Le commandant des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura, a été abattu pendant la nuit du mardi au mercredi 18 septembre par les Forces armées de la RDC dans le groupement de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Le porte-parole des FARDC, général Richard Kasonga qui donne cette nouvelle, parle d’un « véritable exploit de l’armée congolaise au vu des méfaits et atrocités » commis par ce chef FDLR. « La nuit d’hier à aujourd’hui, une unité spéciale de nos forces armées a localisé et identifié le sinistre Mudacumura, un commandant radical des FDLR. Il a été neutralisé de manière définitive », a annoncé le général Kasonga à Radio Okapi. Selon lui, Sylvestre Mudacumura était homme le plus recherché et le plus radical. Radio Okapi
Les forces armées congolaises ont annoncé avoir « neutralisé » le principal chef militaire des miliciens hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura. De nombreuses questions sont apparues au lendemain de son elimination. Qui a tué le chef militaire des FDLR ? Il s’agit officiellement d’« un haut fait d’armes, d’une victoire pour l’armée congolaise », selon le porte-parole des FARDC, le général Léon-Richard Kasongo. Mais la société civile et des habitants de la province du Nord-Kivu assurent de leur côté que des miliciens congolais du général autoproclamé Guidon, recherché par la justice congolaise, participaient à la traque des éléments FDLR. Kinshasa dément et assure que ses militaires ont agi « seuls ». RFI
Ahmed Gaïd Salah a interdit l’entrée à Alger aux manifestants des autres régions du pays qui rallient la capitale, chaque vendredi, pour participer aux manifestations contre le régime en place. Dans un communiqué alarmant publié mercredi tard dans la soirée, les sept partis ont relevé que cette mesure « risque d’ouvrir la voie à tous les dérapages, car instituant autour de la capitale un état de siège qui ne dit pas son nom. » Ces partis dits « forces de l’alternative démocratique » rappellent que la solution à la crise ne réside pas dans l’organisation des présidentielles considérées comme « synonymes du maintien du système en place. » BBC
L’homme d’affaire Nabil Karoui, qui affrontera Kaïs Saied au second tour de la présidentielle, suit la campagne électorale depuis sa cellule. Ce mercredi 18 septembre, une nouvelle demande de libération a été rejetée. Le juge en charge de l’affaire a refusé de statuer sur sa demande de libération. C’est la troisième juridiction à se déclarer ainsi incompétente. La cour d’appel avait déjà refusé de statuer sur son cas le 3 septembre, tout comme la Cour de cassation dix jours plus tard. RFI
Les deux Centrafricains sont suspectés de meurtre, extermination, déportation, torture, persécution, disparitions forcées, attaques contre les civils et contre des mosquées. Une longue liste de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors du conflit de 2013 et 2014 opposant la Seleka aux anti-balaka, la milice à laquelle appartenaient les deux suspects. Au cours des audiences qui débutent ce jeudi, tout l’enjeu pour la procureure va consister à convaincre les juges de mettre les deux suspects en accusation. Car les deux hommes ne sont pas encore en procès : ces audiences visent à confirmer ou non les charges portées à leur encontre. Décrit comme le plus haut dirigeant des anti-balaka, Patrice Ngaïssona avait été arrêté en France en décembre 2018 et rejoignait quelques semaines plus tard Alfred Yekatom dans la prison de la CPI. RFI
Au Tchad, une semaine après la prorogation de l’état d’urgence pour une durée de quatre mois, le gouvernement tchadien entend rassurer la communauté internationale. Ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a rencontré le corps diplomatique pour leur annoncer le maintien de la date des prochaines élections législatives pour la fin de l’année. « Le processus électoral en cours est irréversible », a déclaré le ministre qui a assuré que des conditions optimales de sécurité permettront aux candidats de battre campagne. RFI
La situation de Kidal suscite l’inquiétude des pays du Sahel, pour qui cette ville du nord-est du Mali en guerre sert de base arrière à des jihadistes pour semer la terreur dans la région. Jusqu’alors prononcées sous le manteau, les accusations visant Kidal, à quelques centaines de kilomètres de l’Algérie et du Niger, ont été lancées haut et fort par le président nigérien Mahamadou Issoufou début septembre. « Le statut de Kidal est une menace » pour la stabilité du Sahel, a déclaré M. Issoufou malgré la présence à ses côtés de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta. Kidal fait partie de ces vastes zones du Mali qui échappent de facto à l’autorité de l’Etat. Prise en 2012 par les rebelles salafistes, elle est aujourd’hui, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes, sous le contrôle d’ex-rebelles séparatistes touareg qui se sont soulevés contre le pouvoir central en 2012 avant de signer un accord de paix à Alger en 2015. AFP
Une nouvelle demande de liberté provisoire pour Amadou Sanogo a été rejetée par la Cour suprême malien lundi 16 septembre. En prison depuis six ans, le militaire est accusé aux côtés de 16 codétenus d’enlèvements et assassinats et de complicité d’enlèvements et d’assassinats. Le 30 novembre 2016 s’ouvrait le très attendu procès du capitaine Sanogo. L’ancien chef de la junte militaire n’est pas jugé pour sa tentative de putsch, mais pour l’enlèvement et l’assassinat d’une vingtaine de militaires maliens le jour où, en avril 2012, les bérets rouges avaient tenté de contrecarrer le coup d’État. Depuis l’ouverture de ce jugement, renvoyé le jour même, plus rien. « Nous allons d’illégalité en illégalité dans ce dossier », explique maître Mariam Diawara, l’un des avocats d’Amadou Sanogo. « Déjà le délai de sa détention est illégal, elle ne peut excéder trois ans. Ensuite, le délai entre le renvoi et la reprise du procès n’est pas raisonnable », poursuit-il. RFI
En supprimant les visas entre leurs pays, les dirigeants kényans et sud-soudanais entendent renforcer leurs relations nonobstant un petit problème frontalier non encore formellement résolu à propos du « Triangle d’Ilemi ». Plus question de visas entre Juba et Nairobi. Dès octobre prochain, les Sud-Soudanais et Kényans ne paieront les 50 dollars qu’ils payaient jadis et naguère pour voyager entre les deux pays. La décision est le résultat d’un accord d’exemption conclu la semaine dernière entre le ministre de l’Intérieur du Soudan du Sud, Michael Chengjiek et son homologue kényan, Fred Matiang’i. « Il y a eu une réunion entre le ministre de l’Intérieur du Soudan du Sud et son homologue kényan afin d’exonérer les citoyens des deux pays des frais de visa », a déclaré Mawien Makol Ariik, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Soudan du Sud. Africa News
Le « grand dialogue national » sur la crise anglophone convoqué par le président Paul Biya se tiendra au Palais des Congrès de Yaoundé, pendant cinq jours, du 30 septembre au 4 octobre, sous la coordination du Premier ministre Joseph Dion Ngute. Ce dialogue vise à résoudre la crise qui oppose groupes armés indépendantistes et forces de sécurité dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui, depuis 2017, a entraîné la mort de plus de 2 000 personnes, selon International Crisis Group. Il s’agira de « mobiliser toutes les forces constructives autour de la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès », peut-on lire sur le site internet de ce grand dialogue national. Parmi les thèmes abordés : le bilinguisme, le retour des déplacés, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ou encore la décentralisation. RFI
Les faits se sont déroulés le vendredi 13 septembre dans le sud du Cameroun, dans le village d’Avebe Esse. Fongang Nathan appelé Sapgang sur les réseaux sociaux, enseignant bilingue commence le cours d’anglais sur un thème d’éducation civique en interrogeant ses élèves sur les solutions au conflit que traverse le Cameroun. « Il faut le dialogue » aurait répondu un élève. « Doit-on aussi dialoguer avec Monsieur Kamto ? « , reprend un autre élève. C’est alors qu’intervient l’enseignant qui aurait affirmé que si les groupes armés sont invités au dialogue il n’y aurait pas de raison à ne pas inviter aussi ceux qui sont en prison. Maurice Kamto, qui conteste la victoire du président Paul Biya à la dernière présidentielle, est détenu depuis le mois de janvier. Or, le bout de phrase de l’enseignant est parvenu de bouche à oreille au chef du village puis au sous-préfet de Sangmelima qui a autorité sur le village d’Avebe Esse. DW
Une police militaire mixte sera créée pour traquer les soldats indisciplinés à Beni (Nord-Kivu), a annoncé mercredi 18 septembre le porte-parole des opérations militaires Sokola 1, le major Mak Hazukay. Il réagissait ainsi aux propos de la population locale, accusant les militaires des Forces armées congolaises (FARDC) de commettre des exactions contre les civils. Lors d’un sit-in mardi 17 septembre devant la mairie de cette ville, les habitants du quartier Rwangoma (Beni) ont rapporté à l’autorité urbaine sept cas d’exaction et tracasserie des militaires contre la population civile, commis en moins d’une semaine. Un motard aurait également été ligoté, tabassé puis poignardé par des militaires le même mardi au quartier CTB à Beni. Radio Okapi
La première visite d’un président congolais en Belgique depuis 2007 est l’occasion pour Félix Tshisekedi de s’affirmer. La lutte contre la corruption, libération des prisonniers politique, promotion des investissements, un processus électoral perfectible : face à nos confrères de laVRT, le président congolais s’est exprimé sur quantité de sujets. Mais surtout pour affirmer qu’il se sent le leader légitime des Congolais, et non une marionnette manipulée par son prédécesseur Joseph Kabila comme l’affirme son concurrent Martin Fayulu : « Le peuple se reconnaît en moi, me reconnaît comme son président ». « Ce que je prouve sur le terrain le prouve. J’ai libéré tous les prisonniers politiques […] j’ai ramené les exilés politiques. Je suis en train de lutter contre la corruption et j’améliore la qualité de vie des Congolais. […] Je ne suis pas la marionnette de Kabila mais son allié ». RTBF
Quand la jeune Ougandaise Leah Namugerwa a eu 15 ans en août, au lieu de fêter son anniversaire avec sa famille et ses amis, elle a décidé de planter 200 arbres, pour alerter sur les dommages causés à l’environnement dans son pays. Jonglant entre l’école, les manifestations, les discours qu’elle prononce dans les capitales de la région pour appeler à sauver la planète, elle fait partie de ces jeunes inspirés par la désormais célèbre militante écologiste suédoise Greta Thunberg, âgée de 16 ans. « Si les adultes ne sont pas prêts à prendre l’initiative, moi et d’autres enfants nous leur montrerons la voie. Pourquoi est-ce que je devrais regarder sans rien faire, quand des injustices environnementales se déroulent sous mes yeux », a déclaré Leah la semaine dernière à Kigali, où son discours sur l’urgence climatique lui a valu une « standing ovation ». AFP