Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta s’engage pour une transition pacifique
“Kenyatta, Ruto et Odinga s’engagent pour la paix après des entretiens avec la délégation américaine”, titre The East African. C’est effectivement à une mission de pacification, voire de paix, que s’est attelée une délégation d’élus américains – dirigée par le sénateur démocrate Chris Coons – en visite au Kenya ce 18 août. Selon l’hebdomadaire kenyan, cette délégation a rencontré le président encore en exercice Uhuru Kenyatta ainsi que le président déclaré élu William Ruto et son rival malheureux, Raila Odinga, lors de réunions séparées à Nairobi. Les trois acteurs principaux d’un paysage politique kenyan suspendu à la crainte de violences post-électorales. Uhuru Kenyatta s’est ainsi engagé à favoriser la paix pendant la période de transition entre sa présidence et celle de son successeur, alors même que l’élection de William Ruto reste contestée par son adversaire Raila Odinga, dont Uhuru Kenyatta avait soutenu la candidature. Courrier international
Mali: la région de Ménaka est devenue «la cible prioritaire» des terroristes
Dans le nord-est du Mali, la ville de Ménaka fait l’objet d’une pression de plus en plus forte de la part des terroristes du groupe État islamique. C’est le cas depuis des mois dans toute la région située dans la zone des « trois frontières », mais ces derniers jours, l’étau s’est dangereusement resserré sur la ville elle-même. Jeudi 18 août, un calme précaire régnait sur place. Le 12 août, vingt civils étaient tués à Esseylel, à moins de 20 kilomètres de Ménaka. Trois jours plus tard, lundi 15, des combattants du groupe État islamique, à moto, volaient du bétail aux portes de la ville, créant un mouvement de panique : le gouverneur et plusieurs administrateurs civils se réfugient dans le camp militaire et y passent la nuit. RFI
Au Burkina Faso, mise en garde officielle contre des appels à « l’épuration » visant les Peuls
Le gouvernement du Burkina Faso a vivement condamné et mis en garde jeudi 18 août contre des appels « au meurtre » et « à l’épuration ethnique » relayés récemment sur les réseaux sociaux, visant la minorité peule du pays. Ces appels, sous forme d’enregistrements audio postés principalement sur le réseau WhatsApp, invitaient les populations « autochtones » à s’en prendre par le meurtre et les exactions aux Peuls de leur région, en particulier dans le sud-ouest du pays frontalier de la Côte d’Ivoire. « Ce sont des propos d’une extrême gravité qui n’ont d’équivalence que les dérives de la radio Mille collines qui ont conduit au génocide rwandais [en 1994], une des pires tragédies de l’humanité et de laquelle nous devons savoir tirer des leçons », écrit Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement burkinabé, dans une déclaration adoptée par le conseil des ministres. Le Monde avec AFP
Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, élu à la tête de la SADC
Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a été élu à la tête de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) lors du 42e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation africaine. Tshisekedi succède ainsi au Président malawite Lazarus Chakwera, qui a assumé la présidence depuis août 2021 lors du 41e Sommet tenu à Lilongwe. S’exprimant à cette occasion, le président sortant de la SADC a déclaré que le Sommet de Kinshasa passe en revue les progrès de l’intégration régionale conformément aux aspirations de la SADC pour « une région industrialisée, pacifique, inclusive, compétitive, à revenu moyen à élevé, où tous les citoyens bénéficient d’un bien-être économique durable ». AFRIMAG
En RDC, les militaires et policiers sommés de quitter les carrières minières
La présence de militaires ou policiers ne sera plus tolérée dans les carrières d’exploitation artisanale. Une décision du gouvernement national motivée par des abus constatés sur place et communiquée ce jeudi par le vice-ministre de l’Intérieur, de la sécurité et des affaires coutumières, Jean-Paul Molipo qui actuellement est en mission d’itinérance dans le Grand-Katanga. À l’origine de cette décision, les nombreux désordres régulièrement dénoncés dans plusieurs carrières d’exploitation artisanale. Sans affectations, des policiers et militaires venus des autres provinces du pays envahissent les zones minières et s’installent dans les carrières. Pourtant chargés de l’encadrement des exploitants artisanaux en ces lieux, les agents de la police des mines contribuent, eux aussi, à ce désordre. Ils faciliteraient l’exploitation frauduleuse dont sont accusés nombre de ressortissants étrangers, Chinois notamment. RFI
La Monusco quitte Butembo dans l’est de la RDC
Le retrait des casques bleus de la Monusco de la ville de Butembo doit se faire dans le calme, a déclaré le gouverneur militaire de la province, le lieutenant général Constant Ndima. Il assure que le personnel onusien a déjà été évacué, seuls quelques matériels restent pour le moment. « Pour le matériel qui est encore dans la ville, nous allons nous réunir à Goma avec les responsables de la mission pour voir comment l’évacuer. Nous faisons appel à l’apaisement de la population. La Monusco est déjà partie », a-t-il rassuré. … La Monusco parle d’un redéploiement de son personnel hors de Butembo. « Après des consultations avec les autorités locales et nationales, la mission redéploie temporairement son personnel en dehors de Butembo », révèle Ndèye Khady Lo, porte-parole par intérim de la mission onusienne en RDC. Ce redéploiement intervient après deux semaines de violentes manifestations au Nord et au Sud-Kivu contre la présence onusienne. Selon un bilan officiel du gouvernement, ces manifestations ont fait 36 morts dont 4 casques bleus et près de 170 blessés. VOA
Humanitaire, un métier à risque en Centrafrique
A l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous revenons sur les risques que prennent les employés des ONG notamment en Centrafrique. En Centrafrique, les violences armées prennent une proportion inquiétante. Ceci dans un contexte où les groupes armés changent de stratégie en prenant en otage des travailleurs humanitaires. C’est le cas notamment à Bambouti dans l’extrême est du pays où 11 humanitaires de l’ONG Invisible Children ont été récemment enlevés par les hommes de l’UPC avant d’être libérés. Le rapt semble donc être une nouvelle stratégie des mouvements armés pour se financer. Les rebelles excellent dans des actes subversifs contre les civils, mais aussi contre les ONG qui viennent en aide aux populations. A Bambouti, des humanitaires ont été enlevés et dévalisés avant d’être libérés. Des actes attribués aux hommes de l’UPC qui exigent des rançons selon Ernest Mizedio député de Obol. DW
Soudan du Sud : l’ONU appelle à agir pour stopper les attaques contre humanitaires et civils
À la veille de la Journée mondiale de l’aide humanitaire prévue ce vendredi, la Coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan du Sud a appelé les différents acteurs à jouer collectif pour venir aux populations sud-soudanaises. « Il faut un village pour élever un enfant. De la même manière, il faut un ensemble de partenaires pour soutenir les personnes touchées par une crise. Nous avons besoin d’efforts collectifs urgents pour aider la population vulnérable du Soudan du Sud » a déclaré dans un communiqué Sara Nyanti. Selon l’ONU, les travailleurs humanitaires, et très majoritairement les nationaux, sont affectés par l’impact de la violence armée, les entraves bureaucratiques et la violence ciblée. Malgré ces nombreux défis, ils arrivent à fournir une aide vitale à des milliers de personnes ayant des besoins humanitaires urgents. « Je félicite les travailleurs humanitaires et tous ceux qui risquent leur propre vie pour soulager la souffrance et sauver la vie des autres », a-t-elle ajouté. ONU Info
L’armée sénégalaise assure maintenir ses effectifs au Mali
L’armée sénégalaise, une des principales contributrices en soldats et policiers à la force de l’ONU chez le voisin malien, a assuré maintenir son niveau de participation à la Minusma, répondant au principal opposant sénégalais et candidat déclaré à la présidentielle. Le bataillon sénégalais basé à Sévaré (centre Mali) a entamé sa relève cette semaine, a rapporté la Minusma sur les réseaux sociaux. … Le Sénégal a en fait procédé, comme d’autres, à une « relève périodique », a écrit l’état-major dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi. « Contrairement à certaines informations données dans la presse, le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali », a-t-il dit. La relève de cette semaine est « une opération normale visant à remplacer, nombre pour nombre, les troupes engagées » par le Sénégal « dès les premières heures de la crise », dit-il. Le Sénégal compte 1.300 soldats, gendarmes et policiers au sein de la Minusma, précise-t-il. La Minusma compte environ 17.500 hommes et femmes, dont plus de 13.000 soldats et policiers. AFP
Le Bénin et le Nigeria relancent le projet de connexion ferroviaire
Cotonou et Abuja affichent depuis peu leur volonté d’accroître leurs échanges commerciaux. Les deux parties ont engagé des pourparlers pour concrétiser le vieux projet ferroviaire devant relier les deux Etats par les villes de Parakou et Ilorin. Des équipes techniques des deux pays se sont rencontrées à Abuja, pour se pencher sur la phase de conception de cette infrastructure qui devrait s’étendre sur 234 km. Le projet évoqué pour la première fois en 2017, avait été initié par le groupe Pétrolin qui avait aussi conçu le plan d’extension du réseau de chemin de fer béninois de Parakou vers Niamey. Il est par la suite resté au point mort, plombé par les litiges judiciaires ayant entouré le projet de chemin de fer Bénin-Niger. AFRIMAG
À l’approche des élections, l’Angola face au défi de la réforme de son modèle économique
Les Angolais sont appelés aux urnes pour les élections législatives le 24 août. Parmi les enjeux majeurs du scrutin : la situation économique. Après cinq ans de récession, l’Angola a renoué avec la croissance en 2021. Mais le « miracle » promis par le président João Lourenço ne s’est pas produit : l’économie de ce pays pétrolier peine à se diversifier et le chômage est au plus haut. France24
En Afrique du Sud, le peuple zoulou couronne un roi controversé
Le rite doit se tenir dans le plus grand secret : le nouveau roi des Zoulous, souverain coutumier le plus puissant d’Afrique du Sud, sera couronné samedi 20 août après une querelle sans fin pour la succession au trône du légendaire « peuple du ciel ». Dans ce pays d’Afrique australe aux onze langues officielles, les souverains et chefs traditionnels sont reconnus par la Constitution. Rois sans pouvoir exécutif, ils exercent une profonde autorité morale et sont vénérés par leur peuple. Pour succéder à son père Goodwill Zwelithini, mort en 2021 après cinquante ans de règne, Misuzulu Zulu, 47 ans, entrera comme le veut la tradition dans « l’enclos à bétail » du palais de Kwakhethomthandayo, à Nongoma, petite ville de la province du Kwazulu-Natal (sud-est) et berceau de la plus grande ethnie d’Afrique du Sud. Seuls quelques membres de la famille royale et Amabutho (guerriers) seront autorisés à pénétrer dans cette sorte de temple de la nation zoulou. Une poignée de personnes sait ce qu’il s’y passera. Le Monde avec AFP