Le 22 février, les Togolais iront aux urnes afin de choisir un nouveau président. Ce sera le premier scrutin au niveau national en Afrique cette année. La question principale sera de savoir si l’élection permettra au Président Faure Gnassingbé de rester au pouvoir pour un quatrième mandat ou si une nouvelle limite de mandat permettre au pays d’effectuer sa première alternance pacifique après plus de 50 ans de règne de la famille Gnassingbé. Voici cinq questions à surveiller alors que ce scrutin se déroule… Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Les islamistes shebab ont attaqué mercredi deux bases militaires somaliennes, avant d’être repoussés, notamment avec l’aide de troupes de l’Union africaine, a indiqué un responsable de l’armée somalienne. Dans l’attaque la plus importante, un kamikaze à bord d’un véhicule bourré d’explosifs a emprunté un pont menant à la base de Qoryoley, située à environ 95 km à l’ouest de Mogadiscio, puis l’a fait exploser. Auparavant, les shebab, affiliés à Al-Qaïda, avaient attaqué la base militaire de Ceel-salini, à une trentaine de kilomètres de là. « Les terroristes ont mené une attaque (…) contre les bases militaires de Qoryoley et de Ceel-salini mais nos courageux garçons les ont repoussés », a déclaré Mohamed Adan, commandant dans une ville voisine. Les shebab « ont subi de lourdes pertes ce (mercredi) matin et l’armée contrôle maintenant totalement la situation dans les deux zones », a-t-il ajouté. « Ils ont partiellement détruit le pont » menant à la base de Qoyroyel « en utilisant un véhicule chargé d’explosifs », a-t-il dit. AFP
Dix personnes dont neuf assaillants et un militaire ont été tuées lors des combats opposant ce mercredi 19 février matin les FARDC au groupe armé Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), au village Sezabo, en chefferie de Andisoma, au sud d’Irumu (Ituri). D’après des sources de sécurité, c’est depuis l’aube de ce mercredi que les forces loyalistes ont attaqué la position de ce groupe armé au village Sezabo, à environ 55 Km de Bunia, au sud d’Irumu. « La présence de ces miliciens était signalée depuis quelques jours dans cette entité. L’armée s’est servie d’un éclaireur pour identifier leur maquis où ces miliciens ont été surpris par des FARDC », expliquent-elles. Le bilan provisoire, avancée par des sources de sécurité, est de neuf miliciens tués. Leur campement a été également incendié par les forces loyalistes. Du côté de l’armée, il y a un mort et deux blessés. Les combats se sont poursuivis tout l’avant-midi entre les deux parties. Radio Okapi
Des hommes en uniforme, des civils et des femmes, ont été présentés le 18 février par la police de Kinshasa. Plusieurs de ces criminels sont des récidivistes et ont bénéficié d’une certaine impunité. Ces éléments pourtant considérés comme dangereux ont à leur actif des crimes de plusieurs sortes, a expliqué un des officiers supérieurs du Groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants : « Ces bandits de grand chemin, repris de justice et membres de la bande présentée en date du 31 janvier 2020 au terme d’extorsion de plusieurs voitures taxis, communément appelées « Ketch » ». Pour le général Sylvano Kasongo, il est regrettable que des policiers et des militaires soient eux-mêmes les acteurs de l’insécurité. « La plupart des bandits à 90% sont des militaires et des policiers, a-t-il précisé. Cela nous gêne, mais on doit les présenter ». La lutte contre l’insécurité concerne tout le monde, explique le chef de la police de Kinshasa qui invite les autorités et la population à une collaboration. « Nous disons à la population de coopérer, de collaborer avec les policiers, de nous donner des informations et nous appeler à tout moment, a-t-il encore martelé. Nous sommes à leur disposition ». RFI
Les Nations Unies ont exhorté les autorités camerounaises à mener une enquête indépendante et impartiale après le massacre commis vendredi dans un village de la région anglophone du Nord-Ouest et dépêché sur place une mission humanitaire. 23 personnes, dont 15 enfants, ont été tuées le 14 février dans le village de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Neuf de ces enfants étaient âgés de moins de 5 ans. Parmi les victimes figuraient également deux femmes enceintes. L’une d’entre elles est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital. Cette attaque « est un épisode choquant dans la crise actuelle qui touche les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays depuis trois ans », a déclaré mardi Ruppert Colville, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), lors d’un point de presse à Genève. Le HCDH a pris note de l’annonce faite par le gouvernement camerounais de l’ouverture d’une enquête sur ces meurtres dont les conclusions seraient rendues publiques. ONU Info
Un mois après la conférence internationale de Berlin censée remettre un processus de paix sur les rails, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé dans la capitale et reconnu par l’ONU, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la suspension de sa participation aux travaux d’une commission conjointe militaire à Genève, sous l’égide de l’ONU, à la suite de violations répétées de la trêve. « Nous annonçons la suspension de notre participation aux pourparlers militaires qui se déroulent à Genève jusqu’à ce que des positions fermes ne soient adoptées à l’encontre de l’agresseur (Khalifa Haftar) et ses violations » de la trêve, a indiqué le GNA dans un communiqué. En effet, depuis mardi, les belligérants libyens ont entamé une nouvelle série de pourparlers militaires indirects décidées lors du sommet international du 19 janvier à Berlin, en présence de l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé. Cette commission militaire conjointe est composée selon le format dit « 5 + 5 », avec cinq membres représentant le GNA et cinq autres le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen dont les forces tentent de s’emparer de Tripoli depuis avril dernier. Le Point
‘opposition politique burkinabée a appelé mardi 18 février les autorités à « sécuriser les lieux de culte », après une attaque armée qui a fait vingt-quatre morts dont plusieurs fidèles d’une église protestante, à Pansi, dans le nord-est du Burkina Faso. Cette attaque, qui a particulièrement ciblé une église protestante et le marché de la localité, a également fait dix-huit blessés et plusieurs personnes ont été enlevées. « Il est impératif que l’Etat sécurise les lieux de culte, de même que les autres lieux de rassemblement des citoyens », a déclaré au nom de l’opposition politique, Jean Hubert Bazié, président du parti L’Espoir. « Il est aussi nécessaire que le gouvernement crée un observatoire national des libertés religieuses (…) pour veiller à ce que les ennemis, par des stratégies de communication et de manipulation bien conçues, ne parviennent à créer un affrontement interreligieux », a-t-il suggéré. Les attaques attribuées à des groupes djihadistes contre les églises ou des religieux chrétiens se sont multipliées récemment dans le pays. Le Monde avec AFP
Depuis l’annonce de l’envoi de 600 soldats français supplémentaires dans la région « des trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’attention se focalise sur les défis sécuritaires dans cette zone difficile d’accès où sévit notamment l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Moins médiatisée, la situation humanitaire y est également préoccupante. En raison de la forte insécurité et de la faible présence de l’Etat – et donc des services sociaux de base -, les conditions d’existence des habitants sont régulièrement mises à mal. Le 26 décembre, six ONG internationales actives dans la région de Ménaka, côté malien, décidaient de suspendre leurs activités pour une durée indéterminée à cause d’incidents répétés dont elles ont été victimes. Et la situation ne fait que se dégrader. Depuis l’attaque du poste militaire nigérien de Chinégodar, le 9 janvier, qui a fait 89 morts, les populations proches de la frontière se sont réfugiées dans la région de Ménaka. Cheffe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Mali, Ute Kollies s’y est rendue le 22 janvier. Le Monde
Au cours d’une conférence de presse le 18 février, le haut-représentant de l’Union africaine pour le Mali et pour le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya, a affirmé que la situation sécuritaire dans la sous-région s’était fortement dégradée au cours de l’année écoulée. Pour inverser la tendance, il faut « revoir la gouvernance et la stratégie sécuritaire » avant d’encourager le Mali à s’engager à « poursuivre » les négociations avec les terroristes, selon Pierre Buyoya, par ailleurs ancien président du Burundi. « Nous, l’Union africaine, nous soutenons fortement cette initiative de dialoguer avec ceux qui sont les chefs des groupes terroristes. C’est une des façons de mettre fin à la guerre. Surtout s’ils sont Maliens, nous les encourageons de le faire », a-t-il déclaré tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’« une entreprise difficile ». RFI
« Nous, forces de défense et de sécurité avons décidé de prendre nos responsabilité en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà. Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, le CSRD, dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la constitution de la VIe République et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues ». Par ce communiqué, lu par le colonel Abdoulkarim Goukoye, l’armée informait la population et la communauté internationale sur ce qui venait de se passer ce 18 février 2010 à Niamey, la capitale du Niger. Vers midi, des coups de feu retentissaient dans les environs du palais présidentiel où le président Mamadou Tandja présidait le traditionnel conseil des ministres. L’irruption de l’armée sur la scène politique faisait suite à la décision de mise en place d’une nouvelle Constitution, la sixième au Niger. A la tête des putschistes : le commandant de la Compagnie d’appui, chef d’escadron à l’époque des faits, Salou Djibo. DW
La Mauritanie et le Sénégal ont signé mardi 18 février plusieurs accords de coopération en matière de lutte contre le djihadisme, de pêche ou encore d’énergie verte, à l’occasion de la première visite officielle à Nouakchott du président sénégalais Macky Sall depuis l’élection de son homologue Mohamed Ould Ghazouani. M. Ghazouani, au pouvoir depuis août 2019, et Macky Sall, réélu il y a un an, ont insisté sur « la nécessité d’approfondir la collaboration entre les deux gouvernements afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière, en particulier le terrorisme, l’extrémisme violent, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogue, ainsi que le blanchiment d’argent », indique un communiqué conjoint. Les délégations ont signé plusieurs accords, dont un « visant à réduire les gaz à effet de serre » et à « exploiter les ressources gazières des deux pays à travers l’utilisation des énergies propres », selon un document officiel. Le Monde avec AFP
Le 22 février, les Algériens marqueront le 1er anniversaire du Hirak, mouvement populaire inédit de contestation du pouvoir en place dans le pays, qui a poussé vers la sortie, le 2 avril, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Depuis près d’un an, les manifestations hebdomadaires, organisées tous les vendredis, continuent d’exiger la fin du « système » et le départ de ses représentants. L’élection d’Abdelmadjid Tebboune, vainqueur de la présidentielle du 12 décembre, lors d’un scrutin imposé par l’armée et boycotté par la majorité des Algériens, et la formation d’un nouveau gouvernement n’ont pas changé la donne. Les manifestants restent mobilisés et appellent à « une période de transition » devant aboutir à un changement de régime. Pour dresser le bilan du Hirak, France 24 a interrogé Khaled Drareni, journaliste indépendant, observateur de la première heure de la contestation et l’une des figures du mouvement populaire. France24
L’Afrique de l’Est est victime d’une invasion de criquets pèlerins depuis plusieurs semaines. Les insectes ont atteint le Soudan du Sud, mardi 18 février, ont annoncé les autorités du pays. Ces essaims qui ont déjà attaqué le Kenya, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, la Somalie, le Soudan et la Tanzanie sont arrivés au Soudan du Sud, lundi, par la frontière ougandaise, dans le sud du pays, a indiqué le ministre de l’Agriculture Onyoti Adigo. « Les criquets sont comme les humains, ils envoient une avant-garde pour vérifier s’il y a de la nourriture et si le terrain est favorable à la reproduction », a précisé le ministre. Selon le représentant au Soudan du Sud de l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), Meshack Malo, quelque 2 000 criquets ont déjà été repérés dans le pays. D’après leur couleur jaune foncé, il s’agirait essentiellement d’individus à la recherche de zones de ponte, a-t-il souligné. L’arrivée de ces criquets qui dévastent les cultures, pourrait s’avérer catastrophique pour le Soudan du Sud, où 60 % de la population est déjà menacée par la faim, en raison de la guerre, de la sécheresse et d’inondations. France24