Revue de presse du 19 septembre 2023

La stratégie de Front uni de la Chine en Afrique
L’un des piliers des efforts déployés par la Chine pour gagner de l’influence en Afrique et dans le monde consiste à donner l’impression d’un soutien universel au parti communiste chinois (PCC). Le socle de cette stratégie politique, connue sous le nom de « Front uni » (tŏngyī zhànxiàn ; 统一战线), consiste à mobiliser des individus et des institutions en dehors du Parti et dans le monde entier pour promouvoir les intérêts du PCC et isoler ses adversaires. Les cibles de l’influence du Front uni sont les dirigeants du secteur privé, les intellectuels publics, les fondations influentes, les avocats, les médias, les universités, les groupes de réflexion, les organisations de la société civile, les partis politiques, les jeunes et les femmes, les entrepreneurs et les chefs d’État à la retraite. Très peu d’organisations du Front uni ont des liens directs avec le PCC. Il en est donc moins évident de mettre à jour leurs associations. Les activités du Front uni soutiennent l’objectif d’assurer la survie intérieure du PCC et de faire de la Chine une puissance militaire et économique mondiale. … Certains observateurs africains qualifient la stratégie chinoise centrée sur le régime de « ne pas voir le mal, ne pas entendre le mal », les régimes recevant un soutien chinois inconditionnel même s’ils manquent de popularité à l’intérieur du pays. C’est pourquoi de nombreux acteurs africains, en particulier ceux de la société civile et des mouvements démocratiques, accusent le PCC de renforcer une gouvernance autoritaire, non redevable et qui favorise l’impunité. Les critiques s’inquiètent de l’impact des activités plus larges du Front uni chinois sur le professionnalisme des médias, l’indépendance académique et l’engagement en faveur de la démocratie, ce qui pourrait fausser l’interprétation par le public des nouvelles et des événements importants. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Libye : les habitants de Derna demandent des comptes aux autorités après les inondations meurtrières
Les habitants de Derna dans l’est de la Libye ont manifesté lundi 18 septembre pour exiger que les autorités rendent des comptes après les inondations meurtrières qui ont dévasté la ville, selon des correspondants de l’Agence France-Presse (AFP). Des centaines d’habitants se sont rassemblés devant la grande mosquée de la ville où ils ont scandé des slogans contre les autorités de l’Est incarnées par le Parlement et son chef Aguila Saleh. « Le peuple veut la chute du Parlement », « Aguila [Saleh] est l’ennemi de Dieu », « le sang des martyrs n’est pas versé en vain », ou encore : « Ceux qui ont volé ou trahi doivent être pendus », ont-ils scandé. Dans un communiqué lu pendant la manifestation au nom des « habitants de Derna », ceux-ci ont appelé à « une enquête rapide et à des actions légales contre les responsables de la catastrophe ». Ils ont également demandé « la mise en place urgente d’un bureau de soutien de l’ONU à Derna » et au lancement « du processus de reconstruction de la ville et la compensation des résidents affectés ». Le communiqué exige en outre la dissolution du conseil municipal actuel et une enquête sur les budgets précédents de la ville. Le Monde avec AFP

Sur la route de Derna, en Libye, les ravages d’une catastrophe humanitaire
L’unique axe routier pour rejoindre la ville libyenne, où des milliers de personnes ont péri, porte les stigmates de la tempête Daniel. Dangereuse, cette route a déjà causé la mort de plusieurs secouristes, mais elle est aussi le tracé d’une longue chaîne de solidarité. Depuis Benghazi, la deuxième ville libyenne, capitale de l’Est, la desserte des villes de Soussa, d’El-Beïda, de Derna et des régions frappées par le passage de la tempête Daniel, dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, ne tient qu’à un axe qui serpente dans le djebel Akhdar. Une semaine après la catastrophe, la route porte encore les stigmates des pluies torrentielles qui ont inondé la région. A divers endroits, le déluge a arraché des pans entiers de la chaussée, entravant considérablement la circulation entre El-Bayyada, qui marque l’entrée de la zone sinistrée dans le djebel Akhdar, et El-Baïda, située au cœur de ce plateau montagneux entrecoupé d’oueds que la tempête a brutalement fait sortir de leur lit. Dangereuse, cette route a déjà fait payer un lourd tribut aux secouristes qui l’empruntent. En moins de vingt-quatre heures, dimanche 17 et lundi 18 septembre, quatorze usagers ont perdu la vie lors d’accidents, dont quatre humanitaires grecs et cinq jeunes volontaires libyens se rendant à Derna ou quittant la ville. Le Monde

Mali: des rescapés de l’attaque d’un bateau qui attendent d’être rapatriés «n’ont plus d’espoir»
Au Mali, Plus de dix jours après la double attaque meurtrière du 7 septembre 2023 contre un bateau de transport de passagers et une base de l’armée à Bamba dans le Nord du pays, une centaine de personnes qui étaient sur l’embarcation sont toujours bloquées dans la ville de Rharous, dans la région de Tombouctou. Ces attaques, revendiquées par le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda, avaient fait au moins 64 morts, 49 civils et 15 militaires selon le bilan officiel. Les autorités locales avaient promis d’évacuer les survivants du bateau sous escorte, par voie terrestre. Mais jusque-là, rien n’a été fait. La situation devient de plus en plus insupportable pour les rescapés, car il y a des malades, nous explique l’un d’entre eux joint par la rédaction de RFI Mandenkan. RFI

Racket et extorsion de fonds en Côte d’Ivoire : deux unités d’élite sous le coup d’une enquête
Le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara a ordonné l’ouverture d’une enquête interne au sein des forces de sécurité, à la suite de plaintes d’hommes d’affaires. Ceux-ci assurent avoir été victimes d’extorsion de plusieurs millions de F CFA par des officiers et sous-officiers. Selon les informations de Jeune Afrique, les autorités ivoiriennes ont diligenté une enquête sur l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULGC), sise à Sébroko, l’ancien quartier général de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Ce groupement de défense, composé majoritairement de militaires, est commandé par le colonel Inza Fofana, alias « Gruman ». Dirigée par le commissaire divisionnaire Bonaventure Adomo, l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale (UCT), installée à Cocody, est également dans le viseur. Jeune Afrique

Un journaliste enquêtant sur le meurtre d’un opposant arrêté et incarcéré en RDC
Cela fait maintenant dix jours que le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à Kinshasa. Directeur de publication adjoint du média congolais Actualite.cd et correspondant en République démocratique du Congo de Jeune Afrique et de l’agence Reuters, le reporter est incarcéré à la prison de Makala, dans la capitale. Il est accusé de “propagation de faux bruits” et de “diffusion de fausses informations”. Il est mis en cause sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique qui n’est pas signé de son nom mais de la rédaction. Est cité dans cet article un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements qui suspecte les renseignements militaires d’être impliqués dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des Transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi, avait été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat “politique”. Malgré la vague de protestations internationales et les condamnations d’ONG, dénonçant une nouvelle atteinte à la liberté de la presse en RDC, les autorités congolaises restent inflexibles. RFI

Tuerie de l’armée en RDC : après quinze jours de procès, questions et tension
Qui a donné l’ordre ? A quel moment et pourquoi l’armée a-t-elle tiré sur des civils ? Après deux semaines d’un procès agité, les questions demeurent sur la mort de plus de cinquante personnes le 30 août à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les témoins appelés à la barre de la cour militaire du Nord-Kivu, qui juge depuis le 5 septembre six militaires dont deux officiers, ont jusqu’à présent battu en brèche la version officielle sur les circonstances de ce massacre, qui a provoqué un regain de tension à Goma, au cœur d’une région en proie aux violences armées et rébellions. Après une visite sur place de plusieurs ministres, le gouvernement a rapidement annoncé des arrestations de militaires et a promis que justice serait faite. Mais le ministre de l’intérieur notamment, Peter Kazadi, a indiqué que la garde républicaine était intervenue en représailles du lynchage d’un policier par des adeptes d’une secte qui avait appelé à manifester ce jour-là contre la présence des forces de l’ONU et d’Afrique de l’Est. Le Monde avec AFP

Migrants en Tunisie : « On dirait qu’ils les poussent à partir » vers les côtes italiennes
Au moment où les arrivées d’embarcations de migrants sur l’île de Lampedusa se multiplient depuis la Tunisie, Tunis intensifie ses opérations à l’encontre des ressortissants subsahariens encore présents à Sfax, la deuxième ville du pays. Photos à l’appui, le ministère de l’intérieur a annoncé, dimanche 17 septembre, avoir évacué le centre historique de la ville, où des centaines de migrants avaient trouvé refuge après avoir été expulsés de leur logement début juillet. Ceux-ci avaient alors fait, avec le soutien des forces de l’ordre, l’objet d’une chasse à l’homme. … Plus tôt dans la semaine, ce dernier avait déjà prévenu les organisations venant en aide aux migrants et, selon un volontaire présent sur place ayant requis l’anonymat, empêché les bénévoles de leur porter assistance. Acheminées samedi et dimanche dans des bus de la société régionale de transport de Sfax, des centaines de personnes ont été ainsi déplacées vers les zones rurales à quelques dizaines de kilomètres de là, particulièrement dans les localités de Jebeniana et Al-Amra. « La réponse des autorités tunisiennes est purement sécuritaire et semblable à la politique européenne. On reproduit les mêmes erreurs », dénonce M. Ben Amor. Le Monde

Soudan: des affrontements signalés à Port-Soudan
Il y a eu « un échange de coups de feu entre l’armée et une milice dirigée par Sheba Darar », un chef de la tribu locale Beja, dans le centre de Port-Soudan, a indiqué un témoin qui réside dans cette ville côtière de la mer Rouge. Un autre habitant a fait état, sous couvert d’anonymat, d’un « retour au calme » peu après, avec « des soldats de l’armée déployés dans la zone » à la suite de la suppression de « points de contrôle mis en place par les milices ». Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, était principalement concentrée à Khartoum, la capitale, et dans la région occidentale du Darfour. Port-Soudan, qui abrite le seul aéroport encore opérationnel du pays et où l’ONU a établi son centre logistique, avait été jusque-là épargnée par les combats qui ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés. RFI

Soudan : en quatre mois, 1 200 enfants sont morts dans des camps de réfugiés
Un bilan accablant. Plus de 1 200 enfants de moins de 5 ans sont morts de rougeole et de malnutrition dans neuf camps de réfugiés au Soudan depuis le mois de mai et des dizaines de milliers d’autres pourraient mourir d’ici la fin de l’année, a indiqué l’ONU, mardi 19 septembre. « En raison des attaques incessantes contre les services de santé et de nutrition » au Soudan, l’Unicef craint notamment « que plusieurs milliers de nouveau-nés ne meurent d’ici à la fin de l’année », a-t-elle souligné lors d’un point de presse à Genève. Selon l’agence onusienne, les services de nutrition sont « dévastés » dans le pays, où un sanglant conflit entre généraux rivaux a éclaté en avril. « Chaque mois, 55 000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour-Ouest, c’est un sur 10 », a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, aux journalistes. France24 avec AFP

Le président sud-soudanais accusé de violer l’accord de paix
Un groupe de députés du parti au pouvoir a quitté le parlement du Soudan du Sud lundi, accusant le président Salva Kiir de violer un accord de paix après l’adoption d’une loi électorale controversée. Le contentieux porte sur le système de désignation des députés, d’une extrême complexité, prévu par la nouvelle loi pour les élections qui doivent se dérouler l’an prochain. Le groupe de protestataires a accusé la présidente du Parlement, Jemma Nunu Kulba, d’avoir fait adopter le texte au forceps sans leur avoir donné « une juste occasion d’exprimer leurs points de vue sur cette question cruciale ». « La proposition de donner de nouveaux pouvoirs au président afin de nommer davantage de députés revient à retirer le mandat et la souveraineté » au peuple du Soudan du Sud, a dénoncé ce groupe, qui soutient le vice-président Riek Machar, rival du président Kiir au sein du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM). « C’est antidémocratique, injuste et ce n’est pas crédible », a-t-il ajouté. AFP

Sénégal: le Pastef dépose un recours devant la Cour de justice de la Cédéao et la Cour suprême
Le premier recours a été déposé devant la Cour de justice de la Cédéao, le second devant la Cour suprême sénégalaise. Dans les deux cas, les avocats demandent l’annulation ou au moins la suspension de la décision de dissoudre la formation politique d’Ousmane Sonko. Car pour maître Abdullaye Tall, avocat et porte-parole du Pastef, aucun argument juridique ne justifie cette dissolution intervenue le 31 juillet dernier : « Le parti n’a jamais violé la loi et le parti est l’une des rares formations politiques qui s’acquitte de son obligation de poser un bilan financier annuel. Donc c’est un parti qui s’est toujours conformé à la loi, à la Constitution, à la démocratie et à la République. » L’espoir, c’est que la Cour de justice de la Cédéao donne raison au Pastef et déclare sa dissolution illégale, ce qui placerait le Sénégal dans l’obligation de revenir sur sa décision. RFI

Dans les coulisses de l’opération Dudula en Afrique du Sud : « Pourquoi nous détestons les étrangers »
Le groupe sud-africain anti-migrants Operation Dudula est devenu célèbre pour ses attaques dans les entreprises appartenant à des ressortissants étrangers et pour avoir forcé la fermeture de magasins. … L’opération Dudula a été lancée à Soweto il y a deux ans. Il s’agit du premier groupe à officialiser ce qui avait été des vagues sporadiques d’attaques d’autodéfense alimentées par la xénophobie en Afrique du Sud, qui remontent à peu de temps après la fin de la domination de la minorité blanche en 1994. Ce groupe se définit comme un mouvement civique, fondé sur une plate-forme anti-migrants, le mot « dudula » signifiant « expulser » en zoulou. Soweto était à l’avant-garde de la résistance anti-apartheid et était la patrie de Nelson Mandela, le premier président démocratiquement élu d’Afrique du Sud. Aujourd’hui, la commune est devenue le foyer du groupe anti-migrants le plus important du pays. Avec un Sud-Africain sur trois sans emploi dans l’une des sociétés les plus inégalitaires au monde, les étrangers en général sont devenus une cible facile. Mais le nombre de migrants vivant en Afrique du Sud a été largement exagéré. Selon un rapport de 2022 de l’Institut d’études de sécurité (ISS) , un organisme de recherche indépendant basé dans la capitale Pretoria, il y a environ 3,95 millions de migrants en Afrique du Sud, soit 6,5 % de la population, un chiffre conforme aux normes internationales. BBC

Des nouveaux biens africains entrent au Patrimoine mondial de l’Unesco
Il s’agit du massif forestier d’Odzala Kokoua, en République du Congo, où l’on trouve l’une des plus importantes populations d’éléphants d’Afrique centrale. À Madagascar, les forêts sèches de l’Andrefana sont aussi reconnues en raison de leur biodiversité exceptionnelle. Elles abritent en effet des espèces de lézards ou encore d’oiseaux uniques au monde. L’Unesco classe par ailleurs des paysages culturels, c’est-à-dire des espaces naturels étroitement associés au mode de vie traditionnel. Il en est ainsi du Gedeo, en Éthiopie, qui réunit à la fois des forêts sacrées et des stèles mégalithiques. Le parc national des monts Balé, également en Éthiopie, rejoint aussi le classement. Le site du Koutammakou, situé dans le nord-est du Togo et déjà classé depuis 2004, vient pour sa part d’être élargi au Bénin voisin. Cette extension couvre ainsi l’ensemble du territoire de la population batammariba et ses maisons-tours traditionnelles. RFI

Séisme au Maroc : la reconstruction s’annonce longue et complexe
Les constructions traditionnelles en terre crue, qui parsèment les paysages du Haut Atlas marocain, frappé vendredi 8 septembre par un tremblement de terre qui a fait 3 000 morts et plus de 5 500 blessés, sont-elles adaptées au risque sismique ? Dans les journaux et sur les réseaux sociaux, le débat fait rage entre architectes, topographes, sismologues, ingénieurs, géographes, historiens et simples citoyens. Pour certains, les murs de pisé, trop fragiles, portent la responsabilité des milliers de corps écrasés ou asphyxiés ; d’autres y voient une technique séculaire et un héritage à préserver. Comme pour mettre un terme à la discorde, le roi a officiellement pris position. A l’issue d’une réunion de travail consacrée à l’aide aux sinistrés, qu’il a présidée jeudi à Rabat, Mohammed VI a insisté « sur la nécessité que l’opération de reconstruction soit menée sur la base d’un cahier des charges (…) en harmonie avec le patrimoine de la région et qui respecte ses caractéristiques architecturales uniques ». La commission interministérielle chargée de ce programme d’urgence a listé dans sa première version quelque 50 000 logements totalement ou partiellement détruits, ce qui laisse présager un chantier titanesque. Le Monde

Le Kinshasa Jazz Festival célèbre la démocratie
Chaque année, en République démocratique du Congo, est organisé le « Kinshasa Jazz festival ». Pendant tout un week-end, les groupes de jazz défilent sur une scène installée en pleine rue dans le centre-ville de la capitale congolaise. Un pari que s’est lancé Paul Ngoie, coordinateur du festival et qui est aussi parmi ses créateurs et qui a souhaité, à trois mois de l’élection présidentielle, axer son festival sur la relation entre sa musique et cœur et la démocratie. Nous l’avons rencontré à Kinshasa. … Paul Ngoie : Généralement, on choisit un thème en rapport avec le festival et, le jazz, comme l’explique Wynton Marsalis (trompettiste américain – NDLR), est une parfait métaphore de la démocratie. Chaque artiste joue, chacun son tour mais ensemble, ils construisent une œuvre commune. Le Congo est en train de traverser beaucoup de choses. Et de notre côté, nous voulons y apporter notre part. Nous souhaitons que cette République démocratique du Congo ne soit pas seulement démocratique dans le nom, mais que cela soit du vécu. Nous souhaitons avoir des élections apaisées. Pourquoi faudrait-il, qu’à chaque fois, des troubles viennent marquer ces élections ? Et nous pensons donc que le jazz permet à plusieurs personnes de se mettre ensemble et de discuter, chacun avec sa façon de voir grâce à leur diversité culturelle. Raison pour laquelle, à notre échelle, nous avons décidé de mettre en avant la démocratie, en organisant des rencontres et des discussions. Car il y a le festival, mais il y a également des conférences dédiées spécialement à la thématique. DW