèle, le bureau du procureur continue ses enquêtes. RFI

Burundi : plus de 60% des moins de 19 ans touchés par le Mpox
Alors que les élèves viennent tout juste de reprendre le chemin de l’école, le Burundi fait face à une hausse des cas de Mpox chez les enfants scolarisés, âgés entre 5 et 19 ans. Les jeunes âgées entre 5 et 19 ans représentent désormais 33 % des cas de Mpox au Burundi. Depuis le premier cas confirmé le 25 juillet dernier, le Burundi a signalé 564 cas de variole, dont 62,9 % sont âgés de moins de 19 ans, et plus de 1 576 cas suspects. Il y a eu 1 774 alertes dans 34 des 49 districts sanitaires du pays, les trois districts sanitaires de Bujumbura étant l’épicentre de l’épidémie.… Face à la flambée des cas, l’UNICEF a lancé un appel de 58,8 millions de dollars pour faire face à la crise croissante touchant six pays africains, dont le Burundi. AfricaNews

Comores: le gouvernement tente de rassurer sur l’état de santé du président Assoumani, toujours absent
Aux Comores, toujours aucune apparition publique du président Azali Assoumani depuis l’attaque au couteau dont il a été victime le 13 septembre 2024. Annoncé présent dimanche 15 septembre, puis pour un retour aux affaires mardi 17 septembre, il reste toujours absent. Mercredi 18, le conseil des ministres n’a pas eu lieu, une situation inhabituelle lorsqu’il est sur le territoire. L’opposition demande plus de transparence sur son état de santé et sur la mort en détention de son agresseur présumé, tandis que le pouvoir parle pour la première fois « d’une aventure terroriste ». RFI

Côte d’Ivoire : L’armée française remet un camp de tirs à l’armée ivoirienne
Le camp de tirs et d’exercice militaire de Lomo-nord, géré par l’armée française, a été restitué à l’armée ivoirienne ce mardi, marquant la fin de 48 ans de présence française dans cette zone. Cette décision a été motivée par des tensions croissantes entre les forces françaises et les populations locales, notamment en raison de préoccupations sécuritaires. Le malaise a atteint un sommet le 19 avril 2022, lorsqu’un tir d’essai a tragiquement causé la mort d’un jeune bouvier et d’environ soixante bœufs, entraînant la suspension des tirs dans la région. Sahel Intelligence

Afrique: Dans les conflits, la recrudescence des drones pose question
L’Afrique du Sud accueille jusqu’au 22 septembre 2024 le salon africain de l’aéronautique et de la défense, sur la base aérienne de Waterkloof, près de Pretoria. Parmi les thèmes discutés au cours des conférences publiques, la question des nouvelles façons de faire la guerre est au cœur des débats avec l’évolution des technologies, et en particulier la présence croissante des drones sur les théâtres militaires. De l’Éthiopie au Mali en passant par le Burkina Faso, le Niger ou encore la Somalie, tous s’équipent, espérant profiter des nouvelles avancées technologiques. … La Chine et la Turquie alimentent particulièrement le marché continental. Mais des questions se posent aussi autour de leur utilisation, selon Lindy Heinecken, de l’université de Stellenbosch : « Le plus important, c’est la détermination du cadre réglementaire : où et de quelle façon utiliser ces drones ? Je pense que l’on manque encore, actuellement, de débat autour de leur emploi en Afrique. » … De plus, les groupes armés s’emparent aussi de ces technologies, comme l’explique Vasu Gounden, directeur du Centre africain pour une résolution constructive des conflits (Accord) : « La technologie s’est démocratisée, tout le monde y a accès. Donc, on devrait observer une prolifération de ce genre d’appareils et les acteurs armés non-Étatiques les utilisent déjà. » RFI

Afrique : médias sociaux, porte ouverte à la désinformation-Etude
Selon une récente étude menée par KnowBe4, 84 % des Africains s’appuient de plus en plus sur les médias sociaux pour s’informer, rendant la population vulnérable à la désinformation. Une enquête menée en juin 2024 par « KnowBe4 », une société spécialisée dans la cybersécurité, met en lumière un problème préoccupant pour les sociétés africaines : la forte dépendance des populations aux réseaux sociaux pour s’informer. L’étude, qui a porté sur 500 personnes réparties entre le Botswana, le Kenya, l’île Maurice, le Nigéria et l’Afrique du Sud, révèle que « 84 % des personnes interrogées » considèrent les réseaux sociaux comme leur source principale d’information, avec « 80 % d’entre elles privilégiant Facebook. » Cette dépendance massive inquiète particulièrement à l’approche d’un cycle électoral majeur, puisque 19 pays africains s’apprêtent à organiser des élections en 2024. « L’essor des campagnes de désinformation, alimentées par des acteurs étrangers comme la Russie et la Chine menace d’aggraver l’instabilité sociale », souligne le document qui, citant le Centre africain d’études stratégiques, rapporte que ces campagnes ont quadruplé depuis 2022. APA

La Robotique, un métier d’avenir pour une Centrafrique développée
[Écouter] À l’heure où le monde note des avancées scientifiques permanentes, de plus en plus de jeunes inventeurs centrafricains s’accrochent tant bien que mal à cette ère de transformation portée par les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle. Ils sont persuadés que leurs impacts sur la connaissance, l’apprentissage, l’emploi, la médecine, la science, les relations entre les hommes et les machines sont indispensables. Le centre des martyrs de FATIMA, créé il y a cinq ans, organise ces dernières années des camps de technologie pour former et initier les jeunes. RFI