Des villages dogons de nouveau cibles d’attaques meurtrières au Mali
Des dizaines de personnes ont perdu la vie lors d’une nouvelle tuerie dans le centre du Mali. Le bilan, encore provisoire, établi dans la soirée du mardi 18 juin par le gouvernement malien fait était de 38 morts et « de nombreux blessés ». « Des forces de défense et de sécurité ont été dépêchées sur les lieux pour sécuriser les populations et leurs biens et traquer les auteurs de ces attaques », a déclaré l’exécutif dans un communiqué. Des bilans antérieurs avaient évoqué entre une vingtaine et une quarantaine de morts lors de cette offensive, survenue lundi, dans deux villages dogons de cette région. Celle-ci avait déjà été le théâtre d’un massacre contre une autre localité dogon, Sobame Da, le 9 juin qui avait fait 35 morts, dont 24 enfants. Le Monde
Centre du Mali: renforcement de la présence militaire dans le secteur de l’attaque
L’armée malienne renforçait mercredi sa présence aux environs de deux villages dogons du centre du pays attaqués lundi, a-t-on appris de sources concordantes, tandis que des habitants faisaient état de l’utilisation de nombreuses motos dans les raids meurtriers. Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ». AFP
Nigeria: au moins 15 soldats tués dans l’attaque d’une base militaire par Boko Haram
Au moins 15 soldats ont été tués dans l’attaque d’une base militaire par des combattants du groupe djihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, en proie à une sanglante insurrection armée depuis 10 ans, a-t-on appris mardi auprès de sources sécuritaires concordantes. Des hommes soupçonnés d’appartenir à la faction de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont pris d’assaut lundi soir une base militaire à la périphérie de la ville de Gajiram, à 80 km de la capitale régionale, Maiduguri. « Les corps de 15 soldats ont déjà été retrouvés dans le cadre des opérations de recherche et de secours », a déclaré à l’AFP un officier de l’armée nigériane sous couvert d’anonymat. « Ce chiffre pourrait changer étant donné que les opérations (de recherches) sont toujours en cours et que de nombreux soldats manquent toujours à l’appel ». RTBF
Soudan: l’opposition veut maintenir la pression sur le Conseil militaire
L’opposition soudanaise se réorganise et réitère son appel à manifester toute la semaine. En dépit de la coupure internet, elle diffuse à partir de ses comptes sur les réseaux sociaux un communiqué appelant à descendre dans les rues de Khartoum ce mardi 18 juin, puis dans d’autres villes. L’Alliance pour la liberté et le changement entend protester contre la volonté des militaires d’accaparer le pouvoir. D’après son communiqué, il s’agit d’un programme de « travail populaire et d’intensification révolutionnaire ». L’Alliance prévient : « Nous sommes prêts à réinvestir la rue si le Conseil militaire n’accède pas à nos demandes. » Le Conseil militaire doit avant toute chose libérer les détenus et accepter la formation d’un comité d’enquête international sur le massacre du 3 juin, affirme Noureddine Babakr, l’un des dirigeants de l’Alliance. RFI
Bénin : des « mesures coercitives » annoncées à l’encontre de Thomas Boni Yayi
Le procureur de la République a annoncé que des « mesures coercitives » allaient être prises à l’encontre de Thomas Boni Yayi, après plusieurs reports de son audition par un juge d’instruction chargé d’enquêter sur les violences post-électorales. Les avocats de l’ancien président béninois dénoncent « une machination politique ». C’est un nouvel épisode dans le bras de fer judiciaire qui se joue à Cotonou, dont les échos ont d’ores et déjà provoqué des violences meurtrières à Tchaourou et Savé, deux villes du centre du pays où des affrontements violents entre des partisans de l’ancien président béninois et les forces de l’ordre ont provoqué plusieurs victimes la semaine dernière. Au moins deux personnes sont tombées, victimes de tirs à balles réelles, dans ce fief de Boni Yayi, où une médiation est actuellement menée pour tenter d’apaiser les tensions. Jeune Afrique
RDC: incertitudes sur l’origine du nouveau massacre en Ituri
Après la flambée de violence de la semaine dernière, le décompte macabre continue en Ituri. La société civile affirme avoir dénombré 161 victimes, un chiffre que les autorités provinciales ne sont pas encore en mesure de confirmer, alors que la communauté Hema, principale victime de ce nouveau massacre, affirme que le bilan est plus lourd. Si les différentes communautés appellent au calme, l’origine et les responsabilités de cette nouvelle tuerie font polémique, alors que l’enquête officielle est encore en cours. RFI
Mozambique: Deux policiers tués dans un échange de tirs avec des soldats sud-africains
Une fusillade a eu lieu à la frontière entre des soldats sud-africains et des policiers mozambicains faisant deux morts, at-on appris mardi de la police mozambicaine. Deux policiers mozambicains ont été tués dans un échange de tirs avec l’armée sud-africaine à la frontière entre les deux pays. L’incident est survenu dimanche dans des circonstances non élucidées. Le porte-parole de la police Orlando Mudumane a confirmé les faits sans donner plus de détails. Du côté sud africain, le ministre de la défense a indiqué que les soldats effectuaient une patrouille de routine dans le cadre de la protection de la frontière quand l’incident s’est produit. Les raisons de cet échange de tirs restent encore inconnues », a-t-il ajouté. Koaci
A Bruxelles, des opposants rwandais accusent le régime Kagame de « tortures »
Des dirigeants de l’opposition rwandaise en exil ont accusé mardi à Bruxelles le régime du président Paul Kagame d’avoir « torturé » le chef rebelle Callixte Nsabimana, qui a plaidé coupable de « terrorisme » le mois dernier après son arrestation. Callixte Nsabimana, qui se fait appeler « Sankara », est accusé par le gouvernement rwandais de « formation d’un groupe armé irrégulier, complicité d’actes terroristes, (…), prise d’otages, meurtre et pillage ». Il est le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), un groupe armé qui a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques dans la région du parc national Nyungwe (sud-ouest), prisée des touristes. VOA
RDC: le fonctionnement de la Céni une fois de plus sous le feu des critiques
En RDC, la Céni est depuis quelques jours en fin de mandat. Son vice-président est le seul à avoir démissionné. Issu de la coalition pro-Kabila, il devrait être remplacé par un membre issu de sa composante. Les autres resteront en poste tant qu’ils ne seront pas remplacés par les formations dont ils sont issus : la coalition au pouvoir, l’opposition et la société civile. Un équilibre négocié, des désignations concertées qui peuvent prendre des mois et font rarement l’unanimité. À l’issue de ce troisième cycle d’élections, la centrale électorale congolaise est plus que jamais contestée pour son manque de transparence et d’indépendance. RFI
Cameroun : (Encore) un nouveau report des élections législatives et municipales
Le président Biya a entamé des consultations pour un nouveau report du double scrutin législatif et municipal, apprend Koaci. Le président du sénat, le premier ministre chef du gouvernement ainsi que le président de l’Assemblée nationale ont été consultés afin de donner leur accord pour l’harmonisation du double scrutin législatif et municipal. Si le président Biya dit agir sur la base de l’article 170 de la loi 2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral, modifiée et complétée par la loi n°2012/017 du 21 décembre 2012, pour demander ce nouveau report, la réalité sur le terrain en est toute autre. En effet, la situation sécuritaire actuelle du Cameroun ne permet pas d’organiser des élections locales crédibles et transparentes sur l’ensemble du territoire. Koaci
Tunisie: modification décriée du code électoral à quelques mois des élections
En Tunisie, le gouvernement change la loi électorale à deux mois du dépôt des candidatures pour la présidentielle. Des amendements approuvés par l’Assemblée viennent changer la donne en excluant les favoris des sondages. En modifiant drastiquement les règles du jeu électoral à quelques mois de la présidentielle et des législatives, les députés tunisiens ont pris le risque de mettre en péril le processus démocratique. Excluant plusieurs candidats, les amendements à la loi électorale sont sans équivoque. RFI
A Dakar, jeunes filles et chefs religieux au cœur de la lutte contre l’excision et le mariage précoce
Les jeunes filles et les chefs religieux jouent un rôle central pour l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF) et des mariages précoces, qui touchent des millions d’enfants en Afrique, ont estimé, mardi 18 juin, les participants à un colloque international de trois jours à Dakar. Les chefs religieux ou traditionnels sont invités à « renforcer le dialogue au sein de leurs communautés religieuses pour remettre en cause les idées reçues de longue date selon lesquelles les mariages d’enfants et les MGF sont des pratiques acceptables », indique la déclaration finale adoptée à l’issue de ce « premier sommet africain » organisé depuis dimanche par le Sénégal, la Gambie et l’ONG Safe Hands for Girls. Le Monde
Madagascar: une loi anti-corruption tarde à arriver
À Madagascar, la loi sur le recouvrement des avoirs illicites sera-t-elle adoptée par le président de la République ? Cette loi essentielle dans la lutte contre la corruption permet, entre autres, la confiscation des biens mal acquis des personnes soupçonnées avant leur jugement. Alors que le chef de l’État avait promis son adoption dans de brefs délais, le dossier traîne toujours. Rejetée trois fois par l’Assemblée nationale l’année dernière, cette loi semble déranger directement les intérêts de ceux qui doivent l’adopter. Pour le président de la République Andry Rajoelina, qui peut légiférer par ordonnance depuis l’expiration du mandat des députés début février, c’est l’occasion de contourner le blocage des parlementaires et de montrer clairement sa volonté de lutter contre la corruption. RFI