Le Tchad fixe un dialogue de paix au 20 août, les groupes à Doha dénoncent une décision unilatérale
Lors d’une conférence de presse tenue lundi 18 juillet à Doha, les mouvements politico-militaires tchadiens participant aux pourparlers de paix ont annoncé la suspension de leur participation, dénonçant les conditions du déroulement de ces pourparlers. Ils dénoncent « les manœuvres de déstabilisation » et aussi un agenda « préétabli » par le pouvoir tchadien. Cela alors que le gouvernement a annoncé un nouveau dialogue de paix le 20 août pour ouvrir la voie à des élections. Lors de la conférence de presse, en présence de plusieurs responsables des mouvements politico-militaires, dont le groupe de Rome, le groupe de Doha et le Conseil national de redressement (CNR), les mouvements ont voulu se prononcer contre l’annonce du gouvernement : selon eux, ce dernier a annoncé, sans aucune consultation préalable, qu’un dialogue de paix national commencerait le 20 août pour ouvrir la voie aux élections. RFI
Soudan du Sud: le président sénégalais Macky Sall apporte son soutien au processus de paix
De retour de Lusaka, en Zambie, le président du Sénégal, Macky Sall, a fait une escale de quelques heures à Juba, la capitale du Soudan du Sud, ce lundi 18 juillet. Il a rencontré son homologue sud-soudanais, le président Salva Kiir, et officiellement inauguré les relations bilatérales entre le Sénégal et le Soudan du Sud. Macky Sall, qui assure la présidence de l’Union africaine, a tenu à exprimer la solidarité du continent à l’égard du Soudan du Sud, où le processus de paix entamé en 2018 est en difficulté. … Relevant lui aussi « beaucoup d’affinités et de convergences » entre les deux pays, Macky Sall a tenu à exprimer sa « disponibilité » et celle de l’Union africaine pour aider les dirigeants sud-soudanais à avancer dans le processus de paix : « C’est une visite d’amitié et de fraternité, parce que l’Afrique est notre continent commun. Nous devons rester solidaires, surtout à l’égard des pays frères qui ont des difficultés momentanées. Je suis venu pour vous encourager à œuvrer dans la consolidation du processus de paix dans votre pays ». RFI
A Kigali, les Etats africains au chevet de la nature
Des délégués de tout le continent africain ont entamé des discussions au Rwanda, lundi 18 juillet, à l’occasion du premier congrès africain consacré au rôle des aires protégées dans l’avenir de la planète. Le Congrès des aires protégées d’Afrique de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l’APAC, se déroule quelques mois avant la tenue de la COP15 sur la biodiversité, en décembre à Montréal, qui doit adopter un cadre mondial pour mieux protéger la nature ravagée par les activités humaines à l’horizon 2050, avec une étape en 2030. « Les aires protégées sont essentielles à la survie de la planète », a estimé le directeur général de l’IUCN, Bruno Oberle, au premier jour des discussions à Kigali. Elles doivent se poursuivre jusqu’au 23 juillet et réunissent quelque 2 000 participants. « Et plus nous les gérons au bénéfice de la population et de la nature, plus nous allons construire un avenir où chacun, qu’il soit une personne ou un animal, pourra prospérer », a-t-il ajouté sur Twitter. Le Monde avec AFP
La RDC vend des blocs pétroliers, malgré les craintes sur les risques environnementaux
Le gouvernement congolais ouvre 27 de ses blocs pétroliers aux investisseurs malgré la mise en garde des ONG locales et internationales. Celles-ci assurent que pas moins de neuf blocs pétroliers à être mis aux enchères, à la fin de ce mois, chevauchent des aires protégées. … De leur côté, les défenseurs de l’environnement dénoncent l’absence de concertation avec les communautés congolaises. Et ils alertent sur les conséquences de cette exploitation pour le climat mondial, un tiers des blocs étant situé dans des réservoirs de carbone. Irène Wabiwa Betoko est chef de campagne forêts à Greenpeace pour le bassin du Congo : « Si ce projet n’est pas arrêté, cela va avoir des conséquences farouches contre le climat, mais aussi sur les communautés locales. Les peuples autochtones, qui d’ailleurs ne sont même pas informés de ce plan, pourraient affecter leurs vies de manière irrévocable. Il ne s’agit pas ici de regarder seulement les intérêts financiers ou économiques, mais il y a la vie de millions de communautés congolaise, de millions de personnes à travers le monde qui serait en jeu, et donc il n’y a aucun chiffre en termes de dollars qui pourrait compenser cela. Et donc notre objectif, c’est de mettre tous nos efforts ensemble pour stopper ce projet et demander à toutes les entreprises pétrolières qui auraient la tentation de soumissionner aux appels d’offres qui seront lancés du 28 au 29 juillet de ne pas le faire, parce qu’ils vont trouver les Congolais sur leur chemin y compris Greenpeace et ses partenaires. » RFI
Mario Draghi à Alger pour sceller l’augmentation de la fourniture de gaz algérien à l’Italie
C’est une visite qui consolidera davantage les liens entre les deux pays. Le Premier ministre italien Mario Draghi a été reçu lundi 18 juillet en Algérie par le président Abdelmadjid Tebboune, avec lequel il a coprésidé le 4e sommet algéro-italien. Une occasion qui a permis aux deux pays de sceller des accords notamment pour accroître la fourniture de gaz algérien à Rome. Le sommet, auquel ont pris part six ministres italiens en plus du chef du gouvernement, « vise à confirmer le partenariat privilégié dans le secteur de l’énergie », selon les services du Premier ministre italien. Abdelmadjid Tebboune et Mario Draghi ont signé quinze mémorandums d’entente et accords concernant la justice, les micro-entreprises et start-ups, la coopération industrielle, énergétique et le développement durable. L’Algérie, qui entretient des relations privilégiées avec l’Italie, « est devenue ces derniers mois son premier fournisseur en gaz », après avoir été longtemps devancée par la Russie d’où provenaient 45 % des importations gazières de la péninsule, a souligné Mario Draghi dans une déclaration aux médias, aux côtés d’Abdelmadjid Tebboune. Plusieurs pays se sont tournés vers l’Algérie pour réduire leur dépendance de la Russie depuis qu’elle a envahi l’Ukraine, fin février. France24 avec AFP
Libye: la reprise de la production pétrolière ne diminue pas la tension entre gouvernements
Le premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, a démis de ses fonctions jeudi 14 juillet Mustafa Sanalla, le président de la compagnie nationale pétrolière, le remplaçant par un proche de Khalifa Haftar et un ancien financier kadhafiste. La décision rapide rebat les cartes des alliances politiques en Libye : en pleine normalisation entre le gouvernement Dbeibah et le camp de l’est libyen, les forces fidèles au premier ont à nouveau été mises en état d’alerte, alors que le rival Fathi Bachagha semble vouloir tenter une nouvelle fois de prendre la capitale. RFI
Tunisie : le chef et co-fondateur du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, interrogé par le pôle antiterroriste
La Tunisie traverse une profonde crise politique depuis le coup de force du président Kais Saied le 25 juillet 2021 qui avait suspendu le Parlement dominé par Ennahdha et limogé le gouvernement, faisant vaciller la balbutiante démocratie dans le pays berceau du Printemps arabe. Kais Saied se trouve sous le feu d’intenses critiques de l’opposition pour l’avoir exclue d’un dialogue national sur une nouvelle Constitution qu’il prévoit de soumettre à référendum le 25 juillet. L’opposition dont principalement Ennahdha ainsi que des organisations de défense des droits humains l’accusent de vouloir faire adopter un texte taillé sur mesure pour lui et d’utiliser les institutions étatiques et judiciaires pour régler ses comptes politiquement. Le chef du parti d’inspiration islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, est arrivé ce 19 juillet au pôle antiterroriste pour être interrogé par un juge d’instruction. Cet interrogatoire intervient quelques jours avant un référendum constitutionnel proposé par le président dont Ennahdha est la bête noire. AFP
Russie-Afrique : Sergueï Lavrov bientôt chez Denis Sassou Nguesso
Selon les informations de Jeune Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères sera au Congo-Brazzaville dans les prochains jours. Leurs avions respectifs éviteront soigneusement de se croiser dans le ciel africain. Alors qu’Emmanuel Macron entamera le 25 juillet au soir sa visite officielle au Cameroun, le ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov décollera de l’aéroport d’Oyo au Congo voisin, à l’issue d’un séjour initié la veille. Selon nos sources, l’inamovible chef de la diplomatie russe depuis 18 ans, très proche de Vladimir Poutine, est en effet attendu au Congo le 24 juillet en provenance du Caire, où il devrait être reçu par le président Abdel Fattah al-Sissi. Jeune Afrique
Afrique: L’échange de données entre sociétés d’électricité prôné pour lutter contre les cyberattaques
Les sociétés d’électricité africaines ne dépensent que 7500 euros dans la formation de leur personnel alors que la norme internationale tourne autour d’un pour cent du chiffre d’affaires. Ce qui, selon l’expert de l’ASEA qui a fait la révélation, montre qu’elles ne sont pas encore prêtes à faire face au phénomène de de cyberattaque qui engendrent des pertes d’exploitation qui impactent leurs chiffres d’affaires et perturbe la fourniture d’électricité destiné aux clients. La question a été au centre du Forum des CEOS de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (Asea) qui s’est tenu ce lundi 18 juillet 2022 à Dakar. L’expert de l’ASEA qui a levé le lièvre, estime que les sociétés d’électricité africaine ne sont pas encore prêtes à faire face à ce phénomène. A l’en croire, 70% des incidents interviennent sur une vulnérabilité connue et qui date de deux à trois ans. Ce qui fait dire à M. Harouna Bagayogo, directeur général délégué pôle systèmes informatiques de GS2E à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie), que la question du risque est permanente. Avant d’avertir, les cyberattaques guettent tous les jours et une société seule ne peut pas faire face à ce phénomène. A cela s’ajoute le fait que 40% des sociétés d’électricité ont perdu leurs données causes d’attaques informatiques. Une situation critique qui menace davantage la survie de nos sociétés d’électricité qui sont investis d’un service public. allAfrica
RDC : Denis Mukwege exhorte la CPI à poursuivre les enquêtes dans les zones en conflits
Le Prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege a appelé dimanche 17 juillet à Bukavu (Sud Kivu) la Cour pénale internationale (CPI) à poursuivre ses enquêtes en RDC, plus particulièrement dans les zones à conflit. Il a lancé ce message, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la justice pénale. Dans son message, le Dr Mukwege se dit pleinement conscient que l’Etat congolais à la responsabilité première de poursuivre et de juger les auteurs de crimes graves commis sur son territoire. Cependant, malgré tous les efforts de justice militaire, le prix Nobel de la paix note une difficulté de la RDC à relever les défis de l’impunité. C’est pourquoi, il en appelle à une action de la justice pénale internationale. Un processus qui sera complémentaire à la stratégie holistique de justice transitionnelle qui sera bientôt mise en place en RDC. Radio Okapi
Un Chinois poursuivi pour trafic d’êtres humains au Malawi
Un Chinois accusé de racisme et d’exploitation de mineurs au Malawi a été traduit en justice lundi pour trafic d’êtres humains devant un tribunal de la capitale Lilongwe, ont rapporté des médias locaux. Ce Chinois, Lu Ke, 26 ans, avait été arrêté en juin en Zambie voisine pour être entré illégalement dans le pays après avoir fui le Malawi à la suite d’accusations d’abus le visant. Il est accusé d’avoir filmé des enfants dans des villages du Malawi en leur faisant prononcer en chinois des commentaires racistes sur eux-mêmes, qu’ils ne comprenaient pas. Dans l’une des vidéos, un enfant déclare ainsi: « Je suis un monstre avec un faible QI ». Lu Ke vendait ensuite ces vidéos sur les réseaux sociaux chinois. Cet homme a été extradé et présenté lundi devant un tribunal où il est poursuivi pour cinq chefs d’accusations liés au trafic d’êtres humains. Le ministère public a indiqué que d’autres chefs d’accusation seraient ajoutés lors de la conclusion de l’enquête d’ici deux semaines. AFP
L’insécurité dans le Nord-Ouest du Cameroun empêche les familles d’enterrer leurs proches
La région du Nord-Ouest du Cameroun est affectée depuis plus de cinq ans par la crise anglophone, les déplacements étant devenus dangereux et très compliqués. Dû à l’insécurité, les familles doivent souvent renoncer à enterrer leurs proches dans leur village d’origine, un crève-cœur dans une région de hauts plateaux appelés Grassfields, où reposer sur la terre de ces ancêtres a un sens profond dans la culture locale. RFI
Contre la malnutrition croissante en Afrique du Sud, des potagers urbains dans les écoles, héritage de Nelson Mandela
« Quel que soit votre Everest, nous avons tous un défi personnel à relever ! » : la Sud-Africaine d’origine congolaise Saray Khumalo, première Africaine à avoir gravi le plus haut sommet du monde en 2019 et skié au Pole sud, s’est adressé à une vingtaine d’élèves d’une école de Soweto, ce matin, à l’occasion de la journée internationale Nelson Mandela. Cette journée est consacrée au bénévolat, que le Prix Nobel de la paix (né le 18 juillet 1918) avait tant encouragé de son vivant. A Soweto, les écoliers en congé sont revenus dans leur établissement pour agrandir le jardin potager, qui alimente la cuisine de l’école et bénéficie aux élèves démunis. « Le repas que nous servons chaque jour est essentiel pour nos élèves, dont beaucoup de parents sont sans emploi », explique Xolani Mayisela, le directeur de la célèbre école « Morris Isaacson », d’où était partie la révolte des lycéens de Soweto en 1976, le premier grand mouvement d’insurrection contre le régime d’apartheid. Quatre décennies et demie plus tard, certains craignent une nouvelle révolte, cette fois-ci contre la dégradation des conditions de vie. Comme partout ailleurs, la hausse des prix du panier de la ménagère sud-africaine (13% en juin, et même 62% pour les fruits frais) atteint des records. Déjà, l’an dernier, entre 20 et 35% des familles, selon les sources, n’avaient pas assez à manger. RTBF