Après un scrutin présidentiel qui semble avoir mobilisé les Guinéens et s’être déroulé dans le calme, dimanche 18 octobre, la tension commence à monter dans le pays. En cause : la publication des résultats par l’opposition alors que la commission électorale (Céni) n’a encore communiqué aucun chiffre. Le camp de Cellou Dalein Diallo, 68 ans, qui se déclare inquiet de tricheries, a affirmé lundi 19 octobre qu’il publierait des résultats compilés par ses soins avec les données remontées de tout le pays. Il court-circuiterait ainsi la commission électorale ou, ultérieurement, à la Cour constitutionnelle, qu’il juge inféodées. … Le parti de Diallo, l’Union des forces démocratiques (UFDG), dit craindre de se faire « voler » la victoire, comme cela fut le cas selon lui en 2010 et 2015, déjà contre Alpha Condé – qui brigue, à 82 ans, un troisième mandat consécutif malgré des mois de contestation meurtrière. France24 avec AFP
A deux semaines de l’élection suprême, des affrontements ont éclaté entre Agni et Dioula, respectivement proches de l’opposition et du pouvoir. … La campagne électorale de la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire a dégénéré à Bongouanou en affrontements intercommunautaires opposant des Agni, ethnie locale considérée comme proche de l’opposition, et des Dioula, musulmans venus du nord et réputés proches du pouvoir. Au moins deux personnes sont mortes dans les violences survenues dans ce fief de l’un des candidats de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan, ancien premier ministre de l’ex-président Laurent Gbagbo, dont la maison a été incendiée. Dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, survenant elle-même après une décennie de tensions, les craintes d’une nouvelle explosion meurtrière se précisent, alors qu’une quinzaine de personnes sont mortes en août et en septembre dans des violences liées au scrutin. Le Monde avec AFP
Une mission ministérielle de la Cédéao est arrivée en Côte d’Ivoire pour rencontrer les différents acteurs politiques. L’opposition ne reconnaissait plus la légitimité des institutions en charge de l’organisation et de la validation du scrutin, prévu le 31 octobre prochain, et exige le retrait de la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Cette médiation internationale permettra-t-elle aux différentes parties de trouver un terrain d’entente ? L’espoir est mince selon les spécialistes. Environ 200 militants de l’opposition se sont massés devant la résidence du président du PDCI, Henri Konan Bédié, pour accueillir la délégation de la Cédéao. Une façon de mettre la pression sur les médiateurs chargés de trouver une sortie de crise, avant l’élection du 31 octobre. L’opposition souhaitait recevoir les présidents du Ghana et du Nigeria, c’est finalement une délégation ministérielle, emmenée par la cheffe de la diplomatie ghanéenne Shirley Botchway, qui a rencontré les deux principaux opposants et candidats, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. RFI
Malgré la police pour sécuriser la présidentielle, la population n’est pas rassurée pour le scrutin de dimanche. Ce vendredi 16 octobre, une mutinerie s’est produite au camp Samoréah dans la préfecture de Kindia, à près de 130 km de Conakry. L’incertitude créée par cet incident a entrainé la fermeture de l’accès principal à la capitale, créant un chaos dans toute la ville qui illustre bien la nervosité actuelle. La nouvelle s’est rapidement répandue au sein de la population à Conakry. L’entrée de la commune de Kaloum centre-ville a été alors bloquée pendant plusieurs heures par les forces de l’ordre. Le commandant du camp Samoréah aurait été tué par les mutins. DW
Les autorités maliennes sont invitées à agir rapidement pour appréhender les responsables des deux attaques distinctes perpétrées jeudi contre des soldats de la paix de la MINUSMA, la Mission des Nations Unies dans le pays. Un soldat de la paix égyptien a été tué et un autre casque bleu gravement blessé lorsqu’un engin explosif a frappé un véhicule de la Mission dans la région de Kidal, située au nord. Le second incident s’est produit à Tombouctou, où au moins un soldat de la paix burkinabè a été blessé lors d’une attaque par des tirs indirects contre le camp intégré de la Mission. Ces deux incidents interviennent trois jours seulement après que 12 civils et au moins 11 soldats maliens ont été tués lors d’attaques dans le centre du pays. ONU Info
Cela fait deux semaines que les habitants de Farabougou, dans le centre du Mali, sont coupés du monde. Des hommes armés interdisent l’accès à cette petite localité proche de Diabaly, région de Ségou. Après avoir tué au moins six habitants et kidnappé neuf autres il y a deux semaines, selon des témoignages locaux, les assaillants interdisent encore tout mouvement. Impossible d’entrer ni de sortir du village. Ce week-end, un pont permettant d’accéder à Farabougou a même été détruit. RFI
Le gouvernement burkinabé a déclaré qu’au moins 20 personnes ont été tuées dans des attaques « terroristes » perpétrées mercredi dans la province du Seno, dans le nord du Burkina Faso. « Des groupes armés terroristes ont attaqués des populations civiles dans les villages de Demniol, Bombofa et Peteguersé, dans la commune de Gorgadji, province du Séno, région du Sahel. Le bilan provisoire de ces attaques fait état d’une vingtaine de victimes, de blessés et de personnes portées disparues », a déclaré le porte-parole du gouvernement burkinabè, Remis Fulgance Dandjinou. « Le gouvernement condamne ces attaques lâches et barbares contres des paisibles populations civiles », a dit le responsable burkinabé dans un communiqué, ajoutant que « les forces de défense et de sécurité déployées sur les sites des attaques procèdent à des opérations de ratissage ». Sahel Intelligence
Le bilan de l’attaque d’une base militaire au nord-est du Nigeria fait état d’au moins 14 soldats tués et plusieurs blessés. Cette attaque a été menée par des jihadistes liés à l’organisation Etat islamique. Selon l’AFP, des combattants du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) avaient attaqué vendredi la base militaire de Jakana avec des mitrailleuses et des lance-grenades, une offensive suivie d’intenses combats. Plusieurs soldats sont portés disparus, a précisé une source, qui a donné un bilan des pertes identique. Quatre camions chargés de mitrailleuses ont été dérobés lors de l’attaque. Sahel Intelligence
Au moins soixante et un éléments du groupe jihadiste somalien d’Al Shebab ont été éliminés par l’armée nationale somalienne (SNA) dans une riposte à une embuscade tendue par le groupe terroriste près de la petite ville d’Afgoye, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Mogadiscio, a annoncé jeudi le porte-parole la police somalienne, Dhame Sadik Adan. « Un groupe de combattants a pris en embuscade les soldats de la SNA qui effectuaient une patrouille de routine près d’Afgoye. L’armée a riposté énergiquement, tuant 61 combattants. La SNA a perdu 18 de ses soldats dans cette embuscade », a expliqué M. Adan, cité par des médias internationaux. « Les soldats circulaient à bord de deux véhicules lorsqu’ils ont été pris en embuscade près d’Afgoye, plus de 10 soldats ont été tués, dont leur commandant », a déclaré le colonel Mohamed Hassan, ajoutant que l’armée a envoyé des renforts sur le lieu de l’embuscade. Sahel Intelligence
En Centrafrique, plus de 1,84 million de personnes sont inscrites sur les listes électorales provisoires, sans compter les électeurs du nord-ouest du pays qui vont être ajoutés. Ces listes sont en train d’être affichées à travers le pays depuis le milieu de la semaine dernière, selon l’Autorité nationale des élections. L’ANE estime donc que le processus électoral se passe comme prévu. L’opposition, elle, monte au créneau en dénonçant un fichier électoral qui manque « de crédibilité et d’intégrité ». RFI
En RDC, une vidéo présentant Gédéon Kyungu Mutanga postée dans la nuit de samedi à dimanche 18 octobre, fait sensation. Six mois après qu’il a disparu de la circulation, Gédéon appelle à la réunification des quatre provinces issues de l’ex-Katanga. Son entourage ainsi que des sources sécuritaires assurent que la vidéo est authentique. La vidéo montre Gédéon Kyungu Mutanga assis à ses côtés, le drapeau tricolore rouge-vert-blanc frappé de trois croix, l’emblème adopté par l’État sécessionniste du Katanga en juillet 1960. « Nkambo », comme il se surnomme, ou l’ancêtre (en kiluba du Katanga) affirme « être officiellement à Lubumbashi » car, dit-il, « les gens me cherchent ailleurs et m’accusent de n’importe quoi pendant que je cherche quelque chose de très important : c’est l’indépendance du Katanga », ajoute le leader des Bakata Katanga. RFI
La situation humanitaire est préoccupante dans les Hauts Plateaux du Sud-Kivu entre malnutrition et manque de médicaments. Même si le niveau de violence a diminué ces dernières semaines, l’approvisionnement et les déplacements restent très difficiles. … À l’hôpital de référence de Minembwe, auquel les patients de la zone de santé peinent à accéder. Une femme prostrée dans son lit, c’est la première patiente du centre de santé de Kihunga à parvenir à Minembwe. L’infirmier, Etienne Ruganerwa, explique : « Les FARDC l’ont amenée ici. Elle a accouché d’un bébé mort-né. Elle a fait une grossesse, mais malheureusement elle n’a pas accouché, elle est venue ici à l’hôpital tardivement, on a fait une opération et malheureusement, l’enfant était déjà mort. » RFI
L’incendie qui s’est déclenché dimanche 11 octobre sur les flancs du Kilimandjaro, plus haute montagne d’Afrique, est circonscrit après avoir ravagé environ 95 km2 sans faire de victime, a indiqué samedi l’Autorité tanzanienne des parcs nationaux (Tanapa). Située dans le nord-est de la Tanzanie, près de la frontière avec le Kenya, la montagne, qui culmine à 5 895 mètres au-dessus du niveau de la mer, est une destination prisée des touristes et des alpinistes. « Le feu est circonscrit et les activités touristiques se poursuivent, puisqu’elles n’ont pas été affectées par l’incendie », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Tanapa, Pascal Shelutete, précisant qu’il n’avait eu aucune « conséquence humaine ». « Ceux qui ont prévu de gravir la montagne ne doivent pas s’inquiéter, toutes les activités touristiques se poursuivent normalement », a-t-il ajouté. Le Monde avec AFP
Le film d’animation est en plein boom en Afrique grâce à la détermination de véritables passionnés pour le dessin et l’animation. L’animateur nigérian Ridwan Moshood était tellement déterminé à apprendre à faire des dessins animés qu’il a passé des heures dans des cybercafés de Lagos, à regarder des leçons sur YouTube et à prendre des notes. « J’allais dans un cybercafé, je regardais des tutoriels vidéo et je notais tout ce que j’avais appris », dit-il. Aujourd’hui, ce jeune homme de 26 ans est une étoile montante dans le monde florissant de l’animation en Afrique. BBC